
Chapitre 124
Ecrit par Jennie390
⚜️Chapitre 124⚜️
Il est allongé sur le lit de l’infirmerie, recroquevillé sur lui-même. De la sueur perle sur son front à chaque fois qu'il se penche au-dessus du lit pour vomir. À chaque poussée, son abdomen se contracte ce qui lui cause une affreuse douleur. Il vomit un mélange de sang, de pus extrêmement malodorant. Depuis qu’il est en prison, il a perdu tellement de poids, vu qu'il a du mal à manger.
Tout ce qu'il avale finit par ressortir à un moment donné.
Il fait régulièrement de la diarrhée qui lui fait perdre énormément d'eau et lui cause au final une fatigue permanente. Il a du mal à dormir, il ne fait jamais plus de 20 minutes de sommeil avant d’être à nouveau terrassé par la douleur. Parfois du sang et du pus lui sortent du nez et des oreilles, ainsi que dans ses urines. Il vomit encore pendant 5 minutes avant que l'infirmière n'arrive avec un balai brosse, une serpillière et un seau d'eau.
Infirmière : Faubert, voilà de quoi nettoyer. Ça a intérêt à être propre ici.
Faubert(fatigué) : Mais infirmière, c’est moi le patient ici. Où a-t-on vu que c'est au patient de nettoyer ? Il doit y avoir des…
Infirmière : Je vois que tu as sûrement fumé le chanvre longtemps dans ta vie. Tu te crois où ici ? Tu penses que c'est à moi ou à quelqu'un d'autre de nettoyer ta mer*de ?
Faubert : Je suis malade et gravement en plus, vous ne pouvez pas…
Infirmière : Pour moi tu pourrais cre*ver que je ne lèverai pas le petit doigt.
Faubert : Et vous êtes fière de vous ? La médecine est un métier noble, lorsqu'on sait qu'on n'a aucune compassion pour son prochain, on ne prend pas un tel boulot. Honnêtement vous êtes une honte pour la profession d'infirmière et même pour tout le corps médical. Vous ne…
Faubert ne termine pas sa phrase que l’infirmière soulève le seau d’eau et verse tout le contenu sur Faubert qui est couché sur le lit.
Faubert (choqué) :Mais pourquoi vous avez fait ça ? Je…
Infirmière(grondant) :Ferme ta gu*eule ! C'est toi qui peux parler de la noblesse de la profession dans le corps médical ? De la compassion qu’il faut avoir ! Où était ta compassion quand tu empoisonnais un nouveau-né alors qu'il sortait à peine du ventre de sa mère ? C’est toi qui peut ouvrir ta bouche pour parler ? Tu as regardé un bébé qui n'avait même pas encore 1 h de vie se tordre de douleur, tu as regardé son petit visage quand l'air quittait ses poumons et que son cœur s'arrêtait.
Tu as vu des parents déchirés par le chagrin et c'est toi qui peux me parler de noblesse ou de compassion !!!
C'est le p*utain d'hôpital qui se fout de la charité ma foi ! Tu penses qu'on va te rendre la vie facile ici parce que tu es malade ? Tu te trompes ! Et au cas où tu ne le saurais pas, quand un nouveau prisonnier arrive en prison, la raison pour laquelle il est là circule partout. Donc quand tu es arrivé, on nous a dit que tu es ici pour infanticide sur un nouveau-né que tu as aidé à mettre au monde. Tu imagines alors que dans cette prison, personne ne peut avoir pitié de toi. Que ce soit ici, à l’infirmerie, dans les cellules avec tes codétenus, les gardiens. Tout le monde te regarde avec mépris.
Il faut que tu saches que tu pourrais de tordre de douleur, être en train d'agoniser que ce serait difficile que quelqu'un lève le petit doigt pour t'aider. Le médecin peut venir te donner souvent des calmants parce que c'est la procédure, parce que c'est ce qu'il doit faire légalement parlant. Mais en vrai le mec s’en bat les c*ouilles de ton sort. Tu as été cruel, c’est ce que tu récoltes ! C’est ton karma qui est là comme ça. Je vais faire ma ronde et à mon retour, j’espère que tu auras nettoyé toutes tes saletés. C'est toi qui n’as pas eu pitié des autres, mais c’est aussi toi qui demandes de la compassion. Tchuip !
