Chapitre 116

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 116⚜️


Angèle(criant) : Lionel ! 


Angèle se lève en sursaut, le cœur battant si fort qu'elle a l'impression qu'il va sortir de sa cage thoracique. Ses yeux se remplissent de larmes automatiquement lorsqu’elle repense au rêve horrible qu’elle vient de faire. 


Angèle : Mon Dieu, Non ! non ! Lionel ! 


Elle descend du lit en deux temps trois mouvements, elle ouvre la porte de la salle de bain, il n'y est pas, dans le dressing non plus. Après avoir fait le tour de la chambre sans trouver Lionel, Angèle sort de la chambre en courant, pleurant. 


Angèle : Bébé ! Oh mon Dieu, il est où ? 


Elle va dans la cuisine, la salle à manger, et ne le trouve toujours pas jusqu'à ce qu'elle rentre dans son bureau. Lionel a la tête plongée sur des documents, il lève les yeux et fronce les sourcils en voyant Angèle avec les yeux rougis.


Lionel : Qu'est-ce qu’il se passe ? 


Angèle(la main sur la poitrine) : Seigneur !! Tu es là bébé !


Elle se rapproche de lui et touche la tête, les bras, le torse, comme pour chercher des blessures. 


Lionel(Inquiet):chérie c’est quoi le souci ? Pourquoi tu pleures ? 


Angèle : Ce n’est rien, c’est…


Lionel : Ce n’est pas rien, regarde comment tu trembles comme une feuille. Quoi tu as fait un mauvais rêve ? Sur moi ?


Angèle : Oui, mais bon ça va. C’est surtout parce que je ne t’ai pas trouvé au lit quand je me suis levée. Mais ne t'inquiète pas, continue à bosser. Je vais me prendre un bon verre d'eau et je vais repartir me coucher. 


Lionel : Tu es sûre Angèle ? Je peux venir rester à côté de toi jusqu'à ce que tu t'endormes. 


Angèle : Non bébé tu as beaucoup de boulot en retard, travaille je vais retourner me coucher. Si j'ai besoin de quoi que ce soit, je t'appellerai.


Lionel : D'accord…


Lionel la fait asseoir sur ses jambes et la serre dans ses bras. Il lui fait un bisou sur les lèvres en lui massant la nuque. 


Lionel : Si ça ne va pas, n’hésite pas à m’appeler ma puce.


Angèle : D’accord, ça va aller chéri. Travaille tranquille.


Elle reste un petit moment assise sur lui, le nez dans son cou. 


Angèle : Tu sens tellement bon…


Lionel sourit et lui donne une petite tape sur les fe*sses avant qu'elle ne s'éloigne en riant. 


Angèle : Tu as besoin de quelque chose ? de l’eau ? un jus ? du café ? 


Lionel : Non merci ma chérie, je n'ai besoin de rien va te reposer, ne t'inquiète pas pour moi. 


Angèle : D’accord, j’y vais…


Elle referme la porte et va dans la cuisine pour se chercher un verre d’eau qu’elle boit d’un trait. Elle remonte dans la chambre et se couche. Elle observe le plafond pendant un moment puis elle s'endort à nouveau. 


20 min plus tard, elle se réveille en sursaut après avoir fait le même cauchemar. Le cœur bat de manière frénétique, les mains moites, les fourmillements dans les pieds et la sensation d'avoir la tête qui va s'ouvrir. Les yeux qui piquent, elle bondit du lit et commence à faire les cent pas dans la chambre. 


Angèle(mal à l’aise) : Il y a quelque chose qui ne va pas. Deux fois dans la même soirée, ce n'est plus un rêve anodin. J'ai survécu à une tragédie mais une deuxième, moi je ne pourrai pas supporter. Mon Dieu ne permet pas que ça arrive.. 


Elle prend son téléphone et appelle Justine mais ça sonne occupé, elle dépose l’appareil et récupère sa Bible dans le tiroir. Elle se met à genoux au pied du lit et commence une adoration. 


