Chapitre 10 : Jour 2... Second rendez-vous

Ecrit par Womins

Alex***

Je fulmine en tournant en rond dans mon appartement.

Alors que les paroles de mon ex encombrent toujours mon esprit, Max lui n’arrête pas de m’envoyer des messages. Ai-je l’air si désespérée ?  

J’ai des courbatures et je ne me sens pas terrible. Je dois avoir pris froid.

Pas de bol, je n’ai rien contre la douleur. Il faut que j’aille en pharmacie. C’est vraiment ma veine, une pharmacie après ce que je viens de vivre.

Je prends une douche bien chaude. L’eau sur ma peau me fait un bien fou. J’en profite pour faire un shampoing.

En sortant de la douche, je m’attarde devant la glace. Je passe une main dessus pour la nettoyer de la buée dont elle est recouverte. Je reste un moment à observer mon reflet pour en percer tous les mystères. Je soupire et je sors de la salle de bain.

J’enfile un jean noir et un marcel blanc. Je lance un cardigan par-dessus. Je transfère mes petites affaires dans un fourre-tout et me voilà prête.

Les mains dans les poches, j’avance lentement. Le vent souffle fort et mes cheveux vont dans tous les sens. Je m’arrête et je fouille dans mon sac espérant trouver un stylo ou un crayon.

Moi (accroupie sur le trottoir et balançant tout le contenu de mon sac à terre) : Et mince, je l’ai bien mis dans ce sac ce crayon.

Des passants me jettent des regards étranges. Je m’en fiche, chacun a ses histoires. Mon téléphone sonne. C’est un message. Une bulle sur l’écran m’annonce un message sur Tinder. Pitié pas Max. Je déverrouille mon portable en rageant mon sac. C’est Jake.

Jake : Bonjour.

J’en ai marre de tout ça. J’ai l’impression que cette application est juste un jeu pour les hommes. Je me suis bien trompée en écoutant mes amies. Celles-ci m’ont faites prendre tout ceci au sérieux. Et si je jouais tout simplement moi aussi.

Moi : Bonjour.

Jake (presqu’aussitôt) : Agréable dimanche ?

Moi (en marchant) : Un dimanche ordinaire. Et le tien ?

Oui, je me permets de le tutoyer direct.

Jake : Si accompagner sa sœur faire les boutiques peut être agréable alors oui.

Encore le coup de la sœur hein. Mon pauvre, je le connais déjà par cœur. Je l’avais di depuis le début, ce Jake est comme tous les autres, un baratineur, un blagueur.

Moi : J’espère qu’elle ne te fait pas trop souffrir.

Jake : En fait après avoir mis une heure pour choisir une jupe, là ça va faire environ 45 minutes qu’elle essaie la même paire de chaussures sans savoir si elle devrait la prendre.

Moi : Je l’aime déjà ta sœur.

Je ne la connais même pas, que pourrai-je aimer en elle s’il est vrai que c’est sa sœur.

Jake : Je ne pense pas qu’elle soit aimable. Et toi, que fais-tu à part aimer que je souffre ?

Moi : Je prends une glace avec des copines.

Jake (smiley de surprise) : Il ne fait pas frais pour une glace ?

Moi : Je dois te laisser.

Jake : OK.

Il croit que je n’ai rien d’autre à faire que de causer avec de parfaits inconnus ? Espèce de mytho. J’enfonce mon téléphone dans mon sac en passant la porte d’une pharmacie.

Il y a peu de monde, c’est étonnant. Les français ont l’art de tout dramatiser.

La caissière : Des magnums ou des normaux ?

Je regarde les produits exposés pour patienter.

La caissière : A la fraise ou à la menthe ? Je vous conseille vivement ceux à la menthe, il parait qu’ils sont explosifs.

Les autres clients semblent gênés. Certains sortent et je peux alors voir qu’elle parle de préservatifs. Quel manque de discrétion. Le monsieur en face d’elle a la tête baissé et ça me fait rire. Pourquoi les gens ont encore honte de parler de ces choses ?

