CHAPITRE 127: TOUT SUPPRIMER.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 127 : TOUT SUPPRIMER.

**LOYD MBAZOGHO**

Je viens d’arriver à la maison et je salue le couple voisin qui reste dans le même portail que moi. Ils sont en train de jouer aux amoureux et je passe sans rien dire de plus. Ça m’amuse de voir la comédie de certaines personnes car pas plus tard qu’hier, quelques minutes après que je sois revenu du boulot, elle est venue cogner chez moi trois fois de suite en prétextant avoir besoin première du sel, deuxièmement des allumettes ou allume-gaz et troisièmement d’huile, elle portait une robe très courte et décolletée qui ne cachait rien de ses parties intimes. Non seulement ça, elle a essayé de faire la conversation avec moi en s’asseyant à la terrasse. Elle se plaignait implicitement du fait que son gars ne la touchait pas comme il fallait et ce faisant, elle se caressait le corps, vraiment pas de façon subtile. J’ai tout fait pour la renvoyer chez elle en lui montrant que je n’avais pas de temps à perdre avant de m’enfermer dans la maison. La voici aujourd’hui en train de jouer aux amoureuses avec l’homme qu’elle a dénigré la veille pour essayer de se faire coucher par le voisin d’à côté. Il y a vraiment de ces femmes dehors ici qui n’ont aucun respect pour leur compagnon. 

Bref, je rentre dans la maison et je m’enferme aussitôt. Je suis rentré assez tard aujourd’hui car après le boulot, je suis passé à Dragage pour voir non seulement comment ils vont vue que papa est sorti de l’hôpital depuis deux semaines mais également faire des courses. Lauria, ya Leslie et moi, on s’est cotisé pour faire le marché et aller déposer chez eux. C’est le deuxième mois que nous avons institué ça et nous avons expressément décidé de ne pas leur donner de l’argent. Quand je peux, j’achète simplement les articles qui sont sur une liste que les filles dressent et je vais déposer. Le mois dernier, ils n’étaient pas d’accord parce qu’ils auraient voulu que je leur donne de l’argent. Je ne parle même pas du discours que maman et ses fils m’ont fait pendant près de 2h de temps mais ça rentrait dans une oreille et ressortait par l’autre. Je connais les personnages par cœur, leur remettre de l’argent c’est comme ouvrir un bar en leur disant que c’était à eux et qu’ils pouvaient consommer comme ils le voulaient. Je leur ai dit que je ne leur remettrai rien et que s’ils ne voulaient pas, ils pouvaient vendre les articles. Ce soir j’ai eu droit aux mêmes propos, à savoir que je les traitais comme des enfants, pour qui est-ce que je me prenais ? L’argent me faisait leur manquer de respect et plein d’autres choses du genre mais je n’ai réagi. J’ai déposé ce que j’avais à déposer et j’ai vérifié les médicaments du boss pour voir s’il fallait racheter. Ce dernier m’a qu’il avait besoin de 20000f mais j’ai dit que je n’avais plus rien. La façon dont mes oreilles ont sifflé avec les injures mais comme je l’ai de je n’ai pas réagi. Bien sûr que j’avais de l’argent sur moi et bien plus que 20 milles, mais j’ai décidé de ne plus rien leur donner en espèce sinon à la minute même c’est au bar ou au loto que ça ira. Je paie tout, je dépose, je veille et je m’en vais. Une fois par semaine j’envoie au couple les unités de 2500 chacun et je reste dans mon coin. Mon 25f, ils ne touchent plus depuis que je suis parti de Dragage. 

Je me dirige à la chambre pour me changer et prendre un bain avant de venir voir ce que je peux manger. La nourriture que Lucrèce avait préparé à son dernier passage ici la veille de son départ est finie hier donc je serai obligé de faire quelque chose moi-même aujourd’hui. Je n’ai aucune inspiration et je suis assez fatigué, du coup je réchauffe une boîte de cassoulet rapidement avant d’aller m’asseoir avec mon plat devant la télévision. Comme accompagnement, j’ai du manioc. Aujourd’hui c’est vendredi et demain je ne travaille pas, en dehors du tour que je ferai à l’église pour la réunion avec mon groupe, je n’ai aucun programme de sortie donc je vais essayer de préparer en gros pour la semaine à venir même si je préfère manger ce que Lucrèce prépare. 

