CHAPITRE 107: JE NE PEUX PAS FAIRE ÇA.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 107 : JE NE PEUX PAS FAIRE ÇA.
**PRINCY NZE**
J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé ma mère, elle a décroché au bout de la troisième tonalité.
« Maman : Oui Princ »
« Moi : (Affolé) Maman, j’ai un problème. »
«Maman : (Alarmée) Qu’est-ce qui se passe ? »
« Moi : Lauria était à la maison et »
« Maman : Quoi ? Tu viens de dire quoi ? »
« Moi : Que Lauria était à la maison et nous avons couché ensemble. »
Elle s’est mise à hurler avant de se mettre m’insulter en fang et me traiter de tous les noms d’oiseaux puis elle m’a dit qu’elle se mettait en route avec papa. Je me suis assis au salon pour attendre en train de me demander quelles pourraient être les conséquences d’un tel acte ?
Au bout d’un moment je me suis levée et me suis mis à faire les tours au salon comme un fou en me demandant ce qui m’a pris de la ramener ici et de lui faire l’amour alors qu’on me l’avait interdit.
Une trentaine de minutes plus tard, j’entends le klaxon d’une voiture et le bruit de mon portail qu’on roule m’indique qu’il se peut que ce soient mes parents. Je vais ouvrir la porte pour m’en assurer et effectivement je les vois descendre du véhicule. Le visage à la fois grave et furieux de ma mère me fait comprendre que l’heure est grave. Lorsqu’elle arrive devant moi, elle me donne une grosse claque au visage.
Maman : (Furieuse) Imbécile Princy tu comprends non, tu es un imbécile. Seulement une semaine, une seule semaine qu’on t’a laissé tout seul et la première chose que tu as faite c’est de courir chercher cette sorcière pour venir la coucher dans ta maison ? C’est quel plaisir que tu cherches entre les jambes de cette saligotte que tu ne pouvais pas trouver ailleurs ? Une femme qui a même du mal à prendre une douche par semaine et c’est son con que tu suis jusqu’à mettre ta vie en péril ? (Me donnant un autre coup avec son sac) Pourquoi tu es maboule comme ça Princy ? Hein, ça c’est quelle façon d’être maboule ? Tu sais ce que tu as posé comme acte en faisant ce que tu as fait ? Tu sais ce qui va se passer Princy ?
Papa : (Inquiet, à maman) Et si on brûlait rapidement leurs affaires pour lui rapporter la cendre, peut-être que comme ça on pourra empêcher les répercussions.
Elle l’a regardé et sans crier garde, elle m’a poussé et a couru dans la chambre des enfants, papa l’a suivi. Je les ai vu ressortir avec les affaires de mes enfants qu’ils sont partis mettre à l’arrière cour. Ils ont fait plusieurs tours entre les chambres et la cour pour tout faire sortir et ont tout pris jusqu’à leurs photos qui étaient accrochés sur les murs du salon. Ils ont cassé les cadres pour sortir ça, les albums photos qui étaient au salon et à la chambre ils ont pris et je les ai vus les déchirer. Toutes les parties où j’étais, ils ont mis de côté et balancé Lauria et les enfants dans le gros tas qu’ils avaient fait. Je les regardais sans comprendre.
Papa : Où sont les documents de ton mariage et les actes de naissance des enfants ?
Moi : Vous voulez faire quoi avec ?
Maman : Imbécile. On t’avait d’abord dit de faire quoi avec la première fois ?
Moi : Maman je ne peux pas brûler ça, les enfants seront sans papiers. Comment feront ils l’année prochaine avec les inscriptions et autres ?
Maman : (En colère) Va me prendre les choses au lieu de me raconter des conneries.
Moi : (Silence)
Maman : (Venant me gifler) Tu n’entends pas quand je te parle ?
Papa : (L’éloignant de moi) Calme toi. (À moi) Princy va chercher ces documents et tu viendras les brûler rapidement.
Moi : Papa les enfants ne
Papa : (Me coupant) Si tu ne le fais pas tu deviendras fou.
J’ai écarquillé les yeux de surprises. Comment ça je deviendrai fou ?
Moi : Comment ça ?
Maman : (En colère) Quand on t’a demandé de rester loin de cette sorcière, tu nous as écouté ? Quand on te parle, tu nous écoute Nze ? Est-ce que tu nous écoutes ?
Moi : (Silence)
Papa : Va rapidement récupérer les documents et tu vas tout brûler, c’est pour ton bien que nous le faisons.
Je suis rentré dans la maison à la recherche des documents en question qui étaient dans un coffre fort à la chambre. Je suis arrivé devant le coffre et j’ai eu un vide dans ma mémoire, je ne me rappelais plus du code. J’ai inséré plein de combinaisons mais rien ne passait. Ils sont venus tous les deux me retrouver à la chambre.