Au moment où Angèle s’était réveillée en sursaut, Justine aussi s’était levée à la suite du même rêve. Elle a automatiquement commencé à prier puis au bout de 10 minutes, elle prend son téléphone pour appeler Jules. 


Jules(voix ensommeillée) : Allô… 


Justine : Bonsoir Jules. 


Jules regarde l’heure, il est surpris qu’elle l’appelle à cette heure ci. 


Jules : Bonsoir maman… euh il y a quelque chose de grave qui est arrivé ? C'est Farrell? 


Justine : Non pas du tout. Quand Alex est revenu avec les filles, il m’a dit qu’il avait laissé Joyce chez toi, elle y est toujours ? 


Jules(gêné): Euh…oui…


Justine : Elle va bien ? 


Jules : Oui elle va bien maman. Elle dort. 


Justine : Est-ce qu’elle respire ? 


Jules(surpris) : Est-ce qu'elle respire ? mais…


Justine : Je veux que tu me rassures que mon enfant va bien. 


Joyce est profondément endormie, Jules pose la main sur sa poitrine pour sentir battre son cœur. La demande de Justine est bizarre mais elle a l’air très sérieuse. 


Jules : Oui maman elle va bien. 


Justine : Ok. Il est 3 h du matin, il ne faut pas qu’elle rentre ici à cette heure, qu’elle reste là-bas. Si elle doit rentrer c’est dans la journée. 


Jules : Elle n'avait pas l'intention de rentrer cette nuit, ne t’inquiète pas.


Justine : Okay, prends bien soin d’elle je compte sur toi. 


Jules : Je le ferai, euh maman tu es sûre que tout va bien ? 


Justine : Oui ça va, bonne nuit. 


Jules : Bonne nuit. 


Clic ! 


Justine : Le diable est un menteur !


Elle appelle Angèle qui décroche à la première sonnerie. 


Angèle : Allô maman…


Justine : Angèle j’ai vu que tu as essayé de m’appeler. 


Angèle : Oui j’ai fait un rêve à deux reprises aujourd’hui. Je ne pense pas que ce soit anodin. 


Justine : Tu as rêvé de quoi ?


Angèle : Joyce et Lionel, ils ont eu…


Justine : Un accident mortel ?


Angèle : Oh ! attends ne me dis pas que tu as fait le même. 


Justine : Oh que si ma fille, les enfants là sont forcément attaqués. 


Angèle : Moi aussi j’ai le sentiment que ce n’est pas simple. J’ai même un mauvais pressentiment à propos de ça, mon cœur n'est pas tranquille maman. J’ai commencé à prier. (Les larmes dans la voix) : Rien ne doit leur arriver, je ne supporterai pas de perdre des êtres chers encore. Lionel ne peut…


Justine : Ne pleure pas, rien ne va arriver on va se mettre en prière dès ce soir. Demain matin, il faut qu’on se voit. Si Dieu a voulu nous le montrer c’est forcément pour une raison et notre seule arme pour que ça ne se produise pas c'est la prière. On va mettre nos genoux à terre pour ça, on a beaucoup trop pleuré dans cette famille il n'y aura plus aucune mort subite. Donc arrête de pleurer met-toi au combat. Tu as compris ? 


Angèle : Oui maman. 


Justine : Où est Lionel ?


Angèle : Il est dans son bureau, il travaille et Jo?


Justine : Elle dort chez Jules.


Angèle : Ah ! Au moins on sait où elle est et qu’elle est en sécurité. 


Justine : Oui c’est ça. Pour ce soir, on va prier chacune de notre côté mais demain, on va le faire ensemble. Même s’il faille que tu viennes dormir à la maison ou que moi je me déplace pour venir chez vous. On va établir un programme demain mais pour ce soir, on va les confier dans les mains de Dieu. Confier la famille toute entière. S’il y a quoi que ce soit, appelle-moi. 


