CHAPITRE 108: INCOMPRÉHENSION.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 108 : INCOMPRÉHENSION 

QUELQUES SEMAINES PLUS TÔT 

**BHERNIE ELLO**

Je me lève ce matin avec une grande joie dans mon cœur et un sourire sur les lèvres. Ce qui m’arrive en ce moment est tellement irréaliste que j’ai encore du mal à y croire. C’est-à-dire que tout ce qui pouvait m’arriver de bon dans la vie est en train de m’arriver. J’ai une famille aimante et en santé, moi-même je suis en vie et en pleine forme, j’ai 19 ans et je viens d’avoir mon bac en plus d’apprendre que j’irai poursuivre mes études en Europe dans une grande fac, j’ai un avenir prometteur et surtout une petite amie de rêve. Que demander de plus à la vie ? Le sourire sur mes lèvres ce matin est dû non seulement aux informations que nous avons reçu la veille chez les parents de Lucia mais aussi et surtout à cause du rêve que j’ai fait. À l’intérieur j’étais plus âgé que là et c’était le jour de mon mariage avec Lucia. Mon père qui avait notre fils me donnait des conseils avant que je n’aille devant l’autel pour attendre ma femme qui a fait son entrée quelques minutes après moi magnifique au bras de son père. Dans mon rêve, nous avions accompli tous nos objectifs, j’avais construit une grande maison pour mes parents et ils étaient tous les deux véhiculés. Mes frères avaient également maison et boulot. Quant à ma Lumière, le pilier central de ma vie avait la vie qu’elle méritait avec notre petit garçon. C’était un beau rêve qui m’a fait me lever avec le sourire aux lèvres car je compte bien faire en sorte qu’il se réalise.

Je suis interrompu dans mes réflexions par mon téléphone qui sonne et sans que je ne le récupère je sais que c’est Lucia qui appelle vu que c’est '’smile’’ de la Fuente qui passe. Depuis la sortie à la COCOTTERAIE la dernière fois, j’avais associé cette chanson à son nom et la lui ai attribué après que l’on ait décidé de se mettre ensemble. C’est également le cas dans son téléphone, c’est notre chanson maintenant. 

Je récupère le téléphone et je décroche sourire aux lèvres.


« Moi : Allô bébé. »

« Lucia : (Souriante) Allô, Bonjour Ciel. »

« Moi : Bonjour ma Lumière, j’étais même en train de penser à toi. »

« Lucia : (Souriante) Ah bon ? »

« Moi : (Souriant) Oui. »

« Lucia : Et tu pensais à moi dans quel sens ? » 

« Moi : (Souriant) Dans tous les sens possible et spécialement quand je ferai de toi ma femme. »

« Lucia : Ah. »

« Moi : Oui. Figure toi que j’ai rêvé de notre mariage cette nuit et tu sais que quand on commence à rêver c’est que l’accomplissement n’est pas loin n’est-ce pas ? »

« Lucia : C’est toi qui me l’apprend. »

« Moi : Rêvez et vous le vivrez. J’ai déjà rêvé, j’attends le reste. »

«Lucia : Donc tu as l’intention de faire de moi ta femme ?»

 «Moi : Est-ce encore une intention ? C’est une évidence. Tu es déjà ma femme et je te passerai la bague dans quelques années, tu me feras 3 ou 4 petits et nous serons heureux. »

 « Lucia : (Souriante) Tu as déjà tout planifier à ce que je vois. »

«Moi : Je te l’ai dit, je l’ai rêvé, nous allons simplement le planifier tout les deux. »

«Lucia : D’accord. Sinon comment vas-tu ? »

 « Moi : Super bien et toi ? »

«Lucia : C’est pareil. Je viens de me réveiller et j’ai voulu entendre ta voix avant de commencer la journée. »

« Moi : (Content de l’entendre me dire ça) Moi aussi je viens de me réveiller et ta voix est la première que j’ai entendu donc je sais que ce sera une bonne journée. Tu viens toujours à la maison n’est-ce pas ? »

 « Lucia : Oui, juste le temps de ranger et nettoyer la maison avec les autres, je serai chez toi autour de 11h, midi. »

 « Moi : D’accord. J’ai hâte de te tenir dans mes bras. »

« Lucia : (Souriante)Moi aussi. Au fait, tu crois que ça va poser un problème si j’apporte la nourriture là-bas ? »

 « Moi : Pour toi et moi ? »

« Lucia : Pour tout le monde. En fait, hier nous avons énormément préparé et nous avons divisé. Il y a la nourriture qui a été exposée et celle qui est restée en réserve en cas de. Mais comme tu as vu, tout le monde a mangé à sa faim hier et certains ont même fait des emporter. »


J’ai souris en me rappelant que mes potes en ont fait hier et notamment Josué qui ne s’est pas du tout gêner comme à son habitude. On n’était pas les seuls hein, d’autres en ont fait parce que la bouffe était vraiment beaucoup.


