CHAPITRE 11
Ecrit par Lady bv2g
Après ces dernières semaines agitées, ma tante eldive qui sombrait dans la dépression , mon oncle sylvain qui ne cachait plus ses déboires de fornication, Agnès soufrant des contractions impétueuses de sa grossesse et Anis qui Vagabondait dans des quartiers malfamés ; malgré tous ces péripéties menant la famille ngongang dans une piteuse situation, je refusais que cela fasse une intrusion à la préparation de mon examen de baccalauréat.
Alors le jour des examens officiels, Agnès avait décidé de ne plus composer et de rapporter à l’année suivante, par contre moi je persistais de composer et ce jour là je m’étais rendu toute seule aux lycées car personne ne voulait m’accompagner,
J’étais resté ferme sur ma position, face aux épreuves j’étais très concentré, je suis resté focaliser sur ma réussite et peu importe ce qui se passait dans la famille actuellement, je comptais me battre jusqu’au bout afin de quitter de ce village et par conséquent la famille ngongang.
« Ho Dieu vient moi en aide J’ai besoin De toi, De moi-même je ne pourrai pas m’en sortir Ne laisse pas que cette famille m’emporte avec elle dans leur descente en enfer »
Malgré les nombreux tumultes qui apprivoisaient la famille, je n’étais toujours pas épargné de la fureur de ma tante qui avait doublement augmenté, il suffisait qu’elle soit dans son état d’ébriété et je passais pour son tambourin à nouveau.
« Ho Mon Dieu Vais -je voir le bonheur un jour ? Aurai -je enfin la paix dans ma vie ? Pardon Mon Dieu sauve moi car je n’en peux plus de vivre ainsi »
Des mois après furent la remise des résultats du baccalauréat, ce jour là, Après avoir passé toute la matinée à exécuter les corvées requises par ma tante, je m’éclipsa de la maison et accourut pour me rendre au lycée afin d’avoir mon résultat ; dès que je suis arrivé à l’entrée du lycée, Hervé m’aperçus de loin et dit de voix haute « DIVINE ON A RÉUSSIT !! » J’étais choqué, j’avais du mal à respirer, car entendre ces quelques mots voulait dire « LIBERTÉ !! » pour moi,
« j’ai réussit, papa et maman, j’ai eu mon BAC !!! où êtes -vous pour me féliciter et me prendre dans vos bras ? » me le répétais -je étant agenouillé au niveau du portail de mon lycée, tout en larmoyant de joie, Cette joie saisit mon corps et je ne contrôlais plus mes émotions, Enfin je pouvais encore espérer que ma vie puisse avoir une autre tournure.
Avant de rebrousser chemin pour la maison, j’ai demandé à Hervé de me prêter son téléphone afin que je puisse informer tante ilda de cette merveilleuse et de préparer mon départ du village.
De retour à la maison toute enjouée par la merveilleuse nouvelle, je ne tarde pas à informer tante eldive pour essayer d’égailler son esprit ; le regard qu’elle déposa sur moi me fit regretter ces mots précédemment dits, elle me chassa de sa chambre telle une mouche nuisant au sommeil.
Quant à mon oncle sylvain, il n’habitait plus à la maison, donc pas moyen de le mettre au courant de la nouvelle, de sur quoi il avait abandonner tante eldive pour aller s’installer avec une autre femme ; Agnès était inconsolable face à toutes ses contractons douloureuses dont elle faisait les frais, du coup je ne voulais pas l’embêter et anis qu’on ne voyait presque plus à la maison et qui avait adopté un comportement de délinquant.
Mais c’était toujours moi la raté de l’histoire « tantine Eldive te voilà !! j’ai réussit et toi tu sombres dans la dépression, je partirai bientôt d’ici et te laisserai dans cette sinistre situation Dieu m’a entendu !! Gloire à Son Saint Nom !! »
Je n’en revenais pas que ce jour heureux soit enfin arrivé, ce jour pour lequel j’ai tant prié, ce jour que j’ai vénéré corps et âme, la fin de toute affliction, la fin d’une torture incessante, c’est finit !! j’arrive pas à croire que je quitte enfin cette demeure dans quelques jours oui je vous quitte !!
