CHAPITRE 12

Ecrit par kony ariane

Karl SAGNA

J’ai du mal à  croire. Jess est devenue maîtresse de mon corps. Elle me fait des choses, me procure des sensations que je ne peux expliquer.

L'amour avec elle est comme déguster le meilleur chocolat qui puisse exister,  sur une plage paradisiaque,  seul sans personne qui pourrait vous en prendre un bout.

Je ne peux pas me permettre de gâcher tout ça. Si Chris le sait c’est que mes frères et sœurs sont au courant. Comment faire ? Vers qui me tourner ?

Je suis dans de salles draps.

Clarisse…a été ma faiblesse hier et elle l'est toujours.

Elle n'a jamais su être discrète. Pourtant elle m’avait promis ne pas ébruiter l’information.

     

Jessica Gbo

Tantie Flo et sa famille sont retournés en France. Maman et Luc à  Pobè.

Je suis moi aussi retourné à ma petite vie.

Karl m'a demandé de patienter, histoire qu’il règle un ou deux truc afin que nous partions ensemble découvrir paris, la ville de lumière, de la mode. L’endroit où je rêve de me retrouver, c’est  Notre dame, Saint Michel avec le pont des amoureux…j’ai hâte.

J'ai eu une proposition de la part de Monsieur KOUYATE, pour un boulot à  plein-temps. Je lui ai demandé deux mois. Je dois effectuer mon voyage avant de commencer.

Karl et moi avions parlé de 6 mois pour la dote, et le mariage civil et religieux,  mais il veut tout précipiter. Il est au Congo actuellement. Il rentre cet après-midi, nous en reparlerons.

J'ai à présent les clefs de chez lui. Pour ce qui est de sa garçonnière il m'a confié la charge de la faire louer. J'ai bien compris le message « maintenant je n'en ai plus besoin ». Si l’idée me plaît ? Elle m’enchante. Tout ça, me confirme sa sincérité et son engagement.

J'ai prévu pour son retour, une surprise. Il est parti depuis deux semaines. Alors ce sera, séance de massage aux huiles aphrodisiaques. Il m’a trop manqué.

Je suis les conseils de maman. Je ne suis pas sur son dos tout le temps je me fais désirer.

Ce week-end, je le passerai avec lui.

Il vient de prendre départ. Je lui ai fais croire que j’étais en famille à Pobè et que je rentrerai que dans deux jours car maman se plains  de fatigue.

Trois heures plus tard, ilm’envoie un autre message comme quoi, il est arrivé et qu'il rentre directement. Il me rappellerait dans  20 minutes.

C’est parfait, je file à la douche et enfile une superbe tenue. Aujourd’hui à  notre jeu de séduction, je suis une infirmière, plutôt coquine. Il va adorer.

J'ai entendu la voiture se garer, je suis prête.

J’attends 5 minutes,  puis 10 et 20 minutes, il n'est toujours pas monté.

Je l’entends parler en Lingala, il doit être au téléphone. Est-ce des plaintes ?

La porte s'ouvre et je crois que je vais m’écrouler. Le spectacle qui s'offre à moi dépasse toutes les surprises que je puisse m’imaginer.

Karl et une femme en pleine séance d’échange de baisers. Je ne rêve pas, il participe.

Il soulève la jupe de la femme. Je suis au milieu de la pièce debout sur mes 15 centimètres et j'ai la certitude que je suis sur des échardes et que je vais perdre l’équilibre d'une minute à l'autre. Et si ce n’était pas lui ? Je peine à  articuler. Les mots se meurent dans ma gorge, pourtant j'aurais voulu crier. Le sol semble trembler et tourner autour de moi, pourtant je suis tel un piquet ou non plutôt un épouvantail en plein au centre d'unchamp de marguerites.

Mes mains se font tremblantes et il me devient impossible de garder mes doigts autour de mon téléphone. Il s’écrase au sol. La scène est sur pause. Les acteurs se retournent lentement comme s’étant passé le mot. Une prise  réussie après cent et un essais.

