chapitre 12(p1): Toute une histoire

Ecrit par Quedas

chapitre 12(p1): toute une histoire 

Mes nuits étaient meublées de cris, de pleurs, d'insomnie parfois. Maman, Keyla et Rosy luttaient pour savoir qui allait dormir avec moi. J'étais devenue leur poupée hein. Cette nuit ...

flash back*******

J'étais couverte d'un drap, sur la banquette arrière d'une voiture pour je ne sais où. J'avais les yeux embrumés et la douleur m'a enlevée toute force. 

La voiture démarrant en trombe, on me laissa là devant cet hôpital. Ma voix à peine auditive, je criais à l'aide. Un enfant me remarqua et tira sur la robe de sa mère pour l'interpeller. Elle, prise de panique ne faisait que des allées et venues avant de demander de l'aide, un brancard et un docteur au plus vite. Je serrais sa main

Je me réveillais dans une chambre, sous perfusion, le corps rempli d'hématome, un bandage à la tête et un autre à la taille, en plus d'un protège genou. J'avais mal, mal au bas ventre. C'était insupportable. Maman rentrait dans la chambre en pleurs, cela me fendit le coeur, papa, lui se cachait le visage. Je faisais si peine à voir ? Le verdict tombait ce matin là ; j'avais été violée et brutalisée avec tellement de rage que tout le service hospitalier eut de la peine pour moi. Je ne voulais pas qu'on ait pitié de moi.

Mon retour à la maison était douloureux. Mes amis choqués, mes frère et soeur en pleurent, Tata Léonce risquait de s'évanouir. Les jours pour moi étaient plus moroses. Je n'avais aucune envie de sortir de chez moi, je déprimais juste, je me répugnais, à peine si j'osais me regarder dans un miroir ( ça me donnait envie de vomir ). 

Les cours, je les recevaient chez moi.  Puis les symptômes très claires d'une grossesse apparus, c'était là un autre coup de massue. Avorter? Non! Je ne pouvais pas, je ne voulais pas commettre de crime comme Chris l'a fait, je ne voulais pas être comme lui.Ce bébé n'avait rien demandé.  Mes proches le prenaient comme une pillule difficile a avaler mais ils l'acceptèrent. 

À partir de cette annonce, j'ai effacé mon passé de ma mémoire, comme si je ne l'avais pas vécu, une tactique d'auto défense et le psy me disait que je n'étais qu'une bombe à retardement. Je reprenais le cours normal de ma vie comme si jamais elle ne s'était arrêtée . je subissais juste les railleries des autres comme quoi je l'avais bien cherché.

Fin du flash back ***

Le père de Rosy, commissaire Robert Esso m'avait promis qu'il ferait tout pour mettre derrière les barreaux ce violeur. Mais ce n'était chose pas facile. La famille Launay a le bras plus long qu'une trompe d'éléphant.

Je parle plus longtemps à présent. Un autre progrès. J'ai même consenti a revoir mon psy qui m'a permis de relativiser les choses et ne pas faire comme si elles n'ont pas existé. Elles ont existé, mais je suis plus forte qu'elles, dit il néanmoins je n'y crois pas. 

J'ai aussi repris le chemin de l'école;un mois pour les prepas bac. Tout le monde a réussi à me convaincre de sortir un temps soit peu et l'école est l'endroit favorable même si tous les regards convergent vers moi.

Rosy sautillant: Le chef de classe a écrit dans le groupe whatsapp qu'on a pas de révision aujourd'hui donc week-end prolongé...

Moi : C'est plutôt bien, je pourrai me reposer. La meuf dans mon ventre ne donne que des coups.

Rosy faisant du doigt : Non. On sort, on déjeune avec les autres mais avant on va faire les boutiques. 

Maman (sortant de nul part ): J'adore l'idée.

Moi : Moi non.

Rosy suppliant : Allez s'il te plait. Je serai tout le temps avec toi.

Maman me suppliant du regard . 

Moi pas convaincue : Okay.J'y vais juste pour des courses pour le bébé.

Je monte à ma chambre, porter un jean noir et un pull nude (c'est trop ma couleur, juste dans la discrétion ), un sac noir et des sandales,rien de spécial. 

Rosy : Encore ça hein. Sur un ton de reproche.

Moi : C'est ça ou rien. choisis.

Rosy : Tu es trop dur en affaire toi. 

On pouffa de rire. Elle, c'est toujours dans l'élégance, une robe blanche super moulante qui dessine ses formes généreuses, le reste en orange.

IL EUT FALLU