Pour son dernier passage ici j’avais été surpris, je n’avais reçu aucun message ou appel de ya Leslie pour m’en informer. La concernée ne l’avait pas fait non plus. Je n’avais d’ailleurs aucune nouvelle d’elle depuis le dimanche quand elle m’avait demandé de la laisser tranquille. Le mercredi quand Arsène m’avait montré sa photo dans le téléphone, j’avais pris sur moi pour ne pas montrer mes émotions car je l’avais trouvée extrêmement belle et la nuit même j’avais voulu lui écrire mais j’avais résisté. Deux jours plus tard, en rentrant à la maison le soir, j’ai eu la surprise de voir qu’elle était passée. Elle avait fait un ménage complet de la maison et ce même jusqu’à ma lessive que j’avais trouvée bien pliée et posée dans un coin de la chambre. La nourriture aussi était préparée et c’était même plus que pour la dernière fois au point d’avoir tenue trois semaines vu que je ne mange que le soir en rentrant. Son geste m’avait énormément touché et le soir même je lui avais écrit pour la remercier, elle m’avait dit que ce n’était rien. Trois jours après son départ du Gabon, j’avais porté un de mes polos propres qui était dans mon sac et j’avais humé l’odeur de son parfum dessus. En touchant deux autres que j’avais pris la peine d’humer, c’était la même chose. Soit elle les avait portés pour que l’odeur reste, soit elle avait simplement pompé son parfum dessus. Après moult réflexion pour essayer de comprendre ses actes, je lui avais écrit pour prendre de ses nouvelles avec l’espoir d’aborder le sujet mais elle m’avait lu et laissé en vue. La semaine dernière je lui ai également écrit mais le résultat était le même, elle m’a laissé sans réponses. Ce soir, j’ai une forte pensée pour elle et j’ai envie de savoir comment elle va mais j’hésite de lui écrire parce que je ne sais pas si elle répondra à mon message. 

J’achève mon repas et je vais rincer les choses avant de venir me poser sur le canapé. Je regarde l’écran de télévision sans vraiment le voir car mes pensées sont sur elle, je finis donc par prendre mon téléphone sur la tablette et je vais sur WhatsApp. Je remarque qu’elle a mis plein de statut aujourd’hui où elle est dans une université avec sa petite tante, y en a d’autres dans un magasin de vêtements avec sa tante, sa grand-mère et les jumeaux, d’autres dans un glacier. Je n’arrêtais pas de sourire tout seul devant ses statuts avant de lui écrire en ne sachant pas si elle prendra la peine de me répondre.


-Moi : Bonsoir Lucrèce j’espère que tu vas bien. Je vois que tu t’amuses bien en Belgique et j’en suis ravi.


J’ai posé mon téléphone sur la tablette en tournant à nouveau mon visage vers la télévision. Mais 3 minutes plus tard, il a vibré. J’ai regardé et c’était elle. Bien que surpris qu’elle puisse me répondre après son silence les deux dernières fois, je suis tout de même content qu’elle le fasse. La petite joie qui a commencé à étreindre mon cœur s’est dissipée en lisant sa réponse. 


-Lucrèce : Bonsoir tonton Loyd, je vais bien merci et oui comme tu peux le voir sur mes statuts je m’amuse bien.

-Moi : '’tonton’’ ?? J’y ai maintenant droit en privé ?

-Moi : Je suis content de savoir que tu vas bien.

-Lucrèce : Oui tonton, n’est-ce pas ce que tu es ? 


Je pouvais voir à travers ses réponses qu’elle était froide.


-Moi : (Après plusieurs minutes) Si.

-Lucrèce : Bien. Maintenant que me veux-tu ? 

- Moi : Je voulais simplement avoir de tes nouvelles.

-Lucrèce : Pour faire quoi avec mes nouvelles ? Je crois t’avoir dit de me laisser tranquille, pourquoi tu insistes ? C’est quoi ton plan, me coucher ? Quoi les femmes de ton âge te dépassent tellement au point de te rabattre sur les enfants ? Tu es un pédo*phile c’est ça ?


J’ai lu son message et je n’ai pas su quoi répondre car ça m’a fait quelque chose de lire ses mots.


-Moi : (Après quelques minutes) Je prenais juste de tes nouvelles.


Si je pensais avoir été heurté par ses propos avec le message précédent, c’était une erreur car la suite m’a laissé sans mots.