Mon homme se crispe. J’essaie de détecter, d’interpréter chaque mimique qu’il pourrait faire. C’est une caméra cachée me dis je.

Je souris malgré moi, comme pour lui dire « bienvenu mon amour », mais j'avais plutôt prévu dire « le docteur est absent, c’est l’infirmière Jess qui s'occupera de vous ».

Il brise le silence

-Jessica ?

Et moi de lui donner la réplique…

-Karl ?

-Clarisse, sort laisse nous.

-non je ne pense pas pouvoir le faire. Tu vas te décider une fois pour de bon. Tu vas, tu viens et tu me baises en passant.

-ferme là  Clarisse,  je voudrais parler à  ma femme

-ta femme dis-tu ? Ta femme ?Laisse-moi rire. Celle qu'on doit appeler femme ici, c’est sûrement moi. C’est moi qui t'ai donné un fils non ?  C’est elle la gamine ? Tu as eu raison, elle vaut largement les 5 000 000.

 

Je ne comprends pas ce qu'elle dit, mon cerveau a buté sur la chose mais mon cœur refuse de prendre l’information en considération.

-hé ! Mademoiselle, merci pour tes services mais je suis là. Mon homme a retrouvé sa femme, la seule et unique. La mère de son héritier.

 

Je les regarde à tour de rôle. Je veux comprendre. Elle raconte quoi ?

Je veux pouvoir faire un pas mais impossible, je semble prendre pied au milieude cette vaste pièce. Ma tenue est extrêmement courte. Je ne peux pas sortir d'ici habillée de cette façon  et je ne peux pas me diriger vers le dressing pour en sortir une tenue et me changer.

Je me dirige vers la porte de sortie, c’est mieux. La jeune dame parle en lingala, puis ajoute

-regarde moi cette idiote qui voulait se frotter à moi

 

J'ai vu rouge. Ok tu veux le gars, pas de soucis. Tu m’insultes pour quelle  raison ?

Quand je me suis tournée vers elle, l’élan qui a été le mien, a témoigné de la grandeur de ma rage.  Quand j'ai agrippé ses cheveux, j’ai moi-même sentit que la perruque fixée sur les nattes est partie avec des cheveux. Son hurlement s’est accentué lorsque mon poing s’est abattu en plein milieu de son nez épaté. Avant qu’elle ne puisse ramener ses mains au visage, elle en reçoit un deuxième qui la met ko. La cloche a sonné.  Jessica, victorieuse par ko.

Karl me retient par la taille alors que je m’apprêtais à m’asseoir sur elle pour lui montrer ce que l'idiote pouvait lui faire.

-ôte tes sales pattes de moi, lui dis-je avec tout le sang-froid qu'il m'a été permis d'avoir.

Je sors de la chambre et descend les marches telle la mère Adam'sdans sa démarche nonchalante, imposée par ses longues robe aussi droite qu’étroite. Il y a au salon une fille de mon âge, tenant entre ses mains un bébé. Je la dépasse, et prend la porte.

Une fois le portail franchit,  je me mets à courir. Le vent soulève ma jupe, mes talons me gênent, mes larmes m’aveuglent. Je ne veux qu’une chose être chez moi. Je suis à  30 minutes en voiture de chez moi. À pied, je n'en ai aucune idée. Le sprint que je fais est inédit.

 La dame de fruit du coin de la rue, m’interpelle mais je ne m’arrête pas. Elle se met à ma suite et me rattrape.

Sans un mot, elle me noue son deuxième pagne autour de la taille. Je suis une de ses clientes  préférées m'a-t-elle souvent dit.

J’éclate franchement  en sanglot. Elle parle au conducteur de taxi moto qui est devant son étalage, c’est son mari si mes souvenirs sont bons.

Elle m'invite à monter. Je m’exécute et il démarre. Je n'ai aucune idée de comment nous sommes arrivés à la maison.

