CHAPITRE 126: TENTER DE L'OUBLIER.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 126 : TENTER DE L'OUBLIER

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Je m’étais levée et j’étais allée dormir dans notre chambre. La même nuit, elle était morte en me confiant à maman Leslie qui m’a avait promis d’être ma mère et de prendre soin de moi le premier jour que nous avions quitté ce quartier, la seule chose qu’elle m’avait demandé de faire c’était de laisser les garçons et me concentrer sur les études. Je lui avais également promis de le faire. Tout allait bien jusqu’à ce que nous tombions sur Loyd en Mbolo, celui pour qui j’avais décidé d’apprendre la sexualité pour le satisfaire au moment où je le verrais. Mon cœur s’était mis à battre fortement dans ma poitrine et je m’étais demandée ce que j’allais faire. 

J’étais rentrée à la maison ce jour avec plein d’appréhensions dans mon esprit parce que je ne m’attendais pas à le voir et cela avait bousculé des choses en moi que j’avais essayées d’enfouir dans mon cœur pour me retenir. Ce qui m’a le plus aidé c’était le fait que maman le tenait à l’écart et donc je n’avais pas à le côtoyer. Seulement après l’accident de maman les choses sont devenues plus compliquées. Depuis que la vérité s’est sue et qu’il a renoué avec elle, il est de plus en plus présent dans mon cercle et le seul moyen que j’ai trouvé pour rester loin de lui était de chercher à ne pas tisser des liens, je ne voulais pas des problèmes. 

J’avais essayé de le voir comme mon oncle au même titre que tantine Lauria avec laquelle les choses se sont faites de façon naturelle, mais je n’ai pas pu parce que j’avais déjà des sentiments pour lui. À chaque fois que je dis '’tonton Loyd’’, ça sonne bizarre dans mon esprit et je ne suis pas à l’aise. J’ai pourtant essayé mais mon cœur a rejeté cette idée, alors je me suis dit que j’allais le traiter de la même façon que je traitais tous les garçons du dehors avec qui je n’étais pas amie c’est-à-dire de façon froide et distante notamment dans un cadre privé où tout peu facilement déraper. C’est ainsi que j’ai agit avec lui durant tout ce temps. 

J’avais remarqué que depuis la fois où on s’était rencontré, il me regardait avec insistance par moment et je ne comprenais pas exactement ce que cela signifiait jusqu’à l’incident dans la chambre d’amis l’autre jour à la maison lorsqu’il m’avait bloqué le passage et s’était placé devant moi en me demandant mon âge et mon lien avec papa Arsène. Si je m’étais approchée de lui ce jour c’était pour voir quelles étaient ses intentions véritables. Je voulais savoir si c’était une simple curiosité ou si c’était autre chose. Quand j’avais vu qu’il voulait m’embrasser, j’avais compris ce que ça signifiait, j’avais compris que je lui plaisais aussi et j’avais décidé de lui dire ce que j’avais dit pour l’éloigner de moi. Malgré l’apparente assurance que j’avais ce jour, j’étais complètement remuée à l’intérieur en sachant que je n’étais pas la seule à ressentir ce que je ressentais pour lui et je n’aurais certainement pas dû retourner dans sa chambre cette nuit parce que le voir tout nu a réveillé mes sens. Je n’avais pas pu fermer l’œil de la nuit parce j’avais envie de faire. À chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais les scènes dans mon esprit. Je le revoyais me saisir la hanche et rapprocher son visage du mien, je revoyais son corps nu et mouillé et j’ai même fini par ressentir la chaleur de son corps contre le mien. J’ai repensé à cette fois là où il s’était mis au dessus de moi sur le canapé pendant notre dispute et la scène d’avant où nous étions tous les deux tombés sur le lit. Mon cerveau s’est mis à imaginer des choses et je suis restée éveillée toute la nuit jusqu’à avoir les céphalées à force de lutter contre les pulsions dans mon corps et les images dans mon esprit. Le lendemain cette envie était encore présente dans mon corps et c’était la raison pour laquelle je n’avais pas voulu aller avec lui à SBG et que j’avais presque fuit quand on s’était tous les deux retrouvé dans la cuisine. S’il m’avait touché même un peu ce jour, j’aurais fait n’importe quoi alors j’avais fui. La dernière semaine qu’on avait fait au Gabon, je n’ai pas arrêté de penser à lui alors j’ai fait un tour rapide à Sbg pendant qu’il était au travail pour aller récupérer ses photos qui étaient dans mes affaires à la chambre. J’avais dit à maman que je partais pour récupérer quelques affaires avec lesquelles je devais voyager. Elle m’avait dit de profiter à faire le ménage si c’était nécessaire et je l’avais fait. J’avais fait le ménage, préparer, ranger la chambre qu’il occupe et j’avais profité à prendre une photo récente de lui dans ses affaires qui avait rejoint les deux premières et je les avais toutes mis dans mon journal intime avec lequel j’ai voyagé puis j’étais rentrée à la maison avec quelques tenues avant qu’il ne revienne du travail. 

