CHAPITRE 116: TU ES LA FILLE D'ARSÈNE ??

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 116 : TU ES LA FILLE D’ARSÈNE ?***


(Silence indépendant de ma volonté, adié. Toutes mes excuses. J'ai posté depuis)


**LESLIE OYAME**


Tous les regards se sont braqués sur moi et j’ai eu l’impression que mon cœur devait sortir de ma poitrine à tout moment. Je tremblais comme une feuille, ma main était moite et mes lèvres tremblantes. Je priais au fond de moi que Dieu me donne la force d’aller jusqu’au bout. J’ai senti une légère pression sur ma main qu’Archy tenait, je l’ai regardé et il m’a fait un léger mouvement de tête avec un petit sourire bienveillant. J’ai répondu à son sourire avant de tourner ma tête vers les autres. J’ai aperçu Lucrèce qui se tenait dans un angle de la pièce en train de me regarder avec les yeux brillants puis elle m’a mimé un ‘’je t’aime maman, tu vas y arriver ‘’. J’ai fermé mes yeux et j’ai pris une grande inspiration avant de les ouvrir à nouveau et prendre la parole en posant mes yeux sur les deux personnes assises juste en face de moi et c’étaient Linda et Benjamin.


Moi : (Après avoir expiré) Je. Quand j’ai rencontré Arsène, il m’a tout de suite parlé des personnes qui comptaient pour lui, des personnes qui étaient pour lui sa famille. Il en parlait avec beaucoup de fierté et d’admiration que cela m’a tout de suite donner envie de les rencontrer et de les connaître. Je voulais savoir qui étaient ces gens qui formaient un solide roc autour de lui. J’étais à la fois excitée et apeurée parce que je me demandais est-ce que j’aurais été à la hauteur ? Est-ce que j’allais trouver ma place auprès de sa famille ? La chose s’est faite et le résultat a emmené des conflits et des tensions. Je m’en veux qu'une telle chose se soit passée parce que la seule personne à blâmer ici c’est moi. C’est pourquoi je voudrais dire à tous ce qui s’est passé, le pourquoi de cette scène à l’anniversaire de Sasha la dernière fois, le pourquoi des propos qui avaient été dit sur moi et à la suite desquels j’avais pris la fuite. (Essuyant mes larmes qui avaient commencé à couler, soufflant) La vérité c’est que je connaissais la famille NGUEMA depuis longtemps, depuis que je suis toute petite pour être exact. Nous avons vécu dans le même quartier et lorsque j’avais vu Benjamin pour la première fois, j’étais tombée amoureuse de lui. J’avais donc décidé de tout faire pour me rapprocher de lui et pour cela j’étais devenue amie avec Kelly qui m’avait fait intégrer sa famille et j’en étais devenue un membre à part entière. À l’époque Benjamin était déjà en couple avec sa défunte épouse mais j’espérais au fond de moi que la relation allait finir par se briser et que si je restais dans les parages, j’aurais certainement eu une chance avec lui. Il s’était marié la première fois et j’avais enterré cette idée en essayant de faire ma vie de mon côté mais après quelques années, sa femme était morte. Cette nouvelle bien que triste m’avait quelque part réjoui parce que je pensais que j’avais à nouveau une chance avec lui. J’avais passé les années qui avaient suivi à me faire passer pour quelqu’un que je n’étais pas en essayant de calquer ma vie sur la sienne afin de lui être agréable. J’avais pensé que j’avais atteint mon but lorsqu’il m’avait demandé de l’accompagner à une soirée très importante pour lui et sa carrière. Je pensais avoir tout gagné mais c’est à ce moment que Linda avait fait son entrée dans la vie de Benjamin et par conséquent dans toute la famille. Une animosité sans cesse grandissante à son égard avait commencé à se développer dans mon cœur à chaque fois qu’elle gagnait du terrain parce que je pensais qu’elle me voulait l’homme de ma vie, je pensais qu’elle était en train de me prendre ma place et j’avais l’impression de devenir inexistante. C’est ainsi que j’avais décidé de détruire sa relation avec Benjamin. J’avais essayé de monter les gens contre elle en racontant toutes sortes de mensonges, j’avais envoyé des photos d’elle et un de ses cousins à Benjamin en anonyme en disant qu’elle le trompait, j’étais allée chez des ngangas pour essayer de faire des fétiches pour les séparer et je suis même allée jusqu’à détruire les photos de la défunte femme de Benjamin en mettant ça sur son dos (Essuyant mes larmes en reniflant) dans cette haine que je lui portais, je n’ai pas hésité à détruire tout ce qui était autour de moi et moi-même au passage parce que j’étais devenue très amère et nuisible. Quand toute cette histoire m’a explosé au visage, je me suis enfoncée encore plus en sortant mon aigreur et en disant des atrocités à toute la famille avant de partir de là-bas. J’ai continué à vivre dans la colère, la haine, l’envie et le mensonge pendant longtemps avant de rencontrer Arsène et sa famille. Nos débuts ont été difficiles et dans ma folie j’ai essayé de le tuer à deux reprises parce que j’étais quelqu’un d’instable dans ma tête. je lui ai beaucoup menti sur moi et ma famille en les faisant passer pour mort alors que ce n’était pas le cas, j’ai essayé de lui soutirer de l’argent et je suis même allée jusqu’à essayé de l’empêcher d’avoir accès aux enfants en le menaçant de mort. Il aurait pu m’envoyer en prison et m’arracher la garde des enfants mais il ne l’a pas fait. Il a préféré me protéger en allant jusqu’à cacher la vérité à ses parents sur les brûlures que je lui avais faites avant de décider de se mettre avec moi malgré tout ce que j’avais fait , les violences physiques et verbales à son encontre. Il m’a présenté à sa famille et ils m’ont tous adopté en me manifestant un amour véritable. Tout allait bien pour moi jusqu’à ce que je me retrouve face à mon passé. Ce passé que j’ai essayé de cacher durant toutes ces années et que je n’étais pas capable d’assumer.


