Chapitre 10 : ‘’Une embauche sur recommandation’’

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 10 : ‘’Une embauche sur recommandation’’

 

Farid

 

Nous sommes dans le jet direction Londres, au petit matin Amsetou m’a très peu adressé la parole pour tout dire elle s’est contente du stricte nécessaire. ‘’Bonjour, bon appétit, soyez prêt on part dans dix minutes, salam… » et la jeune femme encore moins. Durant le petit déjeuner j’ai pu constater que ce n’était pas une adolescente comme je l’ai d’abord cru mais une jeune femme. Je souris à ce souvenir mais surtout à mon choc, si ma mère avait été là elle m’aurait dit que c’est les biens faits d’une bonne nuit de sommeil et je n’aurais été que, tout à fait d’accord avec elle. En regardant de plus près l’inconnu hormis sa corpulence j’ai remarqué des signes qui ne trompe pas, des signes que je n’aurais pas pu voir hier soir avec la pénombre. À y regarder de plus près je dirais qu’elle ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans, ces yeux grave, la commissure sévère de ces lèvres, les ridules aux coins de ces yeux, son regard vide sont ainsi des signes de sa vieillesses même son corps que j’ai pris pour celui d’une enfant est comme beaucoup marqué par les épreuves de la vie.

 

Ce matin, elle a évité mon regard, en fait elle a évité le regard de tous, ne répondant que par mini syllabe à toutes les questions que lui posaient Amsetou, Smith et moi d’un commun accord tacite avons évité de l’approche de trop prés ou même de lui adresser à la parole. Si ces gestes n’avaient pas n’avait été un signe qu’elle nous supportait à peine, son mouvement de recul quand il a fallu prendre la voiture pour l’aéroport à été plus que suffisant. Toutes les choses nouvelles qu’elle semblait vivre l’ont vraisemblablement épuisé, une fois qu’on à embarque, Amsetou l’a amené dans la cabine car elle semblait de plus en plus agité. Smith et moi n’avons pas le temps de nous appesantir sur le pourquoi de la présence de chacun qu’elle revient déjà, son air grave me rappelle Pa quand il était sur le point de me passer un savon pour avoir beaucoup trop jouir de mes privilèges royaux. 

 

« Bien qui de vous deux vas m’expliquer exactement ce qui se passe ? » Elle n’a pas élevé la voix, elle est assise de façon décontractée ses jambes repliées sur elle-même mais son ton est cinglant, froid mais le plus effrayant est le fait qu’il soit posé. Je jette un rapide coup d’œil à Smith, il semble mal à l’aise sur sa chaise moi également mais le somme nous pour les mêmes raisons ?

 

« Hum Hum Hum. » Je me gratte la gorge, son regard vas de Smith à moi et finie par s’arrête sur moi. « Je suis Farid Al-Nasser et je veux travailler pour vous. »

 

« Une chose que vous devez savoir sur moi Mr Farid Al-Nasser mentez-moi une seule fois er vous êtes out, est-ce que c’est clair ? » J’hoche la tête, la gorge sèche « alors je vais vous donner encore une chance, ensuite ça sera au tour de Mr Smith. »

 

Ma gorge s’assèche, mes paumes sont moites il est hors de question que je lui dise qui je suis réellement ou encore qui je pense que son mari est pour moi. Je sens sur moi aussi bien le regard de Smith que celui de Amsetou, que faire ? Je ne peux pas cacher les deux vérités et m’en sortir, j’inspire profondément avant de me lancer « Je suis le prince héritier du royaume de Madras, vous venez de me demander de ne pas vous mentir alors je ne vais pas le faire » je marque une pause « ne m’oblige pas »

 

« Vous obligez ? » Elle semble confuse.

 

« Je ne peux pas vous dire pourquoi je veux travailler pour vous exactement, ni pourquoi je vous ai suivi jusqu’en Somalie ? »

 

« Vous m’avez suivi ? » Sa voix est dangereusement calme.

 

« Oui, comme je vous l’ai dit je veux VRAIMENT travailler pour vous. » Je pesé le choix de mes prochains mots avec soin, je les repasse dans ma tête mais il n’y a pas moyen de le dire autrement que comme elles sont « travailler pour vous c’est une question de vie et de mort pour moi, » mon cœur s’emballe, je bégaye tellement l’émotion me gagne « vous pouvez faire tous les backgrounds-check que vous voulez sur moi, je ferais ce que vous voulez, j’occuperais le poste que vous voulez : jardinier, gardien peut-importe. » J’ai l’air désespère.

