Chapitre 10: Dilemme

Ecrit par Zaharaye

Chapitre 10 : Dilemme 


***Ibrahim Bayo

De toute ma carrière de médecin, je n’ai jamais eu  à diagnostiquer le genre de maladie dont je souffre, cette chose qui me ronge de l’intérieur est indescriptible et tout mon être en est infecté. Le jour qui était censé être le plus beau de ma vie a été le plus cauchemardesque car la vérité m’est tombée dessus comme un coup de poignard en plein cœur, sauf que le poignard c’est la femme que j’aime qui s’en est servie  contre moi


Fatou et moi on avait tout pour être heureux mais apparemment madame n’était pas satisfaite et pourtant j’aurai sacrifié ma vie pour elle. La veille de notre mariage, j’ai reçu une enveloppe sur laquelle c’était noté ‘’URGENT OUVRIR IMMEDIATEMENT’’, j’avais le pressentiment que le contenu de cette enveloppe ne présageait rien de bon mais la curiosité l’emportant sur la raison, je l’ai ouvert et là qu’elle ne fut ma surprise de découvrir ma fiancée toute nue dans les bras de plusieurs hommes sur une dizaine de  photos toutes explicites les unes plus que les autres avec des dates qui correspondaient à mes périodes de voyages à l’intérieur du pays pour des raisons professionnelles


Je croyais dur comme fer que c’était la femme de ma vie, qu’elle m’aimait mais je me suis trompé sur son compte. Cette nuit-là a été la pire de toute ma vie, j'avais l'impression que le ciel m'était tombé dessus et je n’arrêtais pas de ressasser dans ma tête l’épisode du baiser avec mon ami Dim, l’agression que j’ai subi de la part de ce vieux pervers et surtout Fatou qui disait avoir un truc important à me dire, je me rappelle encore de son message « Chéri j’ai une chose importante à te révéler sur  moi et je suis sûre que cela influera sur nos vies mais il faut que tu le saches. Peu importe ce que tu décideras après mon récit, saches que quoiqu'il arrive, je t’aime et pour toujours je t’aimerai…. ». J’ai d’abord écrasé mon téléphone contre le mur, ensuite j’ai filé à l’aéroport et de là-bas j’ai pris un vol direct pour le Maroc ; elle m’avait brisé le cœur alors qu’elle meilleure punition que de la laisser se débrouiller toute seule avec des centaines d’invités le jour de notre mariage. La vierge s’est transformée en catin,  eh bien tout le monde saura qu’elle genre de putain elle est car j’ai expédié l’enveloppe chez elle avant mon départ, franchement je maudis le jour où elle est entrée dans ma vie pffff 


Dakar-SENEGAL

***Serigne Khadim Fall

Oh Marie ! Ma magnifique Elisabeth, si seulement tu pouvais être à mes côtés, je me ferai chevalier puis je te kidnapperai et on s’enfuirai dans une contrée lointaine où nous pourrons vivre notre amour au grand jour. Ah si seulement tu pouvais m’appartenir…Si seulement je t’avais connu avant, j’aurai été ton premier et ton dernier….J’aurai été fier de t’avoir à moi, rien qu’à moi et à personne d’autre. Si seulement je pouvais te faire mienne à nouveau…Gouter à tes délicieuses lèvres à nouveau….Poser à nouveau mes yeux sur toi. Marie Elisabeth…mon être entier frémit à l’évocation de tes prénoms, ma déesse du clair de lune ; oh que tu me manques ! Tellement que je rêve encore et encore de ta douceur chaque nuit, que je sens ton parfum dans chaque brise, que j’entends ta douce voix mélodieuse me murmurer des mots doux à l'oreille…Tu me manques tellement que je rêve de toi debout, que mes lèvres…mes mains…mon corps…mon entrejambe réclament sans cesse ta douce sensibilité. Oh Elisabeth ! Si tu savais…Si seulement tu pouvais….


-Monsieur Fall ? Monsieur Fall ?

-Oui que puis-je pour toi Badjène ?

