Chapitre 100

Ecrit par Jennie390

⚜Chapitre 100⚜


Brian(grondant): Olivia tu ne veux pas parler ? Il n'y a pas de soucis.


Il se lève très rapidement du lit, saisi Olivia par le bras et l’entraîne hors de la chambre. Il dévale les escaliers en la tenant toujours fermement, pendant que cette dernière pleure et supplie.


 

Olivia(pleurant): Bébé... Aïe tu me fais mal ! S'il te plaît ralenti, je risque de me briser la cheville. Brian s'il te plaît. Où m'emmènes-tu comme ça ?

  

Brian(grondant): Au commissariat, là bas tu finiras par parler après une sévère bastonnade.

 

Olivia(pleurant): Brian...pas le commissariat s'il te plaît…


Juste au moment où il s’apprête à ouvrir la porte du salon, Olivia se met subitement à genoux. Brian se retourne pour la regarder. 


 

Olivia: Je vais parler s'il te plaît... ne m'emmène pas là bas... je vais tout te dire, mais écoute-moi jusqu'à la fin avant de prendre une décision qui pourrait ruiner nos vies. Laisse moi d'abord te donner ma version et mes motivations.

 

Brian l'a lâché...

  

Brian: Je t'écoute, même si rien de ce que tu diras ne changera quoi que ce soit.

  

Pendant près de 15 minutes, elle raconte tout à Brian dans les moindres détails. En l'écoutant parler, ce dernier ne ressent que déception, désillusion,colère,dégoût…

 

Olivia(pleurant): Donc tu vois, je ne suis pas fière de ce que j'ai fait mais je n'avais pas le choix... il...

 

Brian(grondant): Tu n'avais pas le choix? Olivia tu n'avais pas le choix ? Tu te fous de ma gueule ou quoi? Comment tu fais pour sortir de telles atrocités et rester aussi calme et de marbre? 

Olivia tu as transporté la tête d'un être humain dans ton véhicule, tu as participé à ce qu'on aille la cacher dans la maison d'un innocent qui depuis des mois est en prison ? Olivia, on parle d’Alexis ! Comment tu as pu me trahir de la sorte, je croyais que tu m'aimais.

 

Olivia: Brian je t'aime...

 

Brian: Ne me parle pas d'amour ! Comment tu peux me parler d'amour après ce que tu as osé me faire ?

  

Olivia: Brian je sais que tu aimes beaucoup Alexis, mais pourquoi tu prends ça comme une attaque personnelle ? Comme si c'est toi que j'avais personnellement trahi ?

Lionel c'est ton meilleur ami, vous vous connaissez depuis le collège. Tu considères son petit frère comme tel, je comprends mais au fond bébé ce n'est pas ta famille.

Pourquoi tu n'essayes pas de me comprendre ? Mon père était en danger et c'était la seule solution pour lui éviter la prison. Je me suis retrouvée à un moment donné à devoir choisir entre mon père qui est ma seule famille et Alexis qui n'est qu'un ami. Un ami cher mais quand même un simple ami. C'était évident que j'allais choisir de sauver mon père.


 

Brian: Ce n’est pas un choix entre ton pu*tain de père et Alexis mais plutôt entre lui et moi !

Alexis est comme mon propre petit frère de sang Olivia.  

Jamais je ne vais te pardonner ce que tu as fais, même si Dieu descend tout de suite, il ne pourrait pas me faire changer d'avis. Tu viens de me briser le cœur en mille morceaux et tu viens par la même occasion de jeter une relation de 5ans à la poubelle parce qu’aujourd'hui tout s'arrête ici.

 

Olivia(pleurant): Bébé, ne parle pas comme ça, tu ne peux pas me tourner le dos pour ces gens. Tu dis bien « comme » ton petit frère mais ce n’est pas ton petit frère.

(Soupir): Je peux comprendre que ces gens comptent énormément pour toi mais...

 

Brian(furieux): "Ces gens" ! Aujourd'hui tu les appelles "ces gens" !?

Olivia "ces gens" comme tu dis, c'est la famille Mebale, une famille dont je suis extrêmement proche. 

J'ai connu Lionel en 6e et on est devenu inséparables. Il passait les week-ends chez moi, mes parents le connaissent. J'allais passer les week-ends chez eux.. leur mère Justine Mebale... 

