CHAPITRE 10 : Un instant d'égarement
Ecrit par Chrime Kouemo
— Denise ! Denise ! Réveille-toi !
Comme si elle était aspirée par une spirale, Denise s’éveilla brusquement. Simon l’air soucieux était penché vers elle, la main sur son épaule. Avec peine, elle essaya de retrouver son souffle. La transpiration avait plaqué le fin tissu de sa nuisette de soie contre son torse et elle sentait les gouttes de sueur qui mouillaient son front.
— Ça va ? Tu as fait un cauchemar, je crois.
Elle le regarda sans rien dire. Ses yeux la picotaient et elle faisait un énorme pour se contenir et ne pas s’effondrer en larmes devant lui. Ce n’était pas un cauchemar. Elle aurait tout donné pour que ce le soit. Mais Misty était bel et bien morte par sa faute. Deux enfants se retrouvaient orphelins parce qu’elle avait agi sans prendre en considération les états d’âme des autres.
— Oui, c’était un cauchemar, mentit-elle.
Elle n’allait pas lui avouer la vérité. Deux ans après, elle peinait encore parfois à se l’avouer elle-même. Elle ne supporterait pas de lire de l’accusation dans le regard de Simon comme cela avait été le cas dans celui de la famille et des amis d’Oswald.
Denise se recoucha, épuisée. Elle ne pourrait plus se rendormir, elle le savait. A chaque fois qu’elle rêvait des évènements qui avaient précédé la mort de Misty, s’en suivait des journées où elle broyait du noir, incapable de dormir et d’humeur dépressive. Quand cela arrivait, elle se cachait, évitait au maximum les gens; la seule personne qu’elle acceptait de voir étant Eloïse. Mais cette fois-ci, c’était différent. La solitude qu’elle accueillait à bras ouverts dans ces circonstances lui semblait tout d’un coup angoissante.
— Essaie de te rendormir, proposa Simon en se redressant prêt à repartir vers le salon
— Est-ce que tu peux me tenir compagnie s’il te plaît ? supplia t-elle d’une toute petite voix.
Elle étendit la main et attrapa celle de Simon. Il hésita un instant avant de hocher la tête. Denise recula au bout du lit et tapota la place vacante incitant le jeune homme à s’y installer. Il s’assit avec précaution, s’adossa contre la tête de lit, mais gardant toujours les jambes au sol.
— Raconte-moi une histoire
— Quel genre d’histoires ?
— Peu importe…Une histoire bien ennuyeuse de chiffres par exemple, comme tu es expert comptable là. Ca m’aidera peut-être à dormir…
Il fit mine de prendre un air courroucé, puis dit en souriant :
— Qui est-ce qui a maintenant des idées préconçues sur le métier de l’autre ?
— Je plaide coupable, répondit-elle en s’enfonçant profondément dans les couvertures. Je t’écoute.
Simon secoua la tête, puis se lança dans son récit.
***
Simon remua dans le lit en soupirant d’aise. Un corps chaud aux doux reliefs était pressé contre lui, les membres enchevêtrés aux siens. Le contact de la peau à la texture lisse et soyeuse était des plus agréables. Il s’étira de tout son long, allongeant son bras pour l’enrouler contre la forme voluptueuse à ses côtés, et ce faisant, la rapprochant encore plus de lui. Un gémissement lui échappa tandis qu’il sentait des globes ronds et fermes s’écraser contre son torse. Un parfum subtil de fleurs remonta dans ses narines, prolongeant l’état de délicieuse torpeur dans lequel il se trouvait.
— Simon ?
Il ouvrit brusquement les yeux. Son regard tomba sur celui ensommeillé et un peu désorienté de Denise. Et pour cause ! Leurs deux corps étaient pratiquement moulés l’un contre l’autre. Il se racla la gorge, profondément embarrassé. Son membre durci pointait sans vergogne contre le ventre de Denise. Il détacha doucement le bras avec lequel il l’avait entourée pendant son semi一sommeil et s’éloigna d’elle.