 Je demande au gardien de le régler. Moi, je rentre chez moi, ferme à  clef, m’introduit dans ma chambre que je verrouille également,  puis dans la salle de bain dont la porte subit le même sort, puis je cris, non j'hurle comme un animal blessé, pour donner l'alerte aux autres animaux de la forêt ; « la reine est tombée »…

     

Karl SAGNA

C’est la meilleure. Au moment où je file le parfait amour voilà que cette garce vient tout gâcher.

Flashback

Il y a 12 mois, après que Jessica et moi nous soyons embrouillés à  cause d'une sortie dont je n’étais pas au courant,  j’étais en déplacement sur Brazzaville quand je suis tombé sur Clarisse Bona.

Je me trouve dans un bar où j'ai mes habitudes quand je suis de passage.

-bonsoir Karl

-Clarisse ? Tu n’es pas sensé être aux Etats-Unis avec ton mari ?

-j’ai été naïve tu sais. Il m'a quitté 2 ans après notre mariage, c’était la plus grosse erreur de ma vie.

Elle et moi sommes restés là à  discuter. J'avais plutôt pitié pour elle. Nous avons bu et une chose entraînant une autre, nous avons  couchés ensemble. À  cette époque Jess et moi, n'avions pas de relations sexuelles. J'ai été faible et il faut dire que je voulais me rassurerde ce que je n’éprouvais plus rien pour clarisse.

Elle m'a contacté il y a 6 mois comme quoi nous allions avoir un bébé. Ça été un choc pour moi. J'ai essayé de faire comme je peux, j’ai pris dès cet instant les frais liés à  sa grossesse.

Etant elle-même la fille d'une élite de la Société Congolaise,  je n'ai pas pu obtenir l’autorisation pour un test ADN. Cette autorisation m'a été refusée pendant sa grossesse.

Du coup à la naissance du bébé, je me suis rendu en Afrique du sud avec elle et le bébé à  cet effet. Nous aurons les résultats dans trois semaines.

 

Clarisse, m'a avoué avoir couché avec un autre homme le lendemain de notre rencontre, mais jure que cet enfant est le mien.

Jusqu’à ce qu’on ne sache si oui ou non l’enfant est de moi, je devais composer avec.

Ce petit gars, est tellement mignon…Je ne sais pas si je dois être heureux…et s’il est de moi ? Je m'en voudrais de ne pas lui avoir témoigné de l’amour, et d'un autre côté je ne veux pas, je n'arrive pas à  l’accepter.

J’ai tellement trimé pour gagner la confiance de Jess et mériter son amour.Je suis perdu.

Fin du flashback

 

Clarisse est une femme qui sait parler aux hommes, comment dire, tu ne peux lui résister ce n’est pas une allumeuse,  c’est une incendiaire.

Je ne sais pas mais toutes les fois que je la vois, on a toujours couché ensemble. Sans mot dire sans explication. Elle m'a suivi, car elle dit vouloir faire des achats pour sa mère. Elle est sensée faire 2 jours à  Cotonou, puis repartir au Congo.

N’ayant plus ma garçonnière et sachant que Jess était sur Pobè, je lui ai dit de venir chez moi, au lieu de la laisser à  l’hôtel avec mon fils.

Karl junior est mon fils. L’ADN a parlé à 99, 99%.

Elle est par terre, elle hurle de douleur. Mon cerveau n'a pas encore évalué l’ampleur des dégâts. C’est un cauchemar.

-Jess ? Jessica !

Elle  était ici pour me faire une surprise, et c’est moi qui lui en ai faite une. Je n'en reviens pas. Son sac est dans un des fauteuils de la chambre. Son portable est toujours par terre. Elle est à  moitié nue. Elle doit être dans la maison. Merde, elle verra Junior.

Je me décide enfin à sortir de la chambre. J’ouvre les portes des autres chambres de l’étage, vides…

Quand je descends, face à mon visage interrogatif, la nounou de mon fils me répond comme si elle avait compris ma question muette

-yaya, la tantine est partie…

Comment ça partie ? Elle est à  moitié nue. Partie où.  Ses affaires sont à l’étage… je ne peux même pas l’appeler. J’ai son portable entre les mains. Je sors le mien de ma poche.