Angèle : D’accord maman, je vais faire ça. 


Justine : Ok à demain ma chérie, sois forte. 


Angèle : Merci maman. 


Clic ! 


Ni Angèle ni Justine n’ont dormi de toute la nuit, elles ont passé tout le temps à prier, adorer louer. 

            ♤~~~~~~~♤


Jules et Joyce n’avaient pu dormir qu'au petit matin tellement leur nuit avait été très mouvementée. Il est 10h lorsque Joyce veut quitter le lit et que Jules la tire légèrement par le bras et l’attire vers lui. 


Jules(chuchotant) :Où vas-tu ? 


Joyce(amusée) : Ekiee ! On ne sort plus du lit là ? Il est 10h, là je suis sûre que l’image que ta sœur a de moi doit s’être aggravée. Elle a dû m’entendre crier comme une vache toute la nuit et le matin je suis au lit jusqu’à cette heure. 


Jules : Chacun se mêle de ses affaires… 


Joyce : Hummm… En tout cas il faut qu’on se lève maintenant. Se doucher, manger quelque chose… 


Jules(caressant ses fesses) : Moi je n’ai besoin de rien d’autre actuellement. 


Joyce(rire) : Ah non tu abuses, je te vois venir. Ça ne se repose pas. ? 


Pour toute réponse, il passe ses doigts entre les jambes de Joyce et commence à jouer avec son bouton de rose. Ce qui enlève àJoyce, toute velléité de quitter le lit. 


Pendant ce temps… 


Taïssa revient de chez le boutiquier du coin où elle est allée mettre du crédit dans son téléphone. Elle marche en le manipulant quand elle croise Vanessa non loin de la maison. 


Taïssa : Vanessa… 


Vanessa : Bonjour Taïssa. 


Taïssa : Salut.. Ça va ? 


Vanessa : Euh oui ça va… enfin, du moins physiquement. Mais psychologiquement ça ne va pas, je… 


Taïssa : S’il te plaît ne me dis pas que tu vas encore revenir sur Jules et toi. 


Vanessa : Pourtant si… Taïssa c’est lui que moi je veux. Je ne peux pas l’oublier.


Taïssa : Est-ce que tu as même essayé de l’oublier ? Comment vas-tu l’oublier si tu viens tout le temps chez lui pour professer ton amour ? Il te regarde dans les yeux pour te dire qu’il ne veut plus mais respecte sa décision et va de l’avant. Ce n’est pas le seul homme sur Terre. 

Ça n’a pas marché avec lui, ça marchera avec un autre. Tu crois que c’est en venant le coller comme une sangsue, le supplier matin midi soir qu’il va se remettre en couple avec toi ? Non ! Toi-même tu t'humilies et en te comportant comme ça, tu es même en train d’effacer tout le respect qu’il pouvait avoir pour toi parce tu ne te respectes pas toi-même, tu ne te valorises pas. 


Vanessa : Moi je ne vois pas les choses de cette façon. J’estime que quand on aime quelqu’un, on doit se battre pour cette personne. Lui montrer combien elle compte, et quelle place elle occupe. Je ne vois pas ça comme une humiliation, je n’ai pas honte de lui dire sans cesse que je l’aime parce que aimer n’a jamais été quelque chose de honteux. Il finira par comprendre que je suis la femme qui lui faut. Je suis prête à l’attendre.


Taïssa regarde Vanessa comme si elle était en face d’une détraquée mentale. Elle est tellement sans voix en entendant la logique de Vanessa. Ça la choque de voir que certaines femmes sont prêtes à jeter leurs honneurs à la poubelle pour un homme. Taïssa est convaincue que la chose qu'il faut à Vanessa c’est un bon choc qui va un peu la réveiller de son rêve. Et une idée lui passe par la tête. 


Vanessa : Comment va-t-il ? Si tu es trop fatiguée de préparer souvent, je peux venir cuisiner pour lui hein. 