Lucia a trouvé les photos et maintenant elle sait tout. Elle savait déjà tout me concernant. Je lui avais dit quand et comment j’avais perdu ma virginité et tout ce qui s’était passé jusqu’à ce que j’arrête avec les garçons. La seule chose que je ne lui avais pas dite c’était l'identité de la personne en question mais en voyant les photos, elle a compris.


Lucia : (Me tenant toujours dans ses bras) C’est donc pour ça que tu l’appelles Loyd et non tonton Loyd quand tu parles de lui ?

Moi : (Bougeant affirmativement la tête en reniflant) Je, je n’arrive pas à le voir comme mon oncle Lucia, j’ai essayé mais je n’arrive pas. 

Lucia : Tu vas devoir ressayer Lucre parce que c’est le petit frère de tantine Leslie et elle sera déçue d’apprendre que tu entretiens de telles choses pour lui, déjà que tu es trop jeune par rapport à Loyd si jamais il se passe quelque chose entre vous elle va se fâcher et va certainement souffrir, tu sais qu’elle t’aime pour de vrai et lui aussi.


Je me suis remise à pleurer parce que je ne voulais pas arriver à cette configuration des choses. Je n’ai pas fait exprès d’aimer Loyd et quand ça a commencé, je ne savais pas que maman allait m'adopter. Je n’ai pas envie de revoir de la déception dans son regard comme cette fois où elle m’avait surprise dans cette maison inachevée avec ce garçon. Je vais essayer de rester loin de lui et l’oublier.

Lucia m’a laissé pleurer dans ses bras jusqu’à ce que je me calme.


Lucia : Quand tu vas rentrer au Gabon, il faudra que tu rendes ces photos où tu les avais prises car ça te fera beaucoup plus de mal si tu les gardes et les regardes tous les jours. Tu comprends ?

Moi : (Reniflant) Oui. 

Lucia : Promets moi que tu le feras et que tu vas faire l’effort de le sortir de ta tête ?

Moi : Je te promets.

Lucia : Ok. Ça ira chérie, tout va bien aller.

Moi : Ok. 


Elle m’a gardé dans ses bras pendant un moment avant que nous nous couchions toutes les deux et dormions comme des amoureux, collées l’une à l’autre (…)


Je me lève ce matin avec un sentiment mitigé. D’un côté je suis plus apaisée parce que j’ai pu parler avec Lucia de mes sentiments pour Loyd car cela m’a quelque peu ôté un poids des épaules. Mais de l’autre , je suis un peu triste à l’idée de renoncer totalement à lui. Je récupère ses photos que Lucia a laissé sur la tablette et je les regarde un moment. Je les fixe à tour de rôle avant de pousser un grand soupire.


Moi : (Juste pour moi) J’irai les rendre.


(Coups frappés à la porte) Toc,toc ?


Moi : (Mettant les photos sous l’oreiller ) Oui ?

Les jumeaux : On peut rentrer ?

Moi : Oui.


La porte s’est ouverte sur eux déjà beaux et propres. Mamie avec qui ils dorment depuis le départ de papi s’occupe très tôt d’eux. Il est 8h et ils sont déjà apprêtés. Ils sont montés sur le lit et sont venus me faire des câlins. C’est mon quotidien et ce même depuis le Gabon. S’ils se réveillent avant moi, ils vont venir me réveiller pour me faire des câlins. J’ai une relation particulière avec eux que même avec mes frères et sœurs biologiques je n’ai pas, même avec les enfants d’Alicia, je n’ai pas ce lien, pourtant son premier fils a le même âge que les jumeaux mais ce n’est pas pareil. 


