Chapitre 105

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 105⚜️


Ophélia : Sur quoi tu te bases pour dire que c’est ta nièce ? On parle quand même d’une enfant que tu n’as jamais vue en vrai, mais seulement en photo.


Taïssa : C’est la fille de Jules, je suis sûre de moi !


 Ophélia : Donc si tu affirmes que c’est ta nièce, cela voudrait dire que tu insinues que Ma Val est une voleuse d’enfants et ça c’est clairement insensé. Je la connais, c’est une femme sans histoires, pourquoi volerait-elle un enfant Taïssa ?


Taïssa :… 


Ophélia :Bon, allons à la rivière. 


Taïssa : On va passer devant chez elle en revenant de la rivière ?


Ophélia : Taïssa le chemin sur lequel tu veux t’engager là n’est pas bon. Tu ne vas pas venir dans le village d’autrui traiter une femme du coin, respectable, de voleuse d’enfants. Mieux demain on reprend la route, on rentre chez nous. Ne nous crée pas de problèmes, surtout qu’ici c’est chez ma belle famille.


Taïssa : Je te demande juste que sur le chemin du retour l’on puisse s’arrêter chez elle pour que je vois bien l’enfant, et si ça se trouve peut-être que je l’ai vraiment confondu à Farrell. Mais je ne pourrais pas en être sûre tant que je ne l’aurais pas bien vu, s’il te plaît.


Ophélia(soupir) : Le chemin de la rivière n’est pas sur la route de sa maison, mais tout à l’heure quand on aura fini de cuisiner je vais lui apporter un plat, tu pourrais voir que c’est pas ta nièce.


Taïssa : D’accord, merci.


 Taïssa faisait semblant d’être calme pour ne pas contrarier sa copine. Elle était convaincue que c’était Farrell, il fallait qu’elle revoit bien cette petite fille avant de se décider à agir…


Des heures après avoir cuisiné, Ophélia et Taïssa sont arrivées chez Valentine qui était assise dans son salon et donnait à manger à « bébé Dora ». 

Depuis cet après midi, Ophélia n’était pas contente que sa copine veuille lui créer des problèmes. Mais là, assise devant Ma Valentine, toute sa contrariété s’est dissipée. Elle avait l’impression d’être en face d’une mini version de Jules Mbarga. Elle était troublée et se demandait comment c’était possible que Ma Valentine ait la fille de Jules en sa possession et qu’elle la présente comme sa nièce.


 Elle était gênée, parce que ne sachant pas comment se comporter devant une telle situation. Et de plus, elle savait que Taïssa était une fille au sang chaud elle s’attendait donc à la voir péter un câble à tout moment. 


Valentine : Ce que vous m’avez apporté sent bon, je vais me régaler.


Ophélia(gênée) : Euh oui, c’est un plat de chez nous, le ERU. J’espère que tu vas aimer.


 Valentine : Ça sent vraiment bon. Je te connais bonne cuisinière. Donc je ne doute pas que ce soit délicieux. 


 Valentine a porté son regard sur Taïssa, décidément elle n’aimait pas cette fille. Surtout sa façon de regarder Dora avec insistance, ça la mettait mal à l’aise. 


Valentine: Ma fille, je sais que c’est une jolie petite fille, mais pourquoi tu la regardes comme si tu veux la manger ?


Taïssa a levé ses yeux vers Valentine et la regardée de manière tellement froide.


Taïssa: Elle est vraiment très jolie.


Ophélia: Donc euh ton frère te la laisser ici… Mais ne pouvait-il pas s’en occuper lui-même ? Enfin euh… c’est une toute petite fille. Elle devrait plutôt être avec sa mère.


 Valentine : Tu sais il y a une catégorie de fille inconsciente de nos jours, capable d’abandonner leur enfant pour aller vivre la belle vie à l’étranger. Donc mon frère a pris son enfant, mais vu qu’il ne vit pas avec une femme pour s’occuper de cet enfant, il est venu me la laisser. 

Et je suis déjà très attachée à ce petit bout de chou. Étant donné que je vis seule, je l’emmène partout où je vais. Demain par exemple je vais aller faire quelques petites courses à Oyem et je l’emmènerai avec moi. Ça lui fera une petite balade.


