Chapitre 11: Sauvée ou pas?

Ecrit par Missladj

CHAPITRE 11: SAUVÉE OU PAS?


Personne

Je retourne rapidement dans ma maison T après mon job en ville. J’ai pu décompresser un peu et calmer mes nerfs qui étaient à fleur de peau ces derniers temps. Enfin depuis que cette Makana TRONE est rentrée dans le jeu tout va de travers. La nuit est déjà bien avancée mais je profiterai bien d’elle encore et demain elle ne sera plus. C’est le dernier délai il faut que j’envois les preuves à son ex-mari. Je rentre à la maison plus calme que je n’y étais sorti. Je remet le tapis de l’entrée plus droit, il était légèrement penché sur le côté, dans mon agacement j’ai du le bouger légèrement en sortant. Je me dirige d’abord dans mon bureau avant d’aller terminer la nuit avec Makana. Dès que je rentre dans celui-ci je remarque la lumière d’un nouveau message reçu qui clignote sur mon ordi. Trop de gens commencent à faire appel à moi. Il faut que je diminue la cadence sinon je risque de me compromettre même si je sais que je serais toujours en avance sur ceux qui me cherche. Je vais fermer le site pendant un certain temps, plus de contact jusqu’à ce que j’estime que le moment est venu de reprendre le boulot. Je ferme mon site et le rend momentanément inaccessible. Pourtant le message est toujours là, donc il vient de l’autre côté. Je me connecte rapidement et le lis:


“Tu n’aurais jamais du me menacer, aujourd’hui tu comprendras qu’il y a plus fort que toi.”


Je ne perds pas de temps et me rends immédiatement dans la chambre pour voir si ma prisonnière y est toujours. Imbécile, connard, chien, bâtard. Moi! Moi? MOI?! C’est à moi qu’on s’est mesuré comme ça? Moi, la personne qui voit tout et contrôle tout, ils ont voulu me doubler?

Makana, MA Makana, ils viennent tous de signer leur arrêt de mort. Moi la personne parfaite qu’on vient de salir, cette fois-ci dès que je croise le regard de cette satané femme je la tue. AAAAAAAHHHHHHH, il n’y a qu’une seule personne qui se donne l’air d’être comme moi, elle a cette tendance à croire qu’elle est mieux que moi. Aujourd’hui elle veut se mesurer à moi, je vais la tuer, je vais la tuer de mes propres mains, et le plaisir que je vais en tirer sera même plus fort que celui que j’ai ressenti avec Makana. C’est fini pour cette personne, c’est fini pour tout le monde. Je vais tuer tout le monde, si je ne retrouve pas ma Makana dans l’heure, ils iront tous en enfer. Bande de chiens qu’ils sont, ils ne me verront pas venir. Ce sont tous des fils de chiens. Personne ne se mesure à Personne. En enfer que j’ai dis, ils iront tous en enfer! AAAAAAAHHHHHHH!


