Chapitre 106

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 106⚜️


Joyce marque une pause pour que son cerveau enregistre l’information avant de sortir le moindre mot. 


Joyce : Euh… Taïssa c’est ça ? Écoute, si c’est une blague, sache que ce n’est pas drôle. Mais vraiment pas du tout ! Il… 


Taïssa :Ce n'est pas une blague, jamais je ne plaisanterai sur un tel sujet. 


Joyce : Je sais que tu ne m'apprécies pas, principalement à cause du fait que j’avais envoyé ton frère à l’hôpital. Mais me faire une telle blague amère, c’est très vache. Il vaut mieux pour toi que tu raccroches, pour ne pas qu’on ait à s’accrocher toi et moi. 


Taïssa : Je peux avoir le sang très chaud, et me comporter comme une vraie écervelée. Mais jamais je n’appellerai délibérément une mère pour me moquer de son chagrin, surtout que l’enfant dont il s’agit c’est la fille de mon frère. Jamais Jules ne me pardonnerait si je jouais avec un tel sujet. J’ai vu ta fille de mes yeux, le village s’appelle Obot dans le Woleu Ntem vient voir par toi-même Joyce. Je ne suis pas chez moi ici je ne pourrai pas faire grand-chose. 


Joyce était totalement sonnée, elle était envahie par une multitude de sentiments. Le doute, l’appréhension, la douleur, l’anxiété, l’espoir… L’espoir de revoir sa fille en vie, de pouvoir porter son bébé dans ses bras à nouveau. Elle avait les yeux qui se remplissaient déjà de larmes et les mains tremblantes. 


Taïssa : Joyce ? 


Joyce :Oui… 


Taïssa : Je veux que tu te bouges et que demain matin tu débarques ici pour récupérer ta fille. Tu m’as entendu ? 


Joyce : Oui… Je, je vais faire le nécessaire pour y être le plus tôt possible. 


Taïssa :Ok… rappelle moi plus tard à ce numéro.. Il faut que je te laisse. À plus…


Joyce : À plus… 


Clic ! 


Joyce :Mon bébé est en vie quelque part ? Oh Seigneur ! 


Joyce bondit hors du lit, retire le pyjama qu’elle porte. Elle pioche un jean et un tee-shirt dans son placard qu’elle enfile rapidement avec une paire de basket. Elle récupère son portable et sort de la chambre en trombe avant d’aller directement frapper à la porte de sa mère. Elle entre après que cette dernière ait répondu. 


Justine : Joyce tu ne dors pas à cette heure ? Quoi il y a un problème ? 


Joyce(agitée) : Maman, Farrell ! La sœur de Jules m’a appelé pour me dire qu’elle a vu mon bébé en vie dans un village qui s’appelle Obot dans le Woleu Ntem. 


Justine : Q-quoi ? C’est une blague ? 


Joyce :Maman c’est exactement la même réaction que j’ai eu, mais elle m’a paru sincère lorsqu’elle m’a dit que jamais elle ne jouerai avec un tel sujet. Que son frère ne lui pardonnerait pas un tel geste. 


Justine : Eh Jésus ! Mais dans tout ça, où est Jules?


Joyce : Elle a dit qu’elle m’a appelé parce qu’elle n’arrivait pas à joindre Jules. Je lui ai dit que je ferrai le nécessaire pour être là bas dans les plus brefs délais, Maman qu’est ce qu’on fait ?


Justine :On va devoir appeler ton frère parce que je ne vois pas comment on va se retrouver dans le Woleu Ntem en très peu de temps. Peut-être qu’on sera obligé d’attendre le lever du jour. 


Joyce : Maman je ne peux pas attendre ! 


Justine : Joyce on ne peut pas débarquer dans un village la nuit et aller faire un tapage. De toutes les façons il est pratiquement 2h du matin, le jour n’est pas trop loin. 


Joyce(avec les larmes) :Maman… 


Justine : Ne pleure pas mon bébé s’il te plaît. Il faut qu’en toute circonstance tu apprennes à garder la tête froide, sinon c’est dans la précipitation qu’on fait beaucoup de bêtises. Si Dieu a permis que Farrell soit encore en vie depuis autant de temps, ce n’est pas le fait qu’on attende quelques petites heures qu’elle va disparaître. Pour l’instant, on va appeler Lionel, il va nous orienter et il faut essayer d’appeler Jules aussi. Le voyage se passera certainement en avion ainsi on va vite arriver. 


