Chapitre 11.

Ecrit par Ladiva225


Cynthia.


Vous l'aurez deviné il s'agit d'Alexandre, qui se rapproche de moi. Sa barbe de deux jours lui donnait un air plus viril, c'est étrange on est dans la même compagnie mais on ne s'est pas vu tout ce temps.

- vous ne vous amusez pas avec les autres ?

- non je préfère prendre de l'air ici.

- je trouve cela dommage. Ajoute-t-il en s'accoudant à la balustrade.

- depuis quand est-ce que vous vous souciez de moi ?

- écoutez Cynthia, je sais que nous n'avons pas commencé du bon pied et... Après maintes réflexion j'ai compris, que je n'aurais pas dû vous traiter de la sorte.

- c'est bizarre vous vous en rendez compte très tard.

- il n'est jamais trop tard pour bien faire... Et si on repartait sur de meilleurs bases ?

- je ne vois pas comment, vous êtes mon patron... Le grincheux celui qui ne cesse de m'intimer des choses à faire. Dis-je en faisant des grimace, ce qui lui provoque un fou rire. Putains comme j'adore ce son !

- le grincheux ? C'est comme ça que tu me surnomme ?

- oui, et vous l'avez bien mérité.

- tu peux me tutoyer tu sais !

- euh... Je ne sais pas si se serait correcte... Vous restez mon patron.

- et ? Avant d'être ton patron, je suis un homme comme tout le monde, alors tu peux me tutoyer,c'est un ordre !!!

- qu'est-ce que je disais ?

- ahaha je rigolais, alors vu qu'on ne s'est pas rencontré dans de bonne conditions, je souhaiterais y remédier.
Bonsoir mademoiselle.

Je reste un peu septique au départ, avant de me laisser aller.

- bonsoir monsieur.

- je m'appelle Alexandre Levier, je suis franco-ivoirien j'ai 35 ans et je suis le PDG de BLT compagny.

- euh... Moi c'est Cynthia Anouan j'ai 26 ans enfin bientôt 27, je suis ivoirienne et je travaille en tant que secrétaire à BLT.

- étrange pourtant, je pense pas vous avoir rencontré quelques part.

Sa petite blague eu l'effet de nous faire sourire au même instant,puis lentement nos regards se croisèrent. Je détourné vite le mien en premier parce que gênée.

- et si on s'asseyait ?

- euh ok.





Alexandre.


Lorsque j'avais aperçu Cynthia entrer dans la salle, je suis resté scotché. Je l'ai tout de suite trouvé ravissante dans sa robe qui lui allait à merveille. C'est une très belle femme ! Pas qu'il y en a pas à BLT au contraire. Mais elle fait partit de cette catégorie de femmes qui arrivent à attirer de l'attention sans même faire d'effort, et voilà que pour la toute première fois , je vois l'une de mes employés autrement.

Assis côte à côte, je la sentais se crisper certainement pas à l'aise. Faut aussi dire que dès le départ je n'ai pas vraiment voulu instaurer de la sympathie entre nous alors c'était à prévoir...

- j'ai cru comprendre que tu vis à Abidjan depuis peu.

- oui, avant j'étais à Yamoussoukro avec ma famille.

- oh Yamoussoukro, j'ai eu à aller la bas une ou deux fois, c'est vraiment une ville paisible avec ces multiples lacs aux Caïmans.

- oui...

- et qu'est-ce qui t'a bien poussé à tout abandonner ?

Ces yeux se voilèrent instantanément de de tristesse.

- les coups de la vie, beaucoup de chose en gros.

- je vois ! On pas tous une vie stable, auparavant je vivais en France mais après la mort de mon père j'ai dû tout laissé pour venir vivre ici, et je m'y plais bien mais parfois ma vie d'avant me manque.

Elle pose sa main sur mon épaule.

- j'imagine à quel point sa été compliqué.

