Chapitre 120

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 120⚜️


Le dîner se passe dans la bonne humeur, les discussions vont bon train ici et là. Farrell est assise sur les cuisses de Valentine avec qui elle mange dans la même assiette. Après le repas, tout le monde passe dans le salon, pour siroter un digestif. Farrell fini par s’endormir à point fermé dans les bras de Valentine. 


Valentine : Elle s’est vite endormie, elle avait l’air fatiguée. 


Justine : Elle a joué toute la journée sans faire de sieste. 


Valentine : Ah je comprends mieux. Il faudrait aller la mettre au lit. 


Joyce se lève pour récupérer la petite. Valentine fais un bisous sur le front de Farrell avant de la remettre à sa mère et que cette dernière ne l’emporte dans la chambre à coucher. 


Valentine : Merci beaucoup pour le repas, c’était très bon. 


Justine : Ah non, ce n’est rien. C’est moi qui doit dire merci. Je vous serai éternellement reconnaissante pour ce que vous avez fait pour ma famille. Le fait d’avoir pris soin de l’enfant comme si c’était le vôtre, a été un beau geste. Vraiment merci du fond du cœur. 


Valentine : Ah non ce n’est rien. Ça a été un plaisir. 


Justine se rend dans la cuisine et revient avec un bout de papier qu’elle tend à Valentine. 


Justine : Ça c’est mon numéro de téléphone. Si un jour, je peux vous être utile pour quoi que ce soit, surtout n’hésitez pas. Par exemple, la petite est étudiante. 

Si à un moment donné de sa formation, elle a besoin d’un stage ou d’un boulot, n’hésitez pas à appeler, on pourra la caser quelque part. Vous avez posé une bonne action, même si vous ne bénéficiez pas des fruits, la petite le pourra. 


Valentine(sourire) : Merci beaucoup, j’apprécie le geste. Moi aussi je vous dis merci pour l’accueil et surtout pour le fait que vous n’ayez aucune forme de rancœur envers moi, vis-à-vis de ce qu’il s’est passé. 


Justine : On ne peut pas vous en vouloir pour une faute qui n’est pas la vôtre. Vous avez été entrainée par votre propre petit frère dans une histoire compliquée. J’imagine la douleur de se faire trahir par son propre sang. 


Valentine : Oui ça fait mal. Un petit frère que j’ai gardé chez moi quand je vivais ici en ville avec mon mari. J’ai payé ses cours jusqu’à ce qu’il décide de lui-même de laisser l’école. Même après la mort de mon mari et que je suis allée m’installer au village, je l’ai toujours soutenu comme j’ai pu et c’est ça la récompense que j’ai eue de lui. 


Justine : C’est vraiment dommage mais Dieu merci votre nom a pu être lavé. 


Valentine : Je ne cesserai jamais de lui être reconnaissante pour ça. Bon on va y aller, je vais me reposer pour être en forme demain pour mon voyage. 


Joyce les rejoint au salon avec ses clés de voiture. 


Joyce : Je vais vous raccompagner. 


Justine les accompagne jusqu’à la voiture où les trois autres embarquent. 


Valentine : Merci beaucoup pour tout. 


Justine : Merci à vous également. (Regardant Maud en souriant) : Il faut appeler pour ce stage ou boulot là, d’accord ? 


Maud(sourire) : Je le ferai, merci beaucoup. 


Justine : Non ce n’est rien, c’est vraiment la moindre des choses qu’on puisse faire pour vous montrer notre gratitude. Allez rentrez bien. 


Justine regarde le véhicule sortir de la concession avant de retourner dans la maison. 

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Quelques heures déjà que Régis et Irène ont rejoint l’hôtel en compagnie de Ludovic. À son arrivée dans la chambre, il est toujours très agité. Régis est par moment obligé de lui administrer des gifles pour le calmer. Au bout d’un moment, il ne s’agite plus et se plonge dans un mutisme qui inquiète sa mère. 


Il reste assis par terre, au coin de la chambre, les genoux repliés vers la poitrine, tout en regardant dans le vide. 