-Désolée pour le dérangement Monsieur, vous avez de la visite

-Je t’ai déjà dit de ne recevoir personne sans rendez-vous, alors retourne dire à l'intéressée que je suis très occupé

-Mais Monsieur... Il s’agit de votre épouse 

Marème est tellement prétentieuse et surtout tellement capricieuse qu'elle croit que tout lui est dû, elle en arrive même a effrayée ma pauvre assistante ouf....

-Ah…. Mon épouse dis-tu ? As-tu assisté à mon mariage Badjène ? As-tu vu une alliance à mon doigt ? 

-Non Monsieur, c’est Mme Marème et comme je vous savais fiancés tous les deux, j’ai supposé qu’elle disait vrai

-Badjène…

-Oui Mr Fall

-Je te paye pour faire des suppositions ?

-Non Monsieur

-Bien alors retournes dire à ma soit disant ‘’EPOUSE’’ que je ne reçois que sur rendez-vous et qu'ici c'est mon lieu de travail dis-je imperturbable 

-Comme vous voudrez, excusez ma maladresse Monsieur 

-Une dernière chose Badjène ; je ne suis là pour personne aujourd’hui alors qu’on ne me dérange plus, j’espère que je me suis bien fait comprendre

-Tout à fait Monsieur, je retourne à mon poste dit-elle en refermant la porte 

Franchement cette hystérique de Marème me met d’une humeur massacrante, non mais vraiment elle a du culot de prétendre être mon épouse ouf n’importe quoi !


Plus tard dans la soirée……………….


Toc toc toc

-Qui est-ce ?

-C’est moi chéri, puis-je entrer ?

-Tu es déjà entrée alors…

-Il faut qu’on parle Dim, je n'ai pas du tout apprécié ton attitude de ce matin 

-Je n’en vois pas l’intérêt, alors si c’est tout ce que tu avais à me dire tu peux t’en aller et ne remets jamais les pieds à mon lieu de travail car ce n'est pas une foire où l'on se pavane à sa guise 

-Non Dim je ne veux pas m’en aller, tu es mon époux alors pourquoi tu ne te conduis pas comme tel ?

-Mais je me conduis en époux car le matin je me sers dans ta cuisine pour mon petit déjeuner, le soir en rentrant du bureau je rapporte les bols dans lesquels ta bonne m’apporte à déjeuner à midi et quand je rentre le soir je mange ce que ta bonne me prépare pour le diner. Je dépose la dépense sur la table chaque matin avant de sortir, tu as tout ce qu’il te faut ici pour être heureuse alors comme époux tu ne peux pas trouver mieux ailleurs je crois. D'ailleurs celle qui ne remplit pas son rôle d'épouse ici c'est toi car c'est la bonne qui s'occupe de tout pendant que tu te prélasse en maîtresse vénérée 

-Mais je ne suis pas heureuse Dim ! Cria-t-elle

-Oh…..Et qu’est-ce que tu attends donc de moi Marème, dis-moi qu’est-ce qui te manque pour être heureuse ? Je suis certain que je te décrocherais la lune que ça ne suffirait pas pour te rendre heureuse pffff 

-La lune ou les étoiles oui tu devrais me les décrocher  et faire bien plus car c’est ce que ferait un vrai mari, un mari aimant et attentionné. Je ne suis pas heureuse Dim, sans toi je ne le suis pas 

-Mais je suis là Marème, je suis là ne me vois tu pas ?

-Tu es là sans l’être Dim 

-Tu voulais un mari que je sache eh bien tu l’as alors que veux-tu de plus ?

 -Toi Dim, c’est toi que je veux. Tu dis être mon mari sans pour autant accomplir ton devoir d’époux 

-Ah je vois ! C’est donc ça le problème ? (rires)

-Oui c’est ça le problème, on fait chambre à part depuis que tu es revenu. On vit ensemble dans cette maison comme des étrangers et ça ce n’est pas ma conception du mariage 

-Mon père et ma mère font chambre à part mais leur mariage n’en est pas moins faux 

-Tu sais très bien de quoi je parle Dim, alors arrête cette comédie s’il te plait. Tu m’as déjà assez puni alors finissons en s’il te plait

-Te punir ? Mais pourquoi donc ?

