Chapitre 12 : Une tournure imprévue
Ecrit par Sandy BOMAS
VANESSA
Je mis ma peine de côté et le défiais du regard. Il me regardait mais ne disait rien. Du moins pour le moment. « Qu’est- ce que tu vas bien pouvoir inventer Olivier ? » De sa poigne d’acier il emprisonnait mon bras et m’obligeait à lui faire face. Le temps venait de s’arrêté. On était là à se dévisager. Olivier me donnait l’impression de réfléchir à un bobard qu’il pourrait me faire avaler facilement bien qu’il faisait tout pour ne pas paraitre à court d’arguments. Mais avec de telles preuves il était impossible pour lui de nier. Je cru lire dans ses yeux une once d’hésitation, il serra nerveusement ses mâchoires avant de finir par dire :
-Je n’ai aucun compte à te rendre ! ….
Puis il relâcha brusquement mon bras, m’arracha les sous-vêtements et l’échographie des mains, ouvrit la mallette et remit le tout à l’intérieur.
-Pardon ? Qu’est-ce que tu as dit Olivier ? Demandai-je énervée tout en me massant le bras à l’endroit où il avait enfoncé ses gros doigts jusque dans ma chair.
« Il m’a fait mal le con ! »
-Tu as bien entendu ce que je viens de dire Vanessa… Maintenant si tu veux bien m’excuser…
Il me poussa de la porte et se dirigea dans le couloir qui menait au salon.
-Il est hors de question que je reste ici une minute de plus, ajouta-il en sortant de la chambre.
« Ah non c’est trop facile tu ne vas pas te barrer aussi facilement mon cher ! »
-Tu n’iras nulle part Olivier !
Je le suivais en vociférant des paroles que je voulais blessantes.
- Tu n’es rien de plus qu’un menteur ! Tu n’es qu’un sale égoïste !
Je ne m’arrêtais plus.
- Il se retourna brusquement le regard noir.
-Et dire que je t’avais donné le bon Dieu sans confession….. Tu n’es qu’un….
-Ca suffit maintenant Vanessa !
-ça suffit ? Et le sida ? As-tu pensé au sida parce que si tu as enceinté cette bordelle c’est que tu ne te protège pas ! Olivier
-Ce n’est pas une …Bordelle comme tu dis….
-Oh monsieur protège sa p…
-Tais-toi !
Il leva sa main vers moi je fis un pas en arrière.
Je m’arrêtai sur le champ. « Il a voulu me gifler ? Non content de me tromper de ma faire une gosse dans le dos il veut me battre ? » Des larmes que je n’arrivais pas à retenir entamaient rallye sur mes joues.
Du revers de la main je m’essuyais rapidement mes yeux. Olivier se tenait face à moi, imposant. Je cru voir son visage se radoucir et ses traits se décrisper. Il s’avança vers moi, et tenta de me prendre dans ses bras.
« Comment ose- t-il ? » Je fis un pas en arrière. Il avançait encore. La situation avait l’air de l’amuser. Il me donnait l’impression de jouer : j’étais la souris et lui le chat. Bientôt je me retrouvais coincée entre le mur et lui.
-Ne me touche pas ! Tu me dégoutes !
Il pâlit un bref instant.
-Je te dégoute vraiment Vanessa ? dit-il avec un sourire narquois.
Son torse se pressa contre moi, il me plaqua de plus belle contre le mur. « Réponds maintenant ! » Il venait de prendre le dessus sur la situation. Le cœur tambourinant dans ma poitrine et avec Olivier si près, j’avais du mal à garder les idées claires. Je le regardais sans rien dire… Il était si près…Il était si…beau…Tout se mélangeait dans ma tête. Ma respiration s’accélérait. Le mur crépis me râpait le dos ce qui m’obligeait à m’avancer vers lui. Son souffle chaud me caressait le visage. Son parfum que je ne connaissais que trop bien affolait mes sens, je serai nerveusement mes cuisses. « Tu es en colère Vanessa !… Ne tombe pas dans son piège ! Respire et ça ira mieux ! »
-Qu’est ce qui t’arrive Van’s ? Tu as perdu l’usage de la parole ?