Il sort rapidement un billet de sa poche et la caissière rembourse en précisant une fois de plus l’objet de l’achat.

La caissière : Deux boites de magnum à la menthe pour le monsieur. Tenez.

L’homme sort en bousculant tout sur son passage. Il doit être mort de honte. Je me demande bien pourquoi vu qu’il est fort probable qu’aucun de nous ne le connaisse ni ne le croise à nouveau. Et même si je le croisais, je suis certaine que je ne le reconnaitrais pas.

J’attends mon tour en observant des profils. Je compte bien tenir ma parole, il me faut un second rendez-vous. J’observe les profils et            sans conviction, je like quelques un.

Je sors de la pharmacie avec une boite d’antidouleurs et quelque chose contre la fièvre. Et voici mon téléphone qui sonne encore. Message d’un certain Nico.

Nico : Bonsoir. Moi c’est Nico, on pourrait faire connaissance.

Moi : Salut Nico, je suis OK !

Nico : Et si on se voyait au Macdo du coin dans disons une heure.

Quoi ? Macdo ? Je respire fort et je relis son dernier message.                      

J’appelle Anne-So et elle ne décroche pas. J’appelle Chacha.

Chacha : Allo, ça va ?

Moi (en tournant en rond sur le trottoir) : Non, ça ne va pas.

Chacha : Allez, respire et dis-moi tout.

Moi : Arrête de rigoler, je suis sérieuse.

Chacha : Tu veux bien me dire ce qui ne va pas ?

Moi : Un certain Nico me propose un rendez-vous.

Chacha : Mais c’est parfait !

Moi : Non, c’est tout sauf parfait. Il me propose un macdo. Nan mais est-ce que je donne l’impression d’être friante de ce genre de nourriture ?

Chacha : Euh c’est vrai que ça craint un peu. Vas-y quand même.

Moi : T’es saoule ou quoi ? Je ne veux pas finir grosse et moche moi.

Chacha : Je vais te confier un petit secret. Chaque jeudi, quand je suis seule chez moi, je me fais un bon burger king. Ça peut paraitre dégeu mais c’est plutôt bon.

Moi : Quoi ? Je comprends pourquoi t’as de si grosses fesses.

Chacha : Allez vas-y. C’est pas parce que t’aura mangé des ailes de poulet hyper grasses aujourd’hui que tu te réveilleras une grosse paire de fesses. Si c’était si simple Kim K et ses sœurs auraient adopté le régime ailes de poulets panées.

Moi : D’accord. Après tout je ne perds rien.              

Chacha : Voilà !

Moi : Bisous.

Chacha : Bisous.

J’ignorais que Chacha était fan de malbouffe au point de se créer un petit rituel gras. Ce n’est pas le menu qui m’inquiète c’est juste que je me demande quel genre d’homme t’invite à manger pour moins de 15 euros. Il y a bien des crétins qui parcourent des musées alors pourquoi ne pas donner une chance à Nico.

Je reviens à notre conversation sur Tinder et je réponds.

Moi : Va pour le Macdo du coin. A toute.

J’avale un cachet contre la douleur et je me mets en route pour le Macdo le plus proche. S’il n’y avait pas eu Google Maps, je me serai perdue depuis longtemps.

J’arrive au fast-food avec l’esprit rempli d’appréhensions. Que va-t-il encore m’arriver ? Je m’installe dans un coin calme et j’observe discrètement les jeunes en bande dans le local.

Je tape un message à Nico l’informant que je suis arrivé. Il me répond en me disant qu’il est lui aussi déjà là. Je le cherche du regard et je ne le vois pas. J’entreprends de lire les notices des produits que j’ai achetés.

Les filles en tenues bien trop légères pour la saison sont en train de minauder et de déambuler en riant aux éclats. Elles sont à cette période de la vie où l’on veut briller comme une étoile. On est prête à s’envoyer en l’air avec n’importe qui dans une voiture pour voir grimper sa côte de popularité.

