Chapitre 9 : Farah Ranoké

Ecrit par La vie de rose


*** Liette ***


[Sonnerie téléphone] 


Georges (m’attrapant par la taille) : Non tu ne bouges pas 


Moi (me regardant) : Tu n’entends pas mon téléphone sonner ? 


Georges (souriant) : Ce n’est pas grave, la personne rappellera 


Moi (me dégageant) : Tu es bien fou toi 


Je me suis précipitée dessus en m’asseyant sur le lit 


Moi (décrochant) : De surcroit c’est maman 


Maman : Allô ?


Moi : Oui maman ça va ?


Maman : Ça va Liette, je te dérange ?


Moi : Non, non, qu’est-ce qu’il y a ?


Maman : Tu peux te rendre à Anger ? 


Moi : Hein ? Faire quoi là-bas ?


Maman (soupirant) : Farah m’a appelé en pleure, je ne peux pas bien parler parce que je ne suis pas toute seule, je veux simplement que tu y ailles et que tu restes avec elle. 


Moi (boudant) : On parle quand même de cinq heures trente de route quoi 


Maman : Mais non, regarde sur internet si tu ne peux pas avoir un billet d’avion Paris-Nantes pour ce soir et prendre le train Nancy-Paris, je te fais le western lundi pour ta dépense. Liette ?


Moi (allumant mon ordinateur) : Je suis en ligne maman, je ne te cache pas que ce n’est pas de gaieté de cœur que je le fais 


Maman : Je sais mais c’est ta sœur. Dans ces moments-là il faut savoir mettre son orgueil de côté et se serrer les coudes. 


Moi (naviguant sur le net) : Hum, j’ai trouvé un vol dans une heure, deux cent euros aller-retour tout le trajet.


Maman : Okay, prends-le et rappelle-moi lorsque tu seras dans l’avion pour Nantes. Farah passera te prendre à l’arrivée.


Moi : Elle a une voiture ?


Maman : Oui, c’est le cadeau de Noël [s’arrêtant] oh, tu n’étais pas au courant.


Moi (avalant la pilule) : Non, bref ! Je te rappelle 


Maman : Juliette ?


Moi : Oui ? 


Maman : Je t’aime


Moi (soupirant) : Je t’aime aussi maman


Maman : Bisou.

Clic. 


Georges (devant la porte) : Qu’est-ce qu’il y a ?


Moi (essuyant discrètement le coin de mon œil) : Rien, elle veut que je me rende [levant les yeux] à Anger parce que Farah ne se sent pas bien ! [Sortant mon fourre-tout de l’armoire] 


Georges (me regardant) : C’est si urgent que ça ? 


Moi (levant les yeux) : Comme tu vois 


Georges : Et tu feras cinq heures trente de trajet toute seule ?


Moi (mettant quelques affaires) : Non je prends le train jusqu’à Paris et de Paris je prends l’avion pour Nantes et Farah passera me prendre à la sortie de l’aéroport 


Georges : Oui mais bon, sachant que tu arrives à Paris Est et tu dois faire ton enregistrement. 


Moi (changeant de vêtement) : Je sais Georges. Bref tu me déposes à la gare ?


Georges : Quand ?


Moi (le regardant) : Maintenant Georges 


Georges : Okay 


Je me suis tapée trois heures  trente de trajet, à la sortie de l’aéroport Farah m’attendait. Elle faisait une sale tête, malgré les lunettes de soleil qu’elle avait sur son visage. Je me suis encore tapée quarante-cinq minutes jusqu’à Anger [soupirant]. Lorsque nous sommes arrivées dans l’appartement la nuit était déjà tombée, j’ai appelé Georges en premier avant de rappeler maman, Farah s’était enfermée dans sa chambre. 


Moi (en ligne) : Tu m’expliques ce qui se passe ?


Maman : Vous vous êtes dit un mot ?