« Lucia : (Poursuivant) Du coup on n'a plus rajouté ce qu’on avait gardé et on a mis au frais. Je me demande si tu crois que je peux emmener une part à tes parents histoire qu’ils mangent aussi à notre fête. »

« Moi : Dans la nourriture là, il y a ce que j’aime ? »

 « Lucia : (Souriante) Oui monsieur Ello, il y a tout ce que vous aimez. »

«Moi : (Souriant) Dans ce cas, emmène. Je vais m’affamer ce matin pour attendre ça. »

 « Lucia : (Riant) Oh, tu es sérieux ? »

«Moi : Oui. Je t’attends avec mes choses. »

 «Lucia : (Souriante) D’accord. Je m’en vais rapidement sortir ça du congélateur pour que ça ait le temps de dégivrer. »

 «Moi : D’accord. Ne tarde pas trop parce que le ciel est sombre par ici, il lui faut de la Lumière. »


Je l’entends glousser au téléphone et cela me fait sourire.


 «Voix de fond : Bhernie arrête de rendre ma tante maboule, elle est déjà amoureuse c’est bon. » 

« Lucia : (À elle, joyeuse) Quitte là Lucre. »

« Moi : (Riant) Elle a écouté hein ? »

« Lucia : Oui, elle est venue coller ses longues oreilles là sur mon téléphone pour écouter. On ne peut même plus avoir son intimité ici. »

« Lucrèce : Ah quitte, quelle intimité. C’est vous qui m’avez réveillé avec votre appel hein, je dormais. D’abord raccroche on va commencer les travaux pour que tu puisses rapidement aller éclairer ton ciel sombre. »


Nous avons éclaté de rire tous les trois avant que Lucia ne me dise au revoir.


-Moi : Oublie pas les préservatifs bébé.

-Lucia : J’ai mis ça dans le sac depuis hier.

-Moi : D’accord. Je t’attends. Je t’aime.

-Lucia : Moi aussi. Bisous.


J’ai posé mon téléphone avec un sourire plus large qu’au départ, la vie est belle. Je me suis étiré tel un chat sur le lit avant d’éteindre le ventilateur, monter la moustiquaire et descendre du lit. Je suis sorti pour me soulager et je suis revenu ouvrir la fenêtre et la porte grandement pour laisser passer l’air. J’ai fait un peu de rangement, même si ce n’était pas vraiment en désordre, il y avait quand même quelques trucs qui traînaient ça et là. J’ai tout ranger et j’ai fait le lit avant de repasser ma tenue du jour et filer à la douche. Une fois propre et vêtu, je m’assois devant mon ordi pour faire quelques recherches sur la ville où la fac que je vais fréquenter d’après les papiers que j’avais remplis la dernière fois se trouve. J’en fait également sur la fac, je lis des commentaires des étudiants de tous les horizons et spécialement des africains qui y ont fréquenté. J’essaie de vérifier s’il y a des histoires des abus ou de racisme afin de me préparer mentalement à y faire face, je ne vais pas aller à l’aventure sans avoir un aperçu de l’environnement dans lequel je vais mettre les pieds, il faut garder les pieds sur le sol. De tout ce que je lis, rien de vraiment négatif ne m’interpelle, l’opinion général s’accorde à dire que c’est tranquille. Je fais des recherches sur l’accessibilité des jobs étudiants, des stages et autres et ce que je lis me ravi, je sais déjà qu’en partant d’ici je ne vais pas chômer.

Au tour de 9h, j’arrête tout et je vais dans la grande maison où tout le monde s’est déjà levé et je les trouve même en train de prendre leur '’petit déjeuner’’ à base de HB c’est-à-dire Haricots plus bédoumes (Gâteau).


