CHAPITRE 119: ÉNERVÉ
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 119 : ÉNERVÉ
**LUCIA MANGA MFOULA**
Il est 14h et je viens d’arriver à Atsimi-Tsoss avec mes deux sacs, mon fourre-tout et un grand sac du marché dans lequel il y a des choses de la décoration pour cette nuit. Oui, je vais passer cette nuit ici et toute la journée de demain pour rentrer demain soir étant donné que je voyage après demain. Je voulais passer ces deux jours avec Bhernie et j’ai bien évidemment demandé la permission pour ça à mes parents qui m’ont donné leur accord. J’avais un peu peur qu’ils refusent parce que mise à part, le jour du bac, je n’ai plus jamais découché pour venir dormir chez Bhernie et là je demandais quasiment deux jours bon un jour et demi pour être plus exacte et ils ont accepté. Papa m’a dit qu’il me faisait assez confiance pour me laisser toute seule dans un autre pays et ce pour plusieurs années parce qu’il savait que j’étais une jeune femme responsable, ce n’était pas un jour chez mon petit ami qu’il allait refuser et ce d’autant plus qu’il connaissait mes raisons. J’étais contente et je les ai remercié. Je l’ai dit à Bhernie hier quand on était chez ya Arsène afin qu’il le dise à ses parents pour ne pas qu’ils se posent des questions en ne me voyant pas rentrer chez moi cette nuit.
Depuis cette fois où j’avais eu la honte de ma vie en criant comme une folle dans la chambre de Bhernie, j’étais retourné chez lui la semaine qui avait suivi malgré ma réticence, il avait su me convaincre de revenir. J’étais donc repartie mais ce jour on n'avait rien fait, je n’avais même pas mis les pieds dans sa chambre, on était resté toute la journée avec sa famille. Ça s’était bien passé même si j’avais fini par comprendre que sa mère ne m’aimait pas. Elle ne m’avait pas fait ou dit un truc en particulier mais je l’avais senti. Il y avait une petite froideur à mon égard et cette même attitude je l’ai également perçu chez Stella, l’autre sœur de Bhernie. J’ai essayé autant que faire se peut de me rapprocher d’elle à chaque fois que j’allais là-bas mais rien à faire. On se salue et elle reste dans son coin. Par contre avec tous les autres et notamment Erine qui est devenue mon petit bébé, le courant passe très bien. Elle est même déjà venue à la maison et au fromager et s’est très bien intégrée dans ma famille. Le point positif c’est qu’elle connaissait déjà Lucrèce, les jumeaux et tantine Leslie donc là-bas c’était facile. Avec Bhernie on a fait deux sorties avec tous ses frères et une autre avec ses frères et mes neveux. Tout le monde s’était bien amusé sauf Stella comme je l’ai dit qui faisait littéralement acte de présence et ne voulait pas trop se mêler à moi. Lucrèce et Mélodie à qui j’avais dit mon ressenti m’ont dit que tout le monde ne pouvait pas m’aimer et que tant que le respect était là, c’était l’essentiel. Lucrèce avait ajouté que Stella était comme ça depuis et se prenait pour une petite diva. Les deux ne s’entendaient pas non plus parce qu’elle ne savait pas ce que Stella lui reprochait. J’ai décidé de laisser ça comme ça et faire avec. Elle ne m’a jamais manqué de respect tant qu’elle préfère rester dans son coin, je la laisse.
Je marche le long de la piste et je salue tous les petits et grands bangando du quartier que je croise, ils me connaissent tous de même que les voisins proches de Bhernie avec qui je m’entends bien, du moins dans les civilités qu’on échange quand on se voit. J’ai bien sûr vu des regards de travers de plusieurs filles du quartier et les petits frères de Bhernie m’ont donné la doc sur qui étaient amoureuses de Bhernie et qui ne l’étaient pas donc je connais qui est qui dans ce quartier.
Je suis arrivée à la maison où je n’ai trouvé que les enfants. Les parents de Bhernie sont au travail et ils rentrent à 17h pour sa mère et 19 pour son père. Bhernie lui-même n’est pas là, il m’a dit qu’il avait un taf à faire et qu’il finirait à 19h.