L’infirmière se retourne et sort de la pièce, Faubert a son visage inondé de larmes et sa poitrine est compressée, quand il pense à sa situation. Á quoi ressemblait sa vie d’avant, quitter de médecin chevronné, millionnaire, qui avait sa propre clinique pour terminer en prison dans un état aussi piteux. Il reste allongé pendant une quinzaine de minutes puis il s'assoit.
Il récupère le verre d'eau qui est posé juste à côté et boit jusqu'à la dernière goutte. Il finit par se lever, ses vêtements sont trempés de partout. Faubert prend la serpillière et se met à genoux sur les vomissures puis il commence à nettoyer. Il ne cesse de pleurer lorsqu'il pense à l’enfer que sera sa vie ici pendant les prochaines années.
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Pendant ce temps Jean-François est avec plusieurs prisonniers dans les cuisines. Certains font la vaisselle, d'autres lavent le riz, certains s'occupent de la sauce tomate. Beaucoup discutent entre eux en rigolant mais Jean-François est silencieux pendant qu’ils lavent maladroitement les assiettes. Il a le visage amarré, en colère que certains petits prisonniers lui donnent des ordres, le font travailler comme s’il était un homme à tout faire.
Plus tôt dans la matinée, on lui a fait balayer la cour avec un balai en tiges, puis on l'a envoyé récurer les toilettes. Si on lui avait dit qu’un jour lui Jean-François serait en train de faire des corvées aux ordres de certains petits criminels, il ne l'aurait pas cru.
-Oh toi là ! Quand tu regardes cette assiette, tu trouves qu’elle est propre ?
Jean-François : Comment ça ? Évidemment qu’elle est propre.
-Dépêche-toi de recommencer à laver tout ça, espèce d'incapable !
Le gars en question prend toutes les assiettes et les dépose à côté de Jean-François. La colère monte en ce dernier et il se met à gronder.
Jean-François : Vous commencez à me faire ch*ier ici, fais ci ! fais ça ! va là-bas ! viens ici ! Vous vous prenez même pour qui à la fin ? Vous passez votre temps à me ballotter de gauche à droite ou vous vous adressez à moi comme si j’étais votre égal. Aucun de vous ici n'a mon âge ou n'est plus âgé que moi. Ce ne sont pas des enfants comme vous qui allez m'em*merder. Ce n'est pas parce que je vous écoute sans rien dire que j'ai peur de vous. J’ai l’impression que c’est parce que je suis ici avec vous que vous me confondez.
Qui d'entre eux vous pouvait même m'adresser la parole à l'extérieur ? Je suis entré dans des endroits où aucun de vous n'est entré, j’ai vécu et dirigé dans un luxe insolent ! Qui pouvait ouvrir sa bouche ici pour me parler ? Qui pouvait même lever la tête pour me regarder dans les yeux ? Et je dois me plier matin, midi, soir à vos ordres. Vous me faites laver la vaisselle, nettoyer, balayer, des choses que je ne faisais jamais avant. Je comprends qu'en tant que prisonnier, on doit tous travailler ici mais n'abusez pas non plus. D’ailleurs, j'en ai marre.
Tous les gars présents le regardent d’un air amusé, aucun d’eux ne le prend au sérieux. Jean-François se rince les mains et se retourne pour sortir de la pièce. Un des prisonniers lui barre le chemin.
-Tu as parlé, on t'a écouté et maintenant tu veux partir comme ça ? Tu te prends pour qui ? Tu crois que tu es ici en face de tes employés ou de tes enfants ? Tu peux crier et on va te regarder puis nous plier à tes ordres ? Tu crois que c'est parce que tu grondes que tu fais peur à quelqu'un ici ?
Jean-François(grondant) : Ah dégage de là !
Jean François gifle le gars et ce dernier lui-même un coup de tête direct et une bagarre éclate entre eux. Les autres se mettent à l’écart pour bien observer là scène. Des coups s’enchaînent entre eux puis le jeune homme se retrouve sur Jean-François et lui donne plusieurs coups de poing, des gifles, des coups de tête. Il s’arrête lorsque le gardien vient les séparer.
Gardien : Ça suffit ! On vous a demandé de cuisiner et faire la vaisselle. C’est quoi ce désordre ?
-Il faut remettre ce vieux ch *ien à sa place, il croit qu’il est entouré de ses sujets.
