Chapitre 13

Ecrit par Benedictaaurellia

Chapitre 13

Deux jours plus tard.

Ainara.

Comme tout le monde, j’ai été touchée par l’histoire de Ruth.

Ça fait déjà deux jours mais, j’ai l’impression que ce n’était qu’hier.

Je comprends maintenant d’où elle tient toute cette force et cette énergie.

Quand chaque ado de la famille commence ses crises, c’est vers elle qu’on l’envoie. Je n’y ai pas échappé. Elle seule a pu nous aider Orlane quand elle était à la dérive. Orlane est celle qui a le plus sombré (confère le livre « jumelles de cœur » à venir). C’est de son expérience personnelle qu’elle s’est inspirée. Tout ce qu’elle apporte aux jeunes filles  et femmes en détresse elle le tire de là. Ces épreuves sont sa force. En France, elle tient un centre pour jeunes filles mères. C’est l’ONG mère de sa mère. En quittant le Togo il y a des années, elle n’a pas abandonné l’ONG de sa mère. L’ONG au Togo n’était qu’une filiale de celle de la France. Elle a pris les rênes là-bas et continuait de superviser celle d’ici.

Maintenant que Sabine est HS, Edmund ne craint plus rien. Tout le monde peut rentrer chez soi. Je suis pressée de retrouver mon petit appartement. Il m’a beaucoup manqué. Je sais qu’Edmund ne sera pas content que je parte mais, il ne peut pas en être autrement pour le moment. Nous ne sommes pas encore mariés pour que je vive chez lui. Il faut que nous fassions les choses dans les règles. Je compte aller lui parler de mon départ. Il se doute que les autres partiront mais pense que je vais rester. Ah les hommes. Ce sont de petits bébés au fond.

Je le retrouve dans son bureau. Je toque et entre quand il m’y autorise.

Moi : J’aimerais te parler un instant si tu n’es pas occupé.

Lui : pas du tout. Je voulais te parler aussi. Je te laisse commencer.

Moi : Maintenant que tout danger est écarté, tout le monde pense à rentrer chez lui. Et moi aussi.

Lui : je comprends. Le plan c’était de m’aider. On y est parvenu. Chacun doit retourner à sa routine.

Moi : exactement. Ces derniers temps, nous avons mis nos activités en plan. Il faut que nous reprenions le contrôle de nos sociétés et autres.

Lui (étonné) : Vous avez des sociétés ?

Moi : Oui. Papa a une entreprise d’architecture, Abi a un cabinet d’avocats et travaille aussi dans l’entreprise de son mari. Stella à une clinique. Toute la famille touche à tout.

Lui : waouh. Je suis vraiment touché que vous ayez laissé tout ça pour moi.

Moi : Ce n’est rien. Donc ça ne te dérange pas ?

Lui : Non. Je comprends. Nous avons tous besoin d’un peu d’espace. Moi, encore plus. J’avoue que j’ai besoin d’un peu de temps pour digérer tout ça. L’ambiance va me manquer mais je comprends.

Moi : Merci de comprendre. Au moindre souci, tu sais que tu peux compter sur chacun d’entre nous.

Lui : oui je le sais.

C’est ainsi que nous nous séparons.

Je suis agréablement surprise par notre conversation.

Il a fait preuve de maturité.

Ces expériences l’ont fait murir et je suis contente de cela.

Il est temps qu’on se sépare maintenant pour mieux se retrouver après.

Il a besoin de temps et moi aussi.

Ce soir, nous feront une petite fête entre nous.

Nous avons tous besoin de décompresser et de nous changer les idées. C’est aussi bientôt la rentrée scolaire. Les plus jeunes reprendront le chemin des classes et nous autres, nous retournerons à nos affaires. Chacun sera assez occupé donc on ne sera pas tous réunis avant un moment. Ce soir nous profitons donc tous la présence les uns des autres.

 

Edmund.

Je profite à fond de ces moments avec la famille d’Ainara. J’avoue que j’ai toujours rêvé d’avoir une famille unie comme ils le sont. Leur chaleur est contagieuse. On se sent tout de suite à l’aise avec eux. Ils m’ont facilement intégré et je leur en suis reconnaissant. Encore plus avec l’aide qu’ils m’ont apporté. Sans eux, je ne sais pas ce que je serai aujourd’hui. Peut-être serai-je mort, nul ne le saura jamais.

A partir de demain, je retourne à ma solitude. Je me demande encore ce que je devrais faire. Dois-je retourner à Paris ou dois-je rester ici ? Je n’ai plus vraiment de raison de rester ici, si ce n’est Ainara. Mais, je sais que pour le moment je ne suis pas prêt pour entamer une relation. J’ai besoin de temps pour remettre mes idées en place. Je ne veux pas me mettre dans une relation aujourd’hui et le regretter demain. Même si je sais que c’est Ainara celle qu’il me faut, il faut que je refasse un travail sur moi-même sinon, notre relation en pâtira.

Beaucoup de gens font cette erreur. Ce n’est pas parce que qu’on aime quelqu’un ou on croit l’aimer qu’il faut se jeter dans une relation. Avant toute chose, il faut faire un travail sur soi. C’est encore plus important pour moi parce que je sors d’une histoire difficile avec ma mère. Cette histoire m’a affecté et j’ai besoin d’en guérir avant d’entamer autre chose. Sinon, ces blessures rejailliront sur mon couple.