Moi : (Cognant devant la porte) Toc-toc, je peux rentrer ?
Eux : Entrez.
Je l’ai fait.
Eux : Oh, ya Lucia c’est toi, bonjour.
Moi : Bonjour. Vous allez bien ?
Eux : Oui. Et toi ?
Moi : Je vais bien.
Lens : Ya Bhernie nous a dit le matin que tu devais venir.
Moi : (Souriant) Ça veut dire que vous n’avez pas préparé hein ?
Les garçons : (Riant) Non, on t’attendait, c’est toi qui prépare bien.
Moi : Hum. Laissez-moi aller déposer mes affaires à la chambre et je reviens. Vous avez sorti quoi ?
Rail : Le poulet.
Moi : Ok. J’arrive.
Je suis allée derrière pour déposer mes choses et oui j’ai la clé de la chambre, Bhernie me l’avait donné. J’ai laissé mes choses et je suis retournée dans la grande maison pour préparer. Comme c’était essentiellement les pilons de poulet, j’ai décidé de retirer les peaux en veillant à ce qu’elles soient intactes et j’ai désossé la viande avant de la mariner. J’ai envoyé les garçons m’acheter quelques condiments à la route que j’ai utilisés avant de rendre la viande dans sa peau et frire. À côté j’ai fait une petite sauce à base d’épinards, ils ont quelques légumes dans la cour donc je n’ai pas eu besoin d’acheter quoique ce soit. Comme accompagnement c’était le riz rouge pour eux et le manioc pour les parents. J’ai enlevé la part des parents que j’ai attaché dans une torchon et la nôtre, Bhernie et moi que j’ai emmené dans notre chambre et j’ai laissé le reste pour eux. J’ai tout nettoyé et je suis allée dans la chambre pour l’apprêter. La veille j’ai envoyé une grande natte en plastique avec Bhernie qui couvre une grande surface du sol, depuis le lit jusqu’à la porte. J’ai installé ça au sol avec l’aide des garçons qui m’ont aidé à soulever les quelques meubles de la chambre sans rien déranger.
Lens : Tu as encore besoin de nous ?
Moi : Non c’est bon, je m’occupe du reste merci.
Lens : Ok. On va donc te laisser.
Moi : Oui. Au fait, il y a le scotch ( ruban adhésif)ici ?
Lens : Oui. Regarde dans l’une des caisses là, je crois que c’est là-bas que ya Bhernie mets ça.
Moi : Ok, merci.
Lens : De rien. Bon on va te laisser, si tu as besoin, tu nous appelles.
Moi : Ok.
Ils sont partis et j’ai tiré mon sac du marché que j’ai apporté pour tout faire sortir. À l’intérieur il y avait deux flûtes à champagne en plastique, une boîte de chocolats, des rouleaux de jeux de lumières, des pétales de roses rouges, des bougies parfumées, un parfum de chambre et un tapis de salon qui a à peu près la même longueur que son lit. J’ai regardé dans la petite caisse qui était fermée avec un cadenas mais dont les clés étaient sur la table, il y avait juste tous les documents importants de Bhernie et des enveloppes d’argent. J’ai refermé et j’ai regardé dans la plus grosse caisse et j’ai vu une boîte à outils, des cahiers, des livres et un sachet de médicaments. C’était essentiellement des seringues et de petits flacons dans desquels il y avait un liquide qui je suppose allait dans les seringues en question. Il y avait une ordonnance à l’intérieur du sachet avec le nom de Bhernie. Sous le sachet, il y avait une grosse enveloppe kaki avec son nom et écrit '’Dossier médical’’. J’étais tenté de fouiller mais je me suis ravisée. J’ai simplement pris ce que je cherchais et j’ai rendu le reste, si Bhernie a quelque chose à me dire sur sa santé il me le dira lui-même s’il estime que c’est nécessaire.