-Lucrèce : Eh bien ne prend plus car je n’ai pas envie de t’en donner. Rentre toi cela une bonne fois pour toute dans le crâne Loyd Mbazogho, si ce n’est pas pour avoir une information urgente concernant ta sœur, je ne veux pas que tu m’écrives, je ne veux pas que tu m’appelles, ne me regarde même pas. Je ne veux rien de ta part et même pas de ton amitié. Si tu as un problème psychologique qui te pousse à avoir des vues sur des enfants, il faut chercher à te faire soigner car tu es malade.

-Lucrèce : Quand bien même, j’aurais eu l’âge pour avoir des relations avec des hommes, ce n’est pas vers toi que je me serais tournée car tu n’es pas mon genre et tu ne m’intéresses pas en tant qu’homme alors si tu ne veux pas que je te manque sérieusement de respect et que j’organise une réunion avec mes parents pour régler ton cas de psychopathe, arrête de me harceler. Considère ton âge et respecte toi. 

-Lucrèce : C’est le dernier avertissement que je t’envoie. Sur ce, adieux.


Ça fait mal de s’entendre dire ça. J’ai tellement mal que je suis incapable de mettre un mot sur mes émotions et sans que je ne veuille, une larme s’échappe de mon œil et une deuxième la suit automatiquement. Je ne me rends même pas compte du temps écoulé avant que je ne réponde à son dernier message uniquement 


-Moi : Je m’excuse de t’avoir harcelé. Ne t’inquiètes pas, c’est la dernière fois. Adieu…


Ça me fait mal mais je me dis que c’est de ma faute, j’aurais certainement dû ne pas suivre mes sentiments. Aujourd’hui je suis psycho*pathe et pédophile incapable de regarder les femmes de mon âge. Elle a extrêmement raison, on va arrêter là les frais et chacun restera à sa place. Ça me prendra le temps que ça me prendra mais c’est bon, j’ai compris. Je rentre dans les paramètres et je décide de bloquer son numéro, je supprime la conversation et supprime également son numéro de téléphone, je ne pense pas que j’aurais besoin de l’appeler un jour et s’il le faut, je passerai par ses parents. Si c’est vraiment une maladie qui me pousse vers elle à chaque fois, j’en guérirai coûte que coûte. Je suis allé dans ma galerie et j’ai supprimé toutes les photos que j’avais où elle apparaissait, que ce soit avec ya Leslie ou un tout autre membre de la famille. Je me suis levé et je suis allé dans la chambre pour fouiller mes affaires, tous les vêtements qui avaient de près ou de loin son odeur, sont passés en machine cette nuit. C’est à 3h du matin que je suis venu m’agenouiller au pied du lit et j’ai prié jusqu’au matin en demandant à Dieu de la sortir de ma tête et mon cœur, qu’il me permette de l’oublier et que mes yeux se tournent vers une autre femme. J’y ai passé toute la nuit dessus et au petit matin je me suis fait la promesse que même si je dois m’arracher la cœur pour cela, plus jamais je n’allais m’approcher de cette petite dans ce sens.

À 10h, je me suis rendu à l’église pour mon étude biblique et à la fin, j’ai croisé le pasteur avec qui j’ai échangé.


Pasteur Lilian : Alors comment vas-tu ?

Moi : Je vais bien homme de Dieu. 

Pasteur Lilian : (Me regardant) La sexualité débridée n’est pas bonne et surtout pas pour toi.

Moi : (Ne comprenant pas) Je ne comprends pas.

Pasteur Lilian : J’ai dit qu’avoir une sexualité non contrôlée n’est pas bonne.

Moi : Je n’ai pas une sexualité non contrôlée pasteur.

Pasteur Lilian : Je le sais.

Moi : Alors pourquoi vous me le dites ?

Pasteur Lilian : C’est la parole que j’ai reçue en te voyant et cette parole, je le sais, n’est pas vaine.

Moi : (Silence)

Pasteur Lilian : Je veux que tu la gardes à l’esprit. Nous avons déjà parlé du travail que nous sommes en train de faire pour ta famille alors j’aimerais que tu continues dans cette abstinence. Tu me suis ?

Moi : Oui. 

Pasteur Lilian : Ta sœur accouchera dans quelques semaines et nous allons commencer le vrai travail alors reste en prière.

Moi : D’accord.

Pasteur Lilian : Ok, allez vas y, on se voit demain.

