CHAPITRE 10: OU EST MAKANA?

Zach

Juste au moment où les choses progressent sérieusement avec Sandos je reçois un appel du chef de la police me demandant de le rejoindre urgemment chez le médecin légiste à cause d’une affaire d’avertissement.

Moi: Hervé, il faut que je bouge on a une urgence à l’hôpital de Kacyiru, s’il te plait envoi moi des messages au fur et à mesure pour que je puisse suivre l’évolution de notre affaire. Si vous avez besoin de moi, je rapplique sur le champ.

Hervé: Vas-y gars tout se passera bien. Je veillerais sur elles.

Moi: Vous deux on vous connait je t’en pris pour une fois fais tout ce qu’elle te dis sans poser de question, il en va de la survie d’une personne que nous avons nous-même mis en danger.

Hervé: T’inquiète je t’ai dis que tout ira bien. On garde le contact, tu seras prévenu à tout moment comme prévu.

Je sors de là un peu sceptique, Hervé c’est quelqu’un de bien qui fait très bien son travail, mais quand ça vient à Sandos il perd un peu ses moyens. C’est sa femme, mais j’ai un peu peur de le laisser seul avec elle surtout dans cette situation critique parce que émotionnel comme il est on peut s’attendre à tout. Mais bon ça ne me tuera pas de le faire confiance cette fois. J’arrive assez rapidement à l’hôpital et me dirige directement dans les bureaux de la médecine légale. Tout est noir sauf dans le bureau du Dr LIEGTENBERG où la lumière est allumée, j’ai cru comprendre qu’il avait un avertissement pour nous. Je pousse la porte et ce qui m’attends est bien pire que ce que je pouvais imaginer. Au fait je n’avais rien compris. Le chef est debout en face de moi de l’autre côté de la table où se trouve le corps du Dr. LIEGTENBERG.

Moi: Mais chef! Que c’est-il passé ici?

Chef (me tendant un papier): Exactement ce que tu vois.

Je prends le papier et lit un seul mot qui est très mal écrit d’ailleurs “AVERTISSEMENT”.

Chef: Il sait qu’on est après lui, donc il sera encore plus sur ses garde. Déjà que ce n’était pas facile, maintenant ça sera encore plus compliqué.

Moi: Où peut-être pas. Avez-vous déjà appelé pour signaler la mort du Docteur?

Chef: Non j’attendais que tu le vois d’abord.

Moi: Vous avez bien fait chef. Comment avez-vous su?

Chef: Un policier m’a fait savoir qu’on me demandait d’être le premier sur les lieux.

Moi: Donc il a contacté la police. Très bien. Merci de m’avoir appelé Chef, je pense qu'on peut appeler la police maintenant pour signaler le crime. Le temps qu’ils arrivent je vais faire ma petite analyse.

Je cherche des gants, que je trouve sur une petite table avec tous les outils utilisés pour faire les autopsies. Je prends une paire et me lance dans mon analyse.

Moi: Chef pour ne pas plus contaminer la scène de crime je vais vous demander de vous mettre devant la porte en attendant que les autres arrivent.

J’observe le corps un moment, il est déjà entrain de prendre une teinte violacé. J’ouvre la bouche de la victime, un liquide verdâtre se dégage de celle-ci. L’assassin lui a sûrement fait prendre quelque chose, l’autopsie du corps nous en dira plus.

Moi: Je pense qu’il serait préférable de trouver un médecin légiste qui pourra procéder à une autopsie au plus vite.

Chef: Je vais faire quelques appels et voir si quelqu’un peut se libérer immédiatement.

Ce qui m'intéresse c’est la blessure mortelle. Je fais le tour de la table pour être plus proche de la blessure. Je regarde le couteau qui est resté enfoncé dans le corps au niveau du coeur, on ne voit que la manche de celui-ci, donc toute la lame est dans le corps. Le coup est très précis, aucune hésitation, il n’y a que quelqu’un qui s’y connait qui peut donner un coup pareil. Donc pour ça, il fallait que la victime et son meurtrier aient été en proximité immédiate.