— C’est bizarre hein ? Je me suis endormi moi-même avec ma propre histoire soporifique…
— Hum… Hum… marmonna t-elle pour seul commentaire.
Elle avait l’air déconcerté et ses yeux semblaient être attirés par la partie sud de son anatomie. Curieusement, alors que son cerveau lui conseillait de se lever pour mettre fin à ce moment plus gênant qu’autre chose, il se sentait lourd. Une étrange apathie s’était emparée de lui, clouant ses membres au fond du lit. Son regard ne cessait d’être attiré vers les formes appétissantes qui s’offraient à sa vue : des épaules délicates dévoilées par les fines bretelles de la nuisette, des seins pleins aux pointes dressés sous le fin tissu. Il se sermonna intérieurement et ferma un instant les yeux pour les soustraire à la tentation, puis rassemblant tout son courage, il se redressa. Denise le fixait toujours avec cette expression indéchiffrable sur son beau visage aux pommettes saillantes. Il s’immobilisa.
L’air s’était raréfié dans la pièce. Il pouvait entendre leurs deux respirations lentes. Leurs regards s’ajustèrent à nouveau. Les prunelles de Denise s’étaient tellement assombries qu’il pouvait y voir son reflet. Son coeur s’agita dans sa poitrine. Il abaissa son regard vers le cou de Denise où une veine battait follement et déglutit. Ses muscles se tendirent un peu plus et il avança une main vers elle qu’il posa sur son bras. Le toucher velouté le paralysa quelques secondes, puis lentement, il se mit à décrire de la pulpe des doigts des arabesques sur son bras.
La respiration de Denise se fit plus profonde, plus bruyante. Simon s’enhardit et remonta sa main jusqu’à l’articulation de son épaule, ravi de voir l’effet qu’il avait sur elle. Il poursuivit son exploration, sans rompre le contact visuel. Son pouce était maintenant sur son visage, caressant l’angle adouci de ses mâchoires, se délectant de sa peau douce comme de la soie, lisse, sans aucune aspérité. Ses lèvres pleines et légèrement roses étaient entrouvertes laissant échapper son souffle tiède. Il était complètement, totalement ensorcelé. A mesure que les secondes s’égrenaient, son cerveau reptilien prenait le pas sur toutes les autres fonctions, faisant taire ses dernières velléités de combat. Quand il vit Denise s’humecter les lèvres en les mordillant délicatement, il sut que c’en était fini de lui.
***
Denise accueillit la bouche de Simon sur la sienne dans un soupir. Ses lèvres chaudes et fermes se pressèrent contre les siennes lui envoyant une décharge électrique au passage. Elle noua naturellement les bras autour de son cou, toute pensée consciente ayant déserté son esprit. Uniquement guidée par ses sens, elle souleva les hanches et écarta les jambes, invitant subtilement Simon à s’installer dans leur creux.
Il mêla son souffle au sien et elle se délecta de sa langue qui glissait et s’enroulait autour de la sienne, faisant grimper son désir en flèche. Elle ôta ses mains de son cou pour encadrer son visage. Sa barbe était merveilleusement douce sous ses doigts. Elle approfondit le baiser, mordilla sa lèvre inférieure, en lécha les commissures. Il grogna de satisfaction et rapatria de ses mains impatientes les pans de sa nuisette légère autour de sa taille. Ses doigts chauds coururent le long de ses cuisses lui arrachant frisson sur frisson, remontèrent vers ses fesses nues. Il y posa les paumes et plaqua fermement son bassin contre le sien. Son sexe enflé à travers l’étoffe en molleton de son pantalon se logea exactement où son intimité moite l’attendait.
Elle gémit profondément, ondula des hanches dans un vain espoir d’apaiser le feu qui la consumait. Un son guttural s’échappa de sa gorge quand elle sentit les doigts de Simon de frayer un passage jusqu’à sa fleur. Les pétales sensibles et boursouflées ployèrent sous la caresse de son index.