Papa : Qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Je ne me rappelle plus du code papa.
Papa : Comment ça ?
Moi : Je ne sais pas. J’ai oublié.
Maman : (Mettant ses deux mains sur la tête) L’enfant là va nous tuer aujourd’hui, Nze va me tuer.
Papa : Tu as essayé toutes les codes possibles ? Ta date de naissance, celle des enfants ou pour Lauria ?
Moi : C’est pour Lauria.
Papa : Et alors, tape sa date de naissance pour ouvrir.
Moi : (Le regardant) Je ne connais plus la date.
Papa : Comment ça tu ne connais plus la date de naissance de Lauria ?
Moi : Je ne connais plus, je n’arrive plus à me rappeler.
Maman : (À papa) Il n’y a pas moyen de casser ce coffre ?
Papa : Non.
Maman : Mais maintenant on fait comment ? (Me regardant) Toi aussi, pourquoi c’est sa date que tu avais d’abord mis ? Tu ne pouvais pas mettre pour ton frère ou ta sœur ? C’est seulement pour cette femme que tu as vu ?
Papa : Il n’y a pas un document à elle qui peut nous montrer sa date de naissance.
Moi : Ses documents du travail, j’ai ses documents dans mon bureau au boulot.
Papa : Va rapidement les chercher.
J’ai voulu me diriger vers la douche pour rapidement prendre une douche car j’avais encore l’odeur du sexe sur moi mais ils m’ont tellement crier dessus que j’ai juste enfilé un t-shirt et je suis parti jusqu’au boulot. Un des chefs qui était encore présent m’a convoqué dans son bureau et m’a perdu presque quatre heures de temps à force de justifier mon non retour après la pause, puis mon habillement et ensuite des explications sur certains rapports. Malgré l’urgence familiale que je lui ai dit avoir, il n’a pas fait cas et m’a même retenu jusqu’à dépasser l’heure de la descente. Quand il m’a libéré, il était presque 20h et j’avais près de 100 appels manqués de mes parents. Je les ai rappelé en leur expliquant les choses et j’ai rangé mes affaires pour partir. Lorsque je suis arrivé à un feu tricolore je me suis arrêté et j’ai pensé fortement à Lauria et les enfants. J’avais l’impression de les entendre pleurer et je me suis demandé si j’avais commencé à devenir fou. J’ai revu dans mon esprit ma vie avec Lauria et les enfants, uniquement les moments où nous avons été heureux, où je racontais des histoires à mes enfants, comment je jouais avec eux et les rires que nous avions partagé ensemble. J’ai repensé à mon intimité avec Lauria et j’entendais sa voix me répéter qu’elle m’aimait. Je l’ai ensuite vu assise parterre en train de pleurer, elle pleurait devant trois corps étalés au sol et en regardant bien je me suis rendu compte qu’il s’agissait de moi et des enfants.
Moi : (Pris de frissons) Seigneur !
(Bruit de klaxon derrière moi) ping ping ping.
Voix : Mais tu vas bouger ta voiture de là ou non ?
Voix : Oh monsieur, on n’a pas que ça à faire, dégage de là.
J’ai démarré les mains tremblantes et je suis parti à la maison. J’ai garé et mes parents qui étaient assis à la terrasse se sont levés pour m’attendre. Je suis descendu sans mes affaires du véhicule.
Papa : Alors ?
Moi : (Silence)
Maman : Mais parle Princy bon sang, où est le code ?
Moi : (Regardant mon père) Pourquoi je dois brûler les affaires de mes enfants ?
Papa : Hein ?
Moi : Je veux savoir pourquoi ce sont les choses de mes enfants que je dois brûler.
Papa : (Regardant le gardien qui fermait le portail) Rentrons dans la maison.
Nous l’avons fait tous les trois.
Papa : Nous te l’avons déjà dit, c’est pour que tu ne deviennes pas fou.
Moi : C’est quoi le rapport entre leurs pièces d’identité et leur photo avec le fait que je devienne fou?
Maman : Princy arrête de nous faire perdre du temps inutilement, va prendre les papiers tu vas les brûler.
Moi : Non.
Maman : Pardon ?
Moi : J’ai dit que je ne vous donnerai rien. Pas avant que vous m’expliquiez le rapport avec mes enfants.
Papa : Princy stp.
Moi : J’ai dit non papa. C’est Lauria qui m’a fétiché, pourquoi ce sont les affaires de mes enfants que je dois brûler ?
Maman : Tu n’as pas vu qu’on a aussi mis les affaires de Lauria dedans ?
Moi : Mais pourquoi mettre pour les enfants ?
Maman : Princy ces enfants ne sont pas de toi, ce ne sont pas tes enfants.
Moi : Justement s’ils ne sont pas de moi, quel est le lien ?
Eux : (Silence)
Moi : (Insistant) Si vous ne me le dites pas je ne ferai rien.