Moi : Salut 


Maman (soupirant) : Elle est enceinte 


Moi : Oh, de qui ?


Maman : De son copain, de qui encore ? 


Moi : Okay, et c’est qui ?


Maman : Tu as déjà vu Farah me parler de sa vie amoureuse ? Je découvre comme toi. C’est lorsqu’elle se retrouve dans des situations désespérées qu’elle se souvient qu’elle a une mère non ? 


Moi : Et donc c’est qui son copain ?


Maman : Un footballeur, de ce qu’elle m’a dit. 


Moi : Ah mais donc elle sera riche !


Maman : Riche ? Pardon Juliette ne me fait pas sortir des conneries 


Moi : Je suis donc ici pourquoi au juste ?


Maman : Le rencontrer, elle lui a dit que je voulais le voir. Tu le vois demain et tu me fais le compte rendu parce qu’avec Farah c’est tout simplement la crise de nerfs. Je n’ai rien compris à ce qu’elle m’a raconté, sachant que si Pierre vient à écouter cette histoire, à tous les coups elle me retombera dessus.


Moi : Ce n’est plus une gamine aussi, il ne faut pas non plus abuser ! 


Maman : Tu as oublié comment est Géraldine Ranoké ? Lorsqu’ils vont commencer avec pourquoi c’est Farah et pas Juliette ? Bref ! Je n’ai pas envie de rentrer dans ce débat, rencontre-le dis-moi ce qu’il en est.


Moi : Okay


Maman : Et s’il te plait, ne la laisse pas dans son coin. Fait à manger, sortez, organise quelque chose s’il te plait.


Moi (râlant) : Maman !


Maman : Je sais Juliette, mais tu es sa grande sœur. Bisou 


Moi (boudant) : Bisou 

Clic. 


J’ai rangé mon téléphone dans la poche de mon jeans en me rendant dans la cuisine voir si je ne pouvais pas nous concocter un plat. Il n’y avait que des pâtes, steaks et frites. Je me suis contentée de ça, j’ai dressé la table et je suis allée me mettre devant la porte de Farah.


Moi : Toc, toc


[Silence] 


Moi : Farah ? 


[Silence] 


Moi (ouvrant la porte en mettant la lumière) : Ranoké ? 


Farah (mettant la couverture sur la tête) : Il y a quoi ?


Moi : Tu ne m’as pas entendu cogner ?


Farah : Et alors ?


Moi (me rapprochant en lui retirant la couverture) : Écoute, je ne suis pas ici pour me prendre la tête avec toi 


Farah (me regardant les yeux pleins de larmes) : Je ne t’ai pas invité non plus 


Moi : Pff ! Même lorsque j’essaie il faut toujours que tu fasses ta peste 


Farah (se mettant à pleurer) : Tu es bien contente avoues [snif] ! Je me retrouve enceinte et le père ne veut rien savoir [snif], la honte sur moi [snif]


Moi (la regardant) : Tu crois vraiment que ça me plait plaisir Farah ?


Farah (se redressant) : Arrêtes ton hypocrisie [snif], ça t’arrange oui 

[Snif] 


Moi : Et je gagne quoi dedans dis-moi ? Si tu savais que le père n’en voulait pas pourquoi ne pas l’avoir dit à maman et m’éviter de me retrouver devant toi


Farah (en larme) : Je n’ai pas eu le courage de le lui dire. 


Moi : Mais me crier dessus si ? 


Farah : 


Moi : Donc tu ne te protèges pas ?


Farah (reniflant) : Si, sauf cette fois-là ! 


Moi (dépassée) : Et s’il est malade ? 


Farah (éclatant en sanglot) : C’est tout ça qui me fait peur [snif], on n’a jamais été voir un médecin [snif]. Je viens de bousiller ma vie [snif], ma vie est foutue ! [Me regardant] Foutue Juliette ! J’ai peut-être le Sida ! Je n’ai que dix-neuf ans [snif], dix-neuf ans [snif] ! Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? [Snif] Qu’est-ce que j’ai fait ?