Ophélia : Tu as l’air de beaucoup l’aimer… 


 Valentine : Oui je l’aime beaucoup.


Ophélia : Ah c’est bien, elle est vraiment trop chou. Bon Ma Val on va y aller, c’est nous que les autres attendent pour manger.


Valentine : Ok…vraiment merci beaucoup pour la nourriture.


Ophélia : C’est toujours un plaisir Ma Val.


Elles se sont levées et sont sorties de la maison. Après avoir refermé la porte, Valentine est restée pensive. Elle n’avait pas apprécié Taïssa et n’avait pas montré son mécontentement à cause de Ophélia, qu’elle apprécie beaucoup.


Sur le chemin du retour les filles marchaient dans le silence. Ophélia s’est tournée vers son amie.


Ophélia : Cet après-midi je n’ai pas bien vu la petite, vu qu’elle dormait je ne me suis pas vraiment arrêtée sur son visage. Mais ce soir je me suis rendue compte de la ressemblance avec Jules. Honnêtement, je suis choquée et même troublée du fait que Ma Valentine se retrouve avec une enfant recherchér depuis tant de temps et que l’on croit morte.


Pendant tout le monologue d’Ophélia, Taïssa n’a pas prononcé la moindre parole. Son esprit était en mode réflexion accélérée. Elle cherchait la façon adéquate d’aborder ce problème. Ophélia l’a sortie de ces pensées en la bousculant.


Ophélia : Tu as l’air ailleurs, je dois avouer que te connaissant ça m’a étonnée que tu ne fasses pas un scandale chez Ma Val. Tu es restée étrangement calme, maintenant que comptes-tu faire ? 


Taïssa : Tu sais que dans la colère et la précipitation j’ai tendance à prendre des décisions stupides. J’ai vraiment pris sur moi pour ne pas sauter sur elle quand je l’ai entendu appeler Farrell, « Dora ». Et je n’ai rien dit pour je pas lui mettre la puce à l’oreille et qu’elle cherche à s’enfuir même en pleine nuit avec l’enfant. Mais ce soir, il faut absolument que j’appelle Jules.


Ophélia : Mais on a des numéros étrangers, Orange et MTN ne fonctionnent pas ici. 


Taïssa : On peut emprunter le téléphone d’Alcide, vu qu'il a aussi un numéro local.Ophélia, peu importe ce qu’il se passe, je dois joindre Jules.


Elles sont arrivées à la maison, ont servi à manger à tout le monde. Elles se sont ensuite enfermées dans la chambre et ont tenté d’appeler Jules avec le téléphone d’Alcide, mais il n’y avait pas de réseau. Au bout d’un moment, Alcide est venu les retrouver vu qu’il trouvait leur comportement étrange, depuis qu’elles étaient revenues de la maison de Ma Valentine. Elles ont fini par lui expliquer la situation. 


Alcide : Taï, on a parle d’un enfant qui a disparu depuis des mois et que l’on croît mort actuellement. Tu dois certainement la voir partout, Dans toutes les petites filles métisses que tu rencontres. Cette femme je la connais depuis que je suis petit, c’est une femme sans histoire. Son petit frère s’appelle Giscard et si j’ai bonne mémoire, ce n’est pas la première fois qu’elle garde un de ses enfants ici. 


Taïssa : Je ne vois pas ma nièce dans toutes les petites filles métisses que je rencontre. Cette petite c'est la fille de mon frère, il n'y a aucun doute là-dessus, c’est le portrait craché de Jules.

Alcide s’est retourné vers sa femme… 


Alcide : Jules ? Ce n'est pas ton ex ?


Ophélia :Bébé s'il te plaît, ce n’est pas le moment… Je sais que Ma Valentine est une femme très appréciée ici, mais cette petite, c’est vraiment la fille de Jules. 


Taïssa a sorti son téléphone, elle a montré une photo de Jules et une autre de Farrell. L’évidence sautait aux yeux. 


Alcide : Il doit bien y avoir une explication rationnelle à tout ceci parce que jusque là je n’arrive pas à visualiser Ma Valentine comme une voleuse d’enfant. Peut-être que c'est son frère, qui sait ?Mais dans quel but ? C'est insensé de voler un enfant et de venir le laisser dans un village. En général, quand un enfant est kidnappé soit c’est pour demander une rançon ou alors, vu qu’on est au Gabon, c’est pour des sacr*fices humains, mais là rien ! 


