Chapitre 11

Ecrit par Maya my'a

Elle laissa les assiettes sur le paillasson, et prit place à ses côtés.

 

-Jessica a eu la moyenne ? Demandait George sereinement. Tu ne m'as pas informé de ses résultats.


-Oui, c'est vrai. Avec ton arrivée, j'ai omis de le faire. Elle a eu la moyenne.


-Elle est donc de passage en troisième ?


- Oui, avec une bonne moyenne.

 

-Quelle moyenne ? demandait-il attentivement en se redressant, et fixant Monique dans les yeux.


-Elle a eu 10 de moyenne. Je suis honorée.


George se mit hors de lui !


-Ce n'est pas assez ! Elle devrait faire plus d'efforts. Je ne veux pas des résultats médiocres dans ma maison. Et sur ça, je serai intransigeant. C'est une fille, elle doit comprendre : qu'il faut qu'elle travaille dure, pour son devenir.  


-(arquant les sourcils) Oui, mais tu ne penses pas que cette année a été particulièrement difficile pour elle ? Mais malgré tout, elle a fait un grand effort contrairement à l'an dernier ? Nous devons la féliciter et l'encourager pour ses efforts.


-Hum, toi Monique ! Tu es vraiment idiote. Le seras-tu toute ta vie ? Nous devons l'encourager pour quel genre d'effort ?


-  Ah mon chéri, je ne suis pas allée à l'école comme toi, répondait-elle avec un sourire narquois. Elle a eu un excellent 10 ! C’est déjà assez.



-J'oublie souvent ! Raison pour laquelle tu es naïve et bête. Dix pour toi est une moyenne ?


- Si Bête au point de fermer les yeux sur tes gestes... Non ! Dix est une moyenne très médiocre, lorsqu'un enfant torturé a cette moyenne.


-Que dis-tu ? Paniquait-il. Ecervelé, tu es. Tu peux me dire qui torture ton enfant ici ? Peste !


- D'où vient ta colère ?


-Je me tais ! Toute façon, il s'agit de ta fille.


-Effectivement, c'est ma fille.


-Pourquoi tu ne payes alors pas sa scolarité ? Si je n'existais pas elle serait sans doute à ton image : sans avenir.

 

Le cœur de Monique fit un bon ! Il venait d'insulter son être.


-C'est pourquoi tu lèches...


Elle devint, d'un coup, muette. Aucun mot ne compléta sa phrase.


-Termine Monique... Termine ta phrase. Femme éternellement idiote... Je n'ai jamais connu une femme aussi conne que toi.


Monique gardait ses mots ; elle se leva, le laissant parler seul dans le séjour. Il se mit davantage en colère, la traînant dans la chambre.


Comme un vulgaire épouvantail, il lui donna des gifles sur son visage. Et, lorsqu'elle voulut se défendre, il attrapa ses deux mains. George lui donnait des coups plus sévères sur le visage, poings fermés, on aurait dit qu'il se mesurait à un homme viril comme lui. Monique serrait ses dents afin d'éviter de libérer les cris qu'elle cachait au fond de ses entrailles. Il lui arracha brutalement son sous-vêtement, puis l'a pénétra d'un coup sec, sèche.


 Finalement, elle cria, certainement de douleur. Il tint durement ses fesses, fit des grands coups en elle. Elle pleurait si fort, mais pourtant le voisinage n’entendait rien. Par contre ses cries attirèrent l'attention de Davide qui courut effrayer jusqu'à la porte de leur chambre. Il se tint là, la bouche ouverte; tétanisé par la scène qui se produisait sous ses yeux. 


L'ogre s'acharnait sur Monique.

 

-Je vais t'apprendre le respect Monique !

 

-Oh! Oh! venez !  Aidez-moi! Pleurait-elle à chaudes larmes.


-Ferme ta gueule de pute ! Je t'ai acheté, sans moi, tu n'auras jamais quitté ton malheureux village. Je te nourris, je t'héberge, et en retour, tu me manques de respect.


-George ! J'ai mal ! S'il te plaît arrête ! Le suppliait-elle en larmes.


Il la traîna au sol lui donner des coups avec la ceinture. Monique se débattait en bordant sa cuisse. Elle serra ses dents, bien fort, qu'il abandonna. 


La scène était affreuse. Une intuition me ramena à la maison, d'aussi tôt avec le sachet de pharmacie. Au seuil de la porte centrale, j'entendais les bruits des cris et coups qu'il lui donnait. Prestement, je me dirigeai vers leur chambre. La porte entrouverte, une odeur de sueur empestait l'endroit. Monique essayait, avec beaucoup de difficultés, de se défendre afin de se débarrasser de lui. Mais sa force la dominait. Son souffle effroyable traduisait la colère et le rebelote d'une femme maltraitée. Je pris Davide en couvrant ses yeux inondés de larmes, ruisselant sur son petit visage d'ange. 


-Y a Jess ! Papa est méchant !


Je l'emmenai en faisant moins de bruit que celui de Monique.


-Ton père est un monstre.


-Oui, c'est le grand monstre du dessin, pleurait-il en décrivant le monstre dont il faisait allusion.

Muette