-…………….

-Oh attends je crois m’en souvenir : Tu m’as piégé pour que mon père m’oblige à t’épouser, tu m’as obligé à partager ma vie avec toi sachant que je ne t’aime pas, tu as porté atteinte à ma réputation... Si tu n’es pas heureuse, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même ma chère épouse. Tu voulais être l’épouse de Serigne Khadim Fall non ? Tu l’es à présent alors lâche moi les baskets

-Crois le ou non j’ai agi par amour, je t’ai toujours aimé dit-elle en pleurant. Tu m’en veux je le comprends aisément mais ne crois tu pas que cette situation n’a que trop durée? Je suis ta femme et c’est mon droit légitime de demander à partager le lit conjugal avec toi 

-Le voici ton lit conjugal, je te le laisse pour que tu y dormes en tant qu’épouse

-Tu sais comme moi que ça ne peut être un lit conjugal que si nous le partageons tous les deux

-Je le sais mais tout comme mon père, je préfère faire chambre à part et pour ce qui ait de mon devoir conjugal, je ne puis l’accomplir pour l’instant car je suis en période de retraite spirituelle, menti-je pour éviter de me retrouver au lit avec elle 

-Tchippp non mais tu me prends pour qui ? Pour l’idiote de service ou quoi ?

-Ne te rabaisse pas voyons, tu es l’épouse d’un Fall, me moquai-je 

-………………..

-Ecoute moi bien Marème, tu voulais être mon épouse, tu vis chez moi, tu portes mon nom alors ne me demande pas plus que je ne peux t’offrir, tu ferais mieux de te contenter de ton titre d’épouse car c’est tout ce que tu peux avoir

-………………..

-Et ne t’avise plus jamais de débarquer à mon bureau en criant sur tous les toits que tu es ma femme. En attendant que je puisse me  libérer des engagements que tu m’as forcé à respecter vis-à-vis de nos familles, tu peux prétendre être mon épouse autant que tu voudras mais jamais, tu m’entends ? Jamais tu ne seras ma FEMME car tu ne lui arriverai même pas à la cheville. Maintenant laisse-moi s’il te plait, j’ai du travail


Quelque part à Conakry................


***Marie Elisabeth Tolno

-Roger s’il te plait, pas ce soir

-Et pourquoi ?

-Parce que je ne suis pas d’humeur, alors laisse-moi dormir 

-Marie ne m’obliges pas à être brutal avec toi, dit-il furieux 

-Tu n’as pas besoin qu’on t’y oblige mon cher, c’est ta seconde nature

-Tu es ma femme et je te fais l’amour quand j’en ai envie, c’est maintenant que je te veux donc tu vas accomplir ton devoir d’épouse, dit-il en retirant son caleçon 

-Ne me touche pas Roger sinon…

-Sinon quoi hein ? 

-………………

-Je suis ton mari, je n’ai pas besoin de ta permission, tu as pris l'habitude de me repousser ces derniers temps mais là je n'ai plus de patience 

Il a continué à me caresser avec ses grosses mains répugnantes et comme d’habitude il m’a pénétré violemment d’un coup sec comme un fauve. Subitement, il a retiré son sexe en criant mon nom et avant que je réalise Fatou se tenait là, sur le pas de la porte en fixant le sexe de mon mari qui rougissait à vue d’œil 

-Fatou arrête ! Tu vas le tuer, Fatou ! Criai-je sans vraiment savoir ce qui se passait 

-Marie ! Marie ! Marie fais quelque chose je t’en supplie. Aie aie aie j’ai mal, je…j’ai…j’ai mal cria Roger terrifié 

-Fatou je sais que tu le fais pour me protéger mais s’il te plait arrête, il va mourir.... 

-Tu aimes ça n’est-ce pas ? Ça te plait de violer  et battre des femmes fragiles et vulnérables n’est-ce pas ? 

