CHAPITRE 13

Ecrit par Tony carmen

           Comme toujours, j'ai passé une nuit formidable dans les bras de Yann. Nous avons, plutôt il a très vite oublié notre petit accident et m'a fait l'amour toute la nuit ; sagement cette fois, lol. Il m'a épuisé toute la nuit et je n'ai qu'une seule envie, C'est paresser toute la journée au lit. Mais... Je dois me lever, j'ai promis à Léo de l'aider avec la cuisine. 

            Je regarde près de moi, Yann est encore endormi. Je vais dans la douche me laver et me brosser les dents ; ensuite je descends faire le petit déjeuner. 

             Tout est près à présent, je me demande si je devrais aller réveiller Yann... Non. Je m'asseois et entame mon repos. Au bout de quelques bouchées, il me rejoint uniquement vêtu d'un short et le torse nu. Ce gars c'est la tentation même, je le vois, et j'ai des papillons dans le ventre, Je me sens comme une adolescente dans son premier béguin. 

    - Tu aimes ce que tu vois ?

            Grillée ! J'avais arrêté de manger et je le dévorais littéralement du regard. Petite joueuse ! Faut te contrôler, c'est comme ça qu'il va tomber amoureux ?

    - Bien sûr que j'aime ce que je vois. (En reprenant ma fourchette pour faire honneur à mon plat). 

    - Humm... Ça sent bon par ici... (Prenant une fourchette pour manger avec moi). 

    - Tu veux que je te serve ? 

    - Je ne dis jamais non à un bon plat de bouffe. 

    - kiakiakia ! Gourmand !

           On prend le petit déjeuner ensemble et une fois terminé, je vais faire la vaisselle. 

    - Non laisses.  La ménagère arrive à 8h... 

    - C'est rien. Elle très peu je peux m'en charger moi même... 

    - Tu n'as pas à le faire. 

    - J'insiste. Ça ne me gêne pas de le faire. 

             Une fois la vaisselle terminée, je monte me changer et quand je redescends, je trouve Yann devant une chaîne sport. 

    - Je vois y aller. En lui faisant la bise mais il me retient et me donne un vrai baiser en m'attirant sur ses cuisses. 

    - J'ai encore envie de passer cette nuit aussi avec toi. 

    - Attention, vous risquez de devenir accro M. MBOH. 

    - Lol. Tu ne passes pas la journée avec moi ?

    - Non. J'ai un dinner ce soir chez Léo et je vais l'aider avec la cuisine. 

    - Ok... 

    - Je reviens passer la nuit si tu veux. 

    - Bien-sûr ( en m'embrassant de nouveau). Passes une bonne journée. 

    - Merci. Toi aussi... 

             J'ai envoyé l'ittinéraire à Solange, moi je m'avance, quand elle sera dans les environs, elle me fera signe. 

                 Solange n'a pas traîné à arriver et nous nous sommes plongées dans les préparatifs avec l'aide de la maman de Léo également. Ses parents sont des gens un peu nantis mais qui ont su garder leur simplicité et le respect d'autrui. 4h avant le dinner, tout était prêt ; Solange et moi nous nous sommes préparées sur place et le dinner a été un succès ! Il y avait David, sa mère, son petit frère, Solange et moi, Léo et ses parents. Les conversations coulaient sans aucune tension. 

                Après le repas, nous sommes restés au salon à boire et à discuter. C'est Solange qui a été la première à vouloir s'en aller. Et je l'accompagne en bas de l'immeuble pour qu'elle prenne un taxi. 

    - Dommage que tu ne puisses pas rester longtemps... Ça faisait un bail qu'on ne s'était pas retrouvé, et tu me manques mon amie. 

    - Moi aussi. Mais Rolland n'arrête pas de m'appeler, il se fait tard déjà... 

    - 19h30 c'est très tard en effet. (Fais-je en souriant). 

    - Tout le mal que je te souhaite c'est que tu vives en couple très bientôt. Alors tu ravaleras tes sarcasmes. 

    - Si la vie de couple c'est la prison, alors non, merci. 