Le gardien le sépare de Jean-François qui a le nez qui pisse le sang. Un autre des gars soulève la bassine d’eau des assiettes et la renverse sur Jean-François.
-C’est pour laver ton cerveau, te rappeler où tu te trouves réellement, coui*llon !
Jean-François reçoit cette eau partout sur lui et une bonne partie dans les yeux, le nez et la bouche.
Gardien : Allez dépêchez-vous de terminer ce pour quoi vous êtes ici !
Chacun des gars se remet à sa tâche, Jean-François se lève, il presse son tee-shirt trempé puis il essuie son visage. Il se tient le nez qui saigne toujours en jetant des regards mauvais aux gars. Il ramasse la bassine et retourne la remplir d'eau, lorsqu'il passe près de la porte, l'un des gars lui souffle.
-Tu commences très mal toi, personne ne t'apprécie ici. Tu vas finir par te faire t*uer, tu as intérêt à te ressaisir et à éviter de te faire remarquer. On n'aime pas les grandes gue*ules ici.
Jean-François continue son chemin, il va récupérer de l'eau avant de venir faire la vaisselle en silence. Il utilise son avant-bras très régulièrement pour essuyer le sang qui s'écoule de son nez.
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Plus tard, pendant qu’on leur donne à manger, l’assiette de Jean-François est renversée par un des prisonniers. Il n’a d’autres choix que de recueillir le riz qui est au sol tellement il est affamé. Il se rend ensuite à l’infirmerie pour son nez qui saigne.
À son retour, le gardien fait savoir à Jean-François qu’il a de la visite. Dès qu’il arrive au parloir escorté par le gardien, il marque une légère pause en voyant la personne qui est là pour le voir. Puis il finit par s’avancer et prendre place devant Irène qui l’observe en silence.
Jean-François : Tu es venue te moquer de moi ? Voir le résultat de ta trahison ?
Irène : Bonjour Jean-François. Je ne te demanderai pas comment tu vas, je pense avoir toutes les réponses sous les yeux.
Jean-François(les dents serrés) : Si tu es vraiment venue pour te fou*tre de ma gu*eule, je t’assure qu’avant que le gardien ne vienne nous séparer je t’aurais administré au moins 2 coups de poing dans ta tronche de traîtresse.
Irène :Et je vois que tu n'as pas changé, que la prison ne t'a pas fait réfléchir sur tes actes et ton attitude. Tu restes le même arrogant de toujours. Mais ce n'est que le début, ils te remettront à ta place ici, tu vas descendre de ton piédestal.
Jean-François :Et toi tu n’a vraiment aucun remord, ça ne te fait rien de voir l’état dans lequel je suis. J’ai perdu du poids tellement je suis sous-alimenté, les yeux pleins de cernes, des bosses, des bleus. Voilà ce dans quoi tu as livré le père de tes enfants, l’homme de ta vie, et ça ne te fait ni chaud ni froid.
Irène : Effectivement ça ne me fait ni chaud ni froid, je m’en fous comme de l’an 40 comme on dit. Au final, tu ne récoltes aujourd’hui que ce que tu as semé après toutes les années où tu as fait du mal aux autres. Tu es enfin dans la maison que tu mérites.
Jean-François : Et tu ne pouvais même pas apporter quelque chose à manger pour…
Irène : Tu penses que je peux dépenser mon argent pour t’acheter à manger ? Ça c’est impossible!
Jean-François l’observe puis il bouscule la tête.
Jean-François : Tu ne ressembles pas à quelqu’un qui vit dans la misère.
Irène(amusée) : Quoi tu pensais que lorsqu’on m’aurait retiré ton argent, je serais morte de faim ? Tu vois que tu te trompais, je suis allée retrouver Redji au Ghana et aujourd’hui je travaille. Je gagne mon argent donc tu t'es fourvoyé quand tu pensais que j’allais arrêter de respirer sans ton argent et tes privilèges.
Je suis depuis quelques jours venue chercher Ludo, je vais le faire interner dans une clinique de désintox pour qu’il puisse changer de style de vie. Je sais qu’avec le temps et de la volonté mon fils ira mieux, lui aussi il s’en sortira sans ton d’argent.
Jean-François : Ludo, laisser la drogue ? Essaye toujours… Et Imelda ? Je sais qu’elle est recherchée par la police, elle n'est pas rentrée en contact avec toi ?