Papa : Princy tu vas devenir fou si tu ne fais rien.
Moi : Quel est le rapport ? Si je brûle ça, la folie va aller sur les enfants ?
Eux : (Silence)
Moi : (Les regardant à tour de rôle) Que va-t-il se passer si je brûle ça ?
Eux : (Silence)
Moi : Papa ?
Papa : Princy ne demande pas des choses que tu n’as pas envie de savoir.
Moi : Pourquoi ? Il va se passer quoi ?
Papa : Princy fait ce qu’on te dit sans poser de question.
Je me suis retourné pour sortir de la maison.
Maman : (Dans mon dos) Où est ce que tu vas ?
Moi : Je pars d’ici.
Je m’apprêtais à traverser la porte quand papa a parlé.
Papa : Ils vont mourir.
J’ai marqué un arrêt avant de me retourner lentement pour le regarder et bien comprendre ce qu’il venait de dire.
Moi : Qu’est-ce que tu as dit.
Papa : J’ai dit que si tu brûles leurs affaires, ils vont mourir. Pour mettre fin à ton mariage avec Lauria et briser tous les liens, les enfants doivent mourir.
Moi : (Choqué) Vous voulez tuer mes enfants papa ?
Papa : C’était pour ton bien Princy, si on ne faisait pas ça, tu aurais continué à sombrer avec les pratiques de cette famille.
Moi : En tuant mes enfants ?
Maman : Ce ne sont pas tes enfants Princy, elle te les a attribué.
Moi : Vous mentez.
Maman : C’est la vérité.
Moi : Vous mentez, comme vous avez menti depuis le début de cette histoire. Jamais vous ne m’avez dit que je devais tuer mes enfants. Vous m’avez dit que c’était pour briser l’envoûtement .
Papa : Ça l’est. Pour briser l’emprise de Lauria sur toi, les enfants doivent mourir.
Moi : (Ahuri) Mais vous vous entendez parler ? Vous me demandez de tuer mes enfants ?
Papa : Princy écoute
Moi : (Hurlant) Écoutez quoi ? Écoutez quoi papa ? Mes enfants ? Vos petits enfants, je dois les tuer pour sortir d’un soi-disant envoûtement ? Vous êtes sérieux ?
Eux : (Silence)
Moi : Je ne le ferai pas. Et si pour ça, je dois continuer à être envoûté par Lauria alors j’accepte , je ne tuerai pas mes enfants.
Papa : (Le visage grave) Princy ce n’est pas aussi simple que ça, tu ne peux pas faire marche arrière parce que tu as déjà subi quelques protections que tu as toi-même brisé en ramenant Lauria ici. Tu dois brûler ça.
Je me suis à nouveau retourné pour sortir.
Papa : (Affolé) Si tu ne le fais pas c’est ta mère, toi ou moi qui allons mourir.
J’ai marqué un autre arrêt.
Papa : Le guérisseur a dit que si tu ramènes Lauria ici, tout le travail effectué sera brisé et il y aurait des répercussions. Quelqu’un devra mourir entre nous trois Princy.
Une larme a coulé de mes yeux en entendant ça et je me suis retourné pour les regarder. Ils avaient l’air vraiment effrayé et pleuraient également.
Papa : (Voix enrouée) Princy, tu dois brûler ces affaires.
Moi : (Après un moment) Je suis désolé papa mais je ne peux pas faire ça.
Maman : (Pleurant) Princy.
Moi : (Pleurant aussi) Je ne peux pas faire ça maman, je ne peux pas tuer mes enfants.
Maman : Princy.
Moi : Je ne peux pas.
Je me suis retourné et je suis sorti de la maison en courant pour aller grimper dans ma voiture et partir de là. J’ai roulé sans destination fixe avant de me garer sur le côté de la route et me mettre à pleurer en mettant mes mains sur ma tête. J’ai pensé à Lauria et j’ai pris mon téléphone pour l’appeler. Ça a sonné pendant longtemps avant qu’elle ne décroche.
«Lauria : Allô ? »
«Moi : (Pleurant) Lauria stp, ne raccroche pas, j’ai besoin d’aide. Stp Lauria aide moi. »
« Lauria : (Silence) »
« Moi : (Pleurant) Lauria ? »
« Lauria : Où es-tu ? »
« Moi : Je suis, je (Regardant autour de moi) Je suis en face du géant Ckdo. »
« Lauria : Tu es véhiculé ? »
«Moi : Oui. »
« Lauria : Et tu peux conduire ? »
« Moi : Oui »
«Lauria : Viens au beau séjour, non loin de la pharmacie. Tu verras une grande pancarte d’une église là à 100m de là, tu me fais signe et je viendrai te prendre. »
« Moi : D’accord , j’arrive. »
« Lauria : Ok. »
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