J’ai fait une grande pause pour essayer de retrouver ma voix parce que ma gorge était nouée. Arsène a essuyé ses larmes avant de me caresser le bras. Presque tout le monde dans la salle était en larme. Mais j’ai poursuivi en serrant toujours fortement la main d’Arsène dans la mienne.


Moi : Quand j’ai revu les NGUEMA et Jennifer à la fête de Sasha, j’ai pris peur. J’avais peur que l’on découvre la vérité sur qui j’étais et ce que j’avais fait. Puis quand ils ont commencé à parler, j’ai eu honte c’est pour cela que j’ai essayé de fuir et j’ai eu cet accident qui m’a tué avant que Dieu ait pitié de moi et m’accorde une seconde chance de vivre. (Essuyant mes larmes) Si je vous ai appelé aujourd’hui c’est parce que je ne veux plus vivre dans le mensonge et être la cause de division dans la famille. C’est pourquoi je vous demande à tous pardon, pardon pour tout le mal que je vous ai fait. Je ne pourrai certainement pas effacer mes actions qui vous ont causé du tort encore moins changer ce qui s’est passé mais je tenais à vous demander pardon. Du fond de mon cœur, je suis désolée pour ce que je vous ai fait à tous et particulièrement à Linda et Benjamin.


Un grand silence s’est imposé dans la salle avant que Kelly, Reine et Linda ne se déplacent au même moment pour venir me prendre dans leurs bras, elles étaient toutes en train de pleurer. Il nous a fallu plusieurs minutes avant de tous nous calmer et Lucrèce qui avait suivi toute la scène au loin est venue nous distribuer à tous des mouchoirs jetables qui étaient dans le bureau de son père. 


Arsène : (À elle) Merci chérie. (Prenant la parole après que la petite se soit retirée, se raclant la gorge) Hum-hum. Excusez ma voix enrouée. Je voulais également profiter de ce moment pour m’excuser auprès de vous pour mon attitude et mes propos ce jour à l’hôpital, je le regrette et vous prie de me pardonner de même que ma famille au nom de qui je parle cet après midi, principalement à Paul qui s’est retrouvé sans le vouloir au milieu de tout cela.


Paul : Tu es pardonné et je te prie également de te me pardonner les torts que toi et les tiens avez subi dans ma maison ce jour.


Arsène : C’est pardonné.


