Chapitre 12 : la séparation

Ecrit par Djiffa

L'amour est vraiment un drôle de sentiment. Il est capable de vous rendre heureux et triste d'un instant à l 'autre. Il y a encore quelques mois, je vivais tranquillement sans Mario et ma vie n'en était pas moins belle. Mais l'amour, ce traître a croisé mon chemin et ma vie a changé. Ma vie n'était plus seulement ma famille et mes amis. Ma vie comprenait aussi Mario. Et il allait partir si loin !

Qu'en sera-t-il de notre amour si beau. Survivra-t-il à la distance. ? pourrais-je m'en sortir. ? Tel est le lot de questionnement qui m'accable chaque jour depuis que Mario m'annonça qu'il allait partir. Je me surpris à haïr la richesse de ses parents au travers duquel il était possible pour lui d'aller étudier à l'extérieur.

L’amour ! L’amour ! L’amour !

Quand il vous prend, il peut vous faire perdre la raison. Je vivais mon histoire d'amour sur le mode de la magie et de l'enchantement. Je croyais qu'elle serait toujours unique et éternelle. Au début, j’étais éblouie mais maintenant me voici bouleversée rien qu'à penser à l'avenir de cet amour. Normal que je m'interroge. : quand on est amoureux on est inquiet et on est jaloux. Et c'est ce que je ressens en ce moment. Oui, je suis déjà jalouse de toutes ces filles qui côtoieront Mario, je suis inquiète de ce qui pourrait se passer. La pensée qu'il pourrait en aimer une autre me morfond.

Oh l’amour ! Pourquoi tu nous fais changer nos habitudes et nos pensées. Pourquoi tu nous fais perdre notre tranquillité. ?

De mon côté, il n'y avait rien à craindre. Mais lui, Mario, pourrait-il garder cette flamme intacte pendant qu'il sera si loin. ?

Oh Seigneur ! Pourquoi as-tu permis que je l'aime. ? il n'est même pas encore parti et il me manque déjà. Bien que se fut très difficile, je commençai par intégrer ce départ dans mon esprit car il va bien falloir s'adapter.

Les jours se succédaient puis nous nous retrouvâmes rapidement à la veille du départ de Mario.

- Irma, il faut que nous nous entendions sur un. Point clair avant mon départ.

-parle Mario, je t'écoute.

- Bien que nous n'avons pas encore mêlé nos parents à notre histoire, il est important que tu saches que je la prends très au sérieux. Pour cette raison, je souhaiterais que tu te comportes comme si j'étais toujours là.

- tu ne devrais pas t'inquiéter Mario, par contre moi je me pose beaucoup de questions.

- lesquelles Irma. ?

- Je me demande si tu ne vas pas commencer à t'amuser avec la première que tu croiseras.

- Irma, je suis bien déçue que tu puisses penser de la sorte. Je ne suis pas un obsédé. La preuve, tu n'as jamais voulu de relations sexuelles entre nous et je l'ai respecté. Tu devrais comprendre alors que je t'aime beaucoup et apprendre à me faire confiance.

Lisant toujours le doute dans mon regard, il s'approcha de moi, m’attira doucement à lui et m'entoura de ses bras vigoureux qui me procurèrent une douceur indescriptible.

Mon visage s'embellit alors d'un sourire rassurant. Nous nous écartons légèrement, ses yeux plantés dans les miens. Mario n'a pas totalement relâché son étreinte mais il passe son autre main dans mon dos. Je reçois une vraie décharge électrique. Il me tétanise. Pendant quelques secondes, nos visages sont à quelques centimètres, je ne sais plus ce que dois faire. Cette émotion intense., cette tension débordante n’a rien de sexuel. Il faut le vivre pour comprendre….

Mes lèvres s'ouvrent sous cette pression ferme, nos langues se mêlent, se cherchent et s'enroulent sans fin. Nous nous embrassons ce soir-là comme si notre vie en dépendait. Je tremblais comme une feuille. Aucun de nous ne parle. Pour dire quoi même. ? Dans ces moments-là tous les mots sembleraient vains. Un dernier baiser passionné nous soude encore quelques minutes puis, sentant l'excitation montée, je me dégageai de son étreinte.

-Irma, je suis en train de partir pour longtemps. Tu ne veux toujours pas que l'on saute le pas. ? Cela nous permettra de rester plus uni.

-Non Mario, maintenant plus que jamais je reste prudente.

Il tenta de me persuader mais c'était peine perdue. Je ne cédai pas et de guerre lasse il cessa d'insister

Lettre à ma fille