(en larmes): cette femme a préparé, j'ai mangé. Quand j'allais passer les vacances là bas, elle lavait mon linge. Si pendant la nuit j'avais la fièvre, elle dormait à mon chevet, elle sortait me chercher des médicaments dans la nuit. A cette époque, ils n'avaient pas beaucoup de moyens, mais j'ai toujours été bien traité chez eux. 

Comment je vais regarder cette femme dans les yeux en sachant que si son fils est prison aujourd'hui c'est à cause de ma soi disant petite amie. Il n'y a que ton criminel de père dans ta bouche. Tu as sacrifié Alexis pour sauver ton père, pour couvrir ses crimes. Olivia tu es maudite, tu es égoïste, et foncièrement mauvaise franchement, tu me déçois.

Tu parles de ton père comme si c'était un Dieu, comme si tu étais la seule personne à avoir un père. C'est parce que c'est ta seule famille que tu as décidé de commettre un délit pour lui?

Ton père est un putain de criminel, un sorcier, tout comme toi ! 

Olivia je me rappelle de ce soir comme si c'était hier, tu étais revenue de chez Al pour soi disant aller lui présenter les condoléances. Je me rappelle que tu étais revenue en larmes, tu m'as regardé dans les yeux pour me dire combien ça t'avais rendue triste de voir Alexis pleurer Michelle. 

Tu m'avais dis combien tu avais été choquée qu'on ait pu tu*er Michelle de cette façon, que c'était un acte ignoble. Que celui qui l'avait fait était sans cœur. Maintenant toi qui a transporté cette tête dans ta voiture, tu trouves que tu es moins sans cœur que lui? 


Olivia :Chéri pardonne moi…


Brian :Olivia ce que tu as brisé aujourd'hui ne pourra jamais être réparé.

Je suis convaincu que tu peux tuer quelqu'un.

Tu veux sauver ton père de la prison tout me poignardant dans le dos et en même temps tu veux que j'avale ça, que je pardonne et qu'en plus je reste en relation avec toi? c'est de l'égoïsme!!

Madame veut le beurre, l’argent du beurre et la laitière...

Tu es vraiment mauvaise!!!

  

Olivia : Bri stp, ne me dis pas des choses pareilles, je t'aime et… 


Taf !


Brian lui assène une violente g*ifle,Olivia porte la main à sa joue, les yeux écarquillés, elle a l'impression de rêver. En 5 ans ensemble, il ne l'avait jamais violenté, même s'il s'agissait d'une grosse dispute, jamais il n’avait levé la main sur elle.

Olivia est en larmes, les mains jointes, à genoux pour demander pardon. Elle avait déjà vu Brian fâché avant, mais là il est presqu'enragé. Elle ne supporte pas le genre de regard que l'homme qu'elle aime pose sur elle: plein de fureur,dégoût,déception,désillusion...

Elle sent qu'elle vient de le perdre...


Olivia: Bébé tu m'as giflée? 

Donc ton amour c’est envolé aussi vite, tout s’efface parce que j’ai voulu…


Brian: À l'instant même, tu n'imagines même pas à quel point j'ai envie de te donner plus qu'une gifle...j'ai envie de te rouer de coups, briser ton cou...Olivia tu viens de m'infliger la pire trahison de toute ma vie...

ÇA C'EST UN PU*TAIN DE POIGNARD QUE TU VIENS DE ME PLANTER DANS LE DOS!!!!

Tu m'as vu triste, j’ai pleuré pendant des mois dans tes bras à cause de cette histoire...

Tu as même eu le culot de me consoler...

(Sourire amer): Tu dois forcément être une sorcière parce qu'une personne normale, ne pourrait pas faire preuve de sang froid comme tu l'as fait!!!

J'ai l'impression que depuis ces 5 dernières années j'avais un bandage sur les yeux, qui m'empêchait de voir le dé*mon que tu es vraiment.

Brian: Mais ça ne va pas en rester là, vous aller payer ça très cher!

Très cher!

  

Brian se tâte les poches et se rend comptes que ses clés de voiture sont restées sur la tablette de la chambre. Il laisse Olivia plantée là et monte les escaliers, quatre à quatre.