Les garçons sont plus calmes. Ils sont beaucoup plus sereins. A cet âge se sont les filles qui leur courent après, ils n’ont pas d’effort à fournir.

Un jeune homme s’approche. Il ressemble beaucoup à Nico. Je le trouve plus jeune que moi. Il est beaucoup plus jeune que moi.

Nico : Salut, Nico.

Moi (choquée et me mettant debout) : Salut, Alex.

Nico : Je peux ?

Moi : Bien sûr.

Il prend place et le silence s’impose.

Nico : Euh… Je bosse ici tu sais !

Moi : Ah d’accord.

Je comprends mieux l’odeur de frites qu’il traine, et moi qui avait cru que c’était son parfum.

Nico : Et toi ? Tu bosses dans quoi ?

Moi : Euh… Je suis photographe.

C’est évident que je n’ai rien à faire avec lui.

Nico : Cool, un peu comme mon pote Arnaud. Tu dois être une pro parce que lui il le fait juste en amateur. Mais c’est cool. Dis, tu veux manger quelque chose ?

Moi : En fait, je ne me sens pas très bien.

Nico : Bah raison de plus pour avaler un truc. Je te laisse le temps de te commander un truc. Ça te dérange pas.

Moi (en souriant) : Du tout.

Il quitte la table un moment. Une idée méchante trotte dans ma tête… Et si je me levais et que je sortais tout simplement d’ici. Nico n’a pas l’air méchant, il a l’air d’être un bon gamin, il ne mérite pas que je lui fasse cela. Je prends sur moi et je reste.

Il revient avec deux gobelets de soda. Je suis écœurée mais je souris.

Nico : J’ai pris du zéro pour toi.

Je le regarde tirer sur sa paille et aspirer le liquide noir. Une gorgée puis deux.

Moi : Tu as quel âge ?

Il avale de travers et se met à tousser fort.

Nico (après s’être calmé) : 30 ans.

Je le regarde droit dans les yeux. Je sais qu’il ment ce petit.

Nico (en baissant les yeux) : J’ai 24 ans.

Je me mets à rigoler. Quand est-ce que je suis devenue une cougar ?

Nico : J’ai menti sur mon âge mais toi tu dois être en couple je parie.

Moi (surprise) : Et pourquoi ?

Nico (en s’adossant à son siège) : Parce que tu es sacrément jolie c’est tout.

Moi : Si j’étais en couple crois-moi que je ne serai pas sur Tinder.

Et je lui narre mes deux premiers rendez-vous. Il se moque de moi. C’est vrai que sur le moment, je finis par trouver tout ceci très drôle aussi.

Nico : Tu peux me donner ton portable que je vois.

Sans aucune crainte, je le lui passe après l’avoir déverrouillé.

Il se penche dessus et se met directement à lire les conversations que j’ai avec ces hommes.

Nico : C’est quoi le truc qui te pousse à liker ou pas un profil.

Question intéressante. Je cherche dans ma tête et je ne trouve pas.

Une jeune demoiselle pose deux burgers sur notre table. Elle s’en va et reviens avec du poulet. Ca sent du mauvais gras tout ceci. Nico lui est en train de rire.

Nico : Je pense que tu regardes juste le physique. Tu sais un mec bien dans son corps n’est pas forcément bien dans sa peau. Tu manges ou pas ?

Il attrape une cuisse de poulet et croque dedans comme un homme des cavernes. Elle est dégoulinante d’huile.

Moi : Je suppose que ce n’est pas de l’huile de colza ou de tournesol.

Pour toute réponse, il croque encore un bout. Pendant ce temps, j’essaie d’attraper correctement mon burger.

Je prends une petite bouchée de mon pain et je mâche lentement. Ceci pour éviter toute mauvaise surprise. J’avale une gorgée de ma boisson. Elle est bien fraiche. J’entreprends de lui raconter le stupide pari de mes amies.

Nico : Elles sont en or tes copines, tu devrais les écouter plus souvent. Dis-moi, à part la photo tu aimes quoi ?

