Chapitre 11: l'apparition soudaine

Ecrit par Verdo

itre 11 : L'apparition soudaine

Début de la deuxième partie.

  - Florent? S'étonna-t-elle dès qu'elle nous aperçut.
  - C'est quoi cette mise en scène ? L'interrogeai-je sans attendre.

Pendant ce moment, son interlocuteur essaya de prendre la clé des champs mais Julien l'arrêta.

  - Où croyez-vous que vous allez? Lui cria-t-il. Revenez ici sur le champ ou vous aurez de sérieux ennuis. Il s'exécuta sans broncher.
  - Alors, dis-moi Paméla. De quoi discutez-vous? Je ne savais pas que vous vous connaissiez dis-je ironiquement. N'est-ce pas ce monsieur qui nous avait cambriolés et qui nous avait ligotés comme des animaux avant de s'enfuir?
  - Non mon amour je ne le connais pas. Mentit-elle. Il essayait de me menacer! Il voulait me voler une fois de plus. Essaya-t-elle de nous convaincre.
  - Moi te voler? Qu'elle sacrée conne celle là. Tu vas comprendre qui je suis criailla son interlocuteur en sortant de je ne sais où une arme et  en la braquant sur nous trois.
  - J'essayais de te voler hein? Tu penses que t'es plus maligne que moi? Tu vas voir de quel bois je m'echauffe!  Ajouta-t-il d'un ton menaçant.
  - Écoutez monsieur ! Je...
  - Fermez la vous! M'ordonna-t-il impétueusement. Ouvrez la encore et vous serez vraiment servis. À présent madame, que disiez-vous? Se retourna-t-il vers Paméla.

Elle resta muette comme une tombe  et tremblota

  - Tu vas parler bon sang? Dis la vérité à ces monsieurs ici ou je te mettrai une balle directement dans la tête !

Il chargea l'arme et le braqua à nouveau sur Paméla. Mon cœur bâtit à se rompre dans ma poitrine. Nous étions en quelque sorte coincés là et personne ne pouvait nous venir en aide car le jardin était un peu éloigné de la réception. Ce serait vraiment un miracle si quelqu'un parvenait à nous entendre. Je fis donc signe de la tête à Julien de ne rien faire pour l'arrêter par peur qu'il tire sur l'un d'entre nous.

  - D'accord d'accord c'est bon. Je vais parler. Je te connais bien. Je t'ai payé pour que tu cambrioles la maison de mon fiancé ici pour le faire rapprocher un peu plus de moi. Avoua Paméla, la tête baissée.
  - Pamela, toi aussi? Je te croyais loyale, sincère et honnête. Pourquoi tu as fait ça ? Tu as maintenant tout gâché. Et vous? Me retournai-je vers  le cambrioleur. Vous savez que votre acte est passible de prison?
  - Ah bon? Êtes-vous sûr de ce que vous dites? Je pourrais vous tuer tous les trois ici sans que personne ne le remarque. Mais non. Je ne ferai pas ça. Payez-moi juste et je m'en irai. Le reste ne me concerne pas.
  - Vous payez? Intervint Julien. Après tout le mal dont vous êtes responsables ? Vous osez réclamer quoi? Fouttez  le camp d'ici avant que nous n'appellions la police.
  - Vous êtes sans scrupule monsieur. Allez, partez d'ici. Vous en avez assez fait.  Rajoutai-je.
  - Il n'est pas question que je m'en aille sans que je reçoive ce qui me revient de droit.

Pendant qu'il parlait, je suivais avec attention les mouvements qu'il faisait avec l'arme et à un petit moment d'inattention de sa part, je me ruai violemment sur lui en attrapant son bras par lequel il tenait l'arme. Nous nous retrouvâmes à terre et nous nous mîmes à nous débattre jusqu'à ce qu'un grand bruit se fit attendre. Quelques secondes plus tard, mon rythme cardiaque s'accéléra et ma vision devint instantanément floue. Je ressentis d'atroces douleurs dans
Le ventre et ensuite, ce fut un grand trou noir devant moi...

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***Cinq mois plus tard...***

J'avais passé plus d'un mois à l'hôpital vu que la balle m'avait perforé le foi et l'intestin. Ce fut même un miracle que je sois encore en vie et que j'essaie de vous terminer cette histoire. Je n'avais plus adressé la parole à Pamela depuis le jour où j'étais sorti du coma. À vrai dire, je n'avais plus du tout envie de la voir. Je ne savais même plus où elle était partie se réfugier depuis le soir où son complice m'avait tiré dessus. Pour moi, c'était un bon débarras. Après tout ce que j'avais traversé avec Aliwa, je pensais qu'elle compatirait et m'aimerait  de manière pure et authentique comme je l'imaginais hélas qu'elle aussi était une diablesse incarnée mais déguisée.

J'avais aussi accusé ma mère puisque c'était elle qui avait ameneé Paméla. Elle m'avait juré à plusieurs reprises et même continue de le faire qu'elle ne connaissait pas ce côté d'elle. C'était la fille de son ancienne camarade de classe du lycée. Elles avaient tous eu ensemble le baccalauréat et s'étaient séparées pour les études universitaires mais elles avaient gardé contact. Des années après, elles avaient terminé leurs études chacun de son côté et avaient fondé une famille. De temps en temps lorsqu'elles discutaient, la mère de Pamela lui parlait de sa fille; Paméla qui habitait en France et qui rêvait visiter son pays d'origine; ce qu'elle n'avait jamais fait dans sa vie et qu'elle voudrait accomplir. N'ayant presque plus de famille au Togo, elle avait demandé à ma mère vu les années d'amitié qui les liaient d'héberger sa fille temporairement. Ce fut à ce moment précis où cette dernière avait pensé à me la présenter en temps que majordome après avoir préalablement discuté avec elle via un appel vidéo. Elle lui avait plue à première vue et elle avait décidé de concocter ce petit plan avec elle pour qu'elle me séduisse et qu'elle me fasse de nouveau retrouver l'amour que j'avais perdu depuis belle lurette. Mais ce qu'elle ignorait était que Paméla pouvait se métamorphoser en une folle furieuse et qu'elle pourrait user de tous ses moyens nécessaires pour accomplir cette tâche.