Makana

J’ouvre lentement les yeux, une forte lumière m’oblige à les refermer aussitôt. Je réessaye et utilise ma main pour protéger mes yeux et mon visage et petit à petit ma vue se rétablit, je suis dans une grande chambre tout en blanc, les fenêtres sont ouvertes, il y a un peu de vent qui fait survoler les rideaux blancs, 2 grandes armoires blanches se font faces, une petite table blanche est posée au bord du lit avec une bouteille d’eau. Je crois que je suis morte finalement et que le paradis ressemble à la chambre de mon bourreau mais en plus angélique si je peux dire ça. Mais je sais que je suis belle et bien vivante et que mon calvaire ne fait que de commencer. Il fait jour, les rayons du soleil emplissent la chambre je l'aurais trouvé toute belle si elle ne me rappelait pas les mauvais souvenirs que j’ai eu dans une chambre similaire. Je porte un regard sur mon corps, je ne suis pas attachée, c’est déjà une chose. Je ne sais pas qui elle est, mais la personne qui vit ici ma revêtu d’une robe blanche assez ample qui me couvre de la tête au pied. Je suppose que c’est pour que je ne vois pas les marques sur mon corps. Je ne sais pas si je dois me réjouir d’avoir quitté la maison sombre et hostile où je me trouvais pour me retrouver dans une autre maison au même décor mais qui donne l’air d’être un peu plu gaie, peut-être ou peut-être pas, qui sait ce que cette personne qui vit ici me fera subir? Je me lève doucement du lit, pose délicatement mes pieds sur le sol et me dirige vers la table pour prendre l’eau et vide la bouteille d’un coup. Il y a une porte attenante qui est entrouverte, je suppose que c’est la toilette. Je me dirige vers celle-ci, effectivement c’est une toilette toute simple, toute blanche, avec un grand miroir qui me permet de voir tout mon corps. Malgré le fait que j’ai mal partout, j’enlève doucement la robe et regarde mon corps à travers le miroir, ce que je vois est juste horrible. Tout mon corps est déchiqueté, certaines plaies ont déjà cicatrisée d’autres plus profondes sont en train de s’infecter. Il faut que j’aille dans un hôpital ou que je demande à mon nouveau ravisseur s’il consentirait à m’apporter de quoi me soigner, enfin si son intention est de me garder en vie bien sur. J’ai tellement envie de pleurer, mais je n’ai plus la force de couler des larmes encore. Je remet la robe et retourne dans la chambre. Je m’assois d’abord sur le lit pour reprendre mon souffle ces quelques pas allant et venant des toilettes étaient très douloureux. Je me reprends et essaie de me rappeler dans quelles circonstances est-ce que j’ai quitté du noir au blanc? Comment est-ce que je me suis retrouvée ici, à quel moment? Tout ce dont je me souviens c’est du coup que m’a donné Nibalia lorsque je l’ai vu pendant qu’il me violait ensuite plus rien.

Je ne vais pas me laisser abattre comme ça, j’ai mal oui mais il faut que je vois si je peux sortir d’ici. Je trimballe mon corps jusqu’à la fenêtre qui est ouverte pour voir si je ne suis pas à l’étage, peut-être que je peux sauter on ne sait jamais. Je regarde par la fenêtre et trouve que je suis très loin du sol, on dirait que je suis au 2ème étage d’une grande maison. Mais j’aperçois quelque chose de très bizarre, bon attends je vérifie encore avant qu’on ne dise que je suis folle. Bon soit je suis folle, soit je suis sauvée, juste au-dessous de la fenêtre il y a une échelle qui va jusqu’au sol et la porte d’entrée est en face. Quel aubaine pour moi! Mais et si c’était un piège? Bon je vais pas tenter de descendre par là, ça sent trop le piège tendu. Je me dirige vers la porte de la chambre même et tourne sans grand enthousiasme la poignée qui à ma grande surprise s’ouvre sans problème. Bon je suis contente mais je reste sur mes gardes parce que c’est trop facile tout ça. Encore une fois je trimbale mon corps endolori le long du couloir et en bas des escaliers. Au bas des escaliers je vois une personne qui s’affaire de dos dans une salle que je suppose être la cuisine. Avant que je n’ai pu faire un mouvement elle se tourne et avance vers moi tout sourire avec un plateau en main. Là je tombe des nues!


Sandos

Moi: On y était presque on était déjà sorti de la maison on pouvait juste continuer à courir sur le chemin mais on a voulu rentré dans les cases pour voir si on pouvait avoir de l’aide et c’est là que tout a basculé.


Zach: Sandos s’il te plait calme toi et raconte tout depuis le début.


Zach venait d’arriver il n’y avait pas longtemps et moi j’expliquai et réexpliquai ce qui c’était passé à Hervé pour essayer de comprendre moi-même ce qui n’avait pas marché.