-Non non pitié aie…j’ai mal

-Fatou s’il te plait, je t’en prie arrête 

-Tu vas encore lever la main sur elle ? 

-Non pitié, je ne le ferai plus, pitié

- Demande-lui pardon, allez dépêche lui ordonna-t-elle 

-Marie pardonne moi, je t’en supplie pardonne moi pour tout ce que je t’ai fait subir

-……………..

-Si jamais tu lèves la main sur elle  ou si jamais tu oses encore abuser d’elle je te promets que je te brûlerai vif, est-ce que c’est clair ?

-Oui très clair, pitié je souffre…pitié

Elle a baissé la main et le membre de Roger a repris sa couleur initiale, ensuite il est sorti de la chambre en courant, puis une minute plus tard j’ai entendu sa voiture démarrer. J’ai rejoint Fatou dans sa chambre l’instant d’après....

 -C’était quoi ça ? 

-Quoi donc ?

-Tu as failli le tuer, tu t’en rends compte ?

-Oui et si tu veux mon avis, il mérite bien plus 

-Mais qu’est-ce qui t’arrive Fatou ? Je ne te reconnais plus 

-…………………..

-Je sais que tu voulais juste me protéger et ça me touche mais je ne veux pas qu’on en vienne à de telles extrémités à l’avenir 

-Si c’était à refaire je n’hésiterai pas et pour info je ne l’ai pas fait pour toi car je sais que tu as arrêté de lutter pour ta vie il y a bien longtemps

-Si ce n’est pour moi, pour qui alors ?

-D'abord pour moi car je ressens tout ce que cet homme t’inflige et surtout pour ce petit être qui grandit en toi

-Mais….Mais de quoi tu parles ? Je ne suis pas enceinte, je ne peux pas,  dis je surprise 

-Oh que si tu le peux, tu es enceinte et au lieu de me réprimander tu devrais plutôt me remercier car je t’ai empêché de commettre un meurtre 

-Mais comment ? 

-Je l’ignore, en fait je dormais et j’ai pressenti un danger ou plutôt une force étrangère à la nôtre. Elle émanait soit de ton bébé, soit du bracelet que tu portes au poignet j’en sais rien, mais s’il avait continué a abuser de toi, ça aurait pu finir mal pour lui

-Waouh c’est carrément du délire tout ça, dis-je déboussolée 

-………………

-Je suis enceinte Fatou,  tu sais ce que cela signifie ?

-Oui ça signifie que tu vas être maman dit-elle en se recouchant 

-Oui mais ça veut aussi dire que je suis en danger car si Roger l’apprend, il va me tuer. Cet enfant est celui de Khadim, pas le sien 

-Je le sais mais ce que tu dois faire avant tout, c’est de protéger ton bébé et ne plus accepter que ton mari te batte ou te viole à nouveau

-Je pense qu’on devrait s’enfuir, partir au loin. Plus rien ne nous retiens ici, nous sommes toutes les deux en danger car que tu le veuilles ou non nos vies sont liées

-Je n’irai nulle part tant que je n’aurai pas vengé mon père, cette femme n’a pas le droit de vivre en paix après ce qu’elle a fait

-Tu es cloitrée dans cette chambre depuis la mort de ton père, tu ne te nourris pas, tu refuses de me parler et tu te laisses mourir à petit feu. Je comprends ton chagrin et je compati sincèrement car tout comme toi j’ai perdu mes deux parents. Crois-moi, la mort de ton père ne restera pas impunie mais en attendant il faut qu’on s’enfuie car tu ne pourras pas le venger dans ta tombe et c’est ce qui risque d’arriver si tu t’entête à vouloir combattre ta belle mère 

-Mais où veux-tu qu’on aille ? 

-Au Sénégal, je rêve d’y aller depuis toute petite, de toute façon on n’a pas assez d’argent pour aller ailleurs 

-Laisse-moi le temps de faire mon deuil, ensuite je te donnerai ma réponse 

-D’accord mais quelque soit ta décision, prend en compte mon bébé s’il te plait, il a besoin de moi tout comme moi j’ai besoin de toi et si Roger…..