Sa voix était chaude et rauque. « Est-ce qu’il est aussi troublé que moi par cette proximité soudaine ? »
-Je ne suis pas muette Olivier si c’est ce que tu veux insinuer ….Finis-je par dire après m’être raclé la gorge.
-Heureusement que tu n’es pas muette….Et pourtant je n’ai pas entendu ta réponse…Je te dégoute vraiment « Chérie » ? dit-il avec une pointe d’ironie dans la voix avant de resserrer son étreinte.
Il ne m’appelle jamais chérie mais plutôt Van’s. C’est le surnom qu’il m’a donné dès les premiers jours où nous sommes sortis ensemble, pour ne pas avoir à me nommer comme tout le monde. Ce « chérie » sonnait faux il l’avait dit juste pour me mettre hors de moi. « Mais à quoi il joue ? »
Il se tenait là contre moi imposant, du haut de son mètre quatre –vingt- cinq. Son visage se rapprocha du mien avec une lenteur digne d’un film hollywoodien, puis avec son pouce il releva mon menton et plongea son regard dans le mien. Son visage était si proche du mien que je sentais son souffle chaud sur moi.
-Alors Van’s ?....
Je ne répondis rien. Comment il veut que je trouve la force de lui réponde avec cette bouche qui me crie mange- moi ! Mange-moi ? Ses lèvres juteuses entamaient une descente vertigineuse vers les miennes. « Repousse-le Vanessa ! Repousse-le ! Tu es en colère contre lui, il te dégoute tu as oublié ?...» Instinctivement, je fermais les yeux. Olivier prit ma tête dans ses mains viriles et écrasa ses lèvres humides contre les miennes. De sa langue brûlante il caressa mes lèvres, les mordillait continuait sa douce torture un bon moment avant d’enfouir sa langue dans ma bouche. Fougueusement, je répondis à son baiser. Ma langue caressait la sienne chaude et gloutonne. Je l’aspirais, le léchais mordillais ses lèvres juteuses. « Qu’est-ce que tu fais Vanessa ? » Je chassai cette pensée parasite qui voulait me ramener à la raison. La raison ? Mais que signifie ce mot au juste ?
Je décollai ma bouche de la sienne pour reprendre mon souffle
-Van’s …..
« Il veut que je continue ? » Je pouvais le laisser là et le planter avec son excitation. Tiens ce serait un bon moyen de me venger ! « Oh et puis merde ! » Je revins aussitôt à la charge. J’agrippais ses fesses et le plaquai contre moi tout en remuant du bassin.
« Waooouh il est gonflé à bloc ! »
-Huuummm……Fis-je, tout en laissant glisser ma main sur la bosse qui pointait sous le pantalon blue jean brut d’Olivier.
Au contact de son érection, mon corps se frottait machinalement au sien. Ses mains sur mes fesses peignaient des paysages exquis et me promettaient un voyage inoubliable. Je me surpris à répondre plus que favorablement à cette invitation au plaisir. Il prit mes seins dans ses paumes, léchouillait doucement les tétons. « Oh oui !...Continue !... » Il me connaissait par cœur et savait avec exactitude sur quel bouton appuyer pour me désarmer.
-Huummm….
-C’est bon ?....
« Tais –toi et travaille ! »
D’une main il prit un sein et fit rouler mon téton entre son pouce et son index, tandis que l’autre main s’aventura sous mon pagne : je me liquéfiai instantanément. Des fourmillements que je connaissais parfaitement parcouraient mon bas ventre et m’obligeaient à me cambrer vers Olivier. Il dessinait des cercles sur mes fesses puis remontait vers mes hanches, ses doigts d’exploraient délicatement ma peau, centimètre par centimètre, descendirent lentement jusqu’à mon pubis et continuèrent un peu plus bas là où c’était humide. Haletante je fermais les yeux pour mieux savourer cette douce torture.
-Tu es…. Nue sous ton pagne ?! .....
Pour toute réponse je pris sa main et l’invitai à aller encore un peu plus loin, un peu plus….au profond… D’un coup sec il tira sur mon pagne qui échoua sur le sol.