Denise haletait à présent, le souffle court. Saisie d’une urgence, elle agrippa le bas du teeshirt de Simon et avec son aide l’en débarrassa. Elle avait besoin de sentir son corps nu contre le sien, de fusionner avec lui. Elle ôta ensuite rapidement son propre vêtement de nuit, puis appuyée sur un coude l’observa se défaire de son pantalon.
Son corps d’athlète tout en muscles longs et fins qu’elle avait déjà eu l’occasion d’apercevoir partiellement , lui apparut dans toute sa splendeur. La lumière tamisée de la lampe de chevet accentuait le relief de ses muscles. Son œil gourmand se ravissait des lignes de ses épaules carrées, de ses hanches étroites et son torse parfaitement plat. Son œil suivit le sillon qui séparait les grands droits de son abdomen. Elle exhala un petit soupir avant de poursuivre son exploration plus bas où son pénis tenait fièrement le garde-à-vous. Un afflux de salive envahit sa bouche et elle déglutit péniblement.
Simon la rejoignit dans le lit, recouvrant son corps du sien, en appui sur ses coudes, les yeux plongés dans les siens. Sa main reprit le chemin de sa fleur qu’il avait empruntée quelques secondes plus tôt. Denise écarta souplement les jambes et remonta légèrement son bassin pour profiter au maximum de la caresse.
Il captura ses lèvres et cueillit par la même occasion le son étranglé qui émanait du fond de sa gorge tandis qu’il enfouissait un doigt, puis deux en elle. Denise se mit à onduler des hanches, de plus en plus excitée. Ses mains à elle glissèrent du cou de Simon vers son dos aux muscles tendus, puis vers ses entrejambe. Sa verge chaude et veloutée palpita entre ses doigts.
Les va et vient des doigts de Simon s’amplifièrent à l’intérieur d’elle. Le doux bruissement du glissement dans sa cavité humidifiée augmenta son envie. Elle accéléra à son tour le mouvement de coulisse sur le membre de Simon lui arrachant un gémissement sourd. Subtilement, il se déroba à sa caresse et s’empara de sa main sur sa verge qu’il ramena au-dessus de sa tête. De son autre main, il poursuivait sa besogne.
Simon rompit le baiser, laissant dériver sa bouche vers sa poitrine. Le contact de ses lèvres chaudes et humides aspirant un de ses tétons la plongea dans un plaisir hypnotique. Elle était à sa merci, livrée à ses mains et à sa langue magiques, incapable de retenir ses cris et soupirs de volupté.
— Simon... oh... Simon...
Comme s’il avait senti qu’elle était au bord du précipice, il releva la tête.
— Tu as des préservatifs ?
Elle reprit son souffle un instant et lui indiqua de la tête, la table de chevet. D’autorité, elle lui arracha la protection des mains et la lui enfila. Il ancra son regard dans le sien avant de s’introduire en elle centimètre par centimètre.
Denise noua les jambes autour de ses reins et croisa les chevilles sur ses fesses musclées. Ils se mirent à tanguer ensemble. Simon se mouvait en elle par de longues et profondes pénétrations, lui arrachant un gémissement à chaque poussée. Les ongles de ses mains s’enfoncèrent dans la peau de son dos au fur et à mesure de son plaisir grandissant. Chacun de ses mouvements la conduisait inexorablement vers l’extase. Ses yeux à présent semblables à deux puits sombres ne la quittaient pas.
Simon continuait de la pilonner tantôt en douceur, tantôt avec fougue. D’un mouvement souple, Denise souleva sa jambe gauche et la passa par dessus son épaule. La pénétration était plus profonde et affola le rythme des pulsations de son sexe comme elle ondulait sous lui. Elle ressentait chacune des vibrations du membre rigide de Simon en elle. Elle ferma les yeux, essayant de refouler la vague du plaisir ultime qui ne cessait d’enfler.