Taïssa(dans sa tête) : Hum.. Quand je te vois là, tu serais capable de mettre un truc dans la nourriture de Jules pour qu’il t’aime de force. 

(À haute voix) : Il va bien… 


Vanessa : Humm… Il a fait quoi de sa matinée ? 


Taïssa : Pardon, tu me poses trop de questions. Si tu veux autant lui parler, va lui demander de ses nouvelles en personne, il est dans sa chambre. 


Vanessa : Il ne va pas se fâcher ? 


Taïssa : Ah toi tu t’en fous n’est ce pas ? Donc vas-y. Il n’y a rien de plus qu’il peut te dire que tu n’as pas encore entendu. 


Taïssa : Ah oui moi je suis persévérante. Merci beaucoup. 


Taïssa : Je t’en prie… 


Les deux entrent dans la maison.. Taïssa prend la direction de la cuisine. 


Taïssa(dans sa tête) : Si après ça, tu t’accroches toujours c’est que ta part là c’est Jésus qui doit venir trouver ta solution. 


Dans le salon, Vanessa déboutonne légèrement son chemisier, elle remonte sa juste encore plus au dessus des genoux, elle passe une main sur ses cheveux puis elle frappe légèrement à la porte. Vu qu’il n’y aucune réponse elle ouvre la porte. Elle trouve Jules entre les jambes de Joyce, en train de lui sucer les seins. 

La scène fait tellement mal à Vanessa qu’aucun sort de sa bouche. 


Joyce se tord de plaisir puis dès qu’elle ouvre les yeux, elle tombe sur le regard de Vanessa. Le cœur de Joyce fait un bon dans sa poitrine, elle pousse un cri et repousse Jules. Elle prend le drap pour se couvrir, choquée. 


Jules se redresse confus, il se retourne pour regarder vers la porte où Joyce a les yeux fixés, il fronce les sourcils. 


Jules : C’est forcément une blague, je dois rêver. 


Vanessa(en larmes) : Jules, pourquoi… 


Elle tourne les talons et sort de la chambre en pleurant. L’excitation sex*uelle de Jules et tombée d’un coup. Il prend son Jean qui est posé sur une chaise et l’enfile rapidement. 


Joyce : Q-quoi tu vas lui courir après ? 


Jules : Je reviens… 


Joyce : Mais… 


Il sort torse nu juste avec son jeans, il trouve Vanessa assise au salon, les mains devant le visage, en larmes. 


Il claque la porte de la chambre et s’approche d’elle.


Jules(en colère) : Oh oh oh ! Tu m’arrêtes ça tout de suite ! Tu m’arrêtes ton cinéma là. Vanessa pour qui tu te prends pour oser entrer dans ma chambre sans autorisation ? Tu te crois où ? Donc parce que je te passe toutes tes incartades, tu crois que ça te donne le droit de te balader chez moi comme dans la cours de ton père ? 


Vanessa(pleurant) : Jules… 


Jules(grondant) : Fermes là ! Et écoute moi très bien parce ce que je ne le répéterai plus jamais. Je ne veux plus jamais te voir chez moi, la prochaine fois où je te vois dans ma maison où même devant mon portail, Vanessa je vais te casser la gueule ! Je vais t’enlever l’obsession là avec des gifles. Je ne veux plus que tu m’approches, même bonjour je ne veux pas. Tu me croises fais comme si, on ne se connaissait pas parce que je te promet que si tu oses m’adresser la moindre parole, je vais te donner la honte de ta vie en public. J’ai voulu que nos rapports restent cordiaux mais comme tu ne comprends pas la manière douce, je vais employer la manière forte. 


À ce moment Dan entre dans le salon. 


Jules : Je ne sais pas si on t'a demandé quelqu’un dans une confrérie de sorcières ou dans le « Famla » mais sache que ce n’est pas moi que tu vas donner. Ton cas commences à devenir inquiétant. Vanessa évite moi ou je te jure que tu vas découvrir une autre facette de moi que tu ne vas pas apprécier. Je peux être très patient, gentil mais je peux également être très dé*moniaque, tu ne me reconnaîtras pas. 