Moi (essuyant ma bouche) : Mon travail, mes amies…

Nico (me coupant) : Je t’arrête tout de suite. Il n’y a pas des trucs plus simples dans ta vie ? Par exemple les jeux vidéo, le cinéma, euh… les randonnées. Tes centres d’intérêt te rendent sophistiquée. Ce n’est pas ce dont un mec a besoin quand il s’inscrit sur ce genre de truc tu sais.

Moi : J’ai bien remarquée que les hommes aiment les filles légères Nico.

Nico : Pas légère dans le sens des filles qui couchent le premier soir. Ils aiment juste des filles faciles d’accès. Et toi, regarde-toi avec ton jeans a 200 ou 300 euros, tes pompes et tout le tralala. T’es le genre de nana qui colle des étiquettes sur tout le monde.

Il n’avait pas tort.

Nico : Allez, avale-moi ce burger.

Il se lèche les doigts en se levant pour venir se mettre tout près de moi. Il pue vraiment la frite ce petit.

Nico : Regarde un peu ce Jake. Il m’a l’air pas mal en plus il est bien foutu.

Moi : Tssssh… il est trop beau pour être honnête. Il doit être gay.

Nico éclate de rire en me postillonnant dessus et au lieu d’être furieuse, ça me fait rigoler. Il a un truc ce mec. Il rend tout drôle.

Moi : Et qu’est-ce que tu fais sur Tinder toi ?

Il inspire et expire bruyamment avant de me répondre.

Nico : Je cherche une nana pour mon père. Il est vieux et chiant du coup, je me suis dit que se serait pas mal qu’il s’envoie en l’air de temps en temps.

Moi (surprise) : Eh bah t’es donc un fils en or.

Nico : Non, pas du tout. Juste que lui c’est un vieux crouton qui a besoin de sentir une bonne paire de nibards et vu qu’il est trop occupé à draguer, je le fais pour lui. Après j’arrange un truc avec la fille genre ils sont tombés l’un sur l’autre par hasard.

Moi : Et ça marche ?

Nico (en se la pétant) : J’ai déjà réussi deux fois.

Moi (voulant vraiment en savoir plus) : Et elles sont où ces deux filles ?

Nico : Nadia a dû rentrer en Algérie pour épouser son cousin et Laura et lui ça n’a pas marché. Je ne me décourage pas. Je te le dis, tu devrais tenter quelque chose avec Jake.

Moi : Non, je pense pas.

Nico : Mais pourquoi vous les femmes vous êtes si stupides ? Allez, je te demande pas ton avis.

Moi : Oh mais c’est encore à moi de décider avec qui je veux être non ?

Il se contente d’hocher la tête sans même me regarder. Il a toujours mon téléphone en main et est toujours en train de se goinfrer de poulet et de frites. Je le regarde et je souris. Qui l’eut cru que j’allais passer une fin de journée si agréable avec un parfait inconnu. Je pense à mes amies et oui, elles sont des anges ces femmes.

Moi : Regarde ces filles elles doivent penser que je suis une cougar.

Nico (lever les yeux) : Non, elles doivent penser que tu es juste ma grande sœur. Allez, regarde un peu ceci.

Il me passe le téléphone et je tombe des nues quand je vois qu’il a entretenu une discussion avec Jake. Il me veut quoi ce petit.

Nico : Allez ma grande, calme-toi. T’auras tout le temps de lire ce que tu as prétendument écris une fois chez toi. En attendant, nous allons nous régaler de ces délices façon Gargantua.

Je ne sais pas ce qui le rend si spécial. Je pose mon portable sur la table et j’attrape un morceau de poulet. Je fais une petite prière avant de croquer dedans et hop, je me lance. J’ai de l’huile sur les lèvres et dans la bouche. C’est cuit juste comme il faut. Sans me faire prier je mâche et c’est comme ça que je me retrouve à terminer trois morceaux. Je me lèche les babines sous le regard amusé de mon compagnon.

Nico : Allez ma belle, je crois qu’il est temps que nous prenions congés l’un de l’autre.