Moi: Pouvez-vous vérifier si la porte a été forcé?

Chef: A mon arrivé la porte était fermé, pas à clé et je n’ai remarqué aucun signe de force entrée. Les lumières étaient éteintes comme s’il n’y avait personne sur les lieux. J’ai voulu rebroussé chemin mais je voulais d’abord vérifié que tout aller bien et je suis tombé sur ça.

Moi: Ils ont échangés un moment, il semblerait que le docteur ai été mis en confiance afin de laisser le tueur l’approcher. Donc il y a 2 hypothèses soit il connaissait son tueur, soit son tueur à du lui dire quelque chose que peu de gens savait.

Chef: Dr. LIEGTENBERG faisait des consultations particulières en dehors de ses heures de travail.

Moi: Quel genre?

Chef: C’est assez délicat.

Moi: J’ai besoin de toutes les informations possibles pour pouvoir arrêter celui qui a commit ce crime.

Chef: Il opérait dans le noir des gens distingués qui avaient besoin d’organes. Ces organes provenait de personnes mortes.

Je soulève ma tête du corps et fixe le chef dans les yeux. Je connais déjà la réponse mais il faut que je pose la question.

Moi: Je suppose que ces gens morts avait donné leur accord avant de mourir de faire un don d’organes n’est-ce pas?

Son regard en dit long sur ce qui se trame dans cet hôpital.

Moi: Je ne vais pas m’attarder là-dessus pour le moment, je vais me concentrer pour retrouver celui qui a fait ça à M. LIEGTENBERG.

Un trafic d’organes dans un hôpital réputé et si je comprends bien la police et le gouvernement cautionne ça. Un long chemin qui me reste à faire si je veux sauver mon pays des mauvaises personnes.

Hervé

Je reçois un appel de Zach qui me demande de tracer les appels de la police qui ont eu lieu entre 21h et minuit. Un autre meurtre a eu lieu. Et ce meurtrier qui reste introuvable. Je pars dans mon bureau chercher mon ordinateur portable et retourne rapidement dans la chambre. Je ne veux pas laisser Sandos seule une seconde. Elle est toujours couchée les yeux fermés, elle bouge et parle de temps en temps, tantôt elle communique avec Makana, tantôt elle me donne des indications.

J’allume mon ordi qui est directement connecté au réseau de la police, je me connecte sur mon ordi qui est sur place et commence mes travaux. Pendant de bonnes minutes je reste concentré sur mon travail, tout en essayant de garder un regard sur Sandos.

Elle: Il faut couper les liens

Moi: Hein? Quoi?

Elle: Les liens...il faut les couper.

Je dépose l’ordinateur rapidement et me rapproche d’elle. Elle a exigé qu’on ne rentre pas dans le cercle de peur de couper le contact ou de déranger je ne sais pas quoi. Ce qui est sur elle ne veut pas qu’on dérange le cercle. Maintenant je fais comment pour couper les liens?

Elle (s’agitant): Rapidement...il faut couper les liens.

Moi: Comment?

Elle ne dit rien et continue à s’agiter. Okay, il faut que je me calme et essaie de trouver une solution. Si au moins les cordes dépassaient un peu j’aurais pu les coupés sans déranger son cercle mais la tout est à l’intérieur. Elle a un couteau avec elle dans le cercle pourquoi ne peut elle pas couper les liens elle même? Bon je vais essayer. Je cours dans la cuisine, prend le plus long couteau que je trouve et retourne en vitesse dans la chambre. Je fais passer le couteau entre 2 bougies et tente tant bien que mal à couper la corde qui est relié à un genre de piquet que nous avions improvisé. Je fais pareil pour l’autre main. Lorsque je m’apprête à couper ceux du pied elle se redresse et coupe les cordes des pieds elle-même avec son couteau, puis elle se recouche. Eh ben voila qui est fait.

