Chapitre 11: Le baiser de Moreine

Ecrit par MTB

J’ouvris une boite de jus de fruits pris en fait sur le stock disponible dans le petit réfrigérateur qui se trouvait dans la chambre de l’hôtel et lui servis un verre sans la quitter du regard.

-          Pourquoi tu me regardes comme cela ?

-          Parce que tu es agréable à admirer. Et ne pas te dévorer du regard serait presque un blasphème.

-          Tu essaies de me draguer malgré le risque que cela constitue pour nous ? Tu sais que notre règlement intérieur l’interdit.

-          Parfaitement. Mais je sais aussi que personne n’en saura rien si tout ce qui se passe ici reste ici. Ou bien ?

-          J’espère juste que rien ne se passera.

-          Tu permets ? Je crois que tu as un insecte sur le cou de ta chemise. Ne bouge surtout pas et pas de geste brusque.

Elle resta immobile comme pétrifiée à l’idée de savoir qu’un insecte se promenait sur le col de sa chemise. Je pouvais entendre sa respiration siffler. Je me suis approché doucement et d’une main ferme, j’ai saisi son cou comme pour empêcher un insecte de s’envoler et j’ai commencé à lui caresser délicatement le cou. Elle n’était pas dupe et compris rapidement que c’était du bluff de ma part. Mais n’eut pas la force de repousser ma main qui continuait de se balader jusqu’au niveau de son sein gauche. Je n’osai pas me saisir de cette partie de son corps. Au contraire, d’un mouvement ferme et autoritaire, je la plaquai contre moi pour l’embrasser. Elle se laissa aller à ce baiser et en réclama d’avantage. L’étreinte était sans commentaire. Elle m’enlaça et fourra sa langue dans ma bouche. Elle avait beaucoup de passion en elle. Sans que je ne m’y attende, elle me poussa sur le lit subitement et sauta sur moi comme pour m’empêcher de me dérober.

Elle déboutonna ma chemise avec une telle dextérité que j’avais du mal à suivre ce qui se passait vraiment. Essayait-elle de dominer la situation ? Ça en avait l’air visiblement. Je ne voulais surtout pas l’arrêter dans son élan de telle sorte que si quelque chose se passait, je pouvais facilement lui attribuer la responsabilité. Je commençai par prendre goût et lui caresser le dos, puis mes mains glissèrent sur le derrière de ses cuisses. Elle poussait de petits gémissements. Je m’impatientais de voir que les choses très sérieuses trainaient. J’étais sur le point de lui ôter son soutien-gorge quand mon téléphone cellulaire se mit à sonner. C’était Cynthia qui appelait. Au début je ne voulus pas décrocher puisque j’avais coupé la sonnerie. Puis le téléphone se remit encore à sonner. Cette fois-ci, Moraine s’en empara et remarqua que c’était le nom de ma petite amie qui s’affichait sur l’écran. Elle me tendit le téléphone et m’ordonna de décrocher. Le temps de dire bonsoir à Cynthia, Moraine se rhabilla et posa un léger baiser sur ma joue avant de s’extirper de ma chambre.

-          Allô Chérie, comment vas-tu ?

-          Je vais bien mon chou. Je m’inquiétais de ne pas avoir de tes nouvelles depuis hier nuit.

-          La journée a été vraiment fatigante. Là même je me réjouis que tu aies appelé.

-          Ah bon ! Pour quelle raison alors ?

-          Je me suis endormi devant mon laptop alors que je n’ai même pas encore pris ma douche.

-          Oh pauvre chéri. Je te laisse te reposer alors. Dors bien.

-          Merci ma puce. Fais de beaux rêves.

Puis je raccrochai. Très furieux, je jetai le téléphone par terre. La sorcellerie n’était vraiment pas qu’un mot, c’était également un comportement. Comment peut-on appeler quelqu’un à pareil moment ? Le bon côté des choses, c’est qu’elle nous avait empêchés de faire probablement l’amour. La journée s’annonçait déjà électrique. Quel regard aurai-je en croisant Moraine ? Ferait-elle comme si de rien ne s’était passé la veille ? Serais-je concentré pour les réunions prévues ? Dois-je remettre le coup sur la prochaine soirée ? En tout cas, il me fallait être prudent car ce n’est pas parce que je veux de la sauce que je vais me retourner la marmite chaude sur la tête.



à suivre...
LA FILLE DE LA DALLE