Joyce(capitulant) :D’accord… 


Justine : Pour commencer, viens on va prier pour que Dieu nous aide dans cette histoire. 

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Dès que Taïssa a raccroché, ils sont rapidement répartis à la maison. Au moment où ils ont fait leur entrée dans le salon, Alcide sortait de la chambre. 


Alcide : Vous sortez d’où ?


Le petit frère : Euh… Ya Alcide… 


Alcide :Toi ferme la… 


Alcide a vu son téléphone dans les mains de sa femme, il a compris qu’ils étaient allés passer l’appel. Il s’est approché et a arraché son téléphone. 


Taïssa : Mon beau frère ne te fâche pas pardon. J’étais tellement à cran que je n’allais jamais trouver le sommeil si je n’avait pas réussi à passer un appel à Libreville ce soir. 


Alcide : Je comprends ton état d’esprit et la situation dans laquelle tu te trouves. Mais vous aussi comprenez moi. Vous êtes sortis à une heure aussi tardive et si quelque chose vous était arrivé là bas ? J’allais aller raconter quoi à vos familles ? On allait me dire que j’ai emmené leurs filles chez moi pour aller les manger ? Et Monsieur a eu la merveilleuse idée de les accompagner ! 


Ophélia : Ne le gronde pas s’il te plaît, c’est moi qui l’ai convaincu de venir avec nous. (Se tournant vers le petit frère) : Va te coucher, merci beaucoup. 


Le petit frère a rapidement décampé… 


Alcide : Ophélia je ne suis pas content. 


Ophélia : Bébé je sais, pardon… 


Il a soupiré et s’est passé la main sur le visage. Puis il a demandé comment s’est passé l’appel téléphonique, avant que tous n’aillent se coucher. 

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Quand Lionel avait reçu la nouvelle, son sang n’avait fait qu’un tour. Au point où il avait voulu sur le moment, louer un jet-privé pour atterrir à l’aéroport de la ville d'Oyem. Mais au finish, il s’est finalement ravisé. Débarquer dans un village étranger en pleine nuit pour aller faire du tapage, n’était pas une idée très brillante. Il serait préférable d’arriver sur place avec la police et vu l’heure, ça n’allait pas être possible. 


Le premier vol du lendemain, Libreville-Oyem était prévu pour 6h 15, Lionel avait alors acheté les billets en ligne. Il en avait profité pour passer un coup de fil à Félix pour un petit coup de main. La province du Woleu Ntem n’était pas sa juridiction vu qu’il était Président du Tribunal de Libreville. Mais grâce à ce poste important, il pouvait tout de même demander des faveurs un peu partout dans le pays. 


Félix avait donc prévu d’appeler le Chef de la Police de la région pour lui demander s’il pouvait mobiliser quelques agents pour accompagner Lionel et Joyce au village Ebot. Si Farrell se trouvait réellement dans ce village, ça voulait dire que des gens devraient être arrêtés pour vol d’enfants, donc il était impératif que la police soit présente. 

Joyce était à cran toute la nuit, anxieuse, les mains moites. C’était trop difficile d’attendre jusqu’au matin, mais elle n’avait pas trop le choix. 

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Village Obot, 6h du matin… 


Ophélia et Taïssa s’étaient levée 1h30 plus tôt, avaient fait le rangement de la maison et le petit déjeuner. Puis Taïssa s’était rapidement douchée et s’apprêtait à prendre le chemin de la maison de Ma Valentine qui n’est pas très loin. 


Ophélia : Il est 6h, peut être que Joyce est déjà en route. Ce n’est pas mieux que tu restes, ici et dès qu’elle est sur place elle va t’appeler, vous irez ensemble chez Ma Valentine ? 


Taïssa : Tu n'imagines pas ce que ça m'a coûté de devoir rester dormir ici en sachant que ma nièce était chez cette femme. De ne pas avoir fait venir la police hier, de ne pas l'avoir rouer de coups, de ne pas l'avoir exposé depuis hier comme étant la sale voleuse d'enfant qu'elle est ! Hier soir quand on était dans son salon j'avais envie de lui arracher ma nièce des mains. 