Benjamin : Leslie, je tiens tout d’abord à te féliciter de t’être tenue là devant tout le monde et avoir eu le courage de dire la vérité. Ce simple acte me suffit à croire à ta bonne foi et à ton changement. Tu l’as dit, tu as fait des mauvais choix qui nous ont causé du tort mais nous l’avons tous fait à un moment ou un autre. Moi, mieux que quiconque je suis bien placé pour le dire car tout comme toi j’ai posé des actes regrettables. Le plus important est de le reconnaître et de s’excuser comme tu viens de le faire devant tout le monde cet après midi. Pour ma part, et ça tu dois le savoir, je t’ai toujours vu comme Kelly. Tu étais pour moi une petite sœur et jusqu’aujourd’hui, cela n’a pas changé. Dans la famille, on se dispute et on prend quelques fois des distances afin de laisser au temps le temps de faire son travail mais on finit par se retrouver, s’expliquer et se pardonner parce qu’après tout nous sommes une famille et quoique l’on fasse, on ne peut pas changer cela. C’est pour cela qu’en mon nom et (regardant les autres qui acquiescent) au nom de toute ma famille par ma voix, nous acceptons tes excuses et te pardonnons tes actions passées.


Moi : (Tenant toujours la main d’Arsène que j’ai serré et celle de Kelly qui était restée auprès de moi et me caressait l’épaule) Merci.


Arsène : Merci à vous.


Eux : (En chœur) De rien.


Alvine : (Levant la main) J’ai une question.


Nous l’avons tous regardé.


Alvine : Je demande parce que je ne sais pas si je vais devoir commencer à chercher une autre femme pour Arsène ou non (Me regardant) Tu es toujours amoureuse de Benjamin ?


Presque tous : (En même temps) Abessolo fout le camp.


Alvine : Oh.


Cela a créé l’hilarité dans la salle.


Fresnel : (Riant) Mais qui l’a même invité ici ?


Karl : Je te dis, il n’est jamais sérieux celui là.


Paul : Franchement est-ce que c’est une question à poser ? L’évidence ne te frappe pas assez aux yeux ?


Damien : Il faut le laisser, c’est un fou.


Maman Patricia est venue me prendre et m’a emmenée dans le bureau de son fils. Elle s’est assise en face de moi et s’est mise à me regarder. J’ai baissé ma tête en serrant mes mains sur mes cuisses parce que j’avais honte et je ne savais pas ce qu’elle pensait maintenant de moi. Elle m’a relevé le visage et m’a saisi la main.


Mme Mfoula : (Esquissant un faible sourire) Tu sais avant je t’aimais déjà beaucoup et te prenais comme ma fille mais aujourd’hui encore plus qu’avant et je suis contente que c’est toi qu’Arsene a choisi pour me la ramener à la maison. Je n’approuve pas tes actions passées mais je suis prête à parier avec ce que j’ai vu de toi aujourd’hui , que tu ne le referas plus jamais et je suis encore plus rassurée de l’amour que tu portes à mon fils. C’est pourquoi je voulais te dire que moi aussi je te pardonnais et que tu es toujours pour moi ma fille, la mère de mes petits fils et la femme de mon fils. 


Moi : (Pleurant) Merci maman.


Mme Mfoula : (Essuyant mes larmes) C’est fini, une femme enceinte ne doit pas pleurer sur sa grossesse.


Moi : (Essuyant d’avantage mes larmes) D’accord .


Mme Mfoula : Mais il ne faut plus brûler mon fils hein ?


Moi : Non maman, je ne vais plus jamais recommencer.


Mme Mfoula : (Écartant ses bras) Allez viens dans mes bras.


Je m’y suis réfugiée et elle m’a serré fortement en me caressant le dos.


Mme Mfoula : (À mon oreille) Heureusement que Benjamin ne t’a pas regardé oh, tu devais rater mon beau garçon.


Nous avons éclaté de rire toutes les deux.


Mme Mfoula : (Souriante) Tu as vu la chance que tu as eu ?


Moi : (Souriante) C’est vrai.


Mme Mfoula : Ah, tu vois que c’est mon fils qui est mieux non ?


Moi : Oui.


Mme Mfoula : (Sous le ton de la confidence)En plus il est même plus beau que Benjamin.


Moi : (Riant) C’est vrai. 


Nous étions en train de rire toutes les deux quand Archy est rentrée dans la pièce.


Arsène : Qu’est-ce qui vous amuse autant ?


Mme Mfoula : Ça ne te regarde pas.