Fiche moi la paix une bonne fois pour toute. Maintenant je veux que tu lèves tes fess*es de mon canapé et que tu sortes de chez moi. Et si tu es trop amoureuse et courageuse, que tu estimes que tu es suffisamment femme pour venir me défier, reviens encore ici. Je vais te montrer cette partie de moi que tu ignores. 


Vanessa se lève et prend la porte, Dan la suit pour fermer le portail.


Dan : Vanessa, qu’est ce que tu as encore fait ? 


Vanessa(larmes) : Jules me parle comme ça à cause d’elle ? Une p*ute que tout le monde a vu nue ? 


Dan : Vanessa… 


Vanessa : Apparemment il est très fier de montrer qu’il la préfère. Il a oublié. La vidéo a disparu des réseaux sociaux mais certaines personnes l'ont encore, comme moi. Je vais faire des captures d’écran et après je vais imprimer les photos là et les coller dans le quartier. Je vais graver la vidéo sur un CD et l’envoyer au laboratoire où il travaille. Jules pouvait me menacer parce que je le colle trop mais pas à cause d’elle.

 Quelle valeur une fille comme ça peut avoir voir par rapport à moi. Si un jour il veut l’épouser, tu crois que sa famille au Cameroun voudra d’une belle fille comme elle ? On a vu son corps en intégralité. On la voit tout faire dans la vidéo. D’ailleurs, je suis amie avec lui sur Facebook, je vais chercher les membres de sa famille dans sa liste d’amis. Je vais leur envoyer la vidéo là. Ses deux petits frères… Jules aussi va me connaître. 


Dan : J’espère pour toi que tu dis tout ça sous le coup de la colère. Ne pousse pas Jules à te considérer comme une ennemie, c’est toi qui va perdre. Il ne veut plus laisse tomber, ne… 


Vanessa : Bonne journée Dan… 


Elle ne le laisse pas terminer et s’en va. Dan retrouve Jules au Salon entrain de gronder Taissa. 


Jules : Je vois que tu es devenue fo*lle ! Tu l’envoies dans ma chambre pour quelle raison ? 


Taïssa : je l’ai croisée dehors et elle m’a encore rabâché les oreilles avec les pleurs du Mbolé de son amour d’un genre là. Je l’ai même conseillé mais rien. Donc ma solution c’était qu’elle te voit avec Joyce, que ça lui fasse l’effet d’un choc qui lui ferait réaliser. 


Jules : Toi vraiment hein. 


Jules se tourne vers Dan. 


Jules : C’est ta petite protégée, il faut lui dire de me fo*utre la paix. Il faut arrêter d’encourager ses con*neries, je suis très sérieux Dan ! 


Il les laisse planter là et retourne dans la chambre où il trouve Joyce qui sort de la douche avec une serviette. 


Joyce : Euh je ne peux pas traverser le salon avec la serviette ou avec le tee shirt que j’avais hier, c’est trop court. Tu pourrais aller me chercher s’il te plaît, mes vêtements avec lesquels je suis arrivée hier et que j’ai laissés dans l’autre chambre ? 


Jules : Je peux te donner un autre tee shirt et un short de sport. Pourquoi tu vas reporter tes vêtements pour rester juste à la maison ? 


Joyce : Je veux porter mes vêtements vu que je rentre chez moi. 


Jules : Quoi ? Pourquoi tu veux rentrer ? 


Joyce : Et pourquoi je vais rester ? 


Jules : Joyce il n’y a pas si longtemps, on avait décidé de prendre une douche, manger un morceau et paresser devant la télé. Et là paf ! Tu veux partir ? 


Joyce :… 


Jules : Tu n’es quand même pas fâchée à cause de Vanessa ? Si je l’ai suivi c’était pour la remettre sa place. Tu as forcément dû m’entendre.