Régis lui apporte à manger et une bouteille d’eau, mais il n’y touche pas. Irène tente de lui parler, mais il ne répond pas, il a l’air déconnecté du moment présent.

En début de soirée il a commence à sortir des phrases incohérentes. 


Ludovic(grondant) : Lâche moi ! Je ne veux pas t'écouter ! lâche-moi je te dis put*ain ! 


Irène et Régis se regardent, confus. 


Irène(inquiète) : Il parle à qui ? Seigneur.


Régis : Ne t’approche pas de lui maman, il n’est pas dans un état normal. On dirait qu'il délire, comme s'il faisait une crise de manque peut-être. Je pense que tu devrais retourner dans ta chambre, moi je vais rester ici avec lui et…


Irène : Régis je ne vais nulle part.


Régis : Maman, si je dois le surveiller et le maîtriser s’il devient violent, je n’aimerais pas t’avoir dans les parages. Devoir me préoccuper de ta sécurité, etc. 


Irène : Régis je ne vais nulle part. Comment je vais le laisser ici dans un tel état ? Tu penses que je pourrais dormir ? 


Ludovic : Je te dis d'arrêter de me faire ch*ier ! Tu ne veux pas m'aider, tu dégages ! 


Régis et Irène l’observent sans savoir comment réagir face à une telle situation. Ils avaient pensé que les effets de la drogue allaient s’estomper au bout de quelques heures. Qu’il redeviendrait même un peu lucide et que demain matin, ils allaient prendre l’avion pour Libreville comme prévu et ensuite s’envoler pour le Ghana. 


Irène : Ludo ? Ludo tu m’entends ? 


Ludovic passe la main sur son visage en sueur et se frotte les mains l’une contre l’autre de manière frénétique. Il ressent comme des picotements dans ses paumes de main et à la plante de ses pieds. Au bout de 5 minutes, il s’immobilise et s’allonge en position fœtale.


Ludovic(murmurant) : Donnez moi quelque chose, ne me laissez pas comme ça. Peu importe ce qu’il y a, des comprimés, de l’herbe, peu importe… 


Régis : Il est en état de manque… 


Irène : Il a l’air mal en point, on fait quoi ? 


Régis : J’en sais rien maman, je n’ai jamais été confronté à une telle situation. Je pense qu’à l’heure actuelle, c’est dans un centre ou une clinique de désintoxication où on peut l’aider. Et pour ça, il nous faudra arriver au Ghana, ici il n’y en n’a pas. 


Irène commence à faire les cent pas dans la pièce, les mains sur la tête, anxieuse. Ludovic passe les deux prochaines heures à murmurer, supplier pour un peu de drogue. Son état se dégrade de plus en plus à tel point qu’il urine sur lui, transpire, grelotte et son corps est régulièrement traversé de spasmes. Irène se met à genoux devant lui, pose la main sur son front et la retire automatiquement. 


Irène(inquiète) : Il fait de la fièvre, sa température est trop haute. 


Régis va mouiller une petite serviette et la rapporte à sa mère qui la pose sur le front de Ludovic. 


Ludovic : On ne peut pas lui donner un médicament contre la fièvre on ne sait pas ce que ça peut entraîner surtout vu son état actuel. Le… 


Régis n’a pas le temps de terminer sa phrase que Ludovic vomit tout le contenu de son estomac sur sa mère. Ensuite, il se met à contracter la mâchoire et grincer des dents tout en suant à grosses gouttes. Ses pupilles sont dilatées, et de la bave s’écoule de sa bouche


Ludovic(murmurant) : Ne me laissez pas... (Pause) : comme ça. Donnez moi n’importe quoi, pitié


Irène(les larmes) : Dans un tel état, il ne pourra pas prendre l’avion demain Rédji. Il faut faire quelque chose. 