{C’est une maison de trois étages avec de nombreux escaliers et un balcon juste en haut}.


Dès qu'il entre dans la chambre, il ferme la porte à clé, il n'a pas envie de voir son visage plus longtemps sinon il risque de la rouer de coups.

Olivia se lève et prend à son tour les escaliers en courant, dès qu’elle arrive au pas de la porte et qu’elle se rend compte que cette dernière est fermée, elle tambourine de toute ses forces en le suppliant d’ouvrir. 


Brian va dans la salle de bain où il se passe plusieurs fois de l’eau fraîche sur le visage. Ensuite, il revient dans la chambre muni d’une serviette avec laquelle il s’essuie. Puis il pioche son téléphone dans sa poche pour appeler Lionel.

Son ami est injoignable mais juste au moment où il s’apprête à couper l’appel, quelque chose en lui le pousse à laisser un message vocal.


 

Brian(la voix instable):Lionel j'ai essayé de te joindre, mais tu es indisponible. Dès que tu as mon message, je veux que tu me rappelles, c’est très urgent. 

J'ai découvert ce qu'il s'est passé pour Alexis. Depuis tout ce temps, les coupables sont sous nos yeux...

  

Pendant qu'il enregistre son message vocal, Olivia tambourine sur la porte comme une forcenée.

Elle est toujours en larmes et très paniquée surtout qu’elle entend qu’il parle avec quelqu’un même si elle ne saisit pas vraiment ses paroles.


Olivia : Bébé tu parles à qui là bas? Tu n'as pas besoin d'alerter les gens, on peut régler ça entre nous !

  

Brian, en colère, retire le téléphone de son oreille pour s'adresser à Olivia.

  

Brian : Oui Olivia continue à faire du tapage, tu peux même briser la porte si tu veux. Mais ton père et toi, allez dormir aujourd'hui en cellule. Bande de criminels!!!

 

Il remet le téléphone à l'oreille...

  

Brian: Je suis en train de sortir de chez moi mais...Lionel...

Peu importe ce que tu fais et où tu te trouves, dès que tu as mon message vocal appelle moi, c’est extrêmement important.

 

Clic !

 

Il récupère ses clés, ouvre la porte.

Dès qu’il sort ,Olivia lui barre le passage. Il la pousse sur le côté et continue son chemin dans le couloir.


Brian : Olivia si tu étais un peu intelligente, tu aurais fui depuis. Mais tu es encore là à essayer de me convaincre, du bien fondé de ta démarche. Tu n’as pas encore compris que rien de ce que tu pourras dire ne va me faire changer d’avis ?


Olivia: Pourquoi tu es borné comme ça ?

C'est juste parce que tu hais mon père que tu n'essayes même pas d'écouter. Pourtant je te demande d'être magnanime pour moi, pour l'amour que tu dis avoir pour moi. En plus papa est malade en ce moment, il ne peut pas aller en prison. 


Brian(haussant le ton):Dégage de mon chemin!!! Tu dois être malade Olivia !!!

Je dois être magnanime pour qui? Des tueurs comme vous?

Quand le pauvre gardien a été assassiné, ton père et toi avez été magnanimes?

Quand Al est allé en prison, il dort dans un endroit insalubre entouré de criminels, vous avez été magnanimes?

Mais aujourd'hui vous allez connaître la vie.

Ton père va mourir de sa maladie en prison comme un vieux chien !!


Olivia(grondant):Tu parlais avec qui au téléphone? Je t'entendais parfaitement parler avec quelqu'un…

C'était qui?


 

Brian ne répond pas, il la pousse et continue son chemin dans le couloir.

Les pleurs d’Olivia sont très vite remplacés par l’agacement et l’agitation face à l’obstination de Brian.

Olivia le rattrape rapidement et se place devant lui, ils sont tous les deux debout à côté du balcon, non loin des escaliers.


 

Olivia: Je vois que tu es retourné chercher tes clés , mais tu ne vas pas sortir d'ici tant que tu n'auras pas entendu raison. Tu vas t'asseoir prendre un verre d'eau et te calmer puis penser à tête reposée. 

C'est moi qui suis sensée devenir ta femme Brian, ta loyauté doit d'abord venir vers moi avant d'aller chez un ami.