Aimé : Tantine Lucia a dit que tu dormais encore donc on est venu te réveiller.

Amour : Mamie a déjà fait le petit déjeuner.

Moi : (Les tenant dans mes bras)D’accord. Vous avez bien dormi ?

Eux : Oui et toi ?

Moi : Moi aussi j’ai bien dormi. Allez-y m’attendre au salon je pars rapidement me laver. 

Eux : D’accord.


Je leur ai fait des bisous sur la tête avant de les lâcher, ils sont sortis et ont aussitôt été remplacés par Lucia. 


Lucia : Tu ne te lèves plus ?

Moi : Si, je m’apprêtais à aller à la douche.

Lucia : Ok. Fais vite car tout est déjà prêt.

Moi : (Me levant du lit) Ok.


Je me suis rendue dans la salle de bain et j’ai pris une douche plus brossage des dents puis je suis revenue la trouver dans la chambre, elle faisait notre lit. 


Lucia : (Après avoir fini) Sinon ça va mieux ce matin ?

Moi : Oui, je vais bien.

Lucia : Ok. J’ai remis les photos dans le journal au cas où tu les cherches. 

Moi : D’accord , merci. 


Je me suis rapidement vêtue et nous avons rejoint les autres au salon où on a mangé dans une bonne ambiance puis j’ai débarrassé et fait la vaisselle avec mes frères. Quand nous avons fini, on a rejoint les autres.


Mamie : Votre journée portes ouvertes à l’université là commence à quelle heure ?

Lucia : À 10h mais on va partir vers 11h pour rentrer autour de 15h.

Mamie : Il faudra m’appeler pour savoir si on est à la maison parce que je compte sortir avec les garçons tout à l’heure.

Moi : Vous partez où ?

Mamie : Nous aussi on part en balade vous pensez que quoi ? On n’est pas les gardiens de votre maison.

Lucia : (Riant) Ah, donc c’est comme ça hein.

Mamie : Oui. Tu crois que ta nièce et toi quand vous partez d’ici , nous on ne peut pas aussi. Aujourd’hui j’emmène mes petits fils faire le vrai tourisme c’est pas vos balades des rats de laboratoires où vous tournez en rond là. 


On a éclaté de rire. Elle a pris les jumeaux pour les emmener en cuisine apprêter le repas maintenant pour pouvoir sortir aisément. Nous avons quitté la maison une heure plus tard pour l’école de Lucia qui organisait une journée porte ouverte afin de faire découvrir aux nouveaux étudiants ce qu’il y a à savoir dans le cadre des activités scolaires et extrascolaires. Nous sommes allées faire le tour des stands, on a découvert les différentes associations universitaires, fait la rencontre de certains anciens étudiants et des professeurs, nous avons même eu accès aux amphithéâtres. On a fait des photos et autour de 15h on a appelé mamie pour avoir sa position, elle nous a dit être dans un centre commercial et nous l’avons rejoint. Ils étaient en train de faire le shopping pour les trois bébés à venir, les jumelles de maman et le fils de tantine Reine. Ça s’est transformé en shopping pour tous, Lucia et moi avons fait les divas dans les cabines d’essayage et les jumeaux nous prenaient en photo. Après les courses on a fini dans un petit resto pour sucer les glaces, j’ai bien sûr veillé à ce que les jumeaux n’abusent pas pour ne pas en souffrir après. Nous sommes rentrés à 20h à la maison bien chargés et avons trouvé papi là-bas. Après s’être déchargés nous avons discuté avec lui puis j’ai fait un tour à la chambre pour récupérer mon téléphone et voir les messages, j’en avais plusieurs et j’ai lu quelques uns.


Brandon : (Un de mes grands frères) Petite pense à ton grand là-bas et ramène moi-même une ché ( chemise) en macro là-bas.

Annette : (Une fille du quartier) Ah ça, donc tu es même dans les pays des blancs Hein. Tu as vraiment percé oh.