Moi : Bonjour et bon appétit.

Eux : Bonjour et merci. 

Papa : On pensait que tu allais dormir toute la matinée vue que tu étais à une fête hier.

Moi : Ce n’était pas le genre de fête qui épuise là. En plus je ne suis pas vraiment rentré tard. Je suis rentré à 22h30.

Papa : Ah d’accord. Tu ne viens pas manger ?

Moi : Non, je n’ai pas encore faim. Par contre j’aimerais vous parler maman et toi après, j’ai une nouvelle à vous annoncer.

Maman : J’espère que ce n’est pas pour nous annoncer que la petite fille là est enceinte hein.

Papa : (Me regardant)

Moi : Non maman, Lucia n’est pas enceinte. Ce n’est pas de ça dont je veux vous parler.

Maman : Hum.


Je les ai laissés terminer leur repas en discutant via WhatsApp avec mes gens pour passer le temps. Quand ils ont fini, ils m’ont rejoint sur les coussins.


Papa : Qu’est-ce qu’il y a ? C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Moi : C’est une bonne nouvelle.

Papa : On t’écoute.

Moi : Je voulais vous dire que le mois prochain je vais partir en voyage.

Maman : Ah, on sait que tu dois partir à Franceville.

Moi : Justement maman, ce n’est plus à Franceville que je m’en vais.

Papa : C’est donc où ?

Moi : En Allemagne.

Rail/Lens : (Qui étaient non loin, étonnés) Allemagne ?

Moi : Oui.

Maman : Comment ça ?

Moi : Les parents de Lucia ont appuyé nos dossiers pour que l’on puisse obtenir des bourses d’études.

Papa : Quand tu parles de on, tu fais allusion à qui ?

Moi : À mes amis que tu connais.

Papa : Et vous allez tous en Allemagne ?

Moi : Non, je suis le seul à y aller. Les autres iront au Ghana, Afrique du Sud, le Canada et la Chine.

Maman : C’est une vraie offre ?

Moi : Oui, la semaine dernière nous avons rempli les documents à l’agence de bourses et hier soir à la fête, ils nous ont confirmé la chose. 

Papa : Il va falloir payer quelque chose ? Comment feras-tu pour y vivre une fois sur place ?

Moi : En principe non, peut être quelques formalités à régler ici comme mon passeport que je dois aller faire demain, obtenir le visa et les frais pour les vaccins avant le voyage, toutes ces petites choses. Le reste est pris en charge.

Papa : Je vois. Il ne me reste plus qu’à les remercier pour l’opportunité qu’ils t’offrent de pouvoir poursuivre tes études. Il, il.


Il avait du mal à continuer ses propos parce qu’il était ému. Mon père a toujours voulu nous offrir le meilleur et lorsque je lui avais dit qu’il n’y avait pas la possibilité pour moi de sortir parce que la bourse ne m’assurait pas les garanties, il était très peiné et déçu de ne pas pouvoir faire quelque chose, il s’en voulait de ne pas avoir les moyens pour me payer des études. Alors apprendre que je puisse le faire aujourd’hui doit lui faire quelque chose. C’est Erine qui appuie sur l’accélérateur en venant me faire un câlin avec les larmes coulant de ses yeux. Tous les autres lui emboîtent le pas en venant me faire des câlins heureux pour moi. 


Maman : (À mes petits frères) Ne partez pas raconter la vie de mon fils dehors et les sorciers vont mettre leurs yeux sur mon enfant pour bloquer son voyage hein ?

Eux : (Essuyant leurs larmes) On ne va rien dire.


Nous avons laissé l’émotion passée avant que papa ne reprenne la parole.


Papa : Il faudra me donner le numéro du père de Lucia afin que je l’appelle pour le remercier personnellement.

Moi : Je n’ai pas son numéro mais Lucia sera là tout à l’heure, je vais lui demander.

Papa : D’accord.


Nous avons parlé de long en large de ça et il m’a un peu posé des questions sur les recherches que j’ai faites. Des choses à faire sur place, de garder mes objectifs et de m’éloigner des gens qui ne prennent pas leur avenir au sérieux. Les histoires comme quoi certains Gabonais lorsqu’ils arrivent en Europe, se laissent happer par le groove, les femmes et autres vices, il ne voulait pas entendre mon nom dedans et que je devais rester concentrer. J’ai écouté les conseils et les ai stockés dans un coin de mon cerveau, ils me serviront au moment opportun. 