Moi: Ok donc quand Hervé a défait les liens des mains et que j’ai défait ceux des pieds, on a réussi tant bien que mal à se lever et à sortir de la chambre. Heureusement que rien n’était fermé à clé. Tout était sombre dans la maison même les rideaux étaient d’une couleur sombre. On a prolongé le couloir et on s’est retrouvé devant les escaliers. On est descendu aussi vite qu’on le pouvait, en face il y avait ce qui ressemblait à la cuisine et derrière il y avait une porte qui ressemblait à la porte d’entrée. On s’est précipité pour atteindre la porte, on a glissé sur le tapis qui était juste devant la porte, ce n’était pas facile de se relever pour sortir avec toute la douleur qu’elle ressentait mais il fallait qu’on fasse vite. Donc comme la porte n’était pas fermé on a réussi à sortir. Dehors il faisait déjà noir, la maison est juste en face d’une longue route et autour il y a quelques habitations. Il n’y avait rien autour aucune indication sur là où on se trouvait ni même un panneau de signalisation, rien. Il semblerait qu’on était dans un endroit perdu. On a commencé à courir parce que l’objectif était de s’éloigner de cet endroit au plus vite. Mais avec les blessures de Makana je doutais qu’on puisse aller bien loin donc j’ai proposé qu’on rentre dans les habitations pour voir si on pouvait trouver de l’aide. Mon erreur.


Je m’arrête de parler et sanglote un peu. Si seulement on avait continué à courir peut-être qu’une voiture serait passé par là et qu’on aurait pu trouver de l’aide.


Zach: Calme toi, reprends ton souffle et continue.


Moi: On a essayé toutes les maisons aux alentours, aucune d’elles n’étaient fermées, elles semblaient habitées mais elles étaient toutes vides, aucune trace qu’un humain y avait même déjà vécu. Mais on ne perdait pas espoir et on voulait toutes les essayer quitte à se cacher là-bas jusqu’à ce qu’il fasse jour. Mais quand on est rentré dans la dernière maison et qu’on a demandé s’il y avait quelqu’un, à notre grande surprise une voix à répondu “je t’attendais Makana” et là plus rien. Je suppose qu’il lui a fait quelque chose pour qu’elle tombe dans les pommes. Ma pauvre Makana que je suis sensée protéger!


Je me remet à pleurer de plus belle sans pouvoir m’arrêter cette fois. Du coin de l’oeil je vois Zach qui se lève de là où il était accroupi et donner un coup dans le mur.


Moi (entre 2 sanglots): Je suis désolée j’ai failli à ma mission, mais le plus dure c’est que j’ai failli à ma Makana.


Zach revient s’accroupir près de moi.


Zach: Non Sandos, tu n’as failli à personne, au contraire tu as été d’une aide précieuse et tu peux continuer à nous aider en restant en contact avec ta soeur. Il ne faut surtout pas qu’on abandonne on finira bien par la sortir de là.


Moi: Je ne veux pas qu’elle meurt ohhh, ma soeur ne doit pas mourir.


Hervé: On fera tout pour la ramener vivante.


Je lui lance un regard noir, maintenant que je n’ai pas réussi à sauver Makana je lui en veux encore plus.


Zach: Donc tu dis ne pas connaître l’endroit où elle est retenue captive. Tu n’es jamais passée par là un jour par hasard? Pendant un voyage?


Moi: Non, jamais. Tout ce que je sais c’est que c’est éloigné de la ville.


Hervé (prenant son ordinateur): Est-ce que tu peux me faire une description détaillée de l’endroit? Je vais voir avec google earth si je peux localiser un endroit semblable.


Moi: Mais il faisait nuit et il n’y avait aucune indication.


Hervé: Oui je comprends, mais essaie de me décrire le peu que tu as pu voir, par exemple les maisons aux alentours elles étaient comment? Combien y en avait-il? Décrit moi la maison où elle était captive. Tous les petits détails que tu peux me donner sont importants. Je vais essayer de voir si je trouve un endroit similaire sur 100km à la ronde et au fur et à mesure j’augmenterai la distance si je ne trouve rien.