  

Brian : Je vois qu’en plus d’être une criminelle, tu dois également fumer de l’herbe en cachette. Tu n’as pas encore compris qu’il n’y aura plus de mariage ?D’ailleurs je remercie ton sorcier de père d’avoir tout fait pour qu’on ne se marie jamais et…

  

Il n'a pas terminé sa phrase qu'Olivia, toute furieuse veut déjà lui arracher les clés qu'il a en main. Elle le tient par le col de sa chemise et de l'autre main elle veut à tout prix prendre les clés.

 

Olivia: Donne moi les clés là !!


Brian : Si tu ne me fiches pas la paix, je ne vais plus répondre de moi !!

  

Brian est adossé à la rambarde du balcon en haut des escaliers, il tient les clés aussi loin d’elle qu’il le peut.

Vu qu'elle ne veut toujours pas le lâcher, il finit par lui donner deux gifles bien cinglantes.

Dans l’agitation et la colère Olivia pousse brusquement Brian qui n’a pas le temps de s’agripper à quoi que ce soit. Son corps bascule au dessus du balcon, il fait une chute qui le fait directement atterrir tout en bas, au milieu du salon. Sa tête heurte violemment la grosse table en bois, qui lui brise la nuque et le tue sur le champ.


Olivia regarde par-dessus le balcon, elle voit le corps de Brian qui gît sur le sol. Elle pousse un cri et dévale les escaliers pour se retrouver une minute plus tard agenouillée à côté de lui.

Ses yeux se remplissent de larmes, elle a les mains toutes tremblantes, les oreilles qui sifflent.


Olivia :Bébé ? Brian lève toi s’il te plaît, je ne voulais pas te pousser. C’est parce que tu m’as giflée que je me suis mise en colère…


Vu qu’il n’y a aucune réaction, elle le touche, le bouscule vigoureusement jusqu’à ce qu’elle se rende compte que du sang s’écoule de l’arrière de la nuque de Brian. Elle prend automatiquement peur, elle est toute tremblante lorsqu’elle pose la tête sur sa poitrine , son cœur ne bat plus !


Olivia : Non s’il te plaît ne me fait pas ça, Bri je suis désolé. Réveille toi s’il te plaît !


Dans la panique, elle pose ses mains sur la poitrine de Brian pour lui faire un massage cardiaque, elle appuie frénétiquement pendant de longues minutes, mais aucun résultat.

Elle se rend à l’évidence, qu’il est bel et bien mort.

Comment aurait-il pu survivre après une telle chute et le choc violent à la tête ? Toute la gravité de la situation frappe Olivia en plein visage, Brian est mort par sa faute.

Même si elle explique que c’était un accident, on l’enverra en prison pour homicide involontaire.


Puis elle se souvient que Brian parlait avec quelqu’un au téléphone, elle ne sait pas ce qu’il a exactement dit à cette personne. Et si c’est la police qu’il avait appelé ? Ou Lionel ? Ses parents ?

Olivia se lève et grimpe les escaliers en courant, elle arrive dans la chambre et récupère son sac à main et ses chaussures . Elle sort de la chambre en vitesse et en arrivant dans le salon, elle s’arrête un moment pour regarder le corps de son homme sur le sol.


Il n’y a pas si longtemps, ils avaient fait l’amour passionnément, s’étaient promis tellement de choses et voilà où tout s’arrête. Olivia tourne le dos et sort de la maison le cœur lourd, elle déverrouille son véhicule et embarque puis klaxonne vigoureusement.

Le gardien qui jusque là est endormi, se réveille en sursaut, il aperçoit Olivia au volant. Il se lève et va lui ouvrir le portail. Avant de sortir il la stoppe et elle baisse la vitre en faisant de son mieux pour paraître le plus calme possible.


Olivia : Oui Ali, que se passe t-il ?


Ali : Euh Madame tout va bien ? J’ai entendu les cris.


Olivia :Ali ce n’est pas la première fois que tu nous entends ton patron et moi nous disputer, n’est ce pas ?


Ali :Oui Madame. En revenant, il a garé hors du portail.Souvemt quand il fait ça c’est parce qu’il va ressortir.


Olivia :Il va peut-être ressortir après mais pas tout de suite. En ce moment il est… très fâché, donc ne va pas le déranger Ali.