  - Je suis désolée mon fils. Pardonne-moi. Tout ça est de ma faute et j'ai failli te perdre. J'avais tord de vouloir indirectement t'imposer Paméla. Je croyais te vouloir du bien en l'amenant chez toi pour qu'elle te séduisse mais vu ce qui s'est passé... Hum fils, je me culpabilise beaucoup. Je n'aurais jamais dû. J'aurais pu te laisser trouver ton âme sœur par toi même mais comme la famille te pressait, j'avais pensé que cela raccourcirait les choses.
  - Arrête mère. Je ne t'en veux plus. Tout ce qui est fait est déjà fait. Je suis en vie, c'est ça l'important. Arrête de te culpabiliser. Tu sais, des fois dans la vie Dieu ne peut pas tout nous donner et tout ce qui m'arrive ces derniers temps sont peut être des augures auxquels je dois me fier. L'amour, ce n'est pas pour moi et je crois que ce n'est plus la peine que je force quoi que ce soit pour vous faire plaisir.
  - Ne dit pas ça. Je comprends tout ce que tu traverses. Et crois-moi, je ferai tout mon possible pour que plus personne ne te mette la pression. Je suis avec toi. Tu n'es pas seul mon fils. Les voies du seigneur sont inébranlables. Accepte tout. Cela fait peut être partie de tes missions sur terre. Mais surtout que cela ne t'amène pas à te décourager.  On est et on sera tous de chœur avec toi.
  - Merci maman. Dis, tu as les nouvelles de Pamela? Il faut que je lui parle.
  - Oui. Elle habite à la maison.
  - Quoi? Quelle maison?
  - Notre maison bien sûr. Chez ton père. Écoute je peux t'expliquer. C'est vrai qu'elle a dépassé les limites et ça, personne ne la cautionne mais elle est la fille de ma meilleure amie et elle est enceinte de toi. Je ne pouvais pas la jeter à la rue comme ça mon fils. Comprends-moi. Je n'ai pas agi pareillement pour elle mais pour ton enfant qu'elle porte. Après l'accouchement, tu peux tout décider concernant elle, nous n'en disconviendrons pas.
  - Hum. Okay. Il n'y a pas de soucis. Je parlerai avec elle et mettrai les choses au clair.
  - D'accord. C'est comme tu voudras.

Dans la même soirée...

  - J'avais de nouveau confiance en l'amour. Tu m'as fait croire que c'était possible Paméla. Mais tu m'as replongé dans cette spirale infernale sans issue. Tu m'as trahi.

Tête baissée, yeux légèrement fermés, elle ne dit mot.

  - Mais ce n'est pas grave. C'est la vie et grâce à toi, j'ai ouvert mes yeux sur beaucoup de choses. Je m'occuperai de mon enfant à sa naissance si c'est le mien bien sûr dis-je en riant. A part ça, il faut que tu fasses une croix sur moi et que tu m'oublies. Je ne veux plus avoir à faire avec toi. Est-ce que c'est clair?
  - Ne dit pas ça Florent dit-elle d'une voix suppliante. Ne me quitte pas. J'ai fait une erreur et ça je l'assume mais je t'aime réellement et c'est effectivement toi le père de mon enfant. Je te jure sur la vie de ma mère que tu es la seule personne avec qui j'entretiens des rapports intimes depuis mon arrivée ici. Je ne t'ai jamais trompé. Je suis fautive ça, je n'en disconviens pas. Mais si tu me donnes une deuxième chance, je te prouverai que je ne suis pas comme ça. Nous allons avoir un enfant ensemble Florent. Pitié, ne me laisse pas tomber. Je ne le supporterai pas. Je t'aime et je t'aimerai quoi qu'il arrivera.
  - Non, tu ne comprends rien. Je ne pourrais plus t'aimer après tout ce que tu as fait. La confiance est rompue. Je ne peux pas retourner en arrière ni faire semblant Paméla. Je t'ai donnée une chance que tu n'as pas pu saisir et là où je suis, les deuxièmes chances ne sont plus mon fort. J'en ai terminé.

Je la quittai pendant qu'elle essayait de m'en empêcher en me rappelant et en me suppliant. Elle s'était même allée jusqu'à se mettre à genoux mais ce qui était fait était déjà fait.

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Julien et moi causâmes, assis à ma devanture. Nous nous plongeâmes dans nos noirceurs amoureuses respectives lorsqu'un garçonnet dans les quatre ans ou cinq ans environs nous approcha et nous salua poliment.

  - Bonsoir messieurs.
  - Oui bonsoir. Répondîmes-nous.
  - S'il vous plaît je cherche monsieur Julien...
  - Oui c'est moi. Répondit-il. Qu'est-ce que je peux faire pour toi?
  - Vous êtes alors mon papa. Dit-il en le fixant. Papa! Continua-t-il en allant s'agripper à lui.
  - Papa Julien. Dis-je en riant tout en observant la scène qui me paraissait marrante. Je pensais que c'était certainement une blague jusqu'à ce que le petit enfant appela le nom de sa mère par Justine...

À suivre.

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol; nouvelliste togolais.

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