Tremblante, j’essayais tant bien que mal et déboutonner son pantalon mais sa ceinture m’en empêchait.
« A quoi pensent ces designers quand ils font des ceintures aussi difficiles à ouvrir ! Tchiiip »
-Tu as besoin d’aide on dirait… murmura-t-il
Avec une rapidité déconcertante il dégrafa sa ceinture, les doigts tremblants je déboutonnai son pantalon et le fis glisser avec un entrain qui ne cachait pas mon excitation. Les doigts d’Olivier continuaient leur course endiablée vers mon puits humide. La bouche entre ouverte, je renversai la tête en arrière pour mieux apprécier l’instant. « Je veux sentir sa peau là contre moi… » Je déboutonnai sa chemise de manière expéditive et l’envoyai rejoindre mon pagne sur le sol. Il s’écarta de moi. « Qu’est -ce qu’il fait ? Où va-t-il ? Il ne va quand même pas me laisser dans cet état ? »
-ça me gêne ….dit-il en retirant son pantalon qui emprisonnait ses chevilles et dans la même lancée il retira ses chaussures.
J’ouvris les yeux, haletante. Je le regardais, il était là devant moi, nu….Raide ! Comment avais-je réussi me passer de ce corps pendant tout ce temps ? D’abord timidement j’effleurai ses tablettes de chocolats et puis le contact de mes doigts sur sa peau se fit de plus en plus précis. Sa raideur palpitante écrasait mon ventre. Olivier me souleva et instinctivement je nouai mes bars autour de son cou.
-Mets tes jambes comme ça…. dit-il d’un ton autoritaire qui décupla mon excitation.
Privée de ce contact depuis des lustres, mon corps assoiffé n’avait pas attendu mon accord pour accueillir celui d’Olivier viril, chaud, vif
Je ne fis pas prier. Dans une étreinte passionnée, je nouai fermement mes jambes autour de ses hanches : prête à l’accueillir. Empressé, il se glissa en moi consumé par feu du désir. Les fesses écrasées contre le mur rugueux, offerte je me donnais sans limites. Il me possédait là, debout dans le salon. Le temps s’était figé, plus rien ne comptait. Je me sentais revivre. Les mains sur son crâne rasé je m’accrochais à lui en frottant délicieusement mes seins dressés contre sa peau moite. On se livrait à une séance de « sexe-dispute » sans retenue, dans un mélange explosif de colère et de désir. Il me labourait, profondément, sans marquer de pause. Je répondais à chacun des à-coups avec la même intensité que lui. « C’est bon, trop bon ! »
-Continue ….Continue….
-Oui….Van’s….Oui !.....
Il s’enfonçait en moi avec des mouvements rapides, puis lents, lents, rapides, rapides, lents. Je l’accompagnais dans des un vas et vient rapides lents, lents, rapides.
« Je sens que ça monte, je ne vais pas tarder à venir …. »
On faisait avec nos bassins des petits cercles et des mouvements lents, rapides. Bientôt on ne changea plus de rythme :
Rapide ! Rapide ! Rapide ! Rapide…..Encore plus vite plus fort ! Plus loin !....
Je me crispai contre lui les jambes toujours nouées fortement sur ses hanches viriles. Dans un râle primitif, j’atteignis les cimes plaisir. Olivier continuait sa course de plus en plus rapide, de plus en plus loin.
-Je viens… Je viens... Van’s….
On resta là, l’un contre l’autre pendant quelques secondes, lui dans moi. Et puis tout d’un coup la réalité m’explosa au visage.
-Tu me dégoutes Olivier ! Finis-je par dire
Je le repoussai. Olivier se retira de moi machinalement, mes jambes retombèrent flasques, tremblantes. Il se rhabilla précipitamment, prit sa mallette sortit en claquant la porte. Je restais là sans bouger tremblante de colère, de honte.
J’étais censée être en colère, j’avais trouvé des preuves et au lieu de garder la main, j’avais cédé au petit jeu d’Olivier. Désarmée, je m’effondrai sur le carrelage froid et fondis en larmes.
« Je le déteste ! Je le déteste ! Et je me déteste encore plus ! »
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