Taïssa : Insensé ou pas mon beau frère, c’est ma nièce. C’est un fait. On a essayé d’appeler mon frère avec ton téléphone, mais il n’y a pas de réseau. 


Alcide : Oui c’est très fréquent, surtout qu'il fait nuit. Il faut attendre demain pour rappeler. Si c’est à la police que vous voulez signaler, que l’enfant a été retrouvé, ça aussi ce sera demain matin. Le poste de police le plus proche est à Oyem(ville).


Ophélia : On va attendre jusqu’au matin ? 


Alcide : Quel miracle tu veux faire à cette heure ? Demain matin, on pourra aller vers le carrefour, qui est la partie du village où la connexion est assez stable vu que c’est là bas où se trouve, l’antenne-relais. Et d’ailleurs ce n’est pas comme si elle allait se volatiliser avec l’enfant en pleine nuit. 


Taïssa :D’accord mon beau frère. On va faire comme tu as dit. Demain matin à la première heure, on va appeler à Libreville et prévenir la police. 

♤~~~~~~~♤


Simone ne digère toujours pas les insultes que sa sœur lui a sorties la dernière fois qu’elle se sont vues. Elle se souvient que ce jour là au resto de la plage, elle avait eu envie de poi*gnarder Irène avec le couteau qui était sur la table. Comme si ce n’était pas suffisant, la dernière fois Jean François s’était très mal comporté avec elle lorsqu’elle était allée lui rendre visite.

Il avait pris la nourriture qu’elle avait apportée mais avait été très froid et distant avec elle, il lui avait clairement fait comprendre que c’est sa fille qui aurait dû lui apporter à manger. 


Simone estimait donc qu'Irène était responsable du comportement de Jean-François, parce qu’elle s’il n’avait pas rencontré sa sœur, c’est elle qui aurait été « Madame Mounguengui ».

Le fait qu’il soit en prison n’a rien enlevé à l’amour qu’elle a pour lui. Elle irait en Côte d’Ivoire pour demander le divorce à Paul, et reviendrait s’installer au Gabon. Elle se battrait pour que l’homme de sa vie soit libéré dans quelques années. Elle ferait tout pour avoir beaucoup d’argent pour lui payer les meilleurs avocats. Simone avait déjà son plan de vie tout tracé dans sa tête, il lui fallait maintenant agir pour que tout se réalise. 


Elle frappe à la porte de la chambre d'Imelda, Ludo ouvre au bout de 5 minutes. 


Ludovic : Bonsoir Tata… 


Irène le regarde avec dédain puis le pousse pour entrer dans la chambre. Elle trouve Imelda assise sur son lit avec un pot de glace, les yeux rivés devant la télé. Ludovic referme la porte et revient prendre place sur le canapé. 


Simone : Imelda depuis quand ton frère est là ? 


Ludovic : Pas longtemps… Je dors sur le canapé, c’est mille fois mieux que l’endroit où je vivais depuis mon retour de l’Etranger.


Simone :Est-ce que l’hôtel sait que tu le loges ici ? Il a tellement une tête de drogué qu'on risque de se faire chasser de l’hôtel en pensant qu’on est comme lui. 


Ludovic :Humm… Tata… 


Simone (agacée) : N’est-ce pas à toi que je parle Imelda ? 


Imelda : Je ne pense pas être obligée de te répondre. 


Simone : Ah bon ? 


Imelda :Bah oui… Vu que tu as désormais la fâcheuse habitude de t’adresser à moi comme si j’étais une serpillière. Il n’y a pas si longtemps, j’étais ta nièce chérie, comme ta fille. Maintenant que l’argent se fait rare, tu montres ton vrai visage à mon égard vu que tu n’as plus d’intérêt ici. 


Simone : Ce n’est pas parce que je te réprimande que je ne t’aime plus. L’amour ne s’éteint pas comme ça. Mais il faut que tu reconnaisses que parfois tu es irréfléchie Imelda… Bon je ne suis pas venue me disputer avec toi, je suis venue te voir parce que j’ai envie de faire un déplacement. 


Imelda : C’est-à-dire ? 