Mais j'ai dû prendre sur moi et attendre jusqu'à ce matin. Joyce m'a dit qu'elle ferait tout pour être ici le plus tôt possible et souviens-toi que hier soir cette voleuse nous a dit qu'elle irait en ville pour faire les courses avec la petite.

 Imagine alors que quand Joyce arrive ici elle ne trouve pas sa fille. Ophélia, je dois m'assurer que cette femme ne va pas bouger de ce village avec l'enfant. Elle n'ira nulle part tant que Joyce n'est pas encore arrivée, certainement avec la police. 


Ophélia : Pourtant c'est la bonne attitude que tu as eu. Si tu t'étais comportée comme tu le voulais, ça se serait très mal passé. Même si tu avais envie que la police vienne hier, ça n'aurait pas été possible parce que le poste de police le plus proche est à Oyem. On aurait pas pu y aller en pleine nuit. Et… 


Taïssa : Ce n’est pas grave, aujourd’hui c’est le jour de vérité. Tout va sortir, j’attends Joyce, si elle appelle sur le téléphone de ton mari réponds et indique leur la maison de cette voleuse. Mais pour l’instant, je vais camper chez elle. 


Taïssa est sortie de la maison et s’est rendue directement chez Ma Valentine. Elle s’est positionnée non loin de la maison les bras croisés. Quand Valentine est sortie de sa maison avec une bassine et qu’elle a aperçu Taïssa, elle a froncé les sourcils. 

Pourquoi cette petite observait sa maison à 6h du matin ? Ça commençait à dépasser les bornes et ça ne lui plaisait pas du tout. Elle a déposé sa bassine et s’est approchée d’elle.


Valentine : Je peux savoir ce que tu fais chez moi ? Depuis hier je t'observe et je n'aime pas ce que je vois. Donc pour ne pas que ça aille dans tous les sens, il vaut mieux pour toi que tu retournes chez Jean(père d'Alcide). 

Il vaut mieux que tu ailles t'asseoir là-bas tranquillement, jusqu’à ce que tu rentres chez toi au Cameroun. Sinon dans le cas contraire, tu ne vas pas aimer la tournure que vont prendre les événements. Je ne sais pas si tu es une sorcière ou quoi, mais sache que je suis la dernière personne à qui tu devrais t'attaquer parce que… 


Taïssa(regardant sa montre) : Joyce tu es où ? 


Valentine(haussant le ton) : Je ne m’adresse pas à toi ? Tu… 


Taïssa (grondant) : Eh pardon hein ! ! ! Tu crois que tu cries sur qui ? Mais ne t’inquiète pas, dans très bientôt tu auras la possibilité de crier autant que tu veux. Dès que tu seras derrière les barreaux ! Espèce de voleuse ! 


Valentine : Attend c’est moi que tu traites de voleuse ? 


Taïssa : Non ce n’est pas toi, c’est ton grand père ! 


Elles se disputaient déjà assez fort, pour que les voisins soient alertés. La nouvelle est même arrivée chez Alcide qui a débarqué avec Ophélia. 


Alcide : Ma Valentine bonjour, (se tournant vers Taïssa) :ce n’est clairement pas la façon dont il faut aborder ce problème, cette femme a appelé sur mon téléphone. Elle dit qu’elle prend l’avion pour Oyem dans quelques minutes. Libreville-Oyem c’est 45 minutes en avion. Après elle prendra la voiture pour arriver ici, le trajet c’est environs 1h-1h 30. Donc ce n’est pas nécessaire de créer un scandale déjà. 


Valentine : Alcide c’est quoi tout ça ? Donc tu emmènes maintenant au village des gens qui viennent nous manquer de respect chez nous ? Une fille que je peux mettre au monde va jusqu'à me traiter de voleuse ? Il s’agit de quoi ici ? 


Alcide :Ophélia, prend ta copine et tu l’emmènes à la maison, elle va attendre à… 


Taïssa : Alcide, je ne vais nulle part. Je vais attendre Joyce en étant ici, elle viendra nous trouver là debout. Et de ce que je sais de cette fille c’est que c’est une vraie malade mentale, ça va vraiment déménager par ici ! !! 


Valentine : Alcide, c’est par considération pour ton père que je ne me fâche pas sérieusement avec toi. Tu emmènes des gens me manquer de respect chez moi ?