    - Rolland a raison quand il dit qu'une femme solitaire comme toi ne peux pas comprendre les compromis d'une vie de couple. Je ne t'en veux pas t'inquiète. 

    - Rolland, encore Rolland. Big up à lui de ma part. 

    - Tsippp! En passant, évite de m'envoyer des messages tard dans la nuit, c'est irrespectueux. 

    - Et quand est-ce-que je l'ai fait ?

    - Hier ! Et Roland n'a pas apprécié. 

    - Mama mia ! Il était 19h moins So'o !!!!!!!!

    - Je t'ai assez écouter, pars je me débrouille pour le taxi. 

            C'est quoi ces foutaises ? Je tourne les talons et regagne l'immeuble en colère. Solange est de plus en plus susceptible. Elle croit que j'attaque son homme et du coup c'est moi qu'elle attaque. Puff ! Elle a gâchée ma soirée, je ne traîne plus longtemps chez Léo; une heure plus tard, je demande ma route pour chez Yann. 


              Il est midi, Yann et moi mangeons ensemble avant que je ne prenne ma route. Lui au moins m'a fait terminer la soirée en beauté ! Être dans ses bras a le don de me faire planer et oublier toutes mes préoccupations. Néanmoins, cette nuit m'a permis de réfléchir à ma situation avec Solange. Peut-être que je m'y prend mal, et que je devrais faire des efforts pour supporter son mec et peut-être plus tard l'apprécier. 

              Après avoir quitté l'appartement de Yann, je me dirige de ce pas chez Solange. Je dois régler cette histoire au plus tôt. 

              Quand j'arrive chez elle, je trouve la porte de son studio grandement ouverte. 

    - Toc toc ! (Fais-je. Silence radio. Mais j'aperçois comme l'ombre de quelqu'un couché sur le canapé). 

    - So'o ! So'o ! So'o !

    - C'est qui ? ( D'une voix faible). 

               J'entre d'un coup dans le salon et je trouve mon amie le visage amoché et la mine froissée par une douleur évidente. 

    - So'o... Qu'est-ce-qui s'est passé ma belle ? (Au bord des larmes). 

    - Tu fais quoi là Bree ?(Calmement). Vas t'en s'il te plaît... 

    - Et te laisser dans cet état ? Jamais ! Lèves toi on y va... 

    - Non Bree... Pars s'il te plaît. 

    - Jamais ! ( Je crie presque). C'est Rolland qui t'a fait ça ? Tu ne peux pas supporter une chose pareille...     

      - Qu'est-ce-qu'elle fait là Solange ! ( gronde une voix masculine). C'est cet animal qui vient d'entrer et je vois mon amie sauter du canapé toute apeurée ; et une colère sourde monte en moi; Je me rapproche de lui presque en tremblant, mais de colère, de fureur. 

    - Espèce d'animal !

            Koup !!!!! Je viens de recevoir le premier coup de poing de ma vie.  A DJOP ! ( DIEU) . Je me retrouve au sol comme un gros sac de patate. Je vois du noir pendant environ 5 minutes. Je sais pas si je suis évanouie ou si c'est la douleur de ça qui l'aveugle. Quand je parviens à me relever, ma petite âme de bagarreuse me fait plonger sur lui mais avec quelle force ? Je ne parviens même pas à l'atteindre, il me retient par le bras qu'il tort fortement. 

            Aie!!! Papa ça fait mal ! Heureusement que mes cris alerte le voisin qui vient vite me libérer de son emprise sans ça, il m'aurait casser le bras ce sauvage. Solange dans quoi tu t'es mise oooo !

    - Je vais porter plainte animal ! (Je croise le visage de Solange qui me supplie du regard mais j'en fais fie. Si elle est prête à supporter la sauvagerie sur son corps, pas moi. Je prends mon sac sans cesser de crier que je me dirigeais vers le commissariat, mais c'est sans compter la détermination de Solange à couvrir la sauvagerie de son gars; car déjà elle me suit presqu'en courant dans la cour. 