 

Elle m’observe pendant ce qui semble durer une éternité avant de se tourner vers Smith « Vous vous portez garant pour lui »

 

Sans hésitation il répond « oui »

 

Elle semble peu convaincue « donc vous lui confierais votre vie ? »

 

Encore là sans hésitation « non » mon cœur à un raté est-ce que je viens de rater l’unique opportunité de me rapprocher de cette partie de ma famille « lui et moi n’avons pas le vécu nécessaire pour que je puisse affirmer une chose pareil Mme. » Il marque une pause, cherche le regard de Amsetou « mais il donnerait la sienne pour vous. »

 

« Quoi ? » Son exclamation écho la mienne que je n’ai pas osé formuler à voix haute.

 

« Mme je sais que vous m’avez engagé pour que je retrouve votre mari, et que vous ne pouvez pas vraiment comprendre mon geste encore moins vous l’expliquer mais je vous prie de me croire quand je vous assure qu’absolument tout ce que je fais est dans ce but et que jamais au grand jamais je ne ferais quoi ce soit qui ne soit pas dans votre intérêt. »

 

Waouh, je suis estomaqué par son plaidoyer elle s’adosse, ne le quitte pas des yeux « est-ce la raison pour laquelle, vous l’avez suivi ici après l’avoir laissé me suivre ? »

 

Il soupire, change la langue « would you believe me if I said I follow an intuition?”

 

“Try me.” Elle adopte l’anglais

 

“ It didn’t have anything to do with him” il soupire lourdement “I just feel like I needed to be here, I didn’t know if it was him or something else. You didn’t take any details with you so I board the next plane.”

 

“ I suppose you follow our conversation, right?” Elle me regarde.

 

“Yes M’me”

 

Elle déplie ses pieds, se rapproche au bord de son siège, cherche mon regard et ne le lâche plus « good, because I will say this just one time : I will trust my gut here and also the fact that you help Fadia last night but  be aware that if you fail me once, I won’t fucking care that you came from royalty and money. I. WILL. END. YOU. It’s that clear?”

 

“Limpide.”

 

“ Bien. Smith on vous dépose à Londres avant de rentrer, tenez-moi au courant de tout et envoyez moi ce que vous avez sur Farid Al-Nasser » Elle me regarde à nouveau « pour l’instant Mr vous pouvez garder votre secret, néanmoins je voudrais savoir quelques petites choses sur celui-ci ? »

 

« Dites ? »

 

« Quel crime avez-vous commis qui a nécessité que vous prenez la fuite de votre royaume ? »

 

« Aucun Mme je peux vous l’assuré, » une vague de tristesse m’envahit « mon secret est familial, pendant des décennies il a accablé ma famille, je n’ai pas fuis Mme j’ai juste décide qu’il était temps de soulager les miens. »

 

Il n’y a plus rien de défensif dans son attitude, sa voix est à peine un murmure quand elle me demande presque incrédule « et je peux vous y aider ? »

 

« Oui. » Ma réponse à fuser sans hésitation, sur et pleines d’espoir.

 

« Ok, quand ça sera le cas faites le moi savoir et je ferais mon possible, vous avez ma parole. Et vous pouvez m’appelé Amsetou. »

 

« Ou ‘’A’’ ? » C’est une question innocente, avec pour objectif de détendre l’atmosphère, du moins je le pense jusqu’à ce que ces yeux se remplissent de larmes qui coulent librement sur ces joues. Elle n’essaye même pas de dissimule sa peine « c’est mon mari qui a lancé ce diminutif » elle est secouée par un rire léger, elle essuie ces larmes avant d’ajouter tout le monde l’a adopté mais Farid parce que je peux vous appeler Farid n’est-ce pas ? » Je confirme d’un hochement de tête « ne m’appel ainsi que ma famille et mes amis, sans vouloir t’offenser Farid tu n’es ni l’un ni l’autre. Mais, même Smith ici présent à plus le droit de m’appeler comme ça que toi. Tu sauras quand m’appelé ‘’A’’ Farid, tu es viens avec moi parce que je suis mon instinct et à cause de ton secret. » 

 

Sa franchise est brute et sans fritureries, elle n’a parlé ni avec méchanceté, ni duplicité, Amsetou vient juste de manière la plus naturelle et avec compassion de faire preuve de franchise. Je la remercié quand elle prend finalement congé de nous pour faire ses prières et une sieste, une fois à Heathrow, l’hôtesse est chargé de les prévenir, elle et la jeune Fadia. En repassant dans ma tête notre échange, je commence enfin à apercevoir d’où vient l’admiration que lui porte Smith.

 

Amsetou Mahmoud Hassan ne semble pas seulement ne femme de cœur, mais aussi un être humain pétri de bonté, de dignité mais surtout d’honneur. Je me sens existé de pourvoir faire partir de son entourage, mais plus encore j’ai hâte d’avoir le mérite de l’appeler ‘’A’’ car cela voudra dire que je fais partir de sa famille et qu’elle fait partir de la mienne.

 
Survivre à l’enfer d...