Ali :D’accord Madame Bonne soirée. 


Olivia : Bonne soirée Ali…


Elle sort de la concession et appuie sur le frein, il faut qu’elle quitte rapidement le quartier et vu les événements, c’est le pays qu’elle doit quitter avant qu’on ne retrouve le corps de Brian.

Pendant qu’elle conduit les larmes lui brouillent la vue, elle sent comme un étau lui resserrer le cœur. Elle n’a jamais voulu faire autant de mal autour d’elle, il n’était question que de protéger celui qui depuis toujours a été son bouclier.

Comment aurait-elle pu l’abandonner à son sort, surtout maintenant qu’il est malade ?


                     ♤~~♤


Elle arrive devant le portail son père, elle klaxonne et on lui ouvre.

Dès qu’elle descend du véhicule, elle rentre très vite dans la maison. Son père est assis dans un canapé avec une tasse de thé. 

En levant la tête, il voit sa fille en peignoir, le visage strié de larmes, les cheveux en bataille et ses chaussures en main.


Nathaniel :Olivia que se passe t-il ?

Pourquoi tu es dans un tel état ?


Olivia : C’est B-Brian…


Nathaniel se lève et se rapproche inquiet de sa fille.


Nathaniel :Qu’est ce qu’il t’a fait ? J’espère qu’il ne t’a pas frappé Olivia.


Olivia :Non…


Nathaniel :Tu es sûre ? Regarde comment tu…


Olivia :Il est mort !


Nathaniel : Sérieusement ? Mais comment est ce arrivé ? Et pourquoi ton peignoir a des tâches de sang ?


Olivia s’est assise sur le canapé, elle a tout raconté à son père. Depuis le moment où Brian a écouté leur conversation téléphonique jusqu’à ce qu’il tombe du haut du balcon.


Nathaniel :Tu vois ? je te l’avais dit. Ce gars n’allait jamais comprendre ton geste. Et tu vois que pour quelqu’un qui disait tant t’aimer, il était sur le point d’aller te dénoncer.

Il ne t’aimait pas, tout simplement parce que lorsqu’on aime quelqu’un, on fait tout pour le protéger.

Mais il a choisi un ami en lieu et place de la femme qu’il dit aimer.

Et moi ça me pousse à me questionner sur la vraie nature de leur relation.


Olivia a regardé son père bizarrement…


Nathaniel :Ah mais, il aimait vraisemblablement beaucoup ce Lionel Mebale.Tu es sûre que tous les deux n’étaient que des amis ? Peut-être que…


Olivia :Papa tu es sérieux là ? Je t’annonce que l’homme que j’aimais est mort par ma faute et toi tu en profites pour jeter de la boue sur lui ? 

Tu ne l’as jamais aimé, d’accord ! Mais tu ne vas pas pousser le bouchon jusqu’à insinuer qu’il était ho*mose*xuel.

Tu ne trouves pas que c’est de la mauvaise foi ? Quelqu’un qui vient de mourir ?


Nathaniel :Bon ça va, tu n’as pas besoin de mal me parler. Je voulais juste…


Olivia :Papa j’ai l’impression que tu n’as pas bien compris le problème dans lequel je suis, dans lequel on est.

BRIAN EST MORT ET JE VAIS FORCÉMENT ÊTRE ACCUSÉE PARCE QUE JE SUIS LA DERNIÈRE PERSONNE QUI ÉTAIT AVEC LUI.VOILA POURQUOI JE SUIS VENUE ICI AU LIEU D’ALLER CHEZ MOI, LA POLICE VA FORCÉMENT D’ABORD ALLÉE ME CHERCHER LÀ BAS. ET COMME JE T’AI DIT,BRIAN A PARLÉ À QUELQU’UN AU TÉLÉPHONE.DONC À L’HEURE ACTUELLE PEUT-ÊTRE QUE TOI ET MOI ON EST RECHERCHÉ POUR CETTE HISTOIRE DE TÊTE ET POUR LE GARDIEN.