Je me suis occupée de ma décoration en installant mes lumières, mon tapis, mes pétales et tout le reste à la fois au sol et sur le lit. Quand tout était prêt, j’ai sorti mon ensemble soutien slip assez sexy blanc parce que c’est la couleur préférée de Bhernie, c’est neuf avec le peignoir en soie de la même couleur. J’ai sorti les deux paires de pantoufles pour lui et moi afin qu’on ait pas à marcher dans la chambre avec nos babouches qui vont dehors. J’ai sorti mon parfum, ma brosse à tissage étant donné qu’actuellement j’ai un long tissage brésilien sur la tête, ma grande sœur vend des perruques et tissages donc j’ai ça sans payer. On était chez elle Mardi Lucrèce et moi et on l’a dévalisé, sac, chaussures, vêtements, cheveux et plein d’autres accessoires. Je voyage chargée et je ne vais pas me prendre la tête pour les tresses pendant une bonne période. Et là pour le voyage, j’ai préféré faire une pause de tissage plutôt qu’une perruque. Lucrèce aussi a fait pareil. Tantine Leslie a beaucoup parlé pour au final reconnaître qu’on était belle. Enfin bref, actu c’est noué en une queue de cheval mais je compte lâcher ça ce soir. J’ai également sorti ma tenue de rechange avec laquelle je vais rentrer demain que j’ai mis sur cintre. Quand tout était ok, j’ai parfumé la chambre et allumé les bougies avant de tout fermé et d’aller l’attendre dans la grande maison. Il était déjà presque que 19h et j’ai trouvé que sa mère était déjà arrivée. Je l’ai salué et elle m’a répondu du bout des lèvres comme à son habitude. Je suis allée m’asseoir sur les fauteuils et Erine est venue s’asseoir près de moi avec la tête de sa poupée. Elle voulait me montrer un modèle que je lui avais fait regarder sur youtube à ma dernière visite et c’était presque ça, vraiment la différence tenait à un détail. Le truc fou, c’est que le modèle en vidéo était fait par une coiffeuse professionnelle et Erine n’a que 10 ans. Cette petite a un véritable talent pour la coiffure c’est une évidence. On commentait ça toutes les deux sans déranger les autres qui regardaient la télévision jusqu’à l’arrivée de Bhernie et son père au même moment. Ils nous ont salué et pris des nouvelles. Bhernie a perdu du temps là pour permettre à son père d’aller d’abord prendre sa douche puis quand il a fini, nous sommes partis chez nous. Je l’ai laissé devant pour qu’il découvre lui-même la petite surprise, je ne lui ai rien dit.
Moi : (Devant la porte) Stp, retire tes chaussures ici.
Bhernie : (Me regardant) Après je vais marcher pieds nus ?
Moi : Non, j’ai mis tes babouches juste devant la porte, à l’intérieur.
Il m’a regardé et s’est exécuté.
Bhernie : Tu as mis un parfum dans la chambre ?
Moi : Pourquoi ?
Bhernie : J’hume une odeur de parfum et c’est fort ici.
Moi : Je n’ai rien mis.
Bhernie : (Fixant la petite ouverture en bas de la porte) Il se passe un truc, tu as mis des jeux de lumières.
Moi : (Souriante) Je n’ai rien mis Ciel.
Bhernie : (Me regardant de travers) Hum.
Il a fini de délasser ses chaussures et s’est relevé pour ouvrir la porte. II l'a vraiment poussé lentement pour apercevoir ce qui se passait avant de finalement rentrer sans ses chaussures, je l’ai fait à sa suite en poussant la porte derrière moi et je me suis adossée dessus pour attendre sa réaction.
Bhernie : (Se tournant pour me prendre par la taille et m’embrasser sur la bouche en souriant) Tu as fait ça toute seule ?
Moi : (Dans ses bras) Les garçons m’ont aidé à installer la natte par terre.
Bhernie : (Regardant le sol) C’était donc pour ça la natte ?
Moi : Oui.
Bhernie : Je vois.
Moi : Et qu’est-ce que tu en penses ?
Bhernie : J’aime beaucoup, ça a changé l’allure de toute la pièce. On dort au sol aujourd’hui ?
Moi : Oui. Pour éviter les bruits nocturnes.
Bhernie : (Souriant) Je vois ce que tu veux dire. Tu as vraiment pensé à tout.
