CHAPITRE 11

Ecrit par Emyam

LYDIA

Je ne sais pas à quoi je m’étais attendue exactement mais sûrement pas à croiser Marc-Ariel Ehui, le torse complètement nu, avec pour seul vêtement ce qui me semble être un pantalon de jogging dans ce qui me semble être une salle de sport entrain de taper comme un forcené dans un sac de frappe.

Ne me demandez pas pourquoi mais à le voir dans ses costumes sur mesure et ses jeans toujours habillé sobrement je ne me serais jamais imaginé qu’il se cachait un tel corps d’apollon en dessous de ses vêtements.

Non mais sérieusement !

Imaginez ce qu’il y a de plus perfection nature morphologiquement parlant et vous aurez Marc-Ariel Ehui. Ni excessivement musclé ni mince, il a un corps ferme qui est sûrement dû à des séances de sport régulières et ses tablettes de chocolat Mama Mia ! A damner une bonne sœur ! Pas un gramme de graisse superflue !

Je suis tellement scotchée sur son corps de rêve que je n’arrive pas à en détacher mes yeux...Waouh.

Qu’est-ce que c’est que ça ? C’est quoi ces pirouettes dans mon estomac ?

Comme s’il venait de réaliser ma présence, il stabilise net le sac de frappe et me cloue sur place avec son regard tellement perçant que j’ai l’impression de me sentir toute chose à l’intérieur. A cause de l’effort fourni je suppose, il respire fortement en prenant de grandes goulées d’air. Je ne saurai le décrire mais son regard à un petit quelque chose de sauvage et hypnotisant qui fait comme m’attirer et sans m’en rendre compte, je fais un pas vers lui...

J’ai l’impression qu’il dit quelque chose car je vois ses lèvres remuer mais il me faut quelques secondes pour que ses paroles traversent mes oreilles pour arriver à mon cerveau tout ramolli tout d’un coup.

Non mais reprends-toi Stéphanie ! C’est l’ennemi ! L’ennemi ! Rappelle-toi...L’homme à abattre alors pas le droit de fantasmer sur lui !

-Qu’est-ce que vous faites avec ça miss Koffi ? Semble-t-il répéter à nouveau en indiquant ma main et ce n’est qu’à ce moment que je me rends compte que j’ai toujours le mortier en main...

C’est clair que le gars doit me prendre pour une vraie dingue dans mon pyjama difforme avec ce pilon en main.

Me rendant compte du ridicule de la situation, j’ai la brillante idée de... lâcher le pilon qui atterrit....

...Direct sur mon pied droit !

Qu’est-ce que je vous disais ? Cerveau complétement ramolli !

Le choc est tellement violent que je ressens un pic de douleur incroyable qui me pousse à sautiller comme une idiote, histoire de calmer la douleur qui commence à se rependre le long de ma jambe.

Et comme si ça ne suffisait pas, je me sens marcher sur le pilon désormais posé au sol, m’entrainant dans une chute...

Mais avant que mon corps n’entre en collision avec le sol, je sens venir, à toute vitesse vers moi, Marc-Ariel qui me maintient juste à temps et me sauve d’une énième douleur en me rattrapant par la taille.

-Alors la...C’est à croire que je dois toujours vous rattraper de vos chutes la...Plaisante-t-il doucement.

Non mais je vous dis que le mec est tellement près de moi que nous respirons forcément le même air !

Je vous assure que je n’exagère pas ! Il suffit que l’un de nous avance juste un peu et nos lèvres se croiseront...Juste un peu.

Je ne sais pas s’il pense la même chose mais son regard a tout d’un coup quelque chose de plus brillant et ses yeux se posent sur mes lèvres qu’il fixe. Les traitresses deviennent sèches immédiatement tellement je suis tendue et stressée.

Je me raccroche à lui pour me redresser et palpe au passage « accidentellement » son torse ferme.

Mais oui...Qu’est-ce que vous croyez ? Ce n’est pas parce que monsieur a un corps de rêve que j’en oublierai ma mission ! Allumer le feu en lui de telle sorte qu’il soit tellement fou de moi qu’il finisse par se séparer de Cynthia puis lui briser le cœur et lui prendre tout ce qu’il comme ancre pour s’accrocher comme il l’a fait avec ma sœur Marianne !