-bonjour comment vas-tu ?... Oui ça  va merci. Dis moi,  ma femme est elle  rentrée ? Ok merci.  A tout à  l'heure.

Je dois aller la voir. Il faut que je lui parle. Il faut que je lui explique.

 

Comment expliquer mon état d’âme ? Je suis dévasté. Son portable  sonne, c’est Chris.  Il ne manque plus que ça.  Je prends mes clefs de voiture,  direction  sa maison. Jess doit m’écouter. Il faut que je lui explique.

Je me gare en biais devant la maison. J'ai fait mon meilleur score 18 minutes…

Le gardien accourt

-bienvenue patron

-merci

-petite Madame n’est pas là, elle vient juste de partir

-partir ? Comment ça ?

-il y a une voiture, un Monsieur  j’ai entendu ma madame dit Christian. Moi-même je ne le connais pas.

-Christian ?

Elle n'a pas d'ami Christian. Non ça ne peut pas être Chasme. Ils ne sont plus en contact.

-elle était habillée comment ?

-ah patron !

Mon regard le dissuade d'aller dans le sens qu’il  veut

-elle avait un boubou et un sac de voyage. Si vous voulez, j’ai le numéro qu’elle a appelé.

Je prends ledit numéro et c’est enregistré dans mon répertoire.  C’est bien celui de Chasme Christian.

Je me poserai des questions plus tard.

-allo Christian ? C’est  Karl SAGNA

-j'ai toujours ton numéro frère

-Jess a laissé son téléphone. Pourrais-tu me la passer ?

-j'aurais bien voulu, mais elle n'est plus avec moi. Elle m'a appelé d'un numéro que je ne lui connaissais pas. Elle m'a demandé si je pouvais la conduire à la gare. C’est ce que j'ai fait. Je voulais rester avec elle le temps qu’elle prenne son bus mais elle n'a pas voulu

-à quelle gare l'as-tu laissé ?

-Agoué je crois

-Agoué ?  Pas Pobè ?

-non, non Agoué  à  la station Z. Attend je t’envoie le numéro utilisé pour m’appeler

-ok merci

- un problème ?

-non non, je viens de rentrer de Brazzaville là

- ok tiens-moi informé

-ok merci…clic

Où est-elle ? Ça me rend fou. Elle est sans un sous, sans son téléphone,  sans ses pièces d’identité.

Que faire ? Il m’envoie le numéro du gardien…

Si j’appelle sa mère je risque de l’inquiéter. Je pourrais l’appeler pour prendre des nouvelles. Si elle est avec elle je le saurai.

Après le coup de fil  à sa maman, je suis encore plus mal. Elle m'a demandé d’embrasser sa fille pour elle…

Chris est lui à Abidjan. S'il avait été au courant de quelque chose, il m’aurait alerté.

Jessica Gbo

Quand je suis rentrée chez moi il y a  trois jours après ma surprise ratée chez Karl. Je suis tombé sur la carte de Christian. Dans un élan, je l'ai appelé avec le numéro du gardien, pour qu’il vienne me chercher. Je l'avais déjà fait quand je me suis souvenu avoir un peu de sous dans un de mes sacs pour les imprévus.

Je comptais me réfugier à  Agoué dans un petit hôtel balnéaire dont m’avait parlé Chris, mais finalement vue que j'ai les clefs des Vitiol et comme ils sont absents en ce moment,  je vais m'y terrer le temps de réfléchir. La maison est située à  10 minutes de celle de chez tante Flo. J’ai emprunté un taxi moto et m'y suis rendu.

De leur fixe, j'ai appelé Yabo et Wil pour leur dire que je m'y trouvais car j’avais besoin de faire le point. Pour l’instant, ils sont les seuls à être au courant de la chose.

J'ai appelé maman, pour pas qu’elle s’inquiète et je lui ai dit que j'avais égaré mon téléphone. Je lui ai promis la rappeler ce soir.

Sans aucune pièce,  je ne pourrai pas récupérer mon numéro,  et encore moins avoir accès à mon compte.

Je ne vais pas me cacher indéfiniment.

