CHAPITRE 14

Ecrit par Tony carmen

    - Tu peux y aller Yann, t'as dit que c'était juste pour quelques instants... 

    - Qui a fait ça ?

    - C'est pas important. Je... 

    - Qui a fait ça ? (Je gronde, ce qui la fait sursauter) 

    - Yann s'il te plaît j'ai assez mal à la tête comme ça (Dit-elle en allant s'enfoncer dans le canapé. Mais c'est ignorer mon côté tête de mule.) 

    - Un nom Bree... 

    - Tu vas faire quoi ? Laisses tomber, il n'en vaut pas la peine s'il te plaît. 

          Sans qu'elle ne s'y attende, je la soulève de mes bras. 

    - Qu'est-ce-que tu fais ?

    -...

    - Yann... 

    - Je veux plus t'entendre. 

            Je l'amène à l'hôpital. Ce qui importe pour le moment, C'est sa santé. Le reste, je m'en occuperai le moment propice. Qui que ce soit, il saura qu'on n'empiète pas sur le territoire de YANN-CHRISTOPHE MBOH. J'ai jamais été un fana des coups, encore moins de bagarre mais je sens que ce sont des choses comme ça qui risque de me faire sortir de mes gongs. 

            C'est assez tard que je la ramène chez elle après les soins dans la clinique de mon cousin Valentin. Elle a beaucoup de médicaments à prendre, ainsi qu'une pommade pour son oeil ; elle aura besoin de jours de repos et j'y veillerai personnellement. Je vais cesser de la tirailler pour ce soir mais dès demain je reviens à la charge. Un seul nom et je règle le compte de ce petit con qui a besoin de lever la main sur une femme. Espèce de lâche !

           Malgré la douleur à mon oeil, C'est toute légère que je me lève ce matin. Du moins beaucoup mieux que hier. J'ai beaucoup aimé le geste de Yann, il a été un amour... Ça fait du bien de juste se laisser aller et d'avoir quelqu'un pour nous gére; c'est un peu comme ça que je me suis sentie hier avec Yann. N'empêche, je ne compte pas lui raconter comment je me suis blessée ; non pas pour couvrir cet idiot de Rolland, mais d'une certaine façon, faire honneur à l'amitié qui nous lie ou qui nous liait Solange et moi. Je ne me vois pas dans un commissariat me disputer avec une amie, ou encore m'humilier pour un individu qui ne le mérite pas en plus. 

              Je vais pas vous dire que j'en veux pas à Solange, je lui en veux même énormément ! Je me suis sentie trahie et rabaissée. Mais je veux pas que cette pseudo amitié finisse dans un commissariat. Je préfère rester dans mon coin, et elle, dans la vie qu'elle a choisi. Je suis peut-être une mauvaise amie mais je vais pas couler avec elle sous prétexte qu'elle refuse d'être sauvée. J'ai ma vie personnelle à construire. 

             J'en ai parlé à David, et il est entrée dans une sale colère. Heureusement qu'il n'est pas dans la ville, les choses allaient dégénérer. Léo m'a été d'un grand soutien cet après-midi pendant sa pause, avec son rire et son humour haut en couleur. J'en ai presque oublier ma douleur. 

               Alors que je me met devant la télé, les phares d'une voiture attirent mon attention. Je guette par la fenêtre, c'est Yann. Je suis trop contente. C'est la bouche en coeur que je empresse d'ouvrir la porte à la première sonnerie. 

    - Bonsoir... ( en me tendant un paquet). 

    - Hummm... Ça sent bon... (Allant dans la cuisine décharger le paquet) Tu m'as gâté... 

    - Tu as pris tes médicaments ?

    - Oui chef. (En croquant sur une pomme. Il me fait signe de venir m'asseoir sur le canapé près de lui. À en voir sa tête, je sens que la conversation ne va pas me plaire.) 

    - Donnes moi son nom. 

    - Tu reviens dessus Yann ( en me relevant). Je t'ai dit que la personne n'en valait pas la peine... 

    - Pourquoi tu le couvres ? C'est ton ex? Ton copain ? Il a découvert que tu le trompais avec moi ?

    - où es-tu allé chercher une histoire pareille ?

    - Comment tu peux couvrir une brute pareille ? Il ne le mérite pas... Même si tu lui a été infidèle... 

    - Assez ! Je n'ai été infidèle à personne ! (Je crie). 

    - Ne me cries pas dessus (fermement) 

    - Pardon.... Bref, c'est pas mon ex, c'est pas non plus mon copain. Tu penses que ce qu'on fait ensemble me permet d'avoir une double vie?

    - Alors pourquoi tu le couvres?

    - Parce qu'il ne s'agit pas que de moi. 

    - N'importe quoi ! (S'énervant) donnes moi un nom. 

    - Pour en faire quoi dis-moi? 

    - Il regrettera de t'avoir touché... 

    - Qu'est-ce-que ça peut bien te faire qu'on me touche ou pas Yann ? Je ne suis rien pour toi... Enfin si, je ne suis que ton plan cul alors de quoi tu te mêles? S'il te plaît laisses tomber, ce sont pas tes histoires. 


                À ces mots, je le vois serrer la mâchoire, prendre son téléphone portable et s'en aller. Mince! J'espère que j'ai pas tout gâcher avec lui mais il fallait que je sois dure pour le décourager. Ça a marché visiblement. 

                Juste à la minute où la voiture de Yann s'en va, ma tante arrive comme un militaire chez moi. 

    - Mince ! Je l'ai râté, il allait me sentir !

    - TANTI KÏ ? (TANTE, C'EST QUOI?)