Irène : Je n’ai aucune nouvelle d’elle et honnêtement je n’en veux pas, cette fille est un diable.
Jean-François : J’ai toujours eu le sentiment que tu n’as jamais aimé cette petite. Il suffit de voir comment tu parles des autres et d’elle ?
Irène : Et tu penses qu’il y a comparaison à faire ici ? Je dois soutenir une meurtrière tout ça parce que c’est mon enfant ? Quelqu’un qui ôte la vie comme si c’était un jeu d’enfant et ceci sans retenue ?
Jean-François : Donc si elle te contacte pour te demander de l’aide tu ne le feras pas… Finalement l'amour d'une mère n'est pas si fort avec toi.
Irène : C'est justement parce que je suis une mère que je ne peux pas cautionner ce qu’elle a fait. J'ai porté des enfants pendant 9 mois, je connais la douleur de l’enfantement. J’imagine la douleur de cette fille qui a perdu son bébé à la naissance. En tant que mère j’aurais été brisée, si on avait tué mon enfant.
Et ce bébé n'est pas le seul meu*rtre sur sa liste, est ce que tu imagines la douleur des parents de toutes ces personnes qui sont mortes ? Dans la vie, il faut savoir se mettre à la place des autres. Pouvoir imaginer la douleur que tu ressentirais si on te faisait ci ou ça. Mais je sais que ce n’est pas ton point fort parce que si vraiment tu te mettais à la place des autres, jamais tu n'aurais fait autant de mal, de choses ignobles aux gens.
Jean François : Je suis vraiment déçu quand je vois que tu as pu facilement mettre un trait sur plus de 20 ans de mariage comme ça et que tu puisses maintenant me parler comme si j’étais…
Irène : Je regrette même de ne pas l’avoir fait plus tôt. Justement en parlant de notre mariage, hier je suis entrée en contact avec un avocat qui va m’aider avec la procédure de divorce. Vu que je serai au Ghana, il va gérer la procédure à ma place, à titre de représentation. Il m'a fait savoir que le processus ne sera pas aussi long que lorsqu’il s’agit d’un couple normal.
Étant donné que tu es ici pour toute la vie. Donc même dans un ou 2 mois, le jugement de divorce pourra être prononcé. Quand ce sera fait, je demanderai à mon avocat de t’envoyer une copie du jugement pour que tu saches qu’on est officiellement divorcé.
Jean-François(méprisant) : Je vois que tu n’as pas perdu de temps, tu pourras enfin te faire sauter par n’importe qui et ça comme tu veux.
Irène(amusée) : Oui je vais me gêner ! J’ai hâte de ne plus être à ta femme et si je dois me remettre en couple, je ne laisserai plus personne me traiter comme de la m *erde.
Irène se lève et prend son sac à main.
Irène : Je suis venue te dire officiellement adieux, plus jamais tu ne reverras mon visage. J’espère que pendant ton séjour éternel entre ces murs, tu vas réfléchir à tout ce que tu as fait. Peut être que Dieu te pardonnera même si les Hommes ne le feront jamais.
Jean-François : Pourtant je t'ai aimé hein, Irène. Tu es la seule femme que j’ai réellement aimé de toute ma vie. Près de 20ans que tu…
Irène : Au revoir Jean-François !
Elle tourne le dos et sort du parloir sans se retourner.
Jean-François se passe les mains sur la tête et le visage, il se rend compte à quel point il est désormais seul au monde, sans argent, sans famille, sans personne. Le gardien vient le tenir par le col et l’entraîne vers les cellules.
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Alexis est dans le bureau de Joyce, à la boîte de nuit.
Alexis(amusé) : Bon ma petite, est-ce que tu trouves que c’est normal ? Comment on peut escroquer quelqu’un comme ça en plein jour ?
Joyce(rire) : Mais escroquerie comment ?
Alexis(amusé) : Joyce est ce que tu as vu le total de cette facture ? Si je décide d'aller acheter les mêmes boissons dans un supermarché je vais dépenser moins. Je me suis dit que quand tu m'as proposé d'acheter la boisson de mon anniversaire dans ta boîte, tu allais faire des réductions raisonnables. Mais j'ai l'impression que tu as multiplié les sommes par 3 ou 4. Cette bouteille de Champagne, qui coûte ici d'habitude 70.000F, tu l’as monté à 160.000F, on peut faire ça ? Sachant que je prendrai au moins 30 bouteilles.
