chapitre 11

Ecrit par Djamila Diallo

Bonne lecture à vous 


le silence de Rokia

Hussein était tellement assoiffé de punir son père et Jaïna de telle sorte qu'il décida d'aller s'installer dans l'ancienne maison qu'occupait sa mère dans le seul but de semer la discorde et de la zizanie dans la famille.

À la maison :

- bonjour chérie, comment vas-tu ? Me dit Hassan en faisant une bise.

Moi : je vais bien merci et toi ?

Lui : je vais bien aussi, dit mon frère est là ?

Moi : Hussein est allé voir votre tante, mais il ne va plus tarder à rentrer, c'est lui j'attends pour sortir.

Lui : d'accord !

Moi : je t'offre quelque chose à boire ?

Lui : de l'eau s'il te plaît !

Moi : Ok

- elle est jolie ta robe, t'as un rendez-vous ou quoi ? Ajoute-t-il

Je fais comme si je n'avais rien entendu et je vais lui apporter de l'eau et un jus de fruit.

Lui : merci, mais tu n'as pas répondu à ma question.

- non, je vais rendre visite à un malade, dis-je en souriant

Hassan : pour rendre visite à un malade, il faut que tu te fasses belle comme ça ?

Moi : en quoi ça te regarde ?

Il allait me répondre, mais son frère rentra dans cet intervalle de temps.

- enfin, te voilà, viens t'occuper de ton frère, dis-je à Hussein en prenant mon sac ensuite, je suis sortie en vitesse.

- alors ça fait longtemps que tu es là ? Dit Hussein en s'assoyant.

Hassan : non, je viens d'arriver, Astou m'a dit que tu étais allé voir tante !

Hussein : oui, je suis allé la voir pour lui parler de ce que je t'avais dit hier au téléphone.

Hassan : attends Hussein, tu étais vraiment au sérieux quand tu disais que tu voulais occuper l'ancienne maison de maman ?

Hussein : oui, j'étais au sérieux y a un problème ???

Hassan : pourquoi cette envie subite d'aller vivre chez papa ?

Hussein : je n'ai peut-être pas le droit ?

Hassan : je n'ai jamais dis ça, mais à ce que je sache tu n'as pas fait la paix avec lui ou je me trompe ?

Hussein : non, et je n'ai aucune envie de faire la paix avec lui.

Hassan : dans ce cas, explique-moi pourquoi tu veux aller vivre chez lui ?

Hussein : je ne te dois aucune explication Hassan, tu parles, on dirait nous allons vivre sous le même toit, nous serons juste voisins et puis c'est tout.

Hassan : comment comptes-tu t'installer là-bas sans demander son accord ?

Hussein : c'est pour cette raison que je suis allé voir ma tante, elle se chargera de ça, pourquoi tu me poses toutes ces questions ???

Hassan : c'est parce que je te connais, je sais que cette décision soudaine n'envisage rien de bon, mais si tu veux un conseil, laisse cette femme tranquille, parce que tu sais très bien que ta présence dans cette concession rendrait Jaïna nerveuse.

- ne va pas habiter là-bas, tu sais bien que cette femme est capable de tout, elle pourrait s'en prendre à ta femme quand tu n'es pas à la maison. Ajoute Hassan inquiète

Hussein : c'est exactement ce que je veux, je veux qu'elle entre dans ma surface afin que je puisse la remettre à sa place. Je laisserai Jaïna lorsque je lui aurais rendu tout le mal qu'elle a fait subir à ma mère.

Hassan : qu'est-ce que tu prépares Hussein ? Est-ce que tu sais que papa ne vit plus là-bas ?

- ce que fait ou pas Rachid ne m'intéresse pas. Réponds Hussein

Hassan : tu sais Hussein, moi, je te comprends, mais en essayant de rendre le mal que papa et cette femme, on fait subir à maman, tu vas te faire du mal et faire du mal à ta femme. Réfléchi !

Hussein : et si on parlait d'autres choses !

Hassan : d'accord, comme tu veux !