Pendant que Valentine parlait avec Alcide, Ophélia en a profité pour parler à sa copine à l'oreille. 


Ophélia :Taï, tu fais quoi comme ça ? Depuis hier tu as gardé ton sang froid et c'est aujourd'hui que tu veux faire le scandale. Joyce est en chemin laisse-la venir faire le palabre, pourquoi tu veux déjà alerter les gens ? En se comportant ainsi c'est mon beau-père qu'on expose vu qu'on est logé chez lui, ça fait pas bien Taï. Il va revenir de la chasse, on va lui dire que sa belle-fille et sa copine sont en train de créer des problèmes dans le village. 


Taïssa : J’ai beaucoup trop gardé mon sang froid… 


Alcide : Ma Valentine c’est une affaire assez délicate et… 


Ma Valentine : Écoute, je veux voir cette fille loin de chez moi. Vous-même vous me connaissez dans ce village ! Je vais aller à Oyem faire mes courses, à mon retour j’espère ne pas la croiser. 


Taïssa : Ah voila pourquoi je suis là justement ! Sache que tu ne vas nulle part avec l’enfant de mon frère ! Espèce de sale voleuse ! 

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Pendant ce temps à Libreville… 

Les techniciens informatiques de la police nationale avaient passés au crible les téléphones de Nathaniel et Olivia. Les journaux d'appels et historiques de messages avaient été contrôlés à la lettre. Ils ont reçus plusieurs résultats, notamment le numéro de téléphone du fameux Vivien Boucka.


 Ensuite, ça n'a pas été difficile pour la police de retrouver sa trace et d'aller le cueillir à son domicile devant sa femme totalement déboussolée. Pendant L'interrogatoire, Vivien avait refusé de répondre à la moindre question, en l'absence de son avocat. 

On lui a proposé de lui trouver un avocat commis d'office. Mais il a fait comprendre aux inspecteurs qu'il devait passer un appel à un proche. Qui allait lui envoyer le meilleur avocat du pays. Vivien faisait de son mieux pour être calme et paraître le plus naturel possible, mais au fond de lui c'était une véritable tornade qui faisait rage. Il avait appris que Nathaniel et Olivia avaient été arrêtés et que c'est cette dernière qui l'avait dénoncé. Il se sentait déjà en danger, mais tant qu'il n'avait pas eu Imelda au téléphone, il ne craquerait pas.


 Cette dernière, avait donc intérêt à tout faire pour le sortir de là sinon il parlerait de tout ce qu'il avait fait et citerait tous les noms qu'il connaissait.

Au bout d'un moment, l'inspecteur Mba est revenu lui remettre son téléphone qu'on lui avait confisqué en arrivant au poste de police. Vivien lance donc l'appel sur le téléphone d'Imelda, cette dernière décroche à la 3e tentative.


Imelda: Allô. 


Vivien: Bonjour mademoiselle. 


Imelda: Bonjour... pourquoi tu m'appelles Vivien?


Vivien: J'ai besoin d'un avocat urgemment. 


Imelda: En quoi le fait que tu aies besoin d'un avocat me concerne ? Tu as cru que j'étais un distributeur automatique ?


Vivien: Vous avez l'obligation de me trouver un avocat pour assurer ma défense.


Imelda: Je t'ai engagé pour un boulot, tu as été gracieusement payé pour ça, il n'y a rien d'autre qui me lie à toi.


Vivien ne pouvait pas clairement parlé vu qu'il était possible qu'il y ait des agents devant la porte entrain d'écouter sa conversation. Ou peut être que des caméras miniatures avaient été placées dans la pièce. Il n'était sûr de rien, donc il voulait être prudent.


Vivien: Mademoiselle je suis dans un endroit où je ne peux vraiment pas parler. Mais sachez que ce boulot qu'on a effectué avec Stanley est sur le point de sortir à la lumière. Il serait donc préférable que vous me trouviez un avocat sinon dans le cas contraire, je me verrai dans l'obligation de tout dire.


Imelda: De quoi parles-tu?


Vivien: Vous avez parfaitement entendu ce que j'ai dis. Si dans une heure je ne vois pas un avocat au poste de police venu pour m'aider, je dirai absolument tout ce que je sais.