Le temps est passé et il était déjà prêt de midi. Je commençais à avoir sérieusement faim. Je m’apprêtais à appeler Lucia quand elle m’a fait un message.


-Lucia : Viens m’attendre à la route stp bébé.

-Moi : J’arrive.

Moi : J’arrive, je récupère Lucia à la route.

Maman : Elle a oublié la route de la maison ?

Moi : Elle n’est venue qu’une fois maman.

Maman : Hum.


Je me suis levé et Erine a dit qu’elle venait avec moi. Nous sommes partis tous les deux et au moment où on arrivait à la route, le taxi de Lucia garait non loin. Elle est descendue et est venue ouvrir le coffre pour sortir un gros sac du marché.


Moi : (La regardant) C’est tout ça ?

Lucia : (Regardant son sac) C’est beaucoup ? Ça va poser un problème ?

Moi : (Secouant la tête) Mais qui va soulever le sac là ? Il fallait me prévenir je devais apporter la brouette.

Lucia : (Silence)

Moi : ( Regardant dans le sac) C’est pour qui la boisson là ?

Lucia : Les bouteilles de vin c’est pour ton père et les jus pour les autres.

Moi : Tu es terrible. Je n’ai pas mangé depuis le matin et je n’ai pas assez de force, tu veux me faire porter un gros bagage comme ça.

Lucia : Pardon bébé.

Moi : J’espère au moins qu’il y a des choses que j’aime dedans.

Lucia : (Souriante) Oui, ne t’inquiètes pas. 

Moi : Hum.

Lucia : (Regardant Erine en souriant) Bonjour ma belle, ça va ?

Erine : (Répondant à mon sourire) Oui, bonjour ya Lucia.

Moi : (Soulevant le sac) Pardon, allez faire vos salutations à la maison. On y va. 


Elles se sont mises à sourire et Lucia a attrapé Erine par la main pour marcher. Elles se posaient des questions l’une à l’autre pour apprendre à se connaître et Erine lui a bien-sûr parler de ses coiffures, des vidéos YouTube qu’elle regarde souvent dans mon ordi quand je lui permets et de comment elle sera une grande coiffeuse et maquilleuse professionnelle plus tard. Nous sommes arrivés à la maison et j’étais en sueur. J’ai laissé Lucia avec mes parents et je suis allé me sécher. Quand je suis revenu, j’ai trouvé que Lucia avait déjà donné quatre bouteilles de vin à mon père et le reste des choses avaient déjà été déballés. La nourriture était encore chaude et comme j’ai dit que j’avais faim, Lucia a demandé la permission de dresser la table et elle l’a fait avec l’aide de mes sœurs. Nous sommes tous passés à table. Il y avait quatre plats différents et je voyais mes petits regardés ça avec les yeux brillants. On s’apprêtait d’ailleurs à manger quand maman nous a arrêtés.


Papa : Il y a quel problème ?

Maman : On ne va pas manger la nourriture des inconnus sans même prier. 


Nous l’avons tous regardé parce que ce n’est pas une habitude. Maman va de temps en temps à l’église genre une fois par mois et nous ne sommes pas très croyant. Alors cette affaire qu’il faut maintenant prier là, on ne comprend pas d’où ça sort. 


Papa : (Sans trop discuter) Il faut alors le faire, on va manger. 

Maman : Hum. Il faut prendre une attitude respectueuse. 


Nous avons baissé les têtes et fermé les yeux.


Maman : Merci Seigneur pour ma famille que tu m’as donné qui est présente et en bonne santé. Merci parce que nous sommes unis et personne, je dis bien personne ne viendra ici pour nous diviser. Seigneur, je te présente ce repas que je ne connais pas d’où ça vient ni avec quelle intention et encore moins les personnes qui ont préparé. Mais Seigneur toi qui est le Dieu vivant brise toutes les mauvaises choses qui ont été mises à l’intérieur dans le but de nous envoûter ou envoûter mon fils et

Papa : (L’interrompant) Amen. 

Maman : Je n’ai pas encore fini.

Papa : Et moi j’ai déjà dit Amen. (À nous) Mangez. 