Un nouveau départ s’offrait à moi et il est hors de question qu’une tierce personne vienne s’interposer à mon départ, m’étant préparé à un tel agissement de la part de tante eldive, car je me doutais bien qu’elle puisse refuser que je m’en aille alors j’avais supplié tante ilda de venir jusqu’au village me récupérer.
Cette matinée là, alors que je sortais mes bagages pour les ranger à la véranda, tante eldive m’entendant faire des va et vient, elle sortit de sa chambre et dit « Mais où vas – tu comme ça ? » toute apeurée je dis de voix tremblante « Tantine c’est mon départ aujourd’hui »
elle retourne dans sa chambre, se vêtit de sa grande robe en pagne et vint me rejoindre à la véranda puis dit « mais qui t’a donné l’autorisation de t’en aller ? » ne sachant quoi répondre, je baisse ma tête en frottant mes cuisses entre elles ; alors elle attrape l’une de mes valises pour la ramener dans la chambre, voyant cela j’accoure auprès d’elle tout en tirant moi sac près de moi et dit « pardon tantine c’est aujourd’hui que je dois partir on avait dit qu’après l’obtention de mon baccalauréat, je devais m’en aller d’ici pardon tantine laisse mon sac !! »
Soudain on sonne au portail, j’accoure ouvrir le portail tout en espérant que ce soit tante ilda à l’entrée, heureusement pour moi c’était bien elle accosté à l’entré, j’oublie la démarche de politesse et lui dit instantanément ce qui est en train de se passer, elle lâche son sac à main et accoure retrouver tante eldive dans la chambre .
Quant à moi, je mettais le reste de mes bagages hors de la maison le temps que tante ilda revienne ; je suis resté à l’extérieur laissant tante ilda réglé le problème, j’attendais des injures et des médisances occupant toute la discussion mais malgré l’acharnement de tante edive ne voulant pas me laisser partir, tante ilda ne se laissait pas impressionner par sa forte corpulence et ses dires de basses courts, elle arracha mon sac entre les mains de tante eldive et me rejoignit à l’extérieur de la maison ; on s’en alla sans se retourner.
Ceci marquait officiellement la fin de mon calvaire entre les épines de la famille ngongang, Finit les coups de fouets inopinées, non mérité, finit les paroles injurieuses offusquant mon psychisme, finit les larmes sur mon visage en longueur de journée et les maux de tête insatiable ; Tout était enfin terminé, je pouvais enfin commencer à respirer de l’air pur, penser à moi et m’entendre penser.
Après mon départ, je n’avais ressentit aucune empathie envers mon ancienne famille adoptive ngongang, Bien qu’elle sombrait dans une avalanche de déluge, je ne pouvais m’imaginer leur pardonner pour cette effroyable enfance qu’ils m’ont fait vivre ; mon unique rêve étant de leur quitter après la réussite de mon baccalauréat, Prière exhaussé me voici donc à la conquête du nouveau monde, monde que je suis prête à braver la vie et rendre mes parents qui sont au ciel fier de moi.
« Ho Tendre père Céleste merci !! je viens auprès de toi pour de te dire un Grand Merci de ne pas m’avoir abandonné durant ces dernières années, si j’ai pu supporter tout ce châtiment c’est par ton immense Grâce qui ne cesse de me protéger, tout ce que je souhaite c’est d’oublier ce chapitre de ma vie et d’aller de l’avant »
De retour sur bonaavec tante ilda, elle m’avait prévenu au préalable de sa situation financière et avait coordonnée avec mon oncle robert afin de subvenir à mes besoins universitaires ; j’avais choisit de m’inscrire à la faculté de médecine de Bandjoun, bien que ce soit de longues années d’études qui demandent un très grand budget, elle m’avait rassuré que ce choix n’influençait en rien sa décision de financer mes études universitaires.