- oui mais j'ai réussi à tout surmonter... Assez parler des choses tristes. Dis dans quelle comune habite tu ? Enfin si ce n'est pas indiscret.

- oh non... Je vis à Bietry avec ma cousine.

- ah pas de fiancé dans les parrages ? Rigolais-je faussement, je voulais me rassurer d'une chose.

- non, je suis célibataire et c'est mieux ainsi.

- ne me dites pas que tu es de celles qui sont allergique aux hommes ?

- ahah non ! Sinon il y a bien longtemps que je t'aurais balancé du balcon.

- oh ! Je devrais me préoccuper alors.

- mdr non, pas du tout.

Ouf voilà qui est claire Cynthia n'est pas engagé avec qui que se soit, ce qui m'étonne comment une aussi belle femme puisse être libre.

Notre conversation alla bon train, au point où on ne réalisa pas que l'heure c'était avancé.

- oh non ! Il est 03h..et yasmine m'a laissé une tonne de message. Dit-elle en se levant brusquement.

- Yasmine ?

- euh oui il s'agit de ma cousine, je suis venu avec elle.

- hum, et elle veut que vous rentriez ?

- non elle m'a dit qu'elle s'était avancé, puisque j'avais disparu. Comment vais je rentrer maintenant à cet heure ?

- pas de panique... Si tu n'y vois aucun inconvénient je peux te ramener.

- mais cela ne va pas être un grand détour pour toi, je veux dire j'habite jusqu'à Bietry.

- oh non t'inquiète, de plus c'est de ma faute je n'aurais pas du te retenir aussi longtemps.

- mais non, j'aurais dû faire attention à l'heure.

- bien viens avec moi. Dis-je en me dirigeant vers la sortie, elle me suit.

Plusieurs de mes employés étaient en train de se déchaîner sur la piste de dance, ils ne firent même pas attention à nous.

Je déverrouille les portières de ma voiture, et nous nous y installons. Durant le trajet nous n'avons pas réellement échangé, je lui lançais des regards de temps à autre.

- gares à toi devant la deuxième petite villa à gauche.

- ok.

La voiture stationnée, elle se retourna dans ma direction.

- euh... Merci de m'avoir déposé ça vraiment été gentille de ta part.

- le merci est a toi pour m'avoir tenu compagnie. Passe une excellente soirée.

- merci à toi pareillement.

Elle allait descendre lorsque je la retiens, surprise de mon geste elle me regarde incrédule. Sans perdre de temps je pose mes lèvres sur les siennes et l'embrasse passionnément au départ Cynthia ne répondait pas au baiser, mais avec insistance elle finit par se laisser aller et m'embrassa comme si sa vie en dépandait, ne me demandez pas pourquoi je l'ai fais, je sais juste que j'en ressentais l'envie.

À bout de souffle, nous nous stoppons. J'avais toujours la tête contre la sienne.

- tu ne sais pas à quel point, j'ai rêvé de tes lèvres, enfin j'ai pu les goûter.

-....

Elle était certainement intimidée, je n'insiste point, il ne faut pas que je la brusque. Je vais aller pas à pas avec elle.

Je m'éloigne, et elle ouvre la portière, me lance un dernier regard puis s'en va.

Une fois le portail fermé, je redémarre pour a mon tour rentrer chez moi. Je sens que je vais bien dormir ce soir pour une fois.




Mathias.


Le taxi que moi et Tati avons emprunté nous déposa devant la gigantesque villa de mon père. Très tôt le matin nous avons quitté la ville de Yamoussoukro pour Man ma ville natale. Je n'étais profondément pas prêt pour ce qui allait se passer mais, mais Tatiana avait tellement insisté que je n'ai pas su lui dire non. En plus avec ces mois de sevrage je n'avais pas tellement le choix. Cette fille sait que je suis dingue d'elle et en joue,je ne comprends pas pourquoi face à elle je n'arrive pas à avoir le dernier mot. Je sais juste que sans elle ma vie ne rimerait à rien alors je m'arrange pour toujours lui donner le sourire.