J’ai posé mon derrière sur le lit en la prenant dans mes bras, c’était vraiment bizarre. C’est la première fois depuis très longtemps que l’on se retrouve dans cette position toutes les deux. Je l’ai écouté verser toute sa peine sans rien dire, qu’est-ce que je pouvais même lui dire ? Je ne savais même pas qu’elle connaissait les hommes. 


Moi : C’est ton premier ?


Farah (se redressant) : Premier de quoi ?


Moi : Ton premier copain je veux dire.


Farah (essuyant ses yeux) : Tu sors de quel monde toi ? Qui est encore avec son premier ? 


Moi (posant ma main sur la poitrine) : Moi 


Farah (me regardant comme si je sortais d’une autre planète) : Georges est ton premier ? 


Moi : Oui 


Farah (grimaçant) : Hein ? Et vous êtes toujours ensemble ?


Moi : Comme tu vois ?


Farah (se levant) : Euh non, ce n’est pas mon premier 


Moi (la regardant) : Et c’est ton ?


Farah : C’est important ?


Moi : Je veux juste comprendre comment tu arrives à être tête en l’air 


Farah : Tu veux aussi les coups d’un soir ou les longues relations ?


Moi (le regard choqué) : Tu as des coups d’un soir Farah ?


Farah : J’ai dix-neuf ans Juliette, tu crois que j’ai envie de me mettre en couple ? Qui fait ça de nos jours ?


Moi (dépassée) : Et tu en es à combien ?


Farah : Entre dix et quinze je crois.


Moi (me levant) : J’ai besoin d’un verre 


Nous sommes sorties de sa chambre en nous rendant dans le séjour, j’étais abasourdie. Entre dix et quinze hommes à dix-neuf ans ? Je dois être une extraterrestre alors ! Nous nous sommes attablés et c’est avec appétit que Farah s’est mise à manger, elle s’est même resservie deux fois. Je ne savais pas si c’était parce qu’elle avait faim ou si c’était parce qu’elle était enceinte. Je me suis mise à la regarder avec curiosité, c’est vrai que je ne sais rien de sa vie. Farah n’est pas très bavarde, je n’ai jamais vu un mec ici, jamais ! C’est pourquoi je pensais qu’elle était toujours vierge.


Farah (levant la tête) : Quoi ?


Moi (la regardant) : Non rien. 


Farah : Dit ce que tu as sur le cœur !


Moi : Tu connais les hommes depuis quand ?


Farah (l’air de rien) : Quand je suis arrivée ici 


Moi : À treize ans ?


Farah : Oui, et ?


Moi : Et rien. Ça m’étonne, je ne t’ai jamais vu avec un garçon 


Farah : Parce que je n’ai jamais voulu que tu voies c’est tout !


Moi : Les rares garçons que j’ai vu ici c’étaient tes potes.


Farah (éclatant de rire) : Tu es même sérieuse Juliette ? 


Moi : C’étaient tes mots 


Farah : Et tu m’as cru ? 


Moi : Mais attends, je n’allais pas commencer à fouiller dans tes affaires non plus 


Farah : Bref 


Moi : Et que comptes tu dire à maman ? On voit toujours ton copain demain ?


Farah : J’ai menti Juliette, sinon maman n’allait pas lâcher l’affaire. Mais comme je t’ai dit il n’en veut pas ! Dès l’instant où je lui ai dit que j’avais un retard il m’a jeté en me disant qu’il avait une carrière à faire, non celle de devenir père à vingt ans. 


Moi : Maman m’a demandé de faire un compte rendu demain, qu’est-ce que je lui dis ? Tu veux le garder ?