Hassan avait tout fait pour faire revenir son frère sur sa décision à aller habiter chez leur père, mais en vain.

Au domicile de Rachid :

Aïcha fit part à Rachid son sujet de conversation avec Hussein.

- Quoi ? Hussein veut venir habiter ici ??? Dit Rachid étonné en écarquillant les yeux

Aïcha : eh oui, ton fils veut venir habiter chez toi, ce n'est pas une bonne nouvelle ça ?

Rachid : t'es sûre de n'avoir pas parlé avec lui dans un rêve ?

Aïcha : non, pas du tout, il était bel et bien venu me demander de te parler, j'espère que ça ne te dérangerait pas qu'il vienne habiter ici ?

Rachid : bien sûr que non, tu penses qu'il a enfin décidé de me pardonner ?

Aïcha : je ne saurais te le dire, mais je pense que c'est un bon signe qu'il veuille venir habiter auprès de toi, c'est pourquoi je t'ai demandé de revenir vivre ici comme ça tu pourrais voir ces frères aussi

Rachid : si seulement, il pouvait oublier le passer.

Aïcha : ne t'inquiète pas, j'ai la ferme conviction qu'il finira par te pardonner un jour.

Rachid : j'ai eu tort d'avoir fait de la peine à sa mère que Dieu me pardonne, je regrette profondément mes actes Aïcha.

Aïcha ne sait que dire à son frère, elle le regarda un instant, s'apprêta à dire quelque chose puis, renonça.

Deux semaines plus tard :

Lui : Astou ! Tu peux commencer à rassembler tes affaires, il se peut que l'on déménage la semaine prochaine.

Moi : d'accord, ton père s'est retourné chez lui ?

Lui : je crois que oui.

Moi : comment ça, tu crois ? Tu ne lui as pas parlé Hussein ?

Lui : non, mais je le ferais promis !

Moi : Hussein, je ne partirais pas habiter chez ton père si tu ne te réconcilies pas avec lui

Pas de réponse.

- pour l'amour du ciel Hussein, oublie cette histoire et apprends à pardonner, ça ne sert à rien de continuer à détester ton père. Même Dieu pardonne les pêchés... essaye de trouver la force pour lui pardonner, je t'en supplie !

Pas de réponse

Moi : je ne te demande pas de l'aimer, mais de lui pardonner, il est venu jusqu'ici pour te dire que la porte de sa maison t'es grandement ouverte et que tu pouvais venir y habiter quand tu le voudras, ça montre à quel point il veut faire la paix avec toi. Ajoutais-je

J'étais en train de le supplier de pardonner son père et repartir à zéro avec lui quand soudain quelqu'un sonna à la porte.

Je suis allée ouvrir la porte pour cette personne, mais si seulement je savais

Moi : tu attends quelqu'un ?

Lui : non, va voir qui ça peut-être.

Je suis allée ouvrir la porte.

Moi : bonjour madame !

Elle : bonjour, vous allez bien ?

Moi : je vais bien merci, vous cherchez quelqu'un ?

Elle : je souhaiterais rencontrer Hussein si, je suis à la bonne adresse bien sûr !

Moi : ah d'accord, vous êtes à la bonne adresse, entrez je vous en prie.

Elle : merci !

- Hussein, c'est toi Madame souhaite voir, dis-je en me dirigeant vers lui

Il ne semblait pas la connaître.

- bonjour Madame, comment allez-vous ? Dit-il

- Bonjour Hussein, je vais bien merci et toi, comment vas-tu ? Réponds la dame.

Hussein : je me porte bien alhamdoulilah !

Elle : je suppose que tu ne me connais pas et que tu te demandes qui je pourrais bien être !

Hussein : c'est normal, puisque je ne vous connais pas.

Elle : moi, je te connais, j'ai également connu ta mère Rama qu'elle repose en paix !

Lui : je vois que vous me connaissez et en quoi je peux vous être utile ?

Elle : je suis venue te voir pour te parler de ton frère.