— Denise ... oh... Tu vas me tuer... Ahana Simon sous l’effort.
Il s’immobilisa et plaqua une main sur ses hanches pour l’empêcher de bouger à son tour.
— Laisse-moi reprendre mon souffle... je veux encore profiter, c’est trop bon.
Denise ne l’entendait pas de cette oreille. Elle saisit son visage entre ses mains et se remit à l’embrasser, glissant sa langue entre ses lèvres. Alors qu’il s’abandonnait, elle le repoussa et se mit aussitôt à califourchon sur lui. Les mains posées sur son torse puissant, elle s’empala en une fois sur lui. Ses grandes lèvres épousèrent à la perfection les contours de son sexe la faisant frémir de la pointe des ses cheveux aux orteils. Son excitation à son paroxysme, elle le chevaucha comme une amazone sur sa monture. Simon la suivit. Une de ses larges mains s’agrippa à sa taille tandis que de l’autre il pinça le bout d’un de ses seins. A chacune de ses descentes, il répondait par un vigoureux coup de reins. Elle n’en pouvait plus. Le plaisir montait, montait. Elle ferma les yeux plus fort. Quelques secondes plus tard, une myriade d’étoiles explosait sous ses paupières. La jouissance la cueillit, secouant son corps tout entier comme une feuille ballottée par le vent.
***
Denise ouvrit un œil, un peu éblouie par la lumière de lampe de chevet. D’une main, elle repoussa les mèches de ses tresses défaites qui pendaient devant ses yeux et se redressa. La place à côté d’elle était vide, mais l’empreinte d’une tête sur l’oreiller était bien visible. Une odeur masculine mélangé à celle du sexe flottait dans la pièce. Elle n’avait pas rêvé. Elle avait bel et bien couché avec son propriétaire et voisin.
Soupirant, elle rabattit les couvertures et s’assit sur le lit. Ses yeux tombèrent sur sa nuisette soigneusement pliée et posée à un angle du lit. Glissant les pieds dans ses pantoufles, elle sortit de la chambre et se rendit à la salle de bains.
Son reflet dans le grand miroir aux contours dorés la fit frémir. Plusieurs marques sombres ornaient ses joues et son nez, vestiges des coups qu’elle avait reçus de son agresseur. Un petit trou s’était formé sur son cuir chevelu à l’endroit où deux tresses s’étaient arrachées avec ses cheveux. Elle grimaça en passant les doigts dessus. C’était encore un peu douloureux. D’autres traces accompagnées d’égratignures parsemaient le haut de son corps. Elle l’avait vraiment échappé belle.
Elle se brossa les dents essayant de repousser les autres souvenirs de la nuit qui faisaient surface. Elle n’en revenait pas de ce qu’il s’était passé avec Simon. C’était totalement imprévisible, inattendu. Elle n’avait jamais été attirée par lui, ne l’avait jamais regardé autrement qu’un ami d’enfance ringard et coincé. La nuit passionnée qu’elle avait partagée avec lui venait démentir tous ses a priori. Comment en était一elle arrivée là ? Elle était incapable de répondre à la question pour le moment. Tout ce dont elle se souvenait était que lorsqu’elle s’était réveillée le corps lové contre son corps masculin dur et musculeux, ses sens avaient pris le dessus sur son esprit. Ses terminaisons nerveuses s’étaient réveillées comme d’un long sommeil —Ses dernières aventures sexuelles l’avaient laissée plus frustrée qu’autre chose. Elle ne se rappelait plus la dernière fois qu’elle avait ressenti une telle plénitude, et Simon était bien la dernière personne avec laquelle elle aurait pensé passer une nuit de passion aussi intense. La vision de leurs deux corps parfaitement imbriqués l’un dans l’autre dans la pâle lueur de lampe de chevet s’imposa dans son esprit. Elle ferma les yeux, et se mordilla les lèvres. De nouveau, elle se sentait excitée.