Farah (me regardant avec effroi) : Non ! Même pas en rêve ! Tu me vois emmener un bâtard dans la famille ? Non merci 


Moi : Tu en es sûre ? Je demande parce qu’on ne sait jamais


Farah : Lol ! Genre je vais pleurer ? Non ! Je n’en veux pas Juliette, j’ai simplement envie de finir mon année et de rentrer passer mes vacances chez moi.


Moi : Okay. 


J’ai inventé une histoire à maman, elle a crié mais bon elle-même sait que Farah ne pouvait pas garder cette grossesse. Elle a pris un rendez-vous en ligne pour lundi matin. Comme j’ai cours demain, je suis rentrée trouver tous les potes de Georges dans l’appartement dans un désordre qui ne dit pas son nom ! Il y’avait même un couple dans notre lit qui dormait paisiblement, ça m’a rendu nerveuse. 


Georges (me regardant) : Ne crie pas Liette, on va nettoyer. 


Moi (le regardant) : Dans notre lit Georges 


Georges : C’est Mike et Ornélia


Moi (hurlant) : Et alors ? Ce sont tes amis à toi, pas les miens ! Pourquoi c’est ici qu’ils viennent faire leur désordre ! Ils ont couché dans notre lit ?


Georges (embarrassé) : Juliette 


Moi (énervé) : Quoi ? Quoi ? Tu as attendu que j’ai le dos tourné pour te lâcher, inviter des chanvreux faire la fête chez nous et baiser dans notre lit 


Georges (ne voulant pas perdre la face) : Ne me cries pas dessus !


Moi (me fichant royalement de ses amis) : Ne me provoques pas tu comprends ? 


Georges (à ses potes) : On s’en va 


Moi (le retenant par le col) : Tu ne vas nulle part !


Georges : Juliette lâche moi ! 


Mike : Euh…


Moi (le fixant) : On ne t’a rien demandé 


Georges (essayant de se dégager) : Juliette tu me lâches 


Mike : On t’attend dehors 


Georges (furieux) : Lâche-moi Ranoké ! 


Il s’est dégagé en me poussant contre la table mais malheureusement il a été trop lent à bouger, je suis revenue sur lui en le bloquant par le cou. Il s’est mis à reculer ce qui lui a fait perdre l’équilibre en m’entrainant avec lui dans sa chute. Notre bagarre a commencé, une vraie avec des gifles et des coups de poings, on entendait que le bruit que faisait nos coups et notre respiration dans la pièce. Lorsque j’ai pris le dessus en le tenant par le cou les jambes croisées sur son corps, il m’a mordu au niveau du bras, une vraie morsure. J’ai dû le lâcher parce qu’il était à deux doigts de m’arracher la peau, c’est mon cri strident qui a fait revenir ses potes dans l’appartement.


Georges (essoufflé, se rendant dans la chambre) : Je me casse d’ici !


Moi (le suivant en attrapant mon bras) : Oui casse toi ! Tout ce que tu sais faire ce n’est « Rien », alors qu’est-ce que ça change ?


Il a pris une valise en jetant ses affaires à l’intérieur, cours, chaussures, brosse à dents tout ce dont il avait besoin. 


Moi : Tu n’as même pas honte, regardes-toi un peu ? 


Georges (me regardant) : Je me regarde ne t’inquiète pas ! Je vais bien voir qui pourra supporter ton sale caractère comme je l’ai fait, six ans ! Merde ! [Les yeux rouges] À me laisser maltraiter, dominer, pour quoi au juste ? Ça ? Tu sais combien meurs sur moi Juliette ?


Moi (le dévisageant) : Et alors ? Tu penses que tu es une grande perte peut-être ? Ou bien tu crois que je vais me jeter à tes pieds en te suppliant de rester ? Tchip ! 


Je me suis rendue dans la salle de bain nettoyer mon bras, une infection est vite arrivée. Lorsque je suis sortie de la pièce il n’y avait plus personne dans l’appartement, ils sont partis sans nettoyer en plus, j’avais envie de crier mais je ne l’ai pas fait ! Je suis allée dans la chambre changer les draps et tourner le matelas avant de me coucher dessus et de me mettre à pleurer, ça ne marche pas et je n’en peux plus. Honnêtement ! Je ne vais plus continuer ainsi, j’abandonne. 