J’ai regardé ma mère et je n’ai pas compris sa prière. C’était quoi le but ? Papa a fait vite de nous faire oublier ça en complimentant Lucia pour la nourriture qu’il trouvait très bonne et en lui demandant si elle aussi avait préparé. Elle lui a dit avoir fait trois des quatre plats sur la table et il m’a dit en souriant que vraiment j’avais gagné le gros lot, je ne risquais pas de mourir de faim avec elle. Mes petits ont commenté et le repas s’est terminé sur une bonne note. On n’a même pas pu finir et avons gardé pour le soir. Nous sommes encore restés un bon moment avec eux avant que nous n’allions tous les deux dans ma chambre. À peine nous avons traversé la porte de la chambre que je l’ai tiré dans mes bras pour l’embrasser.


Moi : J’avais envie de te prendre dans mes bras depuis que je t’ai vu descendre de ce taxi. Tu es belle dans ta tenue. 

Lucia : (Passant ses mains autour de mon cou en souriant) Merci et tu es beau aussi. 


Je l’ai soulevée et je l’ai emmené sur le lit pour l’embrasser et la caresser. 


Moi : (Entre deux baisers) Où sont les préservatifs ?

Lucia : Dans le sac, attend je prends la boîte.


Elle est partie chercher son sac et l’a fouillé pour sortir une grande boîte encore fermée. Nous l’avons ouverte et sortie un préservatif avant de reprendre où nous en étions. Je lui ai retiré sa chemise et je m’apprêtais à retirer son pantalon quand nous avons entendu des coups frappés à ma porte.


Moi : (Exaspéré) C’est qui ?

Voix : C’est moi.

Moi : Maman. (Murmurant) Elle me veut quoi ?

Lucia : (Sur le même ton) Va écouter.

Moi : (Soupirant) Ok. Ne bouge pas, je reviens.

Lucia : (Souriant) Vas-y.


Je lui ai fait un bisou rapide avant d’aller ouvrir la porte. J’étais torse nu et maman était debout devant la porte. Elle a essayé de regarder derrière moi mais j’ai bloqué la porte.


Moi : Qu’est-ce qu’il y a ?

Maman : (Me regardant de haut en bas) Je veux que tu m’accompagnes chez ta tante Mélanie.

Moi : (Écarquillant les yeux) Chez tantine Mélanie maman.

Maman : Oui.

Moi : Mais c’est à Owendo maman.

Maman : Et alors ?

Moi : Maman comment ça mais alors ? Comment tu veux que je t’accompagne à Owendo maintenant alors que tu sais que je suis occupé.

Maman : Tu es occupé que tu fais quoi ?

Moi : Maman Lucia est venue me voir. 

Maman : Elle peut partir et revenir un autre jour.

Moi : Maman ce n’est pas possible. 

Maman : Donc tu veux me laisser aller toute seule ? J’ai des bagages.

Moi : Maman prends Rail et Lens, il vont t’accompagner pour porter tes bagages.

Maman : Je n’ai pas suffisamment d’argent pour les emmener tous les deux.

Moi : Je vais payer votre transport aller-retour. Attend je prends mon portefeuille.


Je suis rentré dans ma chambre et j’ai pris mon portefeuille. 


Moi : (Le fouillant pour lui donner un billet de 10 mille) Tiens maman, tu vas payer le taxi, tu peux prendre même la course.

Maman : (Regardant le billet avant de me regarder) Donc tu me donnes 10 mille parce que tu ne veux pas m’accompagner c’est ça ?

Moi : Maman, je n’ai pas dit que je ne voulais pas t’accompagner. Mais je ne peux pas partir et laisser Lucia ici alors qu’elle est venue pour me voir. 

Maman : (Prenant le billet) Hum. Il faut aller surveiller Erine et Stella au salon, ton père est sorti.

Moi : Je vais le faire.

Maman : (S’en allant en parlant à haute voix) Il ne faut pas casser les reins de mon enfant, vous les petites filles d'aujourd'hui là ne savez pas garder les pieds fermés. Chaque jour "oh ciel, oh ciel" y a quoi? Il faut mourir pour aller au paradis en même temps comme j'avais accouché l’enfant là pour toi. Elang. 


Je me suis crispé en entendant ça en espérant que Lucia n’ait rien écouté…


SECONDE CHANCE