-Ne t’en fais pas j’y penserai. Euh si on part là-bas est-ce que tu diras à Khadim pour le bébé ?

-Non, il doit être marié à l’heure actuelle et je lui ai promis que notre petite aventure n’aura aucune répercussion sur nos vies donc il n’en saura rien 

-Je pense qu’il a le droit de savoir. Mais bon c’est ta décision, dit-elle en se couvrant la tête 

-Allez suis moi dans la salle de bains

- Non je n’en ai pas envie

-C’est non négociable mademoiselle, lève toi ou je jure que je tremperai ton lit 


Elle m’a suivi en rechignant, je lui ai fait couler un bon bain chaud puis  je me suis occupée d’elle ensuite je lui ai fait boire une infusion avant de la mettre au lit. J’avais peur de la laisser toute seule au risque qu’elle se fasse du mal alors je l’ai bordé jusqu’à ce qu’elle s’endorme et je suis restée au près d’elle pour la veiller


Au même moment à Nongo………


***Abdoul Wahab Dramé

Je me suis lévé brusquement en ressentant de la chaleur dans mon caleçon suivie d’une douleur atroce, sans réfléchir je me suis transformée en brayant. Roger ! Roger ! Roger ! Qu’est-ce que tu as encore fait ? J'ai inversé nos membres alors il m'arrive de ressentir  tout ce qu'il peut ressentir à ce niveau 

J’ai lancé un sort de localisation en fermant les yeux et je l’ai retrouvé dans sa voiture, d’abord j’ai surchauffé l’intérieur de la voiture qui était climatisée pour qu’il ressente ma douleur jusqu’à ce que je le vois suffoqué….

-Grand maitre ? Mais que faites vous là ? Dit-il effrayé 

-Grrrrrrrrrr grrrrrrrrrr fulminai-je. Ce que je fais ici ? C’est tout ce que tu trouves à me dire après ce que tu viens de me causer hein abruti ? Que s’est-il passé chez toi cette nuit Roger ?

-Je…..je enfin c’est une ombre oui, une ombre qui m’a grillé les couilles

-Quoi ? Une ombre dis-tu ?

-Oui Vénéré Maitre, je souffre, je…j’ai mal ouhhh j’ai tellement mal

-Hum qu’elle forme avait cette ombre ?

-Elle ressemblait à ma femme Marie, elle…elle s’est pointée dans notre chambre pendant que je…..

-Pendant que tu ???

-Maitre je….je suis désolé, pardonnez-moi. Je sais que vous m’avez interdit d’abuser d’elle mais ce soir je….je n’ai pas pu me retenir dit-il effrayé 

-Roger ! Espèce d’abruti, que vais-je faire de toi hein sale vermine d’humain arghhhhhhhhhhhhhh

-L’ombre est apparue subitement dans la chambre et a levé sa main dans ma direction, puis tout mon être s’est chauffé et…et mon sexe a pris feu. Elle ressemblait à Marie et elle m’a dit que si jamais j’osais à nouveau abuser de sa sœur, elle me tuerait

-Elle aurait dû te tuer imbécile ! Ferme tes yeux qu’on en finisse, abruti


J’ai soufflé sur son membre et la douleur s’est estompée. Cet idiot ne sait même pas ce qui se passe sous son propre toit. Ah je me disais bien que cette pluie incessante n’était pas anodine, c’est l’œuvre de la princesse Fatou et je ferai mieux de me dépêcher pour la faire sombrer, c’est maintenant ou jamais que les anciens testeront sa foi donc une chance pour moi car si elle souffre autant, il ne peut y avoir que de la haine dans son cœur hahaaaaaaaa


Quand je suis revenue à moi dans ma chambre, une Aicha terrifiée se tenait là à me dévisager sans rien pouvoir dire. Oh non ! Le pire est que je n’arrive même pas à reprendre ma forme initiale,  mais bon....