Nathaniel :Tu n’as pas besoin de crier sur moi j’ai compris. Je vais commander des billets en ligne, pour n’importe quel pays. On va juste faire un petit détour chez toi pour récupérer ton passeport et c’est tout. Tu t’es mouillée pour me protéger ma fille et je ne vais donc pas permettre que quoi que ce soit t’arrive. La famille avant tout. Si ce gars ne l’avait pas compris, excuse-moi mais il ne te méritait pas.

Pour l’instant va dans la chambre des visiteurs, il y a des vêtements à toi la bas. Rince ton visage et change toi. Je vais passer un appel urgent et acheter nos billets.


Nathaniel se lève et va dans son bureau où il tente à plusieurs reprises de joindre Imelda qui ne décroche pas.

Olivia arrive dans la chambre et s’assoit au sol, déboussolée…

Sa vie est sur le point de basculer pour toujours. Elle quitte de cette jeune femme belle,jeune,indépendante,avec un excellent boulot, un avenir brillant et un homme qui l’aime pour devenir une fugitive qui va bientôt être recherchée dans tout le pays pour meur*tre.


                     ♤~~♤


La fin d’après midi a été lourde pour Lionel et Angèle à cause de la nouvelle du procès d’Alexis qui se tiendrait dans deux jours.

Ils sont allés marcher à la plage, puis prendre l’air sur un banc public.

De retour à la maison, Lionel met son téléphone en charge vu qu’il est déchargé depuis des heures.


Lionel prend une douche puis il avale une salade avant d’aller s’enfermer dans son bureau étant donné qu’il ne trouve pas le sommeil. Il plonge ses pensées dans le boulot pendant des heures puis il monte dans la chambre. Angèle étant déjà endormie. 

Il récupère son téléphone et s’allonge après l’avoir allumé. Il se rend compte de l’appel en absence et du message vocal de Brian qu’il se met automatiquement à lire.


-…


Lionel froisse la mine en entendant la première partie du message…


-…


Dès que ça s’arrête, Lionel se redresse. Il est confus, choqué parce qu’il vient d’entendre,(Alexis, Olivia, son père)

dans un même message. S’il essaye de reconstituer tout ce que Brian a dit, Lionel a l’impression d’avoir compris que les coupables de ce qui arrive à Alexis sont Olivia et son père, ce qui n’a aucun sens.


  

Il essaye de rappeler le numéro de Brian mais ce dernier est indisponible. Il se rend compte que ça fait environ 4 à 5 heures de temps que son ami lui a envoyé ce message et là il est injoignable. 

Lionel se lève en deux temps trois mouvements, porte ses babouches, récupère les clés de son véhicule et sort de la maison en trombe.

Il grimpe dans son véhicule et met les gaz en direction du domicile de Brian. Le mauvais pressentiment qu’il ressent actuellement est indescriptible, son cœur bat tellement fort qu’il a l’impression qu’il va sortir de sa poitrine à tout moment. 


Lionel :Olivia et son père ? Non, Lionel tu as dû mal entendre, forcément.

Tu es troublé par le sort de ton petit frère donc tu mélanges tout.


                        ♤~~♤


Dès que Lionel arrive chez Brian, le fait de trouver la voiture de ce dernier garée devant le portail à cette heure de la nuit, l’intrigue. Il klaxonne et entre dans la concession après que le gardien ait ouvert.

Lionel désembarque du véhicule et se tourne vers Ali.


Ali :Bonsoir Monsieur Lionel


Lionel :Bonsoir Ali, comment vas-tu ?


Ali :Ah Monsieur, ça va on se gère. Et vous ça va ?


Lionel :Oui Ali ça va…

Euh pourquoi la voiture de ton patron est garée dehors à cette heure ci ?

Il est sur le point de ressortir ?


Ali :Ah je ne sais pas s’il va encore sortir.

Il est sorti et il est vite revenu, il a garé dehors et depuis là il n’est toujours pas sorti. Je serais normalement allé lui demander les clés pour rentrer la voiture mais quand madame partait elle m’a dit de ne pas le déranger parce qu’il se sont encore fâchés tous les deux.


Lionel :Madame ? Olivia était ici ? Et ils se sont disputés ?


Ali :Oui c’était chaud oh Monsieur, j’entendais Monsieur Brian gronder.

Quand Madame est partie, elle essayait d’être calme mais je voyais ses mains trembler sur le volant et elle avait les yeux rouges comme si elle avait beaucoup pleuré.