Joyce : Mais je suis ta sœur, tu dois me faire la recette !
Alexis : Quelle voleuse ! C'est mon anniversaire, tu aurais même dû me donner la boisson gratuitement en guise de cadeau. Mais tu es là en train de me dépouiller.
Joyce(rigolant) : Ah non non ! Ton cadeau a déjà été commandé, je vais le recevoir demain matin. Allez fais sortir le gain !
Alexis bouscule la tête en souriant, il sort son chéquier et à ce moment Jules entre dans le bureau accompagné de Taïssa. Dès que Joyce aperçoit Jules elle se lève et vient l’embrasser. Au moment où elle veut glisser sa langue dans sa bouche, Jules recule et se décale pour lui chuchoter à l’oreille.
Jules : Nous ne sommes pas seuls toi aussi !
Joyce(souriant) : Ah vraiment !
Elle regarde Taïssa et lui sourit.
Joyce : Salut Taïssa, tu vas bien ?
Taïssa : Je vais bien Joyce et toi ?
Joyce : Ça va tranquille !
Jules : Bonsoir Alexis.
Alexis : Jules ça roule ?
Jules : Oui super et toi ?
Alexis : Ah je n’ai pas à me plaindre.
Jules : Parfait ! tu as bonne mine en plus.
Alexis : Ah merci beaucoup, c'est la paix de l'esprit.
Alexis et Taïssa se regardent puis Alexis reporte son regard sur son chéquier et cette dernière sors son téléphone et commence à le manipuler. Alexis déchire le chèque et le remet à Joyce
Alexis : Voilà ton argent.
Joyce : Merci Alexis !
Alexis :Escroc !
Sa sœur et lui éclatent de rire puis il se lève.
Alexis : J’aimerais voir déjà la marchandise avant de m’en aller.
Joyce : Je dois discuter d’un petit truc rapide avec Jules après on va au dépôt.
Jules : Quoi tu lui achètes de la boisson ? Elle ne te donne pas ça gratuitement ?
Joyce(amusée) : Gratui… quoi ?
Alexis : Figure toi que c’est ici que je viens d’acheter la boisson pour mon anniversaire de demain. Et pour te donner une idée de l’escroquerie dans laquelle je baigne, imagine la bouteille de Champagne à 160.000F.
Jules(amusé) : Comment tu as fait pour même accepter de venir acheter ta boisson ici ? C’est évident qu’elle allait essayer de te plumer !
Joyce : Mais plumer comment ?
Alexis : Je ne sais pasJules. Quand tu vois comme ça, elle a dû citer mon nom dans un canari pour que j’accepte une telle escroquerie les yeux ouverts !
Joyce : Bien nul hein !
Tous les trois éclatent de rire…
Joyce : Justement bébé, il faut passer à la maison demain soir pour son anniversaire. Taïssa, ce serait cool que tu viennes aussi.
Taïssa : Hummm… Je ne pense pas que je serai dispo… mais merci.
Joyce : Ah ok. Mais bon si tu te libères finalement, n’hésite pas.
Taïssa :Ok, merci.
Alexis : Bon je vais prendre un verre en bas en attendant qu’on y aille.
Joyce : D’accord, je ne serai pas
longue.
Alexis sort du bureau et va prendre place au comptoir de la boîte. Ce n’est pas encore ouvert donc il n’y a pas de clients. Il commande une tequila et téléphone à Angèle pour le traiteur qui va s’occuper du buffet. Dans le bureau, Taïssa finit par se lever et sortir du bureau lorsqu’elle voit que les amoureux sont sur le point de s’embrasser. Elle prend place au comptoir et commande un coca. Elle finit par prendre la parole.
Taïssa : La dernière fois à la maison, j’ai peut être été un peu trop… disons sèche avec toi.
Alexis : Sèche, c’est-à-dire...
Taïssa : J’ai peut-être été un peu rustre sur la façon dont je t’ai parlé ce jour là, surtout considérant l’épreuve que tu venais de traverser.
Alexis la regarde puis regarde à nouveau son téléphone.
Taïssa : Tu ne vas rien dire ?
