Chapitre 10 : La rencontre

Ecrit par kaynaliah

******Annick****

A mon arrivée à l’hôpital, je me suis présentée au niveau de l’accueil. Une des infirmières de garde a demandé à ce que je la suive et m’a entraîné dans une salle. Elle m’a présenté des effets appartenant à la personne accidentée et de prime abord j’ai reconnu le portable de Charles. C’est donc lui qui a bel et bien fait un accident. J’avais espéré encore jusqu’à la dernière minute que je me sois trompée mais il faut croire que non. J’ai récupéré son téléphone et avant d’être conduite en soins intensifs. Je l’ai vu allongé sur un lit avec un pansement à la tête et au poignet. On l’a mis sous morphine apparemment pour l’aider à supporter ses douleurs d’après les propos du médecin qui s’occupe de lui. Il me demande des informations complémentaires sur ses antécédents médicaux que j’ignore. Je m’excuse auprès de lui et tente de consulter son répertoire et sa liste d’appels pour voir si je peux contacter au moins un membre de sa famille ou sa femme. Il est super tôt et j’hésite à appeler sa mère pour lui annoncer ce genre de nouvelles. Je prends sur moi et essaye de joindre ses sœurs sans succès. J’ai repéré le numéro de sa femme mais je préfère ne pas entrer en contact avec elle pour m’éviter des problèmes inutiles dont je me passerais bien.

Je fais les 100 pas et son téléphone sonne entre mes mains. C’est une de ses sœurs et la pire je dois dire. Je décroche et sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je lui demande de se rendre à l’hôpital et de se dépêcher surtout car le médecin avait besoin d’une personne connaissant son dossier médical. Pendant le temps que j’attends qu’un membre de sa famille arrive, je m’assois en salle d’attente et pense à ma fille Anaelle. La vie ne tient qu’à un fil et peut-être que je fais mal en ne faisant rien pour arranger la relation entre Anaelle et Charles. Peut-être que je devrai la forcer au moins à le fréquenter. Il aurait pu mourir et je ne voudrais pas que ma fille ait des regrets un jour. Je ne veux pas qu’elle ait ce genre de culpabilité sur ces épaules. Elle est trop jeune mon bébé. Je commence à voir les choses autrement et je me dis que je dois sérieusement discuter avec ma fille. Je ne la forcerai en rien mais je dois au moins la pousser à faire des efforts.

J’ai du mal à rester assise et me lève à nouveau pour déambuler dans la salle d’attente quand je me fais agresser quelques minutes plus tard par une Inès complètement hystérique et surtout impolie que j’en reste bouche-bée. Elle hurle tellement qu’elle attire tous les regards sur nous à ma plus grande honte.

-« Je peux savoir ce que tu fais ici ? Qu’est-ce que tu as à courir ainsi derrière mon mari. Il est un homme marié bordel de merde. Laisse-le en paix »

-« A lieu de faire ta grande gueule « mon mari », va à son chevet »

-« C’est ce que je compte faire »

-« Tant mieux pour toi. Et rectificatif de grâce : j’en ai rien à faire de ton époux comme tu le dis si bien. Il ne m’intéresse pas. Tu es tellement barge que tu ne peux pas mettre tes ressentis de côté et aller t’occuper de ton mari blessé »

-« C’est à moi que tu parles là ? »

-« Tu vois quelqu’un d’autre à tes côtés peut-être à qui je parle ? Si tu vois des esprits ce n’est pas mon cas »

-« …… »

-« Tes parents ont vraiment raté ton éducation tchip »

J’ai pris mon sac et je suis sortie de là au même moment où le clan OGOWET fait son entrée. Je n’ai même pas pris la peine de les saluer que je suis partie de ce lieu sinistre. Je suis rentrée chez moi où je n’ai pas tardé à me coucher dans mon lit. Aux alentours de 15 heures, je suis allée chez Terrence et Amina où tout le monde s’extasie avec le nouveau prince de la famille. Il est vraiment magnifique. Quelques heures plus tard, je suis rentrée chez moi avec ma fille et j’’ai décidé d’être transparente avec elle. Ma fille campe sur ses positions et j’ai peur qu’elle refuse de voir les choses autrement.

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1 semaine plus tard

Je suis en état de stress depuis deux jours. Je sors du four le gâteau caramélisé à l’ananas que j’ai préparé tout à l’heure ainsi que le fondant au chocolat. Je les mets dans des plateaux en précisant à Mademoiselle REMANDA Anaelle qu’elle n’a pas le droit d’y toucher pour l’instant. Elle est Mademoiselle Gourmande dans cette maison. Elle passe son temps à chiper des parts de gâteau et consort. Je monte à ma chambre prendre une douche bien méritée avant de retourner en cuisine ranger tous les plats que je dois amener avec moi. Anaelle vient m’y rejoindre et me donne aussi un coup de main. Il est déjà 11h45. On met tout dans le coffre de ma voiture et je vais continuer à me préparer. On déjeune ce midi chez Gabriel et on fera les présentations officielles entre Anais , Anaelle et moi. J’espère que ça va bien se passer car apparemment Anais ne serait pas très facile d’après son père.

On vient de garer devant chez eux et intérieurement j’essaie de me contrôler pour ne pas perdre les pédales. Une enfant de 14 ans me fait trembler. Lol ! Qui l’aurait crue ? Anaelle me ramène à la réalité et on descend de la voiture. Elle m’aide avec les plateaux et je vois la porte centrale de la maison s’ouvrir. Gabriel nous gratifie d’un sourire qui me réconforte et me donne la force d’avancer. Au fur et à mesure qu’on avance, j’aperçois sa fille : Anais. Elle est vraiment belle. Elle nous sourit aussi à son tour.

De prime abord, tout se passe bien et même très bien. Anais a le sourire aux lèvres et est accrochée aux bras d’Anaelle qui en est amusée. Anais nous pose beaucoup de questions avant de sourire à son père et de lui lever son pouce comme si elle lui donnait son feu vert. On finit par tous se retirer dans le jardin et à passer du temps ensemble à discuter avant que les filles ne s’exilent dans la chambre d’Anais.

-« Elle est vraiment belle Anais. Elle est plus belle qu’en photo »

-« Merci alors. Elle ets mon pur produit »

-« Aucune modestie »

-« Lol »

-« Ca c’est encore mieux passé que je ne l’aurais espéré »

-« Tu es la première femme à qui Anais sourit comme ça. Elle t’aime bien en tout cas »

-« C’est tout ce que j’espère »

-« On peut dire que le plus dur a été fait »

-« Si tu savais comme j’ai stressé en me demandant si elle m’apprécierait »

-« Lol c’est une gamine qui t’a fait peur comme ça ? »

-« Rigole bien. J’aurai bien aimé t’avoir à ma place. Je te rappelle qu’entre Anaelle et toi ça n’a pas été facile au début »

-« C’est vrai. Excuse-moi du terme mais Anaelle était une vraie teigne avec moi »

-« Je reconnais qu’elle n’était pas du tout gentille mais elle a appris à te connaître »

-« Qui peut résister à mon charme ? »

-« Tchip »

-« Ne soit pas jalouse »

-« C’est exactement la définition du bonheur »

-« Etre entouré de ceux qui comptent le plus pour nous »

-« On peut maintenant passer à l’étape supérieure »

-« Qui est ? »

-« Patience mon cœur. Tu le verras d êtes propres yeux. Je préfère plus des actes que la parole »

Il me serre contre lui et m’embrasse tendrement. Le bonheur frappe à ma porte et je le fais timidement entrer dans ma vie.

Charles: Le prix de...