Chapitre 10: Un jeu de séduction dangereuse

Ecrit par MTB

Le buffet de l’hôtel était à la hauteur. Il y avait de quoi ouvrir l’appétit même à Jésus dans le désert pendant le temps de carême. Il y avait du fromage, du jambon, du pain, du beurre, des entrées froides avec des crudités, des entrées chaudes, du veau, du bœuf, du poulet, des pommes sautées et des pommes frites, des bananes plantains, du riz, du couscous et toutes sortes de desserts parmi lesquels de la crème renversée au caramel, de la salade de fruits, du cake, et des fruits frais. J’avais envie de tout prendre mais cela m’aurait fait une mauvaise publicité alors je me contentai de prendre des paumes sautées avec du veau et un verre de salade de fruits.

L’après-midi fut consacrée à la présentation des entreprises présentes et à des échanges de contacts en plus de la planification des rendez-vous du lendemain pour peaufiner les projets de coopération. A la fin de la présentation, j’avais déjà une idée des meilleures candidates avec lesquelles notre chance de gagner le marché était grande. J’en fis part à Moraine qui me demanda de ne pas me presser dans ma prise de décision. Le soir même, au lieu de passer le temps à arpenter les quelques ruelles non loin de l’hôtel pour apprécier les mutations que la ville a connues,  j’étais plutôt concentré sur mon ordinateur à décortiquer les sites internet des entreprises qui participaient à la compétition. J’envoyai à chaque contact, avec lequel j’avais échangé mes cartes de visite, le même message mais en les mettant en copie cachée invisible. En effet, je ne m’étais pas trompé sur le choix des entreprises car la réactivité était impressionnante. Les objectifs aussi se rejoignaient et nous avons convenu de nous réunir le lendemain vers neuf heures. J’avais proposé d’offrir le déjeuner au nom de notre future collaboration.

Après avoir fini, j’ouvris la porte donnant sur le balcon pour profiter de la vue panoramique du douzième étage de l’immeuble. La vue était magnifique avec dans un sens, rien que de petites lumières rouges dans un seul sens et de petites lumières blanches parfois jaunâtres qui indiquaient le sens de la circulation un peu comme dans les feuilletons que nous regardons sur nos chaînes nationales. Je tournai la tête vers la droite et remarquai que Moraine aussi était à son balcon, non pas pour apprécier le spectacle qui s’offrait à nos yeux, mais plutôt pour m’admirer. Ah, j’oubliais un détail : j’étais torse nu car je voulais sentir l’air frais me pénétrer la poitrine. Elle avait un sourire admiratif sur le visage. Je me rapprochai de la rambarde et engageai la conversation.

-          Tu prends de l’air toi aussi ?

-          Un peu. Mais aussi pour t’admirer.

-          Ah bon ! Je ne ressemble quand même pas à Cristiano Ronaldo.

-          Tu n’as pas besoin de lui ressembler. Tu as une jolie poitrine.

-          Merci.

Elle détourna le regard comme pour cacher sa gêne. Cela m’amusait et me permettait de relâcher un peu la pression du travail. Alors je posai ma main sur la sienne, puisqu’à part le pan de mur nous séparant, nous avions la possibilité de nous serrer la main sans problème. Puis j’ajoutai :

-          Tu étais vraiment magnifique aujourd’hui.

-          Merci beaucoup.

-          Et en plus très simple.

-          Arrête, tu me fais rougir.

-          Moi, tu m’as déjà cramé.

Elle éclata de rire et je puis observer des dents vraiment blanches comme dans les publicités de dentifrice à la télévision. Quand je pensais que c’était toujours des images travaillées, je ne pouvais imaginer que des gens pouvaient avoir des dents aussi blanches. Je me demandai à quoi ressemblaient les miennes d’ailleurs. Elle continuait de rire.

-          Tu as envie de la caresser ?

-          Caresser quoi ?

-          Ma poitrine. Je sens que tu vas adorer. La porte sera ouverte pour toi.

-          Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Nous risquons de faire une bêtise.

-          Je te plais un peu ou beaucoup ?

-          Je ne sais pas trop. J’ai peur que cela ne nous porte préjudice et je n’ai pas trop envie d’en parler non plus.

-          En tout cas, tu es une femme formidable. Tu peux quand même passer. Je ne vais pas te mordre. La porte est ouverte.

-          Ok. J’arrive.

Je me dépêchai de déverrouiller la porte et de la laisser légèrement ouverte. Afin de ne pas trop l’indisposer, j’ai pris la peine de couvrir mon torse en mettant une chemise dont tous les boutons n’étaient pas fermés. Il me fallait garder une ambiance électrique par tous moyens.

-          Waow. Ta chambre a l’air de n’avoir pas été utilisée depuis notre arrivée.

-          Parce que je suis sage tout simplement.

-          Et qu’entends-tu par-là ?

-          Rien d’important. Je t’offre un truc ? Un verre de vin ? Du jus de fruits ?

-          Tu as tout cela dans ta chambre ?

-          Oui. Quand tu sais t’y prendre, tu t’équipes sans attirer l’attention de la sécurité de l’hôtel.

-          Du jus de fruits. Je ne supporte pas vraiment l’alcool et je préfère garder ma tête sur les épaules.

-          Tu as raison.



à suivre...
LA FILLE DE LA DALLE