Régis : Dans ce cas, emmenons le à l’hôpital. Par contre, ça va chambouler notre programme. On est venu du Ghana avec une certaine somme d’argent pour l’hôtel, la nourriture et les petits imprévus. Ces racailles nous ont pris tout l’argent qu’on avait en partant d’ici le matin, 110.000Francs. C’est une chance qu’on ait laissé un peu d’argent ici à l’hôtel. Et si on l’emmène à l’hôpital, ça veut dire que demain matin on ne pourra pas prendre l’avion. On va donc rater nos vols et on ne peut pas se permettre de racheter d’autres billets.


Irène : On ne peut pas le laisser comme ça. La température ne baisse pas au contraire, elle augmente. 


Régis : Va enlever ses vêtements plein de vomis et on va y aller. 


Régis se lève et va fouiller dans sa valise d’où il sort 200.000Fcfa qu’il met dans son portefeuille. Irène revient quelques minutes plus tard. Régis le porte et le met sur son épaule, Irène ouvre la porte et ils sortent de l’hôtel pour arrêter un taxi qui les dépose à la clinique la plus proche où Ludovic est directement pris en charge par le personnel médical. 

      

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2h plus tard, le médecin vient les trouver dans la salle d’attente.


Irène(anxieuse): Bonsoir Docteur, alors ? 


Le docteur : Bonsoir. Actuellement, on l’a mis sous sédatif donc il s’est endormi, et ne réveillera que demain matin. On a tout de même eu le temps de préalablement faire tomber la fièvre. Dès qu’on l’a pris en charge, on a compris par toutes ses plaintes, qu’il était en manque de drogue. 


Régis : À part un vraie clinique de désintoxication, est ce que vous avez de quoi améliorer son état ici. 


Le médecin : On est dans un établissement hospitalier, on peut toujours trouver des médicaments qui le calmeront mais auront toujours finalement l’effet d’une drogue. 


Régis : On veut l’emmener à l’étranger pour qu’il soit pris en charge dans une clinique spécialisée dans la désintoxication. Mais il sera impossible pour nous de sortir du pays avec lui, s’il est dans un état aussi délabrée parce qu’il n’a pas eu sa dose de drogue. 


Le médecin : Bon écoutez, nous lui avons fait une prise de sang pour quelques examens. On saura ce qu’il a consommé et on verra quoi faire pour le calmer le temps pour vous de l’emmener dans un établissement hospitalier plus approprié. Mais pour le moment il faut qu’il se repose. Il faut que je vous laisse. 


Irène/Régis : Merci Docteur. 


Le médecin s’éloigne, ils s’asseyent à nouveau. 


Régis : Maman ça va aller, tout ira bien. Je vais aller te chercher quelque chose à manger. Tu n’as rien avalé depuis ce matin. 


Irène : Toi non plus tu n’as rien avalé. 


Régis : Dans ce cas, on va chercher quelque chose à grignoter tous les deux. Après on revient ici. 


Irène : Pour venir ici à Port Gentil, on a pris des billets aller-retour. Et le retour c’est demain à 6h, on va rater notre vol. Tout comme les billets Ghana-Gabon, aller- retour aussi. Comme tu l’as dit, on n’a pas suffisamment d’argent pour des billets supplémentaires. Donc même si l’état de ton frère se stabilise, comment va t-on au Ghana sans argent ? 


Régis(soupir) : Chaque chose en son temps, pour l’instant c’est qu’il se rétablisse. On va bien trouver une solution. Allons manger. 

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Le lendemain matin… 


Alexis démarre son véhicule dans lequel Sophie et Hope sont déjà installées, prêtes pour l’école.


Sophie : Ya Al, tu as dit que tu voulais me parler de quelque chose ? 


Alexis : Oui. Comme tu le sais, Michelle n’est plus. Aujourd’hui, c’est moi qui suis en charge de vous deux. J’aimerais avoir votre garde légale, que je puisse prendre les décisions dans vos vies sans avoir besoin d’une quelconque permission. Être comme votre père. 


Sophie : Tu veux nous adopter ? 


Alexis : Tu n‘aimerais pas ? 


Sophie(sourire) : Si bien sûr… et en plus Hope t’appelle déjà papa. 


Alexis : Toi tu peux continuer à m’appeler Yaya. 