Moi : D’accord . Bonne journée.

Pasteur Lilian : Merci, à toi aussi.

Moi : Merci.


Je me suis éloigné et me suis dirigé vers le portail.


Voix de femme : Frère Loyd ?


Je me suis retourné pour tomber sur la sœur Janaï qui marchait vers moi un sourire sur les lèvres. Comme elle est quand même à une bonne distance, il lui faut un peu de temps pour arriver jusqu’à moi et pendant ce temps je l’observe. Depuis que j’ai intégré le groupe, je n’avais pas encore pris le temps de bien la regarder ou du moins, je n’avais pas remarqué qu’elle était belle et avait un jolie sourire.


Moi : (Dès qu’elle est arrivée à mon niveau) Je pensais que tu étais déjà partie.

Janaï : Non, j’avais un entretien avec maman Jessica, la responsable de l’accueil .

Moi : Oui, je vois de qui tu parles. Et elle disait quoi ?

Janaï : Elle m’a demandé si j’étais disponible pour faire partie de l’équipe qui va officier durant le séminaire la semaine prochaine. Comme entre mon boulot et mes cours du soir ce n'est pas souvent évident, donc elle voulait savoir. 

Moi : D’accord . Et là tu rentres ?

Janaï : Pas Exactement. Et toi?

Moi : Je rentre en case. 

Janaï : ok. Allons, on va cheminer jusqu’à la route.

Moi : Ok. 


Nous avons pris le chemin en silence et j’ai essayé de faire la conversation.


Moi : Tu vas où ?

Janaï : Hein ?

Moi : Tu as dit que tu ne rentrais pas chez toi, d’où je demande. Enfin, si ma question n’est pas indiscrète.

Janaï : (Souriante) Ah, ce n’est pas un secret. Je vais à la maison Nzaou.

Moi : Et c’est quoi ?

Janaï : C’est l’un des orphelinats de maman Myrna et j’y vais de temps en temps le samedi en tant que bénévole.

Moi : Je vois. Je ne suis jamais allé dans un orphelinat.

Janaï : Bah, si tu veux, tu peux venir avec moi.

Moi : Oh non, j’ai des trucs à faire à la maison.

Janaï : Tu as quoi à faire ?

Moi : Des trucs.

Janaï : (Me fixant un sourire en coin) Comme ? Ou alors c’est secret ?

Moi : Comme préparer.

Janaï : Tu sais préparer toi ?

Moi : Mais bien-sûr.

Janaï : (Sceptique) J’ai du mal à croire. En tout cas quand on voit tes mains, ça ne ressemble pas aux mains de quelqu’un qui prépare.

Moi : (Souriant) Et mes mains ressemblent à quoi ?

Janaï : À tout sauf à ça. Tes paumes sont trop douces.

Moi : Ah.

Janaï : Oui. Quand tu me salues, je ressens la douceur de tes mains et les gens qui préparent ce n’est pas souvent comme ça. Du coup, j’aimerais bien voir et surtout goûter ce que tu prépares.

Moi : Tu seras surprise.

Janaï : Je ne demande qu’à voir.

Moi : Ok. Un jour alors.

Janaï : Quel un jour là ? Aujourd’hui.

Moi : (Surpris) Comment ça aujourd’hui ?

Janaï : Pourquoi remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui ?

Moi : Et ton programme à l’orphelinat ?

Janaï : Bah, on y va tous les deux comme ça ce sera pour toi l’occasion d’y mettre les pieds. Ensuite on partira de là-bas autour de 15h pour chez toi.

Moi : (Silence)

Janaï : (M’attrapant par la main) On y va.

Moi : (Riant) Tu es complètement folle.

Janaï : (Riant) Tu ne l’avais pas encore remarqué ? Tu me découvriras aujourd’hui alors.


Nous avons marché en riant jusqu’à la route et avons croisé Lauria qui revenait de chez son boutiquier. Elle nous a salué en me jetant un regard insistant. Je lui ai dit qu’avec la sœur on allait à l’orphelinat et elle m’a dit que c’est bien puis elle est partie. Nous avons pris notre taxi direct pour l’orphelinat en question et nous y avons trouvé, maman Myrna et maman Jeanne sa mère, maman Sara, une autre femme que Janaï m’a dit être maman Sophie, Exaucé et Noah. Ils ont été à la fois surpris et contents de me voir là. La folle de Janaï a dit que je suis le nouveau bénévole et je viendrai avec elle tous les samedis à partir d’aujourd’hui. La façon dont la mère de maman Myrna disait que c’était un bon acte que j’ai décidé de faire là et me félicitait en me souhaitant la bienvenue, obligé de mettre mon nom sur la liste des bénévoles. Nous avons essentiellement aidé les enfants avec leurs cours car ils font des cours de vacances. La folle là s’occupait des 4/ 5 ans et du coup, c’est dans ce service que j’ai fini avec elle. 