Arsène : Hum. En tout cas je suis venu vous chercher pour passer à table, on n'attend plus que vous


Nous : (En chœur) On vient 


Elle s’est levée et nous a devancés. 


Arsène : (M’enlaçant par le dos) Ça va ma Douce ?


Moi : Oui bébé.


Arsène : (Me faisant un bisou dans le cou) Je suis très très très fier de toi, tu n’en as pas idée.


Moi : (Souriant) C’est toi qui a été mon pilier, merci pour tout.


Arsène : (M’embrassant sur la bouche) De rien. On y va.


Moi : Oui.


Il a poussé mon fauteuil et nous avons rejoint tous les autres à table. C’est Paul qui a prié et nous avons mangé dans une assez bonne ambiance avant de rejoindre le salon pour parler de tout et de rien. Les enfants ont commencé à s’amuser dans la maison et à courir partout pour les plus petits et les filles les ont tous mis dehors. Les plus grands aussi sont allés s’asseoir dehors pour les surveiller. J’ai bien pris le temps de bien revoir tous les enfants que je connaissais déjà de Damien, Fresnel et Benjamin, ils ont tous entre 12 et 15 ans, grands de taille et notamment Raphaël qui était le plus jeune de la bande mais avait quasiment la même taille que les autres. Il m’a dit qu’il jouait au basket comme avant. J’ai été surprise par la grande ressemblance de Daphnée, la petite fille que Benjamin a eu avec Linda et cette dernière. La petite était une parfaite réplique de Daphnée au même âge (3ans) et bizarrement c’était le visage de Linda que je voyais. J’en suis venue à me demander si Linda n’était pas également la mère biologique de Daphnée mais après je me suis dit que c’était impossible, j’avais moi-même vu Joliane enceinte et on ne connaissait pas encore Linda. J’ai donc zappé. J’ai fait la connaissance des enfants nés après mon départ et j’ai eu l’opportunité d’assister à une petite dispute entre la fille de Kelly et les jumeaux de Linda. J’ai pensé qu’ils devaient bien s’entendre avec Princesse si elle était venue mais malheureusement Lauria l’avait laissé à la maison avec son père et ses frères. Ils sont restés avec nous jusqu’à 21h avant de prendre congé. Mais avant, j’ai eu l’occasion d’échanger avec les parents de Kelly qui m’ont dit qu’ils étaient contents de savoir que j’allais bien et que j’avais trouvé celui qui était fait pour moi. Je les ai remercié et ils sont partis. Lauria a profité à partir avec Damien, Wendy et leur deux enfants parce qu’ils allaient dans la même direction. Loyd est resté pour nous aider avec le rangement qui s’est fini à près de minuit. Nous lui avons dit de passer la nuit à la maison et d’occuper l’une des chambres du bas parce que les trois du haut étaient occupées. Après que Lucrèce soit venue dans ma chambre pour me couvrir de baisers et de câlins sur le visage au point même où c’est son père qui l’a sortie de notre chambre, je lui ai donné une serviette propre, une paire de draps et une brosse à dents neuve afin qu’elle aille remettre ça à son oncle en bas et lui faire son lit. Elle est sortie en riant et en nous souhaitant une bonne nuit. 


Arsène : On va se laver ?


Moi : Oui. 


Il a fait le nécessaire et nous a conduit à la douche pour notre bain avant de revenir me poser sur le lit. Il est resté longtemps en train de me caresser le ventre et me regarder avec les yeux brillants.


Arsène : (Prenant la parole) Ce fut une journée riche en émotions.


Moi : C’est vrai.


Arsène : Comment tu te sens maintenant ?


Moi : Légère. J’ai l’impression qu’on vient de m’ôter un énorme poids des épaules. La vérité est dure à dire et s’excuser est encore plus dur mais ce qu’on ressent après n’a pas de prix. C’est une profonde quiétude. Je te remercie une fois de plus d’avoir été près de moi et de m’avoir tenu la main tout le long. Sans toi, je ne serai jamais arrivée alors merci. Chaque jour qui passe, je réalise un peu plus la grâce que j’ai eu de t’avoir dans ma vie.


Arsène : (Souriant) Et dire que tu as failli me tuer, non pas une mais 


Nous : (En chœur) deux fois.


Moi : (Souriant) Je sais et je suis désolée.