-C’est….c’est donc toi, ce cheval qui apparait dans mes cauchemars ? Dit-elle 


J’ai donné un terrible coup de sabot sur le sol qui secoua toute la maison, puis je me suis avancé vers elle. Je l’ai saisi par le cou et j’ai serré si fort que j’ai senti la vie s’échapper de son corps ; elle a enfoncée deux épingles dans mes cuisses en se débattant  alors furieux je l’ai balancé d’un coup de sabot. Elle a couru jusqu’à la porte en trainant le pied mais je l’ai rattrapé avant qu’elle ne puisse s’enfuir. Subitement, ma fureur s’est transformée en excitation et une folle envie de la chevaucher s’est emparée de moi

-Hhahaaaa ahahaaaaa ahahaaaaa dis-moi ma petite aurais tu peur de moi ?

-Je……je……Snifff Abdoul, ce n’est pas toi, non ça ne peut pas être toi dit-elle terrifiée

-C’est bien moi ma douce petite, ton Abdoul chéri, ton sugar daddy n’est-ce pas comme cela que tu me nommés en faisant la fière devant tes copines  ?

-A…..Abdoul, pitié je…..je……. ne me fais pas de mal je t’en supplie sniff pitié

-Cette nuit, je veux en avoir pour mon argent Hahaaa ahaaaahaaaaa hhhhhhhhh

-Pitié Abdoul, pitié…….je……laisse-moi m’en aller je t’en prie…je…..

Je l’ai prise de force et je l’ai mise sous moi comme une jument pour la sauter. J’ai tellement rêvé de posséder une humaine, histoire de lui faire un petit centaure et aujourd’hui je vais enfin pouvoir réaliser ce fantasme

-Aie aie aie……Je……j’ai mal, pitié pitié dit-elle en criant

-Tu auras beau crier personne ne viendra à ton secours car cette maison est insonorisée donc ferme là

-Humm hummm arghhh ughhhhhhh

Hum je sens que la nuit va être longue, alors tiens toi bien sale profiteuse 


Le lendemain……………………………………….


***Marie Elisabeth Tolno

Endormie elle semble tellement apaisée et j’aurai voulu l’être aussi mais le sommeil semble m’avoir échappé. Avant je priais pour avoir une sœur, une famille et maintenant que j’en ai une, les problèmes s’enchainent. Depuis qu’elle a perdu son père, Fatou est différente, elle passe ses journées enfermée dans cette chambre a pleurer à longueur de journée et cela m’effrayait car comme elle avait du mal à contrôler ses émotions, il se produisait souvent des cours circuits et j’ai même dû remplacer les ampoules à plusieurs reprises, sans compter cette fichue pluie, hun heureusement que mon mari n’est revenu de voyage que ce soir sinon il aurait pété un câble ce goujat (rires). Pour être honnête,  j’ai adoré le petit scénario de tout à l’heure bien que j’ai quand même eu peur que Fatou le tue 

Comme si tout cela ne suffisait pas, il a fallu que je tombe enceinte et si Roger l’apprend il va me crucifier car depuis cette fameuse nuit avec Khadim, je n’ai jamais accepté qu’il me touche et comme il était constamment en voyage à l’étranger j’ai pu éviter ses assauts. Ah Khadim j’ignore ce que tu deviens et je donnerai tout pour être avec toi surtout maintenant que je porte ton enfant…notre enfant, le fruit de notre folle passion. Tu m’as fait don d’un précieux cadeau, une lumière dans les ténèbres, j’avais renoncé à me battre, j’avais presque renoncé à la vie mais là j’ai une bonne raison de lutter. Mon bébé j’aurai souhaité que tu viennes dans de meilleures circonstances mais bon l’homme propose et Dieu dispose, malgré tout je t’aime et pour toi je lutterai  jusqu’à mon dernier souffle