-C’est-à-croire que oui...Fais-je la voix toute rouillée tout d’un coup. Et c’est tant mieux pour moi soit dit en passant ! Je rajoute avec un petit rire nerveux, essayant une touche d’humour qui tombe désespérément à l’eau.

Comme s’il se demandait de quoi je parlais, il me fixe bizarrement et un peu perdu avant de se rendre compte que je répondais à sa plaisanterie sur le fait qu’il me rattrape tout le temps...

Ah Ah ! Monsieur est donc aussi touché et troublé que moi !

Stéphanie 1 / Marc-Ariel 0

Il finit par m’aider à me redresser mais au moment où j’essaie de prendre appui sur ma jambe droite, la douleur remonte comme une flèche et me fait grimacer.

-Je crois que je me suis foulée la cheville ! M’écriai-je dépitée.

Mais sans m’écouter, Marc-Ariel se baisse et tire ma jambe à lui, essayant de relever mon pantalon par le bas.

Je suis tellement prise de court que je retire brusquement mon pied des mains, lui hurlant presque dessus. Mais comme si mes émotions comptaient pour zéro, monsieur récupère ma jambe doucement mais fermement.

-Je veux juste vérifier si votre cheville est vraiment foulée alors calmez-vous un peu bon sang !

Sur ce, je ferme mon clapet et laisse monsieur jouer les docteurs.

Il palpe ma cheville, par endroit, me faisant grimacer et ressentir des pics de douleur.

-Non mais que faisiez-vous d’ailleurs avec un pilon à presque une heure du matin ? S’emporte-t-il comme si c’était moi la coupable et non lui ! Non mais quelle idée de faire du sport à minuit passées ! C’est vrai que nous sommes chez lui mais quand même...N’y a-t-il pas des heures plus normales pour ce genre de chose ?

Je lui raconte donc que je croyais avoir affaire à des voleurs et monsieur à la bonne idée de se moquer de moi !

-J’espère que vous n’avez pas cru pouvoir arrêter un voleur avec ce pilon miss Koffi ? C’est l’idée la plus stupide que je n’ai jamais entendu !

Attendez...Il vient réellement de dire que je suis stupide la ? Avec mon pied à quelques centimètres de son visage ?

 

****

 

MARC-ARIEL

 

-Je vous demande pardon ? S’enflamme miss Koffi en me lançant un regard courroucé...

Non mais quoi encore ?

Ah merde...

Je me rends alors compte que je viens presque d’insinuer qu’elle était stupide.

-Ce n’est pas ce que je voulais dire...marmonnai-je.

Je ne sais pas mais je ressens le besoin de me justifier.

-Je veux juste vous faire comprendre, continuai-je en me relevant, éloignant en même temps mon visage de son pieds (Oui...L’intention dans ses yeux étaient clairs), que quand on pense à un holdup et qu’on est aussi micro que vous on ne cherche pas à intervenir mais plutôt à alerter du monde. En plus soyez rassurée, aucun voleur ne viendra. Nous avons une équipe de sécurité rodée et nombreuse. Un peu silencieuse mais présente je vous assure.

-Donc avant j’étais stupide et maintenant je suis micro ! Boude-t-elle en croisant sa main sur sa poitrine, y attirant mon regard...

Grosse erreur...

Je me retrouve comme scotchée par sa poitrine et ses seins qui sont...Non mais attendez...Libre sous le débardeur blanc qu’elle arbore ? C’est vrai qu’elle a passé un blouson par-dessus sont débardeur mais il est ouvert et me laisse une large vision de sa poitrine.

Ce sont ses tétons que je vois là ? Oh oui...Clairement ! Et comme si ceux-ci sentaient mon regard sur eux, ils pointent encore plus vers moi, faisant naître quelque chose de dur dans ma culotte.

Eh merde...

Voilà ce que j’appelle de la trahison ! Ce traite refuse de bouger devant ma femme mais devant la vision de Lydia Koffi et de sa poitrine monsieur devient dure comme un roc !