Arsène : (Touchant une marque sur sa tête) J’ai encore la cicatrice de ta bouteille pour témoigner de ta barbarie. (Faisant la moue) En plus d’avoir traité mes spermatozoïdes de saleté.


J’ai caché mon visage sous mes mains tellement j’avais honte de moi, je n’arrivais pas à croire que j’avais fait une chose pareille.


Arsène : (Retirant mes mains de mon visage en souriant) Et tes fameuses listes de remboursements alors là c’était le sommet.


J’ai éclaté de rire tellement je réalisais l’énormité de ma bêtise.


Arsène : Mon taxi c’est 30 milles, je n’ai pas reçu 30 milles donc je n’ai rien reçu. Évanouissements, 3 fois 900 milles, nausées 600 milles.


J’avais mal aux côtes à force de rire.


Arsène : (Prenant une petite voix aiguë en mettant sa main à l’oreille pour simuler un appel) Toi le cafard là, si tu ne me ramènes pas tout de suite mes enfants ton petit bangala mal coupé là, je vais le castrer.


Nous avons pleuré de rire tous les deux aux souvenirs de mes bêtises.


Arsène : Ah Leslie Oyame, je te jure que si tu n’existais pas, on aurait dû t’inventer parce que tu étais un véritable phénomène. (Me caressant le visage) Nous sommes partis de loin, ma douce sauvage.


Moi : (Esquissant un faible sourire) C’est vrai. Et tout cela c’est grâce à toi. Tu as pu voir au-delà de ce que je présentais en surface et tu as été très patient avec moi. (Caressant son visage) Je t’aime tellement Archy.


Arsène : Je le sais et je t’aime encore plus.


Il m’a embrassé sur la bouche.


Arsène : Demain on va à l’église ?


Moi : D’accord .


Il m’a fait un bisou sur le front et on s’est souhaité une bonne nuit.


**LOYD MBAZOGHO**


Cette nuit je la passe chez Arsène car on a fini de ranger la maison très tard et ils m’ont donc proposé de dormir ici et partir demain matin. Ce fut une idée riche en émotions et quand je repense à cela, je ne peux qu’être plus admiratif envers ma sœur et la personne qu’elle est en train de devenir. Je suis tellement content qu’elle ait pu se libérer de son passé en disant la vérité à tout le monde, elle avait l’air plus heureuse après ça que j’en suis également heureux.


Je suis interrompu dans mes pensées par deux coups frappés à ma porte et quand je vais ouvrir, je tombe sur Lucrèce avec des draps à la main. Elle était déjà en pyjama consistant en un pantalon en soie rose et un petit top de la même couleur avec de la dentelle blanche au niveau de la poitrine, elle portait des pantoufles imprimés animaux rose aux pieds et avait retenu ses tresses avec une petite écharpe de la même couleur.


Lucrèce : (Me regardant) Maman m’a envoyée te remettre la serviette et la brosse.


Moi : (Prenant les choses de ses mains) Merci. 


Lucrèce : Je peux passer ?


Moi : (Arquant un sourcil) Pourquoi ?


Lucrèce : Pour faire ton lit, elle m’a également dit de le faire.


Moi : Je vois. (Me mettant sur le côté) Dans ce cas entre. 


Elle s’est exécutée et je l’ai regardée faire en restant debout près de la porte que j’ai laissée ouverte. Elle se déplaçait dans la pièce en arrangeant le lit et mettant les couvres taie. Dans ses mouvements, j’ai pu apercevoir la naissance de ses seins et réaliser qu’elle n’avait pas de slip non plus sous son pantalon. Une idée folle m’a traversée l’esprit et lorsqu’elle est revenue vers moi pour sortir de la pièce, je lui ai barré la route en mettant ma main sur le passage. Elle s’est arrêtée et a levé les yeux sur mon visage. J’avais une forte envie de l’embrasser et je me suis légèrement rapproché d’elle en gardant un petit espace entre nous. Elle a continué à me fixer dans les yeux sans sourciller et le visage neutre.


Moi : Je t’en prie Lucrèce, ôte moi d’un doute.


Lucrèce : (Silence)


Moi : Tu n’as que 16 ans ?


Lucrèce : (Neutre) Oui.


Moi : (Me mordant la lèvre) Et, et tu es la fille d’Arsène ???

SECONDE CHANCE