Donc j’ai préféré ne pas aller le déranger.


Lionel :D’accord Ali , merci beaucoup je vais aller le voir.


Ali hoche la tête et retourne s’asseoir. Lionel marche vers la maison mais la sensation qu’il a actuellement, ne peut être définie. Il ouvre la porte et son regard tombe directement sur une scène qui brise automatiquement son cœur en des millions de morceaux. 

Brian gisant sur le sol dans une énorme mare de sang, les yeux clos. 

Ce que Lionel a sous les yeux est tellement irréaliste qu’il reste environ une minute, debout sans bouger. Ses jambes refusent d’avancer, ses mains sont moites, le cerveau embrumé.

Au bout d’un moment, il sort subitement de sa torpeur et vient s’agenouiller à côté du corps. Il bouscule Brian, pose les doigts sur son cou mais il n’y a pas de pouls.


Lionel :Brian ! Brian ! Man lève-toi ! Ça ne peut pas être vrai, je vais forcément me réveiller Seigneur ! 

Tu ne peux pas me faire ça, mon frère !


Les larmes de Lionel franchissent la barrière de ses yeux, il a la chair de poule pendant qu’il sert très fort le corps sans vie de son ami, son frère de toujours.

Le cri qu’il pousse est tellement déchirant que le gardien débarque en trombe dans la maison.


Ali :Monsieur qu’est ce qui…Eh Allah !

Monsieur Brian…Mais…


Lionel pleure à chaudes larmes, le cœur complètement en morceaux. Le gardien est adossé à la porte, les mains sur la tête. Il a du mal à croire que ce soit son patron qu’il a vu ce soir bien vivant, qui soit là raide mort.

Plus tôt dans la journée, Brian lui avait donné 500.000 FCFA pour la rentrée scolaire de son fils, c’était quelqu’un de tellement gentil. 

Ses larmes également n’ont pas tardé à couler.


Lionel : Ali comment s’est arrivé ?


Ali :Monsieur je…je ne sais pas. La dernière fois que je l’ai vu c’est quand il a garé à l’extérieur et il est rapidement rentré dans la maison. Je ne suis pas rentré ici.


Lionel :Tu n’es pas rentré ici mais quand je suis rentré, il y avait des traces de pas dans la mare de sang. Ali ça veut dire que quelqu’un était là quand il est mort Ali.


Ali :Monsieur, personne d’autre n’est venue ici de toute la journée. A part Madame.. 


Le cerveau de Lionel se met automatiquement en mode réflexions. L’appel manqué, le message vocal, la façon dont Ali a dit qu’Olivia est partie de la maison « elle pleurait et tremblait ».


Lionel :Ali à quelle heure à peu près Olivia est partie d’ici ?


Ali :Euh…aux alentours de 21h,je crois. 


Le message vocal de Brian aussi est arrivé à 21h…


Lionel serre encore plus fort le corps de Brian, les larmes coulent toujours mais la colère monte en lui.

Il prend son téléphone, les mains tremblantes, les dents serrés et lance un appel.


Felix :Allô, Lionel.


Lionel : Felix où es tu ?


Felix :À la maison, il y a un problème ?


Lionel :Felix, Brian est mort ! Mon frère est mort ! 


Felix :Ce n’est pas le moment de faire une telle plaisanterie.


Lionel : FELIX MON FRERE EST MORT !! LÀ OÚ JE TE PARLE J’AI SON CORPS DANS LES BRAS, SANG SUR MON TEE-SHIRT !!! 


Felix :Oh Seigneur ! Mais comment s’est arrivé ?


Les larmes de Lionel coulent mais il y a tellement de rage dans ses yeux.


Lionel :Felix je veux que tu contactes la police, ton ami le Procureur ou qui que ce soit d’autre, mais il faut absolument retrouver Olivia Rogandji.

C’est la dernière a l’avoir vu vivant, Cherchez la, chez elle, partout, même chez son put*ain de père; d’ailleurs il a toujours détesté Brian.

(Pleurant) :Bloquez les frontières, les aéroports, les gares, ce que vous voulez mais trouvez-la.

FÉLIX ELLE A T*UÉ MON FRÈRE !



Notre amour face aux...