Je dois parler à maman. J ai besoin d’elle. Il est 17 heures, je me décide à prendre la route pour Pobè.

     

Chantal Gbo

Il est 22h25, dans 5 minutes,  je ferme la boutique. Aujourd’hui c’est vendredi.  Il y a beaucoup plus d'affluence les week-ends,  du coup je ferme plus tard. J'ai à peine fermé la boutique que la sonnette du portail retentit.  Ah non pas question, fermé c’est fermé.

J'ouvre l’œil de judas du portail et je vois ma fille.

Que fait-elle là, en plus à cette heure.

A peine ai-je ouvert le portail, qu'elle se jette dans mes bras.

Qu'as mon enfant ? Sa détresse est visible. Je prends son sac et la fais rentrer. Luc se lève en nous voyant  arriver. Il a lui aussi perçu  ce mal-être que dégage sa sœur. Je lui fais un signe de la tête afin qu’il ne dise rien.

-mon grand,  va fermer le portail  s'il te plaît. Et demande à  Afoua de chauffer le repas pour ta sœur s'il te plait.

Je la conduis dans ma chambre. Je veux l'avoir prêt de moi.

Elle va prendre une douche, pendant ce temps j’appelle Karl.

-Karl bonsoir,

-bonsoir maman

Il a l'air bizarre

-Jessica est rentrée sur Pobè… que se passe-t-il ?

-maman, je prends la route  toute suite. Permettez-moi de venir.

- laisse-moi d'abord m’entretenir avec elle. Je te tiens informé

 

Il est surpris que je lui dise qu'elle est à Pobè, donc il l'ignorait. Qu'a-t-il bien pu se passer ?

Je raccroche et vais rejoindre ma fille.

-allez mon bébé,  viens manger avec moi. Maintenant que tu es là mon appétit est revenu.

 

Je n’aurais pas joué cette carte, qu’elle aurait dormiele ventre vide. Elle paraît si amaigrie. Nous avons mangé en silence. Après le dîner,  Afoua, mon aide de maison,  nous apporte un thé à la verveine. Cette attention me toucha. Elle ne m'en faisait que quand je le lui en demandais, mais là,  elle a su que nous en avions besoin Jess et moi. Ce thé eut le don de détendre ma fille, qui s’endormit aussitôt. Ma pauvre enfant !

 

Jessica Gbo

Me retrouver là, avec maman m'apaise. J’ai passé ma première vraie nuit depuis 4 jours. Quand je me réveille le soleil est bien trop haut. Sur le réveil de sa table de chevet, il est 14 heures.

Je m’étire longuement, puis me lève pour un bon bain. Quand je finis,  je m’habille et sors de la chambre. Luc n’est pas dans sa chambre.

Je retrouve Afoua qui vient d'entrer dans la cuisine.  Après salutations, je lui demande de me réchauffer le repas prévu. Je vais pendant ce temps, saluer maman qui se trouve dans sa boutique.

Je lui fais un gros bisou et prend place à ses côtés.

-mon bébé a bien dormi ?

-Beaucoup  trop

-tu en avais besoin c’est tout. Je vais dire à Afoua de te réchauffer le repas.

-c’est déjà fait maman

Je m’excuse auprès de maman et vais me restaurer.

Après avoir mangé, je retourne voir maman. Je dois lui parler.

Je l’entraîne dans sa chambre et la fais asseoir sur le lit. Je me joins à  elle

 

-Maman, ce que je m’apprête à te dire, je l'ai mûri et  je prends la meilleure décision qui soit juste pour moi. Aussi, je te demanderai de respecter mon choix. Même si je ne rentre pas dans les détails, tu me connais pour savoir que je dois avoir des raisons valables.

-très bien, je t’écoute ma chérie

-Maman, je vais rompre mes fiançailles avec Karl, lui et moi c’est une mauvaise idée depuis le début…nous ne sommes pas fait pour être ensemble. Dès mon retour à  Cotonou, je vais m’entretenir avec lui et lui rendre sa bague.

LES DETOURS DE L'AMO...