Sophie : Ya Alexis, les mots ne suffiront jamais pour tout ce que tu fais pour… 


Alexis : Arrête de me remercier à tout bout de champ. Par contre le seul moyen pour toi de me récompenser, c’est en te comportant bien, en te concentrant sur tes études. En réussissant dans la vie, que tu sois heureuse, voilà la récompense que je veux. 


Sophie(sourire) : Tu seras fier… 


Alexis : Très bien. 


Il gare devant le lycée, Sophie descend. 


Alexis : Tu as besoin de quelque chose pour manger ou… 


Sophie : Ya Joyce m’a donné 20.000 Fcfa hier, donc ça va. Au fait, après les cours j’aimerais aller voir maman Obone, ça fait longtemps. 


Alexis : Ok passe une bonne journée à ce soir et rentre à une heure raisonnable ou appelle pour qu’on vienne te chercher. 


Sophie : D’accord, bonne journée. Bye bye ma chérie. 


Hope : Bye bye Soso. 


Dès que Sophie entre dans le lycée Alexis démarre et gare quelques minutes plus tard devant l’école de Hope. Alexis descend et la laisse devant la maîtresse. 


Alexis : À tout à l’heure ma chérie. 


Hope : À tout à l’heure. Bisous. 


Alexis sourit avant d’embarquer dans son véhicule et de se présenter au bureau. Tout le monde se retourne sur son passage. Quand il arrive devant Judith sa Secrétaire se lève, souriante. 


Judith : Monsieur Mebale, ça fait tellement de bien de vous voir parmi nous. 


Alexis : Comment vas-tu Judith ? 


Judith : Je vais bien Monsieur et vous ? 


Alexis : Je suis debout et libre, donc ça va. 


Judith : Mes condoléances encore pour votre petite amie. Michelle était une fille exceptionnelle. 


Alexis : Merci beaucoup, oui elle était merveilleuse. 


Judith : C’est bien de vous avoir ici à nouveau, vous avez manqué à tout le monde ici. 


Alexis : Oui quand mon frère venait me voir, il me passait toutes vos salutations, vos mots d’encouragement. Il m’a dit qu’il t’a transmis à nouveau tous mes dossiers qu’il gérait en mon absence. 


Judith : Oui j’ai tout reçu. 


Alexis : Ok apporte les moi avec un café serré, pour que je me mette à jour. 


Judith : Tout de suite Monsieur. 


Alexis passe toute la matinée à bosser jusqu’à 13h où il va déjeuner avec Edna, Lionel et un potentiel partenaire d’affaires.

En revenant à 14h 30,ils sortent tous les 4 de l’ascenseur.


Lionel(à Edna) : Avant d’aller rejoindre nos postes, on va tous dans le bureau d'Alexis pour que tu nous expliques le fichier Excel vu que c’est toi qui l’a conçu. De cette façon Monsieur Nteme (le partenaire d’affaires), pourra avoir un aperçu de ce que nous proposons. 


Edna : D’accord Monsieur. 


Alexis (à sa Secrétaire) : Judith apporte nous du thé s’il te plaît. 


Alexis entre dans le Bureau suivi d’Edna, Monsieur Nteme et Lionel. Tous les 4 se figent devant la scène qui les reçoit.

Une femme à 4 pattes sur le Bureau, en string, les fesses en face de la porte, en train de tourner les reins. 


Alexis : Tout ça c’est quoi encore? 


Joanna(sensuelle) : Bienvenue mon cœur… Je suis venu te souhaiter la bienvenue comme il se doit avec une bonne ba*ise. Vu que tu as passé des mois en prison sans toucher une femme, allez prends moi direct !! 


Edna (haussant le ton) : Joanna tu es sérieuse là ! ?


En entendant la voix d'Edna, Joanna saute du Bureau. Elle se retourne et se décompose littéralement en voyant tous ses yeux braqués sur elle. Elle n’avait pas imaginé qu’Alexis allait revenir de la pause avec d’autres personnes, surtout pas Lionel Mebale, le boss. 


Bonne lecture.

Notre amour face aux...