Et aussi, il faut que je cherche à savoir quelle est la volonté de Dieu. J’ai appris maintenant à ne rien faire sans mon Dieu. Donc avant toute chose je dois lui demander son avis concernant Ainara. Ce n’est qu’après son ok je pourrai me lancer. J’espère vraiment qu’Il me dirait oui parce je suis mordu. Cette femme, je l’ai dans la peau.

Mon travail aussi me manque. Travailler à distance c’est bien. Mais ce n’est pas aussi bien que le travail sur le terrain. Plaider au tribunal me manque. Mener des investigations aussi. J’ai besoin de me sentir à nouveau actif.

J’analyse le pour et le contre et je décide finalement de repartir à Paris. Je crois que ce serait l’idéal. Du moins pour le moment. Ça me permettra de prendre du recul, de réfléchir, de me jeter à fond dans mon travail et de faire un travail sur moi-même. J’en parlerai aux autres à la soirée.

C’est satisfait de ma décision que je prends la direction du jardin pour aider les hommes à y installer les tables et chaises. Je m’improvise en DJ et joue de la musique. La soirée promet.

 

Ainara.

Nous sommes à notre petite fête et comme à l’anniversaire de Ruth, l’ambiance est assez bon enfant. Les discussions sont animées. Edmund est notre DJ ce soir et j’avoue qu’il s’y prend bien. Il vient de diminuer le son de la musique et j’entends.

Tink tink tink !!

Il tient son verre à la main et tape légèrement dessus avec sa cuillère.

Tout le monde se tourne vers lui.

Lui : Votre attention s’il vous plait.

Je suis avocat comme vous le savez. Mais en dehors de mes plaidoiries, je déteste les discours. C’est le comble hein !

Tout le monde rit.

Ce soir, j’ai décidé de faire un effort parce que j’ai quelques trucs à dire.

(Il prend un ton sérieux).

Tout d’abord, toi Ainara.

Tu sais, le jour de mon retour ici, quand j’ai vu Sophie à l’aéroport, je l’ai immédiatement comparée à toi (confère Tome 1 : ma mère et moi). Je t’avais d’abord vu à Charles de Gaule avant qu’on prenne le vol ensemble. Déjà à ce moment tu avais éveillé quelque chose en moi.

Quand ensuite nous avons visité les maisons, tu m’as conquis. En plus d’avoir le physique idéal pour moi, tu as la beauté intérieure et extérieure, la sensibilité, l’intelligence, la répartie et bien d’autres choses encore que je recherche chez une femme. Tu as tellement de qualités que je ne pourrais pas tous les citer sans que demain nous trouve ici.

(Rire).

Sérieusement. Ce n’est pas pour te flatter mais c’est la pure vérité.

J’aimerais te dire merci. Merci du plus profond de mon cœur parce ce que c’est grâce à toi, que je suis libéré aujourd’hui.

(Il regarde tout le monde, l’un après l’autre).

C’est grâce à vous tous. Je vous dis à tous un sincère merci. Vous avez tous été là pour moi, vous m’avez épaulé, soutenus et aidé à grandir spirituellement. Chacun de vous m’a consacré du temps et m’a appris quelque chose. Vous avez laissé en plans vos activités pour m’aider et je vous en suis reconnaissant.

Je n’ai pas été le plus parfait des élèves. Je sais que je peux être vraiment casse pieds parfois. Mais vous m’avez supporté. Je n’ai pas assez de mots pour vous remercier. Seul le Seigneur dans sa grande bonté pourra vous récompenser pour tout cela.

J’ai toujours rêvé d’avoir une grande famille unie et soudée comme la vôtre et je crois que je l’ai trouvé.

(En me regardant).

Ainara, je ne vais pas te cacher que tu me plais. Tu as du t’en rendre compte. Mais j’aimerais faire les choses dans les règles. Je ne veux pas me précipiter dans une relation pour que demain nous le regrettions.

J’ai besoin de temps pour digérer tous les évènements qui se sont passés et mettre de l’ordre dans ma tête. C’est pour cela que j’ai décidé de repartir à Paris pour quelques temps.

Le temps pour moi de pouvoir fermer définitivement la page de Sabine avant d’ouvrir notre page à tous les deux.

Je sais que tu es celle qu’il me faut Ainara. Tu es ma moitié.

(En regardant la famille).

C’est pourquoi, ce soir, je profite que toute ta famille soit réunie pour vous demander la permission de fréquenter Ainara. Je sais combien vous êtes tous soudés et votre permission m’importe avant de commencer quoique ce soit avec elle.

Papa prend ensuite la parole et dit.

Seb : Edmund, tu fais déjà partie de la famille. Tu as notre accord à tous pour fréquenter Ainara. Mais gare à toi si elle se plaint.

C’est normal que tu aies besoin de temps pour te refaire.

Nous sommes tous là pour te soutenir. Au moindre souci, n’hésite pas. Et surtout, reviens nous en forme.

Edmund : Merci.

Les deux se font ensuite une accolade et c’est parti pour une série d’accolades. Tout le monde se lève et va enlacer Edmund.

Sciemment, je suis la dernière. En l’enlaçant, je lui murmure à l’oreille (je t’attendrai).

Nous nous sourions ensuite. Il a compris.

C’est main dans la main que nous poursuivons la soirée.

Ma cousine, mon cauc...