Joyce : Oui je t’ai entendu, mais apparemment elle… 


Jules : Joyce, tu n’as pas à t’en faire pour Vanessa. Entre elle et moi, c’est terminé bien avant que je ne te connaisse. Je l’avais gardé dans ma vie parce que on n'avait pas de soucis au point de devenir des ennemis mais ça a été mon erreur parce que ça lui a donné de faux espoirs. Mais j’ai toujours été clair. 


Joyce : Tu es célibataire, de temps en temps quand elle vient comme ça vous ne… 


Jules : Joyce, du moment où j’ai rompu avec elle je ne l’ai plus jamais touché. (Amusé) :Donc tu es même jalouse ! 


Joyce : Non hein… jalouse pourquoi ? Moi je ne, je… 


Jules éclate de rire. 


Jules : Ne cherche pas à te justifier petite… Ça va j’ai déjà compris. 


Il lui sort un tee shirt et un short de sport. 


Jules :Habille toi le temps que je passe à la douche. Après on va manger. Ça te va ? 


Elle hoche la tête en souriant et Jules entre dans la salle de bain. 

             ♤~~~~~~~♤


Imelda se lève de très mauvaise humeur, non seulement elle n'a pas pu fermer l'œil à cause de ses cauchemars récurrents mais aussi parce qu'elle avait passé toute la nuit à ruminer sa condition actuelle. Elle avait décidé qu'elle ferait tout pour traverser la frontière même s'il faille qu'elle se déguise pour y arriver.


Quand elle arriverait au Congo ou au Cameroun, elle trouverait une autre solution, c’était chaque chose en son temps. Pour le moment il fallait qu’elle règle définitivement le cas des personnes à cause de qui elle est aujourd’hui dans la misère. Elle prend une douche rapide et un peu plus tard elle embarque dans son véhicule en route pour le village Moukab. Il lui fallait aller voir Pa Opanga, le féticheur qu’elle connaît dans la région.


 2 h plus tard elle gare devant le temple et descend du véhicule avant de verrouiller les portières. Elle croise un jeune homme à l’entrée.


Imelda : Bonjour Pa Opanga est là ? 


Jeune homme : Bonjour, oui il est là mais il est occupé. Donc soit tu attends qu’il termine soit tu pars et tu reviens plus tard.


Imelda : Je viens de Mouila, je ne peux pas partir et revenir. C’est du gaspillage de carburant. 


Le jeune homme lui donne un tabouret où elle s'assoit pour patienter. 


Imelda(dans sa tête) : Si on m’avait dit que moi Imelda Mounguengui, je serai un jour assise sur un tabouret en train d'attendre mon tour pour rencontrer un Nganga (féticheur), jamais je ne l'aurais cru. Mais tout n’est pas encore perdu pour moi. Si je réussis à sortir du Gabon ce sera un grand pas. De l’étranger, je pourrai aller en Europe même clandestinement jusqu’à ce que je puisse mettre pied en Suisse pour toucher mes 850.000euros.


Au bout d’une heure, deux jeunes femmes d’environ une trentaine d’années sortent du temple du féticheur. Le jeune homme entre un moment avant de sortir et prévenir Imelda que Pa Opanga va la recevoir. Il lui demande de retirer ses chaussures, ce qu'elle fait. Elle entre et se retrouve face à Pa Opanga, elle lui dit bonjour en Punu pour qu’il comprenne qu'elle avait tout compris ce jour là avec Simone, ce dernier l'observe un moment avant de l'inviter à s’asseoir. 


Pa Opanga : Comment va ta tante ? 


Imelda : Ah tu es Nganga n’est ce pas ? Donc tu dois avoir la vision de l’endroit où elle se trouve. Moi je ne suis pas venue parler d’elle, je suis là pour moi. 


Il esquisse un petit sourire puis il prend la parole. 


