Chapitre 11: Conflits

Ecrit par Moktar91

Chapitre 11 : Conflits


Vedoko

Cotonou

-<<Je ne puis répondre à une pareille question madame, à moins d'être en face de tous les bénéficiaires.>>

Maître Assou s'enfonça dans son fauteuil une fois encore. Il posa sa main droite sur sa tempe et se concentra à observer avec véhémence les traits de la jeune femme assise à côté de lui. Il cherchait peut être à s'en imprimer qui sait...

Elle remua la tête, rejeta ses cheveux en arrière et leva les yeux au ciel en signe de désespoir. Elle paniquait presque. Ses mains moites, se croisèrent et se relachèrent comme si elles voulaient ne pas se perdre. Elle decroisa ses fines jambes et replongea ses yeux chatons dans ceux de l'homme en face d'elle. Son impassibilité signifiait toujours non... La jeune femme se leva alors, alla vers la porte et y passa le loquet. Imperturbable, Elle, vint se nicher devant l'homme de loi, qui à coup sûr avait déjà deviné ses intentions. Après avoir plongé ses yeux lugubres dans les siens pendant quelques secondes, elle se décida à prendre les devants. En s'accroupissant entre l'entrejambe de l'homme, elle ouvrit lentement sa braguette et sorti son gland. Il ne résista, essayant juste de s'affaiser plus dans le fauteuil pour lui permettre d'avoir une vue spéciale sur la banquette qu'il avait. Elle vit cela comme une invité au péché. Elle s'y dévolue avec joie, elle que le péché n'avait jamais redouté.... L'homme émit un faible gémissement et de sa main droite enfonça avec force sa tête en son sein où avait déjà emprisonnée sa bouche qui avalait goulûment le membre dans toute sa splendeur. De sa main gauche, il sauta l'agrafe du soutien et fit ressortir un de ses seins qu'il malaxa avec joie ....


Quand Meredith réajusta sa tenue quelques minutes après, elle avait doublement atteint son objectif. Elle savait exactement ce qu'elle devrait faire pour asseoir sa notoriété. Quoi de plus normal que de jouer au quitte ou double ? La secte et l'entreprise...

Furtivement, elle déposa un baiser au bout des lèvres de l'homme et ressorti avec une extrême dextérité et un sourires au lèvres. En mettant son contact, elle toucha son sac et un sourire lui échappa : <<C'était plus facile que ce qu'elle avait prévu...>>, Se dit-elle en pensant à tout ce qu'elle fera de ce joli sperme qu'il avait lâché dans sa bouche ...

Non, il ne l'avait pas pris. Elle était trop belle et d'une classe sociale plus élevée que cet avocat de bas niveau... Comment son père avait-il même pu confier leurs patrimoines à cet homme ?


Le bruit de porte, fit ramener à lui Maître Assou. Il sursauta. Sous l'emprise qu'il avait, il venait de se rendre compte de ce qui s'était passé. Devant lui, Kyriel la bouche grande ouverte observait la scène. Son supérieur avait le pantalon baissé et ce qu'il lui servait de gland, tout ramolli... Elle se signa et détourna la tête. L'homme se leva pour se refaire une vue de qualité avant de s'affaler dans son fauteuil en prenant sa tête dans ses mains...

-<<J'ai fais une gaffe Kyriel>>, commença-t-il en secouant de gauche à droite sa tête.

-<<J'ai livré à Meredith des informations cruciales sur la succession et je m'en veux>>, reprit-il.


Il conta toute la scène à une Kyriel médusée. Elle l'écouta sans sourciller jusqu'à la fin de son récit.

-<<Elle a usé de charmes spirituelles sur vous. Je vous avait dit que cette famille était toqué. Mais rien n'est encore perdu. On peut sauver la mise.>>

Elle se leva et contourna le bureau en prenant entre ses mains son chef qui pleurait comme une madeleine.



Les entreprises Amoussou


La sonnerie retentit encore. 

C'était la quatrième fois encore en moins d'une heure. Qui cela pouvait bien être ?

Elle jeta un œil discret à l'écran dans l'angle de droit et s'agaca une fois encore. 

-<<Qu'il aille se pendre.>>, Se dit-elle. 

La sonnerie reprit de plus belle. 

Elle le laissa entrer et de son sourire enjoliveur, il vient se tenir à ses côtés.

La tête toujours plongée dans ses documents, Moriane le laissa mariner. Il resta ainsi planter quelques temps avant de se décider : <<Je voudrais t'inviter à dîner.>>

Elle leva la tête et lui jeta un regard sourd. 