Je regarde ma montre et plus de deux heures se sont écoulées. Je souris en acquiesçant. Il a raison, il faut que j’y aille.

Nico : Les toilettes sont par là si tu veux te laver les mains.

Je le remercie en allant dans la direction qu’il m’a pointé.

Alors que je me lave les mains dans cette toilette exigüe, je croise mon reflet dans la glace. J’ai l’impression d’avoir reçu un bon bol d’air pur dans les poumons. Je souris et je finis par rire aux éclats en me séchant les mains.

Quand je sors, des regards sont sur moi. Je n’ai sans doute pas été discrète. Je m’en fiche, je paie mes impôts. Je rejoins Nico à notre table. Il est déjà debout.

Il me passe mon sac et mon portable.

Nico : Pas la peine de me prier Alex, j’ai déjà enregistré mon numéro dans ton répertoire.

Moi : Merci pour tout Nico.

D’un commun accord, nous nous dirigeons vers les portes du restaurant. Il m’attrape un taxi et je saute dedans.

 

Anne-So***

Aéroport de Roissy. 18H22. Il devrait sortir d’un moment à l’autre.

Je patiente en croquant dans des amandes enrobées de chocolat. C’est trop bon.

Nous passerons cette nuit ensemble avant qu’il ne regagne son hôtel demain matin. Fred est en mission à Paris quatre fois par an. Nous en profitons pour passer d’agréables moments tous les deux. Nous avons notre petite routine bien établie. Il devait normalement arriver demain mais pour passer du temps avec moi, il vient toujours un jour plus tôt. Manque de bol, Air France a reporté le vol de quelques heures aujourd’hui du coup, il ne nous reste que la soirée. Nous allons en profiter. Je l’aperçois déjà. Il tire son trolley en me cherchant du regard. Il est toujours aussi beau.

J’ai l’impression que le temps s’est arrêté quand il pose ses yeux sur moi. Il avance à grands pas le sourire aux lèvres. Il dégage trop de sex-appeal. Quelques femmes se retournent sur son passage.

Moi (dans mon cœur) : Désolée mesdames, il est à moi.

Il arrive devant moi, entoure ma taille de son bras libre et m’attire à lui. Il me colle un baiser qui semble durer des heures entières. Je réponds à ce baiser avec fouge alors que je sens sa main tomber lentement sur mes fesses. Ses doigts s’accrochent à mes fesses et je sens l’un d’entre eux se faufiler dans la raie de mon postérieur.

Fred (la voix rauque) : Tu m’as terriblement manqué Anne-So.

Il vient de laisser mes lèvres pour me chuchoter cela à l’oreille.

Il me lâche et je constate sans aucune pudeur les regards sournois des usagers de cet aéroport. Les français sont vraiment coincés, il me baiserait dans un aéroport aux Etats-Unis que les gens s’en ficheraient.

Nous sortons de l’aéroport sans nous soucier de toutes ces personnes en manque de sexe. Nous marchons jusqu’au parking où est garée ma voiture. Il et sa valise dans le coffre et le referme. Au lieu de se diriger vers la portière côté passager, il vient vers celle côté chauffeur. Il me pousse gentiment sur la carrosserie.

Fred (à mon oreille) : Tu sais que je n’aime pas être conduit.

Il dit ça en sortant mes seins de ma robe. Oui, je porte la même robe que tout à l’heure. Il est en train d’y poser des baisers lents et ardents tandis qu’il les malaxe de ses mains. Il pince un de mes tétons ce qui me fait couiner comme une poupée. Il étouffe ce petit cri en enfonçant sa langue dans ma bouche. Mon Dieu, il va me rendre dingue. Alors que je savoure cette situation, il quitte me lèvres et arrange ma robe.

Fred : Allez monte.

Il me donne une claque monstrueuse sur mes fesses. Elles doivent avoir rougi.

Nous quittons l’aéroport pour nous rendre chez moi. Fred connait le chemin, je n’ai pas à m’inquiéter.