Simone : Je veux voyager… 


Imelda : Ah d’accord, bon voyage. 


Simone : Oui mais mon voyage dépend de toi…


Imelda : J’espère que ce n’est pas sur moi que tu comptes pour financer ton voyage hein. Si moi-même j’avais suffisamment d’argent actuellement, j’aurai pris un vol pour la Suisse pour récupérer mon argent avant d’aller porter plainte à la Société Générale en France. Donc je ne vois pas comment je peux t’aider.


Simone : Il ne s’agit d’un voyage international, je veux aller dans la Ngounié (Sud du Gabon), précisément à Mouila ou à Lebamba. 


Stanley :Lebamba ? C’est où ça ? 


Simone : L’école ne t'as jamais intéressé, comment saurais tu où ça se trouve ? même un peu de culture tu n'as pas… Et c’est pareil pour ta sœur… Et votre mère m’a reproché la dernière fois d’avoir été une mauvaise mère pour Daniel pourtant mon fils était éduqué, instruit, intelligent, j'ai été rigoureuse avec lui sur ce point là… Elle ne vous a pas rendu service…enfin bref ! 

Imelda regarde sa tante en plissant les yeux pendant quelques secondes avant de reporter son regard sur la télévision. 


Simone : Donc… 


Imelda :Tata je n’ai pas d’argent à mettre dans un billet d’avion, même si c’est pour un vol national. 


Simone : Imelda même un voyage par la route ? Le billet pour le bus c’est quand même moins de 100.000 FCFA voire, peut être 40.000 ou moins. C’est vraiment important que j’y aille. Je suis venue sans emmener d’argent. 


Imelda : Parce que tu comptais sur Imelda ta poule aux œufs d'or pour te prendre en charge. 


Simone :Imelda… Ecoute ce n’est vraiment pas la peine de se disputer pour si peu. Avance moi quelque chose pour mon voyage, à mon retour je vais appeler Paul pour qu’il m’envoie des sous. Je te rembourserai jusqu'au dernier centime, s’il te plaît. 


Imelda et sa tante se jaugent du regard un moment… 


Imelda : Très bien… Tu veux partir quand ? 


Simone : Demain vers 6- 7h.


Imelda : Ok… Avant d’y aller passe ici pour récupérer l’argent.


Simone : Ok… 


Simone tourne les talons et sort de la chambre… 


Simone : Tôt ou tard, j'effacerai ce côté condescendant de ton visage petite co*nne ! 


♤~~~~~~~♤

Il est munuit, Taïssa se tourne et se retourne dans son lit, elle n'arrive toujours pas à fermer l'œil. Cette histoire de Farrell la ronge tellement qu'elle a du mal à rester sur place. Comment attendre jusqu'au matin pour avoir son frère au téléphone? Elle cogite pendant un moment avant de finalement se lever du lit et quitter la chambre. Elle s'assoit au salon, se triture les doigts jusqu'à ce qu'elle voit Ophélia émerger de sa chambre 


Taïssa: Oh tu ne dors pas ?


Ophélia: Tu sais que j'ai généralement un sommeil léger. J'ai entendu le bruit de ta porte, j'ai su que tu ne pouvais pas dormir vu la situation.


Taïssa: Comment je vais dormir eh! La pensée de Farrell chez cette femme chasse toute velléité de sommeil. Le matin est trop loin, ça me démange !


Ophélia: Pourtant il ne reste plus beaucoup de temps.


Taïssa: C'est trop loin ! Mon cœur et mon esprit me crient de le faire maintenant, je ne peux pas attendre. 


Au même moment, le petit frère d'Alcide déverrouille la porte et fait son entrée dans le salon. Il est surpris de trouver les deux femmes au salon à cette heure de la nuit.


Petit frère: Euh, vous ne dormez pas ? 


Ophélia: Tu sors d'où à cette heure de la nuit?


Petit frère: Euh j'étais allé faire un tour chez un ami. 


Ophélia: Un tour chez un ami? Tu ne penses quand même pas que je vais te croire ?


Ophélia a capté l'insistance avec laquelle Taïssa regardait son petit beau- frère. Dès que les regards des deux copines se sont croisés, Ophélia a compris ce que Taïssa avait en tête. Ça ne l'enchantait pas mais elle savait que Taïssa n'aurait pas la paix si elle n'appelait pas son frère ce soir.