-<<Après tout, qu'est ce que j'en ai à perdre.>> Lui dit-elle avec un sourire. 

Il descendit avec elle devant. Il eut le temps de la reluquer à souhait. Et si il se la faisait ? Deux sœurs ! Quoi de plus excitant pensa-t-il... Mais non, elle sera la cerise sur le gâteau. Pour l'instant, il devrait jouer le beau frère attentionné et ensuite l'evincer pour prendre la tête de l'entreprise. Murielle aura alors tout le temps de lui donner son bébé avant qu'il ne l'envoie dans l'eau-dela...


En s'asseyant à ses côtés, Moriane savait bien que cette invitation n'était pas dépourvue de pièges. Mais elle n'en avait que faire... Ce soir, elle voulait juste se détendre et se divertir. Elle aura le temps de voir venir le jeu de Trevor et de sa sœur. Oh, oui. Elle savait déjà qu'ils étaient ensemble. N'était ce pas aussi son rôle de grande sœur et désormais de patriarche de tout savoir ?

-<<Patriarche, murmura-t-elle.>> Elle aimait bien ce petit sobriquet qu'elle se donnait. Qu'importe ce que l'univers pourrait penser d'elle, elle devrait être seule... Et cela, s'il lui faut pactiser avec le diable. En parlant de diable, elle devrait découvrir au plus vite qui de ses sœurs avait décidé de rester au sein de la loge... Elle se trouvait ainsi son premier allié. Un allié qui l'aiderait à asseoir son emprise. Le bruit de portière qui s'ouvrait la ramena à cette réalité dont elle s'était échappé quelques minutes plus tôt. Elle descendit devant un Trevor qui lui offrit son bras. Elle aimait cela, être une reine... En franchissant l'entrée du restaurant, elle savait que tout cela n'était que pire façade...


Le portable venait d'émettre un petit bip sonore.

-<<Ça commence.>>

Murielle lu le message et afficha un petit rictus amère. Le même qu'elle avait quand quelques jours plutôt elle avait reçu l'inspecteur. Le jeu pouvait commencer...




Quelques part à Cotonou


La salle était éclairée par une toute petite bougie. Quelques minutes auparavant, Meredith avait été présentée à la loge. Son adhésion devenait effective. Quoique surprise, le Père Florent la regardait en chien de faïence. Il n'avait nullement confiance en cette fille sournoise et indescriptible qui venait de remplacer leurs pères. Certes, leurs richesses seraient sauves mais elle.... Cette fille... Quand quelques heures après, la salle commençait à se vider, Djidô tira à côté Florent. Sa longue barbe blanche lui donnait un air innocent quoique l'homme était ce qu'il y avait de plus détestable.

-<<Qu'attends-tu pour la mettre enceinte?>> Commença-t-il, le regard braqué dans les siens.

-<<Ce n'est pas si facile que ça. Elle n'a pas l'air de vouloir tomber enceinte.>> Lâcha-t-il en se passant la main dans la tête.

-<<Ça ne pouvait qu'être elle. La prophétie a été claire. Une femme musulmane ayant mêlé son sang avec celui de Maurille...>>

<<Débrouille-toi pour lui placer l'élu dans le ventre avant les cinq prochaines lunes. Sinon, tu risques de ne jamais prendre le trône.>>




Florent sembla réfléchir à grande vitesse. Cela devenait plus inquiétant. Y'a Rockyath qui ne tombait pas enceinte et pourtant combien de fois ne l'avait-il pas culbuté ? Elle est bonne à baiser cette poufiasse mais depuis, il n'arrive pas à mettre en elle cet élu qui changera tout... 



Il était perdu dans ses pensées quand Meredith vint lui tirer sur le bras. Elle était en compagnie de Gilbert, ce rival qu'il veut à coup sûr évincer du trône de la loge. Les deux hommes se jaugaient du regard quelques instants avant que Glibert ne s'en aille au bras de Meredith. Florent secoua la tête, dépité par tant de légèretés de celle qui est sa cousine. Il devrait agir, réguler tout ça et contrôler son monde qui s'échappait... 


Il devrait recommencer par tirer les ficelles.



En quittant la loge, il se dirigea vers la résidence de l'inconnue. Celle là qu'il avait réveillé de l'antre des morts où elle se reposait pour revenir.... Quand il la fit venir, jamais il ne savait pas qu'il lui serait aussi important. 


<<Maintenant le jeu pouvait commencer...>> Se dit-il quand il passa le feu du carrefour Cica Toyota.

Meurtres au paradis