Sandos: Maintenant on sort d’ici, et on court.

Là je crois qu’elle ne me parle plus. Je retourne à ce que je faisais sur mon ordinateur.

Tracer tous les appels de 21 heures à minuit est un travail qui demande beaucoup de temps. Déjà on reçoit beaucoup d’appel à la police, c’est vrai que ce temps semble court mais là on a jusqu'à environ une centaine d’appel qu’il faudra tracer. Il me faut plus d’informations pour que je puisse réduire le temps. J’espère que d’ici là un nouveau médecin légiste aura pu estimer le temps de mort. J’appel Zach mais il ne répond pas, une première avec lui. Bon donc il faudra que je continu sur ma lancée en attendant qu’il me rappelle.

Une heure plus tard

Je suis toujours entrain de travailler, ça fait une heure environ je n’ai même pas vu le temps passé. Il est déjà presque 2 heures du matin. Je regarde mon téléphone aucun appel de Zach, bizarre, mais bon il doit surement être très occupé avec la nouvelle affaire. J’étais tellement absorbé par ce que je faisais que je ne sais même pas ce qui c’est passé avec Sandos, je l’entendais parler mais je ne prêtais pas trop attention. Elle est toujours allongée très agitée, comme si elle courait. Dans un sursaut, je pose mon ordi et porte tout mon attention sur elle. J’ai raté une bonne heure de ce qui c’est passé, peut-être qu’elle a donné des indications sur où se trouve Makana, mais la je n’ai rien écouté. Peut-être que si je tente elle va me répondre.

Moi: Chéri, vous êtes où?

Rien.

Moi: Chéri, s’il te plaît dit moi où vous êtes je viens vous chercher.

Rien. Elle a toujours l’air d’être entrain de courir. Je prends ça comme un bon signe, elles ont sûrement réussi à sortir de chez le ravisseur. Je m’en veux de ne pas avoir écouter ce qu’elle me disait avant, maintenant je ne sais pas dans quelle situation elles se trouvent. Je me lève pour aller faire mes besoins, j’ai voulu ignorer ça et rester près de ma belle, mais je ne pouvais pas. A mon retour dans la chambre, je la vois assise, le regard fixe devant elle. J’accours et lui pose la question qui me brûle les lèvres.

Moi: Tu as réussi chérie? Elle est où Makana?

Elle se tourne et fixe son regard sur moi. Elle a l’air perdu, au fait je ne saurais expliquer l’expression de son visage actuellement.

Elle: On a réussi à sortir de la maison qui s’avérait être un vrai labyrinthe, mais on est sorti quand même. Il y avait quelques habitations dans les parages, on a couru pour chercher de l’aide, elles étaient toute vide sauf une.

Moi: Et? Vous avez pu trouver de l’aide là-bas? Dis moi où c’était comme ça on y va sur le champ.

Elle: On est rentré dans la maison il faisait tout noir comme dans les autres maisons, mais dans celle-ci il y avait quelqu’un. J’ai juste entendu une voix dire “je t’attendais Makana” et je l’ai perdue, enfin je ne la sens plus.

Elle éclate en sanglot. Je ne sais pas quoi faire ni quoi dire, j’ai envi de la prendre dans mes bras mais je ne peux pas. J’ai l’impression qu’on fait un pas en avant et deux pas en arrière. Il l’a retrouvé avant même qu’elle n’est pu dire ouf. En même temps mon phone sonne, il ne manquait plus que lui.

Zach: Désolé frère j’étais sérieusement occupé, vous en êtes où, Sandos a réussi à trouver où est Makana?

Moi: Il semblerait qu'elle a réussi à fuir, mais on l’a rattrapé et la actuellement elle ne sont plus en contact.

Il respire un grand coup à l’autre bout du phone, un signe qu’il essaie de se calmer, j’avoue qu’il y a de quoi péter un cable.

Lui: J’arrive tout de suite, j’ai besoin de plus de détails.