Le remords la saisit. Aussitôt, elle rouvrit brusquement les yeux et s’observa durement dans le miroir. Elle n’avait pas le droit de se laisser ainsi à rêvasser. Simon était en couple avec Esther. Était-elle assez stupide pour ne pas tirer des leçons de ses erreurs passées ? L’image du corps sans vie de Misty se superposa à celle de son reflet dans le miroir. Un grand frisson la traversa de part en part. C’était extrêmement mal ce qu’elle avait fait. Elle n’était certes pas la seule à blâmer, mais cela n’atténuait pas pour autant son forfait.
Elle ouvrit grand les robinets de douche et se glissa sous le jet tiède, laissant l’eau se mêler à ses larmes brulantes.
***
Simon hésita plusieurs secondes sur le pas de la porte de Denise avant de frapper quelques coups contre le battant de bois.
Denise apparut sur le seuil, un éclair de surprise mêlé d’autres choses traversant son regard. Elle était sublime dans son mini kaba aux bretelles qui retombaient sur ses épaules, et avec son foulard noué en turban sur sa tête.
— Euh… Ca va ? Demanda t-il s’efforçant de ne pas dandiner un pied sur l’autre comme il le faisait lorsqu’il était gêné.
— Oui et toi ?
La main sur la poignée de la porte, elle se tenait immobile. A sa stature un peu raide, il devinait qu’elle n’avait pas l’intention de l’inviter à entrer. Ce n’était pas plus mal d’ailleurs.
— Ca va… Je suis venu te donner le numéro de mon ami qui est commissaire. Tu pourras aller déposer ta plainte, je l’ai déjà prévenu.
— Oh… Merci.
Elle prit le bout de papier qu’il lui tendait, effleurant ses doigts. Il tressaillit légèrement, mais se reprit aussitôt.
— Tu me tiendras au courant ?
— Hum... Oui, bien sûr. Merci encore.
Ils restèrent plusieurs secondes à s’observer sans rien dire. Plusieurs mots se bousculaient dans sa tête, mais il avait un mal fou à les ordonner pour en faire des phrases. Denise le troublait bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Il se tança intérieurement. Il n’avait jamais été du genre volage, et ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer, alors qu’il avait enfin l’impression d’avoir trouvé la personne qui lui correspondait.
Il fit mine de partir, puis se revint sur ses pas.
— Denise… euh… à propos d’hier, j’ai très mal agi et…
— Nous étions deux, le coupa t-elle immédiatement en secouant la tête, donc j’ai également mes torts. Cela n’aurait jamais dû se produire.
— C’est vrai.
— On va faire comme s'il ne s'était rien passé.
Il hocha la tête, silencieux.
— Bien, bonne journée alors !
Il eut à peine le temps de lui souhaiter la pareille que Denise avait déjà refermé sa porte. Il retourna dans son appartement. Ils étaient sur la même longueur d’ondes concernant cette nuit qui n’aurait pas dû exister. Il devrait en être heureux, ça simplifiait énormément de choses. Son esprit ne semblait cependant pas tout à fait d’accord. Des flashes de leurs torrides ébats lui revenaient en mémoire. Il soupira, s’installa sur le canapé et récupéra le livre qu’il avait commencé à lire la veille avant l’appel de Denise.
Trois minutes plus tard, il refermait le livre d’un coup sec. Il ne parvenait pas à franchir le cap de trois lignes d’affilée. Le regard vers la grande baie vitrée du salon, il laissa ses pensées gambader librement. Une aubaine qu’Esther soit en visite chez ses parents à Bafia. Il n’aurait clairement pas su quelle attitude adopter avec elle. La sonnerie du téléphone posé sur l’assise à côté de lui se fit entendre. Quand on parlait du loup...
— J’ai parlé de toi à ma grande soeur. Elle sera à Yaoundé la semaine prochaine, elle aimerait te rencontrer, annonça Esther après quelques minutes d’échange.
— Ah…