Alicia : Même si tu appelles ces gens papa, maman, mamie et autres, ils ne seront jamais tes parents. Voilà ton père et tes neveux qui n’ont rien à manger ici pendant que toi tu vis la belle vie avec des étrangers sans te soucier de ta vraie famille. Il faut continuer à profiter de la vie de princesse que tu crois vivre, car il y aura une fin et ce sera retour à la case départ. N’importe quoi.


Ce n’est pas la première fois qu’Alicia m’envoie ce genre de message. Depuis que je suis partie vivre avec maman Leslie et que j’ai eu le malheur de poster quelque chose sur mes statuts, elle m’a toujours écrit pour me dire ce genre de choses. Quand elle me demande de l’argent et je dis que je n’ai pas, c’est la même chose. Elle est déjà même allée jusqu’à me reprocher d'aimer les jumeaux plus que ses enfants et m’avait traité de sorcière et de sans cœur qui allait finir sa vie à la rue comme une moins que rien quand mes soi-disant bienfaiteurs auraient marre de moi. Ça me fait souvent mal de lire de telles choses de sa part et je culpabilisais beaucoup avant jusqu’à en pleurer dans mon lit le soir. Mais la conversation que j’avais eu avec maman la dernière fois après que papa et moi étions allés à Atsimi-Tsoss m’avait un peu calmé, c’est pourquoi aujourd’hui je lis ce genre de messages et j’essaie  de ne pas trop y penser. 

En ce qui concerne papa et mes neveux, je sais que c’est le mensonge et il ne meurent pas de faim. J’ai parlé au téléphone avec maman il y a deux jours et elle m’a dit que papa et elle ont fait un marché de 100 milles là-bas pour eux la semaine dernière. Papa m’avait appelé pour me demander le numéro de téléphone d’un de mes frères pour lui remettre les choses et maman m’a confirmé qu’ils ont fait le marché. Y a un grand congélateur là-bas que j’avais acheté avec l’argent qu’on m’avait donné pour mon anniversaire. Quand j’ai eu mes 16 ans, j’avais reçu plein de cadeaux et beaucoup d’argent que j’avais pris pour acheter le congélateur parce que j’avais du mal à acheter la nourriture pour papa puisque c’était chez les voisins qu’on conservait et eux aussi se servaient dedans à leur guise. Du coup, j’avais pris le congélateur pour mettre à la maison et je faisais le marché là-bas avec mon argent de poche. Maman le savait et c’est la raison pour laquelle elle m’avait dit avant le voyage de ne pas m’inquiéter pour mon père, qu’il ne mourra pas de faim. Le message d’Alicia est là juste pour me faire culpabiliser mais je ne vais pas rentrer dans son jeu, j’ai passé une belle journée aujourd’hui et elle ne viendra pas me gâcher mon humeur. 

J’ai répondu aux autres messages en la laissant en vue et je m’apprêtais à sortir de WhatsApp quand j’ai reçu un message de Loyd. C’est la troisième fois qu’il m’écrit depuis que je suis ici.


-Loyd : Bonsoir Lucrèce j’espère que tu vas bien. Je vois que tu t’amuses bien en Belgique et j’en suis ravi.


J’ai regardé son message et j’ai repensé à la conversation que j’ai eu avec Lucia la veille, j’ai décidé d’y répondre contrairement aux deux dernières fois où je l’avais laissé en vue.


-Moi : Bonsoir tonton Loyd, je vais bien merci et oui comme tu peux le voir sur mes statuts je m’amuse bien.

-Loyd : '’tonton’’ ?? J’y ai maintenant droit en privé ?

-Loyd : Je suis content de savoir que tu vas bien.

-Moi : Oui tonton, n’est-ce pas ce que tu es ? 

-Loyd : (Après plusieurs minutes) Si.

-Moi : Bien. Maintenant que me veux-tu ? 

- Loyd : Je voulais simplement avoir de tes nouvelles.

-Moi : Pour faire quoi avec mes nouvelles ? Je crois t’avoir dit de me laisser tranquille, pourquoi tu insistes ? C’est quoi ton plan, me coucher ? Quoi les femmes de ton âge te dépassent tellement au point de te rabattre sur les enfants ? Tu es un pédo*phile c’est ça ?