Imelda: Vivien c'est moi que tu menaces ?


Vivien: Une heure ! Pas plus !


Clic !


Vivien raccroche et dépose le téléphone sur la table. Il espère vivement qu'Imelda ait compris ce qu'il lui a dit. Il ne se voyait pas terminer le restant de ses jours en prison. Imelda avait tout intérêt à agir vite.

♤~~~~~~~♤


Quand Vivien avait été emmené au commissariat, ses papiers et son téléphone avaient été confisqués par les agents. 15 minutes après l'interrogatoire, il avait dit vouloir appeler son avocat avec son téléphone. L'inspecteur Njimby avait donc demandé que son téléphone soit mis sur écoute. Alors Vivien ignorait que la police avait écouté tout le contenu de son appel téléphonique avec Imelda. 


Et en plus lorsque les informaticiens avaient épluchés en profondeur les journaux d'appel de Nathaniel, le numéro d'Imelda revenait énormément. L'interrogatoire de Vivien avait été mis en pause vu qu'il disait que son avocat allait arriver dans quelques heures.

Les inspecteurs avaient fini par comprendre qu’Imelda Mounguengui était très certainement la clé de cette histoire. Ils ont communiqué l’information au chef de la police qui a lui-même remonté la nouvelle au Procureur. 


[...]


Imelda est totalement immergée dans ses pensées lorsqu'elle entend frapper à la porte. Elle ouvre la porte et Simone fait son entrée dans la chambre.


Simone: Imelda Bonjour. 


Imelda: Bonjour tata. 


Simone: Comment vas tu ?


Imelda: Euh…ça va ! 


Simone: Où est ton frère ?


Imelda: Il est sorti ce matin pour aller voir un ami.


Simone: Ah d'accord... Je suis venue pour que tu me donnes les sous que tu m'as promis pour mon voyage. Le bus que je prends part dans 2h et il faut que je me rende à la gare routière le plus tôt possible.


Imelda:...


Simone: Tu m'as l'air ailleurs, il y'a un problème ?


Imelda a parlé de l'appel de Vivien à sa tante.


Simone: Si c'est exactement ce qu'il t'as dit, c'est extrêmement dangereux. Et qu'est ce que tu lui as répondu ?


Imelda: J'étais sans voix, j'avais l'impression de ne pas bien entendre. Mon cerveau était pratiquement déconnecté par le fait que Vivien puisse m'appeler pour me menacer et me donner un ultimatum d'une heure. Et au moment où j'ai voulu lui répondre, il a raccroché.


Simone: Donc il est au commissariat...et il a l'intention de tout raconter. 


Simone s'est mise à réfléchir pendant quelques secondes.


Imelda: Ah peut être que ce n’est pas dangereux pour nous, il suffit que je ne réponde plus à ses appels ou que je le bloque tout simplement. De cette façon il ne pourra plus m'appeler et il va se débrouiller seul au commissariat.


Simone l'a regardé de travers.


Simone: Quand je te dis que dès fois tu es très bête, tu le prends mal. Mais est ce que toi même tu ne trouves pas que ce que tu dis est extrêmement débile Imelda? S'il est au commissariat et qu'il a menacé de tout raconter si tu ne lui envoies pas un avocat, tu crois que si tu le bloques ça va changer quoi? 

Au contraire, il va même très vite parler de ce qu'il sait à la police. Quand tu n'as rien à dire tu te tais ! Il risque de coter les noms de toutes les personnes impliquées et tu es là à raconter des âneries. 


Imelda:...


Simone: Au fait, en parlant de personnes impliquées, tu as des nouvelles de Faubert?


Imelda: Il y'a quelque jour j'ai vu presque 5 appels en absence de lui mais je n'ai pas eu le temps de le rappeler. D'ailleurs, je ne vois même pas de quoi il veut me parler, je ne lui dois rien.


Simone: 5 appels en absence c'est beaucoup, c'est même curieux... Appelle le.


Imelda: Celui de qui il faut se préoccuper c'est d'abord Vivien. Faubert peut attendre.


Simone(agacée): Passe moi le téléphone !


Imelda a lancé l'appel et a remis le téléphone à sa tante.


La personne: Allô.. 


Simone : Docteur Faubert ? 


La personne :Oui… comment allez-vous ? 