Pa Opanga : Toi aussi tu veux te venger ? Apparemment c’est une histoire de famille, les vengeances. 


Imelda : Elle n’avait pas de bonnes raisons de se venger, moi on parle des gens qui m’ont réellement fait du tord. 


Pa Opanga : Et qu'en est-il des gens à qui tu as fait du tord ? Tu veux te venger, attirer d’autres malédiction sur ta tête pendant que tu as du mal à gérer ton quotidien. 


Imelda : J’ai du mal à gérer mon quotidien ?  


Pa Opanga : Les rêves… 


Imelda : Oh… justement en parlant de ça, il faudrait même me trouver une solution pour que ça s’arrête. J’ai du mal à dormir. 


Pa Opanga : Malheureusement ce n’est que le début et ça va empirer. Avant tu ne vivais les rêves que dans ton sommeil, bientôt ça va commencer à se manifester dans la réalité. Et il faut que tu saches qu’une personne qui est sur le point de mourir et qui place une malédiction sur ta tête… c’est très compliqué de s’en défaire. Et tu as déjà beaucoup de sang sur tes mains si… 


Imelda(dans sa tête) : Je suis venue pour avoir une solution à mon problème, pas un psychologue. 


Imelda : Pa Opanga, je vais supporter ce qu’il faut, j’ai toujours assumer mes décisions. Je suis là pour deux personnes en particulier. 


Pa Opanga : Dépose quelque chose pour les esprits. 


Imelda sort 10.000 quelle pose sur la natte. 


Pa Opanga : Que veux tu exactement pour eux? 


Imelda : Je veux qu’ils meurent tous les deux. Accident de circulation par exemple ! Je ne peux pas vivre dans le manque, devoir compter l’argent pour acheter des petits trucs à manger. Pendant ce temps, cet imbécile de Lionel Mebale a des centaines de millions dans son compte. C’est un menteur ! 


Pa Opanga consulte ses esprits pendant un moment… 


Pa Opanga : Tu as des photos d’eux.


Imelda : Dans mon téléphone. 


Pa Opanga : Non je veux des photos sur papier. Bon on va procéder autrement. 


Il sort un grand miroir qui était posé dans une bassine d’eau, il le tend à Imelda avec une bouteille contenant un liquide marron. 


Pa Opanga : Appelle leurs noms complets, trois fois dans le miroir. Dès que tu as cité leurs noms, tu bois le liquide de la bouteille, tu n’avales pas, tu craches à ta gauche, puis la même chose à ta droite et sur le miroir.Après tu te présentes, ton nom complet. Après ça tu dis exactement ce que tu veux pour eux. 


Imelda(dans sa tête) :Ça a l’air degeulasse son liquide. Bon je n’ai plus rien à perdre. 


Imelda prend le miroir et la bouteille. 


Imelda :

-Lionel Daryl Mebale Nziengui

-Lionel Daryl Mebale Nziengui

-Lionel Daryl Mebale Nziengui

-Joyce Lilia Mebale Nziengui 

-Joyce Lilia Mebale Nziengui

-Joyce Lilia Mebale Nziengui


Elle boit le liquide qui est visqueux et malodorant, elle le crache à sa gauche. Elle reprend l’opération et crache à sa droite. Elle prend la troisième fois le liquide dans sa bouche et crache sur le miroir. 


Imelda : Moi Imelda Mauryn Mounguengui, je vous app… 


POFF ! ! POUV ! !! 


Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que le miroir explose et la bouteille prend feu ! Imelda pousse des cris lorsque les milliers de morceaux cassés lui entaillent le visage. Elle veut instinctivement lâcher la bouteille en feu qui lui brûle la main mais rien à faire, cette dernière est collée à sa paume ! 


Imelda(criant) : Pa Opanga faites quelque chose ! Ça chauffe, mon visage brûle ! 


Pa Opanga et son apprenti sont choqués devant cette scène qu’ils n’ont pas vu venir. 



Notre amour face aux...