Fred : On dirait que tu as perdu du poids.

Moi (étonnée) : Je sais pas.

Fred : Si. Et tu es très belle.

Son téléphone sonne. Je suis sûre que c’est madame Fred. Quel pot de colle celle-là.

Il décroche.

Fred : Allo.

Son interlocuteur : …

Fred : Je suis bien arrivée, je suis en route pour l’hôtel.

Son interlocuteur : …

Fred : Ecoute Melissa, je viens à peine de te quitter tu peux me permettre de souffler un peu ?

Je savais que c’était elle.

Melissa : …

Fred : Je te rappellerai quand je jugerai que tu t’es calmée. Bye.

Il raccroche et accélère. Il est fou ou quoi ? Nous sommes sur une autoroute et lui il roule comme un malade.

Moi : Je ne veux pas mourir avec toi Fred. Ralenti.

Il continue comme si il ne m’avait pas suivi. Ah non, je ne vais quand même pas mourir ainsi dans une voiture avec qui ? Un amant ?

Moi (en hurlant) : Fred, ralenti.

Il se met sur le côté et se gare.

Fred (sa main quitte le levier de vitesse pour ma cuisse) : Je suis désolé bébé.

Moi : Y a pas de ça entre nous. Garde les petits noms débiles pour ta femme.

Il démarre et pose à nouveau sa main sur ma cuisse. Alors qu’il roule, il entreprend de me caresser l’entre-jambes par-dessus le tissu de ma longue robe.

Je sens bien ses caresses. J’écarte légèrement les jambes pour lui donner un accès libre. Il est obligé de changer de vitesse. J’en profite pour faire descendre mon string et je le lui balance au visage. Il sourit et pose à nouveau sa main sur ma cuisse.

Fred : Laisse ta robe retrousser.

Il glisse sa main entre mes cuisses. Je la sens bien sur ma peau. Elle est douce et audacieuse. J’aime ses caresses insolentes. Il frotte trois doigts sur mes lèvres en fouillant l’entrée. J’appuie sur le bouton pour rabattre mon siège. Je suis mi allongée mi assise. Je pose une jambe sur le tableau de bord m’offrant ainsi à lui. Il fait nuit, personne ne nous verra. Il met un peu de salive sur ses doigts avant d’en enfoncer deux dans mon antre. Je suis aux anges. Je le supplie de ne pas s’arrêter. Il aime ça, me donner envie de cette façon. Je suis si mûre que j’aimerai qu’il me cueille là maintenant sur cette voie. Je soupire, je crie, j’hurle. Lui aussi il est excité, je le sens dans le rythme de sa main. Ses doigts se font plus profonds et je finis par atteindre le sixième ciel. Je sais que je serai au septième dans quelques instants.

Il a fini de me donner du plaisir. Je redresse mon siège et j’arrange ma robe. Elle a souffert aujourd’hui cette robe.

Fred : Alors, combien de personnes sont passées dans ce tunnel depuis la dernière fois ?

Moi (sans aucune gêne) : Autant que j’en ai eu envie Fred.

Il sait qu’entre lui et moi il n’y a plus rien d’exclusif depuis qu’il a épousé Melissa. Je ne vais pas mentir pour son plaisir.

Nous arrivons enfin chez moi. La tension est à son comble et lui, je sais qu’il est tendu comme un string. Il n’aime pas savoir que je couche avec d’autres hommes mais il n’a pas le choix. S’il me veut pour lui seul, il devra renoncer à cette mascarade qu’il appelle mariage.

Nous montons à mon appartement en parlant des dernières semaines.

Fred : Tu as changé la déco. C’est joli.

Moi : Merci. Tu devrais aller te doucher, je vais apprêter le diner.

Fred : Tu as raison. J’ai les crocs.

Pendant qu’il se douche, je dresse la table. J’ai fait une soupe en entrée. La suite se sera du cabillaud, son poisson favori. Et pour le dessert, il devra se contenter de moi.

Fred (le

Love Surprise