Heureusement que je la tiens vers moi...C’est clair que si je mets un peu de distance entre nous, elle verra ce qui se basse dans mon pantalon car il est évident que le pantalon de jogging que je porte ne pourra rien cacher. Et là je pourrai dire bonjour à la honte !

J’essaie de respirer un bon coup pour calmer cette érection que je préfère attribuer à mon trop plein de frustration sexuelle mais plus j’observe Lydia plus elle augmente.

-Alors ? Elle est foulée ou pas ? Demande mon tortionnaire qui n’a aucune idée de ce dont elle est actuellement responsable.

-Euh non...Pas foulée. J’essaie de répondre normalement pour ne pas qu’elle se doute de quelque chose. Il vous suffira juste d’y poser de la glace et demain vous serez toute neuve !

L’aidant à se stabiliser sur un pied, je lui tourne précipitamment le dos et part enfiler mon tee-shirt qui trainait et Dieu merci ce dernier est assez long et cache quand même un peu mon érection qui ne désenfle pas.

Ramassant le pilon qu’elle a laissé tomber, je la laisse prendre appui sur moi, et la conduit vers la cuisine afin de récupérer une poche de glace pour sa cheville. Elle m’explique alors qu’elle était venue se prendre un verre de lait chaud et réchauffe rapidement celui-ci qu’elle avait laissé dans la cuisine quand elle a cru aller sauver la maisonnée armée de son pilon ! Apparemment c’est son petit rituel les soirs où elle n’arrive pas à trouver le sommeil...

 

Après l’avoir aidé à remonter dans sa chambre, je vais rapidement dans la mienne et trouve Cynthia profondément endormie.

Me déshabillant rapidement, je me rends sous la douche et ouvre le robinet, laissant l’eau froide couler sur moi, me faisant au passage un bien fou.

Je repense encore à Lydia et à la vision qu’elle m’offrait dans son pantalon difforme et son petit tee-shirt qui laissait carrément entrevoir sa poitrine que je devine généreuse et comme si c’était un signal de départ, mon membre se tend à nouveau.

Et ainsi, tout seul dans cette cabine de douche, je me surprends à me caresser et à exécuter des mouvements de va-et-vient sur mon membre avec ma main. Mon imagination commence à partir en vrille et en lieu et place de ma main, je finis par m’imaginer que ce sont les lèvres sensuelles de Lydia Koffi qui s’occupent de moi et doucement, mes mouvements qui n’avaient pas trop d’entrain deviennent frénétiques et lorsque mon esprit complètement tordu se met à imaginer une Lydia toute nue qui se fais besogner avec fougue par moi, je sens monter un plaisir qui m’aveugle presque, me poussant à m’accrocher aux parois de la cabine de douche et quelques secondes plus tard, je sens gicler sur ma main un liquide chaud, me laissant aussi pantelant que quelqu’un qui vient de courir un marathon.

Ouvrant difficilement les yeux, je me rends compte de la grosse bêtise que je viens de faire...

En cinq ans de mariage je n’ai jamais trompé ma femme ! Je ne dirai pas que je suis amoureux d’elle mais je me suis toujours défini comme un homme fidèle. J’aime les femmes c’est sûr mais jamais je n’ai entretenu deux relations en  même temps. Jamais je n’ai même pensé à le faire et me voilà aujourd’hui à me masturber dans la douche en fantasmant sur une autre femme alors que la mienne est couchée à quelques mètres de moi dans notre lit...

Et qu’elle autre femme d’ailleurs ? La nounou de mon fils qui vit sous notre toit et que je suis condamnée à voir 24h/24h ! Comment je vais pouvoir la regarder et comment je vais pouvoir regarder Cynthia sans que l’énormité de ce que je viens de faire ne me traverse l’esprit ?

Je crois que je ne fais que remarquer le putain de pétrin dans lequel je me suis foutu !

Merde ! Merde...Mais qu’est-ce-que j’ai fait ? Que m’as-tu fais Lydia Koffi ?



Désolée pour l'attente ! Ce chapitre était prévu pour hier mais j'ai eu un petit problème technique. J'espère que vous l'avez aimé ! En attendant bon dimanche à tous. Bisou bisou

COEUR SAUVAGE