Zach: C’est une idée, est-ce que tu penses que ça va prendre du temps?


Hervé: Plus ou moins, ça va dépendre de la description que j’aurais. Plus elle sera précise, plus ça sera facile de localiser l’endroit.


Zach: Ok donc je vous laisse faire, je retourne à la maison faire une toilette, ça fait plus de 24h que je suis dans cet état et ça me dérange ensuite il faut que je retourne à l’hôpital pour suivre l’autopsie du Dr. LIEGTENBERG. Faites moi signe dès que vous avez du nouveau.


Hervé: Sans faute!


Zach s’en va, je m’applique du mieu que je peux à décrire à Hervé l’endroit où Makana se trouve.


Hervé: Ma chérie est-ce que ça ne te dirait pas de sortir un peu du cercle, je sais pas moi histoire de te dégourdir les jambes, manger quelque chose, prendre une douche...


Je le lance un regard qui l’empêche de continuer sur sa lancée. Ma Makana est dehors en train de mourir et lui pense à manger. Pfff il m’énerve. Pendant de longues minutes, je continue dans ma description, dès que je me souviens d’un détails je le lui soumet et dès qu’il trouve un endroit qui pourrait ressembler à ce que je décris il me montre. Mais jusque là on a encore rien trouvé.


Brack DEDRAO

Elle me regarde, il y a un mélange de peur et de confusion dans son regard, c’est bien elle ça! Elle pensait qu’elle pouvait s’enfuir et que je n’allais jamais la retrouver, mais maintenant je suis en chair et en os devant elle et elle n’a nulle part où aller.


Moi (la grondant aimablement): Mais chérie tu n’es pas encore totalement rétablie j’étais justement entrain de t’apporter de quoi manger et te soigner, il ne fallait pas te déplacer tu souffres encore.


Elle: Brack?


Moi: C’est moi chérie, je suis là maintenant plus personne ne te fera du mal.


Elle: Tu es là pour me tuer cette fois?


Moi: Ne dis pas de bêtise mon amour, tu sais très bien que je ne te ferais jamais autant de mal, tu es quand même la mère de mes enfants. Viens je t’aide à remonter dans la chambre.


Elle: Mais...


Moi: Chuuuut bébé ne dis plus rien.


Je l’aide doucement à retourner dans la chambre. Je pose le petit déjeuner que j’avais concocté pour elle sur la table. Je la prends dans mes bras et la dépose délicatement sur le lit et lui met le petit déjeuner devant elle.


Moi: Il faut que tu prennes des forces en mangeant après quoi je vais te soigner.


Elle: Comment as-tu fais pour me trouver?


Moi: C’est une longue histoire ma chérie. Tu sais dans cette vie nous ne sommes que des marionnettes ce sont ceux d’en haut qui tire les ficelles.


Elle: Cette maison...


Moi: Elle appartient à une amie. Mange maintenant.


Elle: Je veux retourner chez moi.


Moi: Tu es chez toi partout où je suis chérie.


Elle: Non Brack c’est fini entre nous je veux retourner dans ma maison.


Je ne dis rien. Elle est  toujours belle, même avec ces blessures qui couvrent son corps je la trouve magnifique. Je ne sais pas comment notre relation a pu dégénérer au point où on est là. Mais tout ça c’est de ma faute.


Moi: Si c’est ce que tu veux chérie voici ce qu’on va faire, tu vas t’alimenter d’abord, je vais te soigner ensuite et lorsque tu iras mieux je te promets de te ramener chez toi.


Elle me regarde dans les yeux. Sa façon à elle de voir si je mens où si je dis la vérité, mais la pauvre n’a jamais su lire dans mon regard.


Elle: Pour avoir été marié avec toi, je sais que j’ai quitté un enfer pour un autre.


Je souris. Ah ma Makana! Elle me connais si bien malgré tout.



Le Tueur Professionn...