Moi : (Passant mes bras autour de sa taille) Oui. Je veux passer une soirée inoubliable dans tes bras aujourd’hui. J’espère que tu n’es pas trop fatigué par ta journée.
Bhernie : Non, je n’ai pas fourni un grand effort.
Moi : Ok. Va prendre ta douche. On va manger car j’ai faim, je t’ai attendu.
Bhernie : Ok. Toi tu l’as déjà fait ?
Moi : Non, je le ferai un peu plus tard.
Bhernie : Ok.
Il s’est déshabillé et s’est rendu à la douche. Pendant ce temps j’ai branché le chauffe eau après l’avoir rempli. Et oui, il y a maintenant un chauffe eau ici et un miroir avec lequel on peut se voir tout le corps. C’est Bhernie qui a acheté ça pour que je puisse me mirer convenablement vu que son petit miroir cassé était flou. Le chauffe eau c’est pour mon bain après une intimité assez musclé (sourire). Et oui, après cette fois où j’avais eu du mal à marcher, il y en a eu d’autres et à chaque fois j’allais me masser à la maison. Il m’a donc pris ça pour que je puisse le faire ici.
J’ai mis l’eau à chauffer et l’ai versé dans une assiette en aluminium avant de poser l’assiette des légumes dessus, j’ai répété l’expérience avec le poulet et ça a assez réchauffé les plats. Le riz et les tranches de manioc que j’ai pris pour nous pouvaient rester ainsi. J’ai fait un petit dressage sur sa table d’études et quand il est venu, nous avons mangé sur les chaises.
Bhernie : (Après le repas) Merci, c’était bon.
Moi : De rien.
Bhernie : Franchement si tous les soirs, je pouvais rentrer et te trouver ici, cela allait trop me faire plaisir.
Moi : (Souriante) Tu veux vivre comme un homme marié ?
Bhernie : Oui. (Me tirant de ma chaise pour me faire asseoir sur ses cuisses) Je me projette bien ainsi et j’aime. J’ai hâte de te mettre dans ma maison pour t’avoir tous les jours près de moi, m’endormir et me réveiller avec toi à mes côtés. Que ton visage soit le premier que je vois dès que je me lève et le dernier que je contemple quand je m’endors.
Moi : (Heureuse) Moi aussi j’ai hâte de vivre comme ça.
Nous nous sommes embrassés sur la bouche.
Bhernie : (S’arrêtant ) Mais l’école d’abord Mme Ello.
Moi : (Souriante) D’accord monsieur Ello.
Bhernie : Tu as apporté les flûtes pour le mousseux ?
Moi : Oui. Et la boîte de chocolats qui est là. Mais laisse moi d’abord aller déposer les assiettes en haut.
Bhernie : D’accord. Mais ne dure pas là-bas, tu as encore une douche à prendre et enfiler ta tenue spéciale.
J’ai souri sans plus et j’ai pris les assiettes pour aller déposer. J’ai trouvé sa mère à la cuisine. J’ai mis les assiettes dans la bassine où il y avait les choses sales et je m’apprêtais à sortir quand elle m’a interpellé.
Mme Obiang : Il faut sortir les assiettes là pour les laver, il ne faut pas que ça dorme sale comme ça.
Moi : D’accord maman.
Je m’apprêtais à le faire quand elle m’a à nouveau interpellé.
Mme Obiang : Et tu me découpes aussi l’oseille là pour mettre au congélateur.
C’était deux gros tas d’oseille posés sur le congélateur.
Moi : Oui maman.
Mme Obiang : Il faut aussi faire bouillir les feuilles de manioc là, c’est ce qu’on va préparer demain.
Moi : D’accord.