Clic ! 

Simone a raccroché et éteint le téléphone… 


Imelda : Oh pourquoi tu as raccroché ? Il y’a un problème ? 


Simone : Il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire. Faubert qui t’a appelé 5 fois il y a quelques jours, Vivien qui t’appelle pour te dire qu’il est au Commissariat et qu’il a besoin d’un avocat sinon il raconte tout, et là j’appelle Faubert, c’est quelqu’un d’autres qui a répondu et qui s’est fait passer pour lui. Ce n’était clairement pas sa voix. J’ai l’impression qu'il y a quelque chose de pas nette qui se déroule en ce moment. 


Imelda : Quelque chose de pas nette comme quoi ? 


Simone (grondant) : Je n’en sais rien ! Imagine un instant que Faubert soit lui aussi arrêté et que ce jour là, il t’appelait pour lui aussi te demander un avocat, sinon il allait nous dénoncer ? Il nous faut dégager d’ici Imelda ! 


Imelda :Tata si tu parles de fuir le pays, ça ne va pas être possible actuellement. Je n’ai pas d’argent , même pas pour acheter un seul billet d’avion en classe économique. Comment tu veux qu’on parte ? Ou alors tu penses qu’on va nous donner des billets d’avion à crédit. 


Simone regardait Imelda et elle se disait au fond d’elle, que sa nièce était la personne la plus bête qu’elle ait rencontré de toute sa vie. Et le pire dans tout ça, c’était qu'Imelda elle-même ne se rendait pas compte du degré de stupidité de ses propos. 


Simone :Au cas où tu ne le saurais pas, l’avion n’est pas l’unique moyen de transport pour quitter un pays. Toi tu peux rester si tu veux. Mais moi je déguerpis d’ici tout de suite. 


Imelda : Tata là ce ne sont que des suppositions, on est sûr de rien. 


Simone :Suppositions ou pas, moi je quitte d’abord la ville. D’ailleurs, ça tombe bien que j’ai un voyage pour Mouila, donne moi l’argent que tu m’as promis. 

♤~~~~~~~♤


Obot… 


Valentine :C’est quel enfant que tu appelles l’enfant de ton frère ? 


Taïssa : Ton bébé Dora c’est la fille de mon frère, vieille voleuse ! Mais ne t’inquiètes tu seras récompensée. 


Valentine(grondant) : Je vois que ça ne va pas dans ta tête ! Et toi Alcide, elle m’accuse d’avoir voler un enfant tu ne dis rien ? C’est de ma nièce dont il s’agit ici. 


Alcide(agacé) : Bon Ma Valentine, vu le pétrin dans lequel tu te trouves, et ce qui va te tomber dessus, tu ne devrais pas trop hausser le ton. 


Alcide se retenait de dire à Valentine, quel était réellement le problème. Elle serait capable de fuir si on lui disait clairement que l’enfant qu’elle garde est un enfant volé. Et surtout que la mère est en chemin avec la police. 

Au moment où Valentine a voulu répondre, Farrell est sortie de la maison en marchant lentement vers Valentine qui l’a soulevé. 


Un voisin : Valentine, tu as dit que tu attendais que l’enfant se réveille pour qu’on y aille. Elle est réveillée, donc autant y aller maintenant. Je dois plus tard déposer ma voiture au garage. 


Valentine : Oui tu as raison. (se tournant vers Alcide) : J’espère pour vous qu’à mon retour je ne vais pas vous trouver ici. Sinon vous saurez qui je suis. Si je croise encore cette petite sauvage là elle va me connaître. 


L’entendre parler a encore chauffé davantage le sang de Taïssa, elle a regardé l'heure sur sa montre avec impatience avant de ramasser un fer pointu qui traînait au sol. 

Elle a foncé sur la voiture du voisin et a percé les quatre pneus l’un après l’autre sous le regard effaré de toute les personnes présentes. 


Valentine (choquée) : Mais elle est folle la petite camerounaise là, c'est quoi ça ?!! 


Taïssa(grondant) : Oui oui ! Au continent, on n'est pas dans les bêtises !! 

Madame Tu ne vas nulle part avec cette petite fille ! Si tu crois que moi je suis folle et sauvage, patiente un peu plus… Tu sauras ce qu’on appelle « vraie folle » ! ! !  


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