Ophélia: On a besoin que tu nous accompagnes au carrefour où il y'a l'antenne relais, on veut passer un appel.


Petit frère: Ékie, ça ne peut pas attendre demain ?


Ophélia: Non, ça ne peut pas attendre... De toutes les façons tu aimes te balader à des heures impossibles, tu es un habitué ! Tu nous accompagnes et je te donne 10.000 franc demain, ça te va ?


Petit frère: Oui ça me va, mais je ne veux pas de problèmes avec Ya Alcide, il va dire que j'ai emmené sa femme tard dans la nuit et...


Ophélia: Tu n'auras aucun problème, on fait un aller retour rapide.


Petit frère: D'accord.


Ophélia: On va se changer et on y va. 


Taïssa: Merci beaucoup. 


Ophélia: Ce n'est rien, allons rapidement nous changer, moi je dois surtout éviter qu'Alcide ne se réveille et ne me trouve pas sur le lit.

♤~~~~~~~♤


15 minutes plus tard, ils arrivent au carrefour. Ophélia remet le téléphone d'Alcide à Taïssa. Elle appelle Jules à deux reprises mais il ne décroche pas. 


Ophélia : Quoi il ne décroche pas ? 


Taïssa : Non… 


Ophélia : Mais donc on fait comment ? Si encore tu avais le numéro de la mère de l’enfant.


Taïssa cogite pendant un moment et elle entre dans le Facebook d'Alcide, dans la barre de recherche, elle tape Joyce Mebale. 


Ophélia :Tu ne penses quand même pas trouver le numéro de Joyce sur son compte Facebook. 


Taïssa : Non, mais je sais qu’elle a une boîte de nuit. C’est possible qu’elle fasse parfois la publicité de sa boîte sur sa page personnelle. 


Ophélia :Ah essaye… 


Taïssa trouve effectivement des publicités de la boîte, elle décide d’appeler la boîte de nuit. 


La personne : Allô.. 


Taïssa :Euh bonsoir… c’est bien le "Life Night Club" s’il vous plaît ? 


La personne :Oui, comment pouvons-nous vous aider ? 


Taïssa : J’aimerais parler à Joyce Mebale s’il vous plaît. 


La personne : Madame est absente, elle ne sera pas ici de toute la soirée. 


Taïssa : Donc passez moi son numéro de téléphone personnel, c’est important que je lui parle tout de suite. 


La personne : Je ne peux pas vous passer son numéro personnel. Si c’est aussi important, laissez un message et je le lui transmettrai. 


Taïssa :C’est extrêmement urgent, il… 


La personne :Écoutez je suis sa secrétaire, je peux perdre mon boulot et… 


Taïssa : C’est à propos de sa fille qui a disparu ! C’est très important que je lui parle maintenant. 


La personne : Si c’est un canular, sachez qu’il est de très mauvais goût. 


Taïssa : Non ce n’est pas un canular, s’il vous plaît passez moi son numéro. De toutes les façons, elle ne saura pas que c’est vous qui me l’avez donné. Votre job ne sera pas en danger. 


La Secrétaire a pensé à toutes les fois où elle a trouvé Joyce recroquevillée sur le canapé du bureau, la tristesse qui est affichée sur son visage jusqu’à présent. Son instinct l’a convaincu et elle a dicté le numéro de téléphone. 

Une minute plus tard, le téléphone de Joyce sonne. Elle n’est toujours pas endormie, à cause de ses problèmes d’insomnies.


Joyce : Allô.. 


Taïssa :Bonsoir Joyce… c’est Taïssa, la sœur de Jules. 


Joyce : Euh bonsoir… Pourquoi tu m’appelles ? Jules a eu un problème ? 


Taïssa : Je n’arrive pas à le joindre, voilà pourquoi je t’appelle. Je suis au village Obot euh… 


Le petit frère(chuchotant) : Obot, dans le Woleu Ntem… 


Taïssa : Je suis au village Obot dans le Woleu Ntem, il faut absolument que vous débarquiez tous ici, le plus tôt possible. J’ai vu ta fille Farrell, elle est bel et bien vivante… 



Notre amour face aux...