Alexis : Je suis obligé de dire quelque chose ?
Taïssa : Je viens de m’excuser.
Alexis : On doit te couronner pour ça ?
Taïssa : J’ai dû mettre ma fierté de côté pour te présenter des excuses que tu ne mérites pas totalement. Toi aussi tu ne…
Alexis : Quoi je vais m'excuser parce que tu es entrée dans les toilettes pendant que j’y étais ? Très drôle ! Écoute Raïssa, je…
Taïssa(agacée) : C’est TAÏSSA !
Alexis : Peu importe ! Tu t’es excusée, enfin si on peut appeler ça des excuses. D’ailleurs, tu peux même les garder, tes excuses bancales. On sent que ça te brûle la gorge de les prononcer donc..
Taïssa : Quoi tu attendais que je me mette à genoux pour que ça ait l’air sincère ? Massah!
Alexis(amusé) : À genoux ? Non pourquoi tu vas le faire? je ne suis pas Dieu. Toutefois, je ne suis pas contre que les femmes se mettent à genoux devant moi pour euh… comment dire ? Une activité de Succion ! Ça c’est plus jouissif que de simples excuses !
Taïssa passe environs 1 minute avant de comprendre de quoi il parle. Le visage choqué qu’elle affiche fait Alexis éclater de rire. Elle prend son verre de coca et lui verse le contenu au visage.
Taïssa : Vois moi un im*bécile !
Alexis(amusé) : Pas besoin de tes excuses, mais là je pense que c’est 1-1,match nul!
Taïssa se lève et appelle le barman.
Taïssa : Combien je vous dois pour le coca ?
Barman : Madame a appelé il y a un instant, elle a dit que vos boissons à tous les deux sont offertes par la maison.
Taïssa : Ok !
Elle prend son sac à main et toise Alexis avant de sortir. Jules et Joyce étaient tout en haut des escaliers quand la scène s’est produite. Ils se regardent et rejoignent Alexis qui s’essuie le visage avec un mouchoir d’un air amusé.
Jules: Euh Alexis que s’est-il passé avec Taïssa ?
Alexis : Un petit règlement de comptes, rien de bien méchant.
Joyce : Tu es sûr ? Elle avait l’air agacée.
Alexis : Non c’est rien.
Jules : Bon elle doit m’attendre dehors. Je vous dit à demain.
Alexis : À demain Jules.
Joyce lui fait un bisou sur la bouche avant que ce dernier ne sorte trouver Taïssa à l’extérieur, les bras croisés.
Jules : Euh Taïssa, il y a eu quoi avec Alexis ? On t'a vu lui verser ton jus au visage.
Taïssa : Ton beau frère c’est un vrai co*n c’est tout ! On peut y aller ?
Jules : Tu es sûre que ça va ?
Taïssa : Je vais bien !
Jules : Bon on y va.
Taïssa était agacée pas principalement à cause de ce qu’Alexis a dit mais plutôt parce qu'elle s'est automatiquement imaginée en train de faire ce qu’il a dit et des frissons sont passés dans son corps à ce moment. Et elle détestait que son esprit ait pu même imaginer ça.Alexis commençait vraiment à l'agacer.
À l’intérieur…
Taïssa : Tu lui as fait quoi ?
Alexis : Je ne lui ai rien fait, j’ai juste glisser une petite phrase. Vu son attitude de toujours, je savais qu’elle allait mal le prendre. Et vu que la dernière fois où on a eu un petit accrochage, je n'étais pas au top de ma forme. Donc je devais lui donner une petite réponse bizarre digne d'Alexis.
Et comme elle ressemble à quelqu’un qui n’aime pas la paix, la prochaine fois qu’elle me verra, elle va aussi chercher à me rendre la monnaie de ma pièce. Ça va être fun!
Taïssa : En tout cas, vu comment elle était fâchée elle ne viendra pas à ton anniversaire demain.
Alexis : Elle viendra. Bon je veux voir toute la boisson pour laquelle j’ai payé autant d’argent ! Et vu la grosse recette que je t’ai faite, tu devrais m’ajouter de la boisson en bonus.
Joyce : 10 bouteilles de vin pas plus !
Alexis(amusé) : Ah oui tu es malhonnête !
Les deux éclatent de rire et se rendent dans l’endroit où est classé la boisson.
Bonne lecture.