Chapitre 13
Ecrit par Djelay
Du regard, je cherche mon hôte. Ah tiens ! Le voilà qui parle avec Tiger ! J’aurais dû me douter qu’il serait lui aussi de la partie. Ma bonne humeur s’est envolée à l’instant même où j’ai vu ce connard. De ce fait, je n’ai qu’une seule envie : me tirer d’ici. Djédjé me voit enfin. Un large sourire se dessine sur son visage. Aussitôt, il se fraye un chemin entre la foule pour me rejoindre. Putain, il ne manquait plus que ce porc de Tiger le suive.
- Mon ami ! S’exclame jovialement Djédjé avant de me prendre dans ses bras.
Je déteste quand il fait ça, alors j’abrège l’accolade.
- Sois le bienvenu dans mon humble demeure. Dit-il en ouvrant grandement les bras.
- Merci. Répondis-je simplement en fusillant Tiger du regard.
Je ne le supporte pas, cet enfoiré.
- Bonsoir Caméléon. Lance ce dernier.
- Ouais salut. Dis-je par pur politesse à l’égard de Djédjé.
- Allons Mike, viens que je te présente à des amies que tu adoreras, j’en suis sûr. Tu n’auras qu’à choisir celles qui te plaisent. Avec le physique que tu as, elles tomberont toutes à tes pieds.
Pourquoi suis-je en train de penser à Lili alors que je suis sur le point de faire la connaissance de belles meufs ? Sors de mes pensées p’tite poupée.
- Alors Caméléon, quoi de neuf ? Entame Tiger alors que nous nous dirigeons vers un groupe de femmes beaucoup trop artificielles à mon goût.
- Toi le porc, tu ne me causes pas !
- Ton chien de garde était censé me contacter pour fixer un rendez-vous avec toi sale con…
Je m’arrête brusquement pour le saisir par les colles d’une main. Cependant ça ne l’empêche pas de continuer de parler mais difficilement cette fois.
- … Ce que j’ai à te dire est très important. Le boss tient à ce que…
- Eh Mike ! Lance Djédjé interrompant ainsi Tiger. Vous réglerez vos histoires après ! Ne gâche pas la fête s’il te plait.
- Ne me cause plus tu m’entends ? Ou sinon, tu sais à quoi t’attendre.
Je le regarde droit dans les yeux pour qu’il comprenne que je ne blague pas. Quand je suis certain qu’il a bien saisi le message, alors je le relâche bien évidement sans douceur.
- Imbécile ! Ajouté-je avant de poursuivre ma route.
Les femmes auxquelles m’a présenté Djédjé sont bien foutues certes mais elles ne provoquent rien en moi. Pas même une once de d’excitation. Je devrais faire l’effort de m’en taper au moins une ce soir. Qui sait ? De cette manière, je sortirai peut-être Lili de ma tête. Bonne idée Mike ! Alors c’est décidé ! Baise ce