Elle est sortie et je suis restée debout dans la pièce un moment en train de me demander si j’allais finir ça avant minuit vu qu’il était déjà presque 21h. J’ai soupiré et j’ai commencé par mettre les feuilles de manioc au feu. Quand c’était bon, j’ai attaqué l’oseille. Bhernie est venu me trouver dessus car il se demandait certainement pourquoi je mettais autant de temps avant de revenir. Il m’a trouvé au milieu du premier tas et à l’expression du visage qu’il a fait, j’ai vu qu’il n’était pas d’accord et ce d’autant plus que Stella et Erine étaient assises au salon. Erine a voulu me trouver à la cuisine mais sa mère lui a parlé en fang et elle est retournée. Je lui ai souris comme pour dire que ce n’était pas grave. Il a pris un tabouret et s’est assis à mes côtés pour m’aider. Il faisait le travail en amont et moi je découpais. Sa mère est venue nous trouver et a dit quelque chose en fang mais Bhernie lui a lancé un regard dur sans lui répondre et elle est partie.
Moi : Je peux finir ça seule, va m’attendre au salon.
Bhernie : Lucia travaille on va quitter ici.
Sa voix était ferme, je n’ai rien répliqué. J’ai essayé de faire la conversation pour le détendre, il me répondait mais ça se sentait qu’il était toujours énervé. On a fini autour de 22h et je me suis dirigée vers la bassine des assiettes.
Bhernie : (Fronçant les sourcils) Tu fais quoi ?
Moi : Maman m’a demandé de laver ça.
Bhernie : Pardon ?
Moi : Je lave rapidement ça et
Bhernie : (Me coupant) Il est hors de question que tu laves quoique ce soit. Elle veut que tu laves les assiettes et te fait faire toutes ces choses avant ?
Moi : Écoute.
Il s’est retourné pour sortir de la pièce et à l’allure qu’il avait ça se voyait que c’était vers sa mère qu’il avait l’intention de se rendre. Je l’ai rattrapé juste au moment où il a passé la porte. Ses petits frères qui étaient encore au salon nous ont regardé et je leur ai fait un sourire avant de regarder Bhernie dans les yeux.
Moi : (Entre les dents) Ciel stp, viens avec moi.
Bhernie : (Me regardant dans les yeux la mine fermée)
Moi : Stp.
Il m’a fixé avant de me dépasser et d’aller faire sortir les assiettes pour aller les mettre dehors vu que c’est là-bas qu’eux ils font la vaisselle. On a tout fait sortir et j’ai classé pour commencer. Il a sorti un deuxième tabouret et s’est mis à rincer les assiettes que je lavais pour les mettre dans une troisième bassine. La façon dont il était énervé, je n’ai pas voulu l’empêcher de le faire. À deux, nous avons fini plus vite. J’ai également essuyé la mini gazinière qu’ils ont et mis la marmite des feuilles de manioc qui avait quand même refroidi au frais et nous sommes partis. Il a marché devant moi jusqu’à devant la porte de la chambre.
Moi : Bébé ?
Bhernie : (Silence)
Il est rentré dans la chambre et est allé s’asseoir sur une chaise. Je suis rentrée et je suis restée debout devant la porte.
Moi : (Petite voix) Tu es fâchée contre moi ?
Bhernie : Je ne suis pas fâchée contre toi mais ça me m’énerve qu’elle te fasse faire des choses comme ça à pareille heure alors que les filles sont assises au salon. Je veux bien comprendre qu’elle te demande de faire des tâches mais qu’elle te prenne comme son employée je ne suis pas d’accord et ça m’énerve.
Moi : (Silence)
Je le regardais et il tremblait, ce n’était pas le genre de tremblote naturelle mais vraiment au point de bouger la chaise sous lui.
Moi : (M’approchant inquiète) Bhernie qu’est-ce qui se passe ?
Bhernie : (Serrant son bras) Stp dans la caisse, le sachet de médicaments (Serrant les dents) Prends moi une seringue là-bas et le petit flacon.
Je me suis exécutée les mains tremblantes et sans qu’il ne rajoute rien, j’ai mis le liquide dans la seringue.
Moi : (Devant lui) C’est là.
Il a pris et a essayé de s’injecter dans le bras mais il tremblait tellement qu’il n’arrivait pas. Je l’ai reprise et je l’ai fait à sa place. C’était ma première fois d’injecter une personne. Je l’ai regardé et petit à petit il s’est calmé jusqu’à ce que les tremblements s’arrêtent complètement.