    - AH ! KOUÉSS NYOY WÒN ( FERMES TA BOUCHE). C'est l'argent ma famille ? Ton père en a. C'est la beauté ? On ne mange pas ça. 

    - TANTI... 

    - Fermes ! Ma nièce est tabassée comme un serpent et je l'apprends dans les ragots du quartier. Tu comptais m'en parler ? Tu laisses ce garçon revenir après ce qu'il t'a fait ? Où c'est son métissage que tu supplies ? Ndjeng c'est pas dans ma famille qu'on fait des choses comme ça, accompagne moi de ce pas chez ce garçon. 

    - TANTI calmes toi c'est pas lui qui m'a frappé. 

    - DJÈH NOÙ? ( C'EST QUI ?) N'essaies pas de me mentir. 

    - NYÈ BÉ NOÙ ( C'EST PAS LUI). laisses le nkongossa du quartier, Je vais te donner la vrai version. 

            Elle s'empresse d'entrer et je lui emboite le pas. 

    - racontes alors ( Une fois bien installée). 

               Je lui raconte l'histoire dans les moindres détails et elle en est toute retournée. 

    - Je dis hein... Ton amie n'as pas de famille ?

    - Si mais elle reste à Bafoussam. Sa mère est même de santé fragile. 

    - Tu devrais donner son nom à ce garçon... Il s'appelle comment déjà ?

    - Yann. Non TANTI. Je t'ai déjà donné mes raisons il me semble... 

     - Des raisons difficile à comprendre. 

         Mon mois s'écoule bien vite et c'est relativement l'un des plus beaux moi de ma vie à ce jour. Je me sens comme la femme la plus dorlotée, la plus protégée et la plus aimée de tout l'univers. Oui aimée ! Yann ne l'a certes pas fait de déclaration officielle, mais son comportement envers moi en dit long. 

            Il m'a boudé quelques jours mais au finish ça lui est passé et il n'est pas revenu là dessus. Je me suis remise du choc de mon oeil, j'ai commencé avec la contraception chez le gynéco, et je reprends du service lundi prochain. Ce week-end je le passe en amoureux, ça fait un mois qu'on ne l'a pas fait lol. Donc pour l'occasion, je nous fait du NDOLÈ accompagné de plantain mûr cuit à la vapeur. Bon beau mangeur va beaucoup apprécier. 

             Quelques heures plus tard, je sonne chez lui et il m'ouvre la porte avec un sourire ravageur qui me fait fondre. 

    - Bonsoir beauté. ( M'enlaçant étroitement pour m'embrasser). 

    - Attention Yann, je suis chargée ( m'ecartant de son étreinte pour aller dans la cuisine. Il me rejoint et s'asseoit dans un tabouret prêt de moi.) 

    - Ça sent bon... 

    -Je nous ai apporté à manger. Je ne sais pas pour toi mais moi j'ai très faim. 

    - Et moi je ne dis jamais non à un bon plat de nourriture. 

.   - Gourmand !

              C'est dans la plénitude que nous mangeons, puis je débarrasse et fait la vaisselle pendant qu'il prend sa douche dans la chambre. Juste après je le trouve déjà couché complètement nu sur le lit et je vais me doucher à mon tour. 

             Quand je ressors, je trouve un regard rempli de désir sur ma silhouette nue. 

    - C'était délicieux le repas. Je ne te savait pas des talents de cuisinière... 

    - J'ai beaucoup de talents que tu ne me connais pas. 

    - Tu vas me torturer longtemps ? ( Désignant son érection alors que je me sèchait sensuellement le corps.) 

             Je laisse traîner la serviette et le rejoins sur le lit où nous nous embrassons avec une tendresse déstabilisante. Il me couche sur le dos et ses mains se mettent à explorer mon corps jusqu'au coeur de ma féminité. Ensuite sa bouche vient remplacer ses doigts, m'arrachant un soupire étranglé. Du boût de la langue, il poursuit sa caresse, me faisant pousser un cri qui lui fait sourire. Alors qu'il me lèche habilement, je gémis sans retenue, le corps tendu comme un arc, les ongles enfoncés dans ses épaules. 

    - Yann... Je t'en prie..., (je souffle d'une voix rauque) Attends... 

           Mais il paraît ne pas m'entendre et approfondit sa besogne. Soudain, avant qu'il est le temps de comprendre, je me dégage d'un brusque coup de reins et le pousse sans ménagement pour le faire allonger sur le dos, puis m'installe à califourchon sur lui. 

    - Je veux te sentir en moi, je veux que nous prenons du plaisir ensemble. 

               Je me mets à l'enfoncer très lentement en moi et une fois tout au fond, il m'agrippe par les hanches en laissant échapper un gémissement sourd. Alors je me met à bouger à un rythme langoureux qui lui coupe le souffle. 

    - Oui, beauté, oui... Comme ça... 

             Il prend mes seins entre ses mains, les pressant doucement tout en caressant la pointe durcie.  Les yeux fermés, la tête en arrière, j'halète, le souffle court, je me contracte autour de lui et crie son nom avant de m'abandonner dans un frisson de tout le corps. Yann, dans un dernier coup de reins, explose à son tour en moi, tandis que je gémissais doucement, toute tremblante dans ses bras. Je m'allonge sur lui et me laisse aller à l'épuisement. 

    - Je suis folle de toi Yann. Je t'aime mon amour. 

           Tout d'un coup, je le sens se contacter sous moi, et m'ecarte brutalement de lui. Il descend du lit en silence, enfile un bermuda, et sort de la chambre en poussant des jurons de colère. Je crois bien que je viens de faire une grosse bêtise... 






UN PLAYBOY POUR PATR...