- waouh mon chéri, cette ville est remplit de montagnes. J'avoue que j'en ai déjà entendu parler mais de là à les voir comme ça c'est trop Cool.

- heureux que sa te plaise.

- c'est génial ! En plus ton père a bien choisit son lieu d'habitation, j'aime trop ce coin....regarde votre maison elle est juste... Magnifique.

- euh... Bébé tu auras tout le temps de rêvasser maintenant il faut que l'on rentre c'est bientôt la réunion de famille.

Je l'entraîne avec moi sinon, elle risque de rester la toute sa vie à admirer le paysage autour de nous.

Lorsque nous rentrons dans la grande cour, je vois ma mère servir plusieurs de mes oncles que j'avais déplacé afin qu'il plaide à mes côtés auprès de mon père. Vous savez chez nous en Afrique l'enfant à toujours tort alors...

- oh mon fils qu'elle joie de te voir ! Dit maman qui me prend dans ces bras.

- bon...jour maman. Salua Tati derrière moi, elle évite ma mère depuis sa visite chez nous.

- Bonjour Tati, tu vas bien ?

Cette dernière œuvre grand les yeux ne s'attendant pas à une telle accueille. Ce qu'elle ne sait pas c'est que j'ai raconté à maman comment elle oeuvrait pour me réconcilier avec papa. Et depuis maman la voit autrement, pas qu'elle l'apprécie pour autant mais elle lui est reconnaissante.

Je salue tous mes oncles présents et nous attendons que mon père sorte pour débuter la réunion, je vais vous épargné toutes les discussions, cela a prit du temps mais à la fin papa et moi nous sommes pris dans les bras, sous le regard émue de maman.

- enfin les deux hommes de ma vie sont réunis ! S'exclame t-elle joyeuse.

Tati.

Après les réconciliations, on ouvra le buffet, maman Fabienne avait prévu de la nourriture et de la boisson pour tous. À un certain moment cette dernière me prit de côté.

- ma fille vient avec moi.

- d'accord maman.

Je la suis toute timide, jusqu'à leur pièce de séjour ou déjà était installés Mathias et papa Salomon.

- c'est toi Tatiana ?

- oui papa.

- j'aimerais te remercier pour tout, pour le bien que tu as apporté dans cette famille, pour la joie que tu viens d'instaurer. Ma femme m'a tout dis et j'aimerais te dire merci.

J'étais folle de joie, oh maman t'es la meilleure, toi qui m'a conseillé la patience voilà qu'après quatre mois d'attente mes efforts étaient payés.

- viens dans mes bras.

Je n'hésite pas une seule seconde.

- alors c'est pour quand le mariage mon fils, il ne faut pas laisser une bonne femme telle qu'elle partir hein.

- mais Salomon, tu ne trouves pas que c'est trop tôt pour parler de mariage ? cela fait a peine 6mois qu'ils sont ensemble. Protesta maman Fabienne. Hum a ce que je vois cette femme malgré ce que j'ai fais ne me porte pas dans son cœur.

- et ? Ne t'ai-je pas épousé en moins d'un an ?

Cette dernière se tu immédiatement. Dans ta gueule Fabienne, tu veux gâter mon mangement mais je ne vais pas rester les bras croisés.

- mes enfants sachez que vous avez ma bénédiction d'avance. Quand vous serez prêt faites moi savoir.

- c'est d'accord papa. Répondit Mathias.

À cet instant précis, une forte nausée s'empara de moi, je demande à maman Fabienne de m'indiquer les toilettes. C'est en courant que je m'y dirige. Une fois la bas, je vomis toute la nourriture que j'avais mangé, je me sentais tellement mal. Cela fait une semaine que je suis dans cet état, n'est-ce pas ce à quoi je pense ?

Hum quand nous rentrerons sur Yakro, je vais confirmer ces doutes.




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