***Fatou Elisabeth Cissé

Je regarde la jeune femme couchée près de moi et j’ai l’impression de la connaitre depuis toujours car elle me procure une sensation de bien-être. Depuis ce jour tragique, Solange et Marie m’ont recueilli ici pour que je me sente moins seule mais je crois que c’était surtout pour m’empêcher de commettre un meurtre car je suis sûre que c’est cette fétichiste de Bintou qui a empoisonné mon père, elle me déteste tellement… Et comme si ça ne lui suffisait pas de m’humilier devant tout le quartier, mes amis, mes proches, elle a décidé d’ôter la vie à la seule famille qui me restait bref en un jour j’ai perdu les deux personnes que j’aimais le plus au monde, papa et Ibrahim sniff je la maudis cette bonne femme et je jure sur la tombe de ma mère qu’elle me le payera très cher 

-Hey bonjour toi...

-Bonjour…..

-Tu ne devrais pas te soucier autant ni de ta marâtre, ni d’Ibrahim car ils ne le méritent pas. Je sais que tu traverses une période éprouvante mais tu dois trouver en toi la force d’avancer et surtout de pardonner ; la vengeance ne t’apportera rien ma chérie

-Elle a tué mon père sniff tu imagines ? Elle me l’a pris Marie sniff mon père m’a quitté sniff

-Calmes toi Fatou, tu n’es pas seule ma sœur dit-elle en me serrant très fort dans ses bras. Tu m’as moi et tu as aussi ton neveu ou ta nièce, ensemble nous formons une famille alors je t’en prie ressaisis-toi

-……………….

-Ton père ne reposera pas en paix tant qu’il ne te saura pas en paix, fais un effort pour lui ok?

-Sniff ok…ok je veux bien mais il n’y a pas que lui tu sais dis-je en pleurant. Tu penses que je suis pathétique hein de pleurer l’homme qui m’a lâchement abandonné devant l’autel ?

-Bien sûr que non ma jolie, il te manque n’est-ce pas ?

-Malheureusement oui, je sais que je ne devrais pas mais c’est si dur sniff, je…je.....

-Chuuutttt tu as le droit de pleurer car en un jour ta vie a tourné au vinaigre ; mais je te demande de garder la foi car tu auras tout le temps de pleurer, crois en mon expérience

-Marie ?

-Oui Fatou

-Tu as autant peur de nos pouvoirs que moi n’est-ce pas ? Dis-je en essuyant les larmes qui permanent sur mes joues

-Oui j’ai très peur surtout qu’on ignore leur provenance et il n’y a personne pour nous expliquer clairement ce mystère. Mais ce qui m’intrigue le plus c’est que notre sang et notre ADN soient compatibles malgré le fait que nous n’avons aucun lien de parenté

-Moi j’ai surtout peur des conséquences que pourraient avoir nos pouvoirs car d'après ce que j'ai appris la magie a un prix....oui toujours 

-Je crois connaitre une dame qui pourra nous en dire plus ou du moins nous aider à maitriser nos émotions, d’ailleurs elle est à Conakry ces jours ci

-Ne perdons pas de temps alors

-Oui tu as raison, dès que tu iras mieux nous irons la voir. Hun tu avais vu la tête de Roger quand il t'a vu hier ? Dit-elle en riant 

-Hahaaa oui le pauvre.... C'est comme si il avait vu un fantome

-Hahaaaa il l'a bien merité tchippp, ça l'apprendra à jouer aux primates. Euh Fatou…Peu importe le mystère qui se cache derrière cette histoire, je veux que tu sache que je ne regrette pas de t’avoir dans ma vie et dès l’instant où tu m’es apparue je t’ai considéré comme ma famille

-Tu es ma famille toi aussi, ma sœur de sang et de cœur et je veux bien être forte pour nous trois si toi aussi tu promets de l’être

-Promis juré. Maintenant viens que je te gave de nourriture, tu t’es assez privée de nourriture jeune fille. Plus de larmes à partir d’aujourd’hui promis ?

-Seulement des larmes de joie ma sœur dis-je en souriant

Ah ! Un nouveau jour se lève, espérons que celui soit moins lugubre que les précédents…..


ENJOY !!!!!


Zaharaye ♡





Destins croisés