-Loyd : (Après quelques minutes) Je prenais juste de tes nouvelles.

-Moi : Eh bien ne prend plus car je n’ai pas envie de t’en donner. Rentre toi cela une bonne fois pour toute dans le crâne Loyd Mbazogho, si ce n’est pas pour avoir une information urgente concernant ta sœur, je ne veux pas que tu m’écrives, je ne veux pas que tu m’appelles, ne me regarde même pas. Je ne veux rien de ta part et même pas de ton amitié. Si tu as un problème psychologique qui te pousse à avoir des vues sur des enfants, il faut chercher à te faire soigner car tu es malade.

-Moi : Quand bien même, j’aurais eu l’âge pour avoir des relations avec des hommes, ce n’est pas vers toi que je me serais tournée car tu n’es pas mon genre et tu ne m’intéresses pas en tant qu’homme alors si tu ne veux pas que je te manque sérieusement de respect et que j’organise une réunion avec mes parents pour régler ton cas de psychopathe, arrête de me harceler. Considère ton âge et respecte toi. 

-Moi : C’est le dernier avertissement que je t’envoie. Sur ce, adieux.


J’écrivais ces messages avec les larmes aux yeux. Je sais que je suis dure et méchante dans mes propos et cela me fait mal de lui écrire ça mais je n’ai pas le choix, j’ai beaucoup à perdre dans cette histoire et je sais que si j’essaie de développer une quelconque proximité avec lui je vais céder, alors je préfère être brutale et être dure dans mes propos pour pouvoir l’oublier, s’il arrête de m’écrire, je serai moins tentée. C’est 30 minutes plus tard qu’il a répondu à mes messages.


-Loyd : Je m’excuse de t’avoir harcelé. Ne t’inquiètes pas, c’est la dernière fois. Adieu…


Je suis sortie de la chambre pour aller me mettre sur le balcon et je me suis accroupie avec mon téléphone en main pour pleurer en lisant son message.


Lucia : (Dans la chambre) Lucrèce ?

Moi : (Silence)

Lucia : Lucrèce, tu es au toilette ? On s’apprête à passer à table.

Moi : (Silence)

Lucia : Lucrèce ? Où es tu ?

Moi : (Silence)

Lucia : (Tirant la baie vitrée qui donne sur le balcon) Lucrèce tu es là. Tu ne m’as pas entendu ?


Elle s’est rapprochée de moi et m’a touché, en relevant la tête elle a vu que je pleurais.


Lucia : Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu pleures ?


Je lui ai montré le téléphone, elle a lu les messages et m’a serré dans ses bras sans rien ajouter. Les jumeaux sont venus nous trouver.


Amour : Papi vous appelle.

Lucia : On arrive.

Aimé : Ya Lucrèce pourquoi tu pleures ?

Moi : (Essuyant mes larmes) Je, je ne pleure pas.

Aimé : (Se rapprochant) Si, tu pleures. Quelqu’un t’ a fait du mal ?

Amour : C’est maman qui te manque ?

Moi : Oui, c’est maman qui me manque.

Aimé : Mais ne pleure pas, bientôt on va aller la retrouver, tu comprends ? On ne va pas rester ici pour toujours.

Amour : Maman a dit qu’elle n’aime pas quand tu pleures non ?

Moi : C’est vrai, il ne faut pas lui dire que j’ai pleuré hein.

Eux : D’accord. On te fait un câlin comme ça tu ne seras plus tristes ?

Moi : Oui.

Amour : Tantine Lucia quitte d’abord, Aimé et moi on va la calmer. On connaît comment on fait.

Lucia : (Souriant faiblement) D’accord.


Elle s’est levée et leur a laissé la place. Ils sont venus m’essuyer chacun un côté du visage avant de me faire des câlins en me faisant des bisous aspirés sur le cou qui m’ont automatiquement fait rire vu que cela chatouille. Je les ai serrés dans mes bras et on s’est levé pour retourner dans la chambre où j’ai lavé mon visage avant d’aller dîner avec Papi et mamie….


SECONDE CHANCE