    - Bree arrêtes ça s'il te plaît. Ne portes pas plainte je t'en prie. 

    - Tu t'entends parler ? Tu as vu ton visage ? Tu as vu le mien ? Si tu supportes ça sur ton corps, c'est tant mieux mais moi, il en est hors de question. 

    - Tu n'avais qu'à te mêler de ce qui te regarde !

    - pardon? 

    - vas porter plainte si tu veux, mais souviens toi que tu étais chez nous. Je dirai à la police que c'est toi qui a violé notre domicile et que le coup que tu as reçu c'était de la légitime défense. 

             Sortez, venez voir ! Ma part est arrivée à Douala. La go je te donne les mains. Gagnes ! C'est toute déçue, abattue et défigurée que je rentre chez moi. 

             

           C'est quand je prends ma douche que mon oeil me rappelle à l'ordre. Massa! La douleur oooo! Il ne s'ouvre même pas. C'est enflé! 

            Je me lève ce lundi matin avec la douleur de mon oeil qui persiste. YANN m'a appelé cette nuit mais j'avais trop mal à là tête pour lui parler. Ce matin aussi il a essayer ; je suppose que c'est pour aller voir le médecin pour rapport à la pilule contraceptive. Mais je veux pas qu'il me voit dans cet état. J'ai aussi appelé au bureau pour signaler que j'étais indisposée, Agnès a été plus que comprehensive. Je refuse de m'afficher comme ça devant les collègues et les clients. C'est pas bon l'image de marque du produit. 

     

             Mais à quoi elle joue cette fille ? Oser filtrer mes appels ! Jamais une femme ne m'a fait ça, jamais ! Quand j'arrivais ce matin au bureau, c'était avec la ferme intention de lui faire passer un sale quart d'heure. Elle essaie de jouer avec mes nefs sous prétexte que le sexe avec elle est magique ? Elle va comprendre que ça ne marche pas avec moi. 

         Mais Mme marguerite me rapporte qu'elle n'est pas venu bosser aujourd'hui, et qu'elle était malade. Bizarre, hier encore elle allait bien, fait-elle semblant ? En même temps, bree a toujours été une employée modèle, je dois aller me rassurer qu'elle va mieux. 

             Après le boulot, j'arrive chez Bree autour 18h. Une voisine que j'ai soudoyé m'a assuré qu'elle n'est pas sorti de la journée. D'autant plus que ça fait plusieurs minutes que je cogne et j'ai pas de retour, il y a de quoi s'inquiéter. 

    - Bree ouvres moi, je sais que tu es là, je suis très inquiet 

    - Ça va aller Yann j'ai juste besoin de repos... 

    - Ouvres moi on va à l'hôpital. 

    - C'est pas la peine. 

    - Je veux juste te voir et je compte pas bouger de là, quitte à y passer la nuit.

       Quelques minutes de silence... 

    - juste quelques instants alors... 

    - promis. 

           Quelques secondes plus tard, c'est timidement qu'elle m'ouvre la porte et tourne le dos. 

     - C'est bon tu m'as vu je vais bien, tu peux partir. 

    -... ( Je l'observe juste). 

    - Tu veux quelque chose à boire ?

    - Tu portes des lunettes de soleil la nuit et en plus à l'intérieur ?

    - j'ai mal aux yeux et la lumière me dérange. 

   Je m'approche d'elle et elle recule, nous faisons ce petit jeux jusqu'à ce qu'elle se retrouve tout contre un mur. 

    - Ces lunettes ne sont pas adaptés pour ton mal. 

         J'essaie de les ôter mais elle me retient fermement. Néanmoins, je suis plus endurant et je la stabilise en maintenant ses bras au dessus de sa tête. J'enlève les lunettes, et elle détourne le visage après avoir fait une grimace de douleur. Je lui tiens le menton et retourne son visage pour me faire face. 

           J'ai un mouvement de recul, putain ! C'est quoi cette...  Quel est le sale porc qui a fait ça ?


 
UN PLAYBOY POUR PATR...