Chapitre 11 : la période des examens

Ecrit par Djiffa

Il y a toujours une première fois à tout et aujourd'hui cela été ma première fois d'embrasser un homme. Mon homme.

Désormais, tous les préjugés sont oubliés. Je ne me sens plus trop jeune et je pense que les études et l'amour peuvent aller de pair.

Oh l’amour ! Qu'il change le regard ! Qu'il fait raisonner autrement. L’amour nous trouble, surtout quand il est nouveau.

A partir de ce moment et à chaque fois que je revois Mario, je suis dans un état d'euphorie indescriptible. Mais quelle est cette émotion si intense qui envahit tout notre être à la vue ou à la pensée d'une personne que l'on aime. ? C'est si bon mais cet état de transe et de béatitude pourrait-il durer. ?

En attendant la réponde à cette question, je profite de mon bonheur actuel. Après les séances d'études avec mon groupe chez Orpa, je passais une heure avec Mario avant de rentrer. Nous avons informé Orpa de notre idylle et elle était très contente pour nous.

Les jours s'écoulèrent et la flamme de l'amour croissait entre Mario et moi. Cette année il avait un examen à passer et il consacrait le clair de son temps aux études. Mais cela ne nous empêchait pas de nous voir, de nous enlacer et de nous embrasser.

Ma fille, je dois t'avouer que l'amour m'a emballé mais je garde la raison et ma tête bien en place.

Nous n'étions jamais allés au-delà des baisers et des caresses sensuelles. Je tenais à garder ma virginité et Mario bien que brûlant de désir comprenait cela.

Le plus difficile est de s'aimer, de s'embrasser, de se caresser mais de ne pas franchir l'étape sexuelle. Mais il le fallait. A mon âge, je me devais de me préserver et j'y tenais dur comme fer.

Il était hors de question que je déçoive mes parents car j'étais l'exemple pour mes frères et ma sœur. Le sexe entraîne des maladies et surtout des grossesses non désirées quand on ne sait pas s'y prendre. Et moi je ne savais pas m'y prendre donc je préfère éviter tout risque. Et comme ma mère le disait à ma cousine Neka et à moi, ces choses-là ne sont pas de votre âge, vous aurez tout le temps après vos études et votre mariage.

Les jours passaient et notre amour s'intensifiait. La fin de l'année scolaire approchait. Ma cousine Neka et mon Mario avaient un examen à passer. En attendant, je vivais dans un nuage, je découvrais le monde de la passion, des baisers., des caresses, cet ensemble qui fait si chaud au couché, à part Neka, personne n'était au parfum de ma relation amoureuse avec Mario.

Comme dans tout début d'histoire d'amour, tout était rose. Pas d'ombre qui plane.

La fin de l'année était là. Comme tu devais t'y attendre, ma chère fille, je fus  admise en terminale avec les meilleurs résultats. Orpa également ainsi que toutes les filles avec qui nous étudions.

Le bilan de l'année a été positif pour nous tous. Cependant nous attendions les résultats de l'examen du baccalauréat que Neka et Mario passèrent. Dans cette ambiance d'attente, nous profitions de nos vacances allègrement.

Les vacances sont une nécessité et un besoin essentiel que nous essayons de satisfaire à la mesure de nos possibilités. Comme tu t'en doutes déjà, la plupart des jours de vacances, je me rendais chez Mario. Comme nous n'étudions plus étant en vacances, j'ai dû présenter Orpa à mes parents et je la prenais pour prétexte à chaque fois que je devrais voir Mario. En ce moment, je vais volontiers à l'autre bout du monde, dans les majestueux paysages de l'amour. Une période de vacance active en compagnie de Mario, pleine de découvertes sensuelles........Rien qu'à m'en rappeler, je sens la joie et l'énergie qui reviennent.

Les promenades en amoureux à la plage, l’air marin, le vent, très peu de pluie, la marche en s'embrassant par moments., tout ça me faisait un grand bien. Et que dire du son de sa voix me chuchotant des mots doux pour le plus grand plaisir de mes oreilles ! J'avais l'opportunité de renoncer à mes nombreuses réflexions critiques afin de jouir de l'instant présent et je ne m'en privais pas. Dans les délices de l'amour, je bouge pleinement, je respire. Merveilleux ! Que la vie est belle.

C'est dans cette atmosphère de joie commune et intense que les résultats du baccalauréat furent proclamés. Neka ma cousine et mon Mario chéri ont réussi. Nous étions tous très contents.

Alors que j 'étais avec Mario quelques jours après ces nouvelles réjouissantes, il m'annonça qu'il devrait voyager.

- Irma, mes parents ont décidé que j'aille poursuivre mes études à l'extérieur.

- Mario, que dis-tu là. ?

- Mon père trouve qu'il serait mieux pour moi d'étudier dans une université internationalement reconnue.

- Et où iras tu continuer tes études, Mario. ?

- Au Canada Irma.

Je baissai ma tête, envahie du coup par une tristesse soudaine.

- Ne sois pas triste Irma.

- Mario, comment ne pas être triste alors que tu vas partir. ? Et moi. ? que 'en sera-t-il de nous. ?

- Tu n'as pas à t'inquiéter Irma. Mon père est aisé. Je pourrais rentrer pendant les vacances. Et puis tu as un examen à passer l'année qui vient. Tu ne verras même pas le temps passer.

Je continuai de l'observer sans dire un mot. Mario reprit.

-Écoute Irma., tu n'as pas à t'en faire. Je t'aime et tu comptes beaucoup pour moi. Si tu ne déconnes pas, je ferai de toi ma femme quand nous aurons terminé nos études.

Je ne pus placer mot. J’étais abattue par ce prochain départ si brusque de celui qui m'a fait découvrir tant de merveilleuses sensations.



Lettre à ma fille