*** Jules-Ernest ***


[Sonnerie téléphone]


Je me suis précipité dessus en décrochant. C’est Noémie, ma cousine, la petite sœur de Greg.


Moi : Yep


Noémie : Bonsoir Jules-Ernest 


Moi : Petite ça va ? On dit quoi ?


Noémie : Est-ce que tu penses même à moi ?  Si je ne vous appelle pas tu le fais ?


Moi : Tu me vouvoies maintenant ?


Noémie : Mais Greg et toi c’est la même chose non ?


Moi : Jamais !


Noémie : En tout cas c’est ce que maman dit souvent 


Moi (éclatant de rire) : Donc c’est comme ça que vous faites le kongossa sur nous hein ?


Noémie : Vous c’est qui ? Moi j’écoute seulement, je ne parle pas. 


Moi : Lol ! Bref qu’est-ce que tu veux ?


Noémie ; Ah le grand, donc je ne peux plus t’appeler et prendre de tes nouvelles ?


Moi : On se connait, qu’est-ce que tu veux ? C’est quoi la doc ?


Noémie : En tout cas. Oui donc tu es maintenant en couple avec Eleonora Wora ?


Moi (me redressant) : Comment tu sais ça ? Et comment tu la connais ?


Noémie : C’est une go de LBV non ? Je connais ! En plus on était dans le même lycée 


Moi (arquant les sourcils) : Comment tu sais que je sors avec elle ?


Noémie : Donc tu sors même avec elle ?


Moi : Parle vite Noémie 


Noémie : Elle a publié une photo de vous, enfin deux photos de vous sur Instagram. Bouche dans bouche, main dans main. Donc c’est elle notre nouvelle belle-sœur ?


J’ai vu rouge 


Moi : Je te rappelle 


J’ai coupé l’appel en lançant sur le numéro d’Eleonora, elle a de suite décroché


Moi (hurlant) : Dépêches-toi d’aller supprimer les photos que tu as posté sur ton compte Instagram de nous deux 


Eleonora : Oh


Moi (pétant un câble) : Non mais tu es malade ? Tu publies des choses sans même prendre la peine de me consulter, savoir si oui ou non je veux que ma vie soit exposée sur les réseaux sociaux ? Qui te donne ce droit-là Eleonora ? T’ai-je dit que je voulais y être ? Donc les dix milles photos que tu prenais c’étaient dans le but de nous affichez ? 


Eleonora :


Moi (énervé) : Tu les effaces merde ! 


Eleonora (petite voix) : Une fois que tu raccroches 

Clic ! 


[Ping sms]


Eleonora: C’est fait


Moi (sms) : Ne t’avise plus jamais de me faire un coup pareil, plus jamais ! Si tu veux mettre une photo de moi sur les réseaux sociaux tu me demandes mon avis avant, j'espère avoir été clair 


Eleonora : Oui


J’ai envoyé mon téléphone très loin de moi, elle vient de me gâcher ma soirée [Pff] ! J’ai été très clair avec elle, pas de photos sur les réseaux sociaux, je ne suis pas dans les conneries d’exposer ma vie ! Je laisse passer cet écart mais la prochaine fois il n’y en n’aura pas parce que je vais la décharger. Si je la garde même encore c’est simplement parce qu’elle est bonne au lit et que je n’ai personne sous la main mais je sais déjà que je ne l’emmènerai nulle part, ce n’est pas du tout le genre que je recherche. Surtout pas ! J’ai horreur des gens qui pensent que pour vivre ils ont besoin d’exposer leurs vies, montrer qu’ils étaient à X endroit avec un Y. J’ai vraiment horreur de ça. Tchip !

Passion: Amour, Orgu...