15h30, nous étions dans le taxi pour chez moi et après avoir déposé nos affaires, nous sommes allés en cuisine.


Janaï : (Souriant)Le chef cuistot, montrez moi vos compétences culinaires digne des plus grands participants à l’émission '’master chef’’.

Moi : (Répondant à son sourire) Tu seras étonnée.

Janaï : (Prenant une chaise au salon pour venir la mettre à la cuisine) Mes yeux sont fixés sur toi, je ne perdrai pas une seule miette.

Moi : Hum. (Mettant le tablier) Ok.

Janaï : (Riant) C’est sérieux, jusqu’à le frère a mis le tablier, tu vas aussi mettre le chapeau de tête ? Mon téléphone est où ? Je vais filmer ça.


Elle est partie le récupérer au salon et a fait plein de photos et vidéos au fur et à mesure qu’on avançait.


Janaï : Pourquoi tu prépares autant ?

Moi : Parce que je n’ai pas le temps en semaine.

Janaï : Ah donc tu le fais le week-end et tu réchauffes seulement à chaque fois ?

Moi : Oui.

Janaï : C’est une bonne idée ça. Sauf que moi, je bouge beaucoup le weekend donc c’est quasiment pas possible. Mais je vais essayer de le faire car les soirs quand je rentre je suis vraiment crevée. Si je ne restais pas avec ma sœur, j’allais servir d’exemple vivant aux cours de biologie en primaire sur le squelette.

Moi : Sans blague. 

Janaï : Je t’assure. C’est elle qui me sauve. 

Moi : (Sourire en coin) Donc tu es en train de me dire que tu ne prépares pas chez toi.

Janaï : (Souriante) Je t’arrête tout de suite. Je suis un cordon bleu, sauf que je n’ai pas le temps de le faire et si tu veux, je te le prouve tout de suite en préparant un de tes plats.

Moi : La cuisine est à vous madame. 

Janaï : (Posant son téléphone) Ok. 


Elle m’a rejoint et nous avons fait 5 plats ensemble. Elle n’a pas arrêté de goûter à ma bouffe encore au feu. C’est à 20h qu’on a dîné tous les deux et elle est rentrée une heure plus tard chez elle. J’ai passé une agréable journée à ses côtés. Je la voyais beaucoup dans les choses de l’église étant donné qu’elle est la responsable de notre groupe et est vraiment versée dans les écritures, prières et autres. Mais apparemment c’est une femme qui sait s’amuser et est un peu folle sur les bords.

Ping. (Message WhatsApp)


-Janaï : Je suis bien arrivée à la maison. 

-Moi : D’accord . 

-Janaï : J’ai passé une excellente journée monsieur le nouveau bénévole et j’ai également bien mangé. J’avoue que je me suis trompée sur la douceur de tes mains. Elles savent préparer.

- Moi : Eh oui, les apparences sont trompeuses.

-Janaï : En effet. Bon, je vais te laisser au risque que tu ne rêves de moi la nuit.

-Moi : (Émoji qui sourit) Lol. 

-Janaï : Bah c’est sérieux. Si tu ne fais pas attention, tu le feras dans bientôt. Bref. Bonne nuit dans la présence de notre Père céleste qui prend soin de nous. N’oublie surtout pas de prier et on se voit demain au culte. Bisous.

-Moi : Merci. Ok, à demain. Bisous.


J’ai posé mon téléphone et je suis allé prendre ma douche. En revenant j’ai vu qu’elle m’avait envoyé deux photos du jour. Une d’elle mettant un doigt à la bouche pendant qu’elle goûtait la nourriture au feu et une autre de nous deux faisant la vaisselle. J’ai souris en regardant les images avant de me déconnecter et mettre mon téléphone en charge. Je me suis mis à prier puis j’ai dormi un sourire sur les lèvres…


SECONDE CHANCE