Hussein : vous êtes venue me parler de mon frère ? Mais quel frère ?

Elle : mon fils !

Hussein : je ne comprends pas, comment votre fils peut être mon frère ?

Elle : je suis Rokia, j'étais fiancée à ton père lorsque ton grand-père a découvert ton existence, je suppose que tu connais le reste de l'histoire ? Dit la dame

- oui, mon père a été contraint d'épouser ma mère, je sais tout ça. Complète Hussein

- alors peu de temps après son mariage avec ta mère, j'ai quitté le pays, je suis allée m'installer en Côte d'Ivoire sans savoir que j'étais enceinte. Et quand je l'ai découvert, je n'ai pas voulu le tenir au courant tout simplement, parce que je ne voulais pas créer de problème entre lui et son père. Alors j'ai décidé de ne rien dire à personne et 3 ans après, je suis rentrée au pays pour le tenir au courant et à ma grande surprise, je découvre qu'il s'est remarié avec ma cousine Jaïna.

Hussein : quoi ? Jaïna, c'est votre cousine ???

Elle : en effet, mais Rachid ne le sait pas, mais Jaïna elle, elle savait que ton père était mon ex fiancée, ta tante Aïcha connaît la vérité, mais elle non plus ne sait pas si mon enfant est de son frère.

Hussein : ma tante savait que Jaïna était votre cousine et elle n'a rien dit à son frère ?

Elle expliqua les raisons qui l'avaient poussé à garder le silence pendant tout ce temps et pourquoi elle est réapparue ensuite, elle est partie.

- ce n'est pas croyable ! On aura tout vu dans ce monde, t'as entendu ça chérie ? Dit Hussein dégoûté

Moi : tu ne parlais pas sérieusement tout à l'heure, je suppose ?

Lui : pourquoi ? Elle a élevé toute seule son enfant tu trouves ça normal toi ?

Moi : elle a élevé toute seule son enfant parce qu'elle le voulait sinon, elle savait où trouver Rachid.

Hussein : je suis sûre que Jaïna n'avait pas transmis son message à Rachid, elle ne voulait certainement pas qu'il découvre qu'elle était enceinte de lui.

Moi : je suis désolée, mais jaïna n'a absolument rien avoir avec ça, ce n'était pas à elle de tenir ton père au courant de sa grossesse, j'aurais fait exactement la même chose à la place de Jaïna. Tu es tellement obsédé par l'idée de faire payer ton père pour ses actes que tu ne te rends pas compte que les gens se sert de toi pour l'atteindre, je ne vois pas pourquoi elle viendrait te raconter tout ça si, ce n'est pas pour alimenter ta haine contre lui.

- tu ne connais pas Rachid donc cesse de le défendre, il était le genre d'homme qui adorait jouer avec les femmes, déclare Hussein en colère

Moi : certes, il a commit beaucoup d'erreurs dans sa vie, mais ce n'est pas une raison pour croire à des suppositions d'une parfaite inconnue qui sort, je ne sais pas d'où.

Lui : tu penses réellement qu'elle ferait tout ce trajet pour venir me raconter des sottises ?

Moi : d'accord, supposons qu'elle dit la vérité explique moi en quoi cela te regarde ? T'es un fils, tu n'es pas le père de Rachid. C'est parce qu'elle sait que tu hais ton père sinon, ce n'est pas à toi de régler ce problème. Elle sait où trouver ton père qu'elle aille le lui raconter en personne toi, tu n'as rien avoir avec ça.

Pas de réponse

Moi : tu dois trouver la force pour le pardonner Hussein, je sais que tu peux le faire

- c'est hors de question que je pardonne à cet homme pour ce qu'il a fait à ma mère, je t'ai fait la promesse de lui parler et je la tiendrai, mais sache que dans cette famille, il n'y a aucun homme que je peux appeler papa, c'est malheureusement irrémédiable. Conclut Hussein 

Merci de m'avoir lu 
N'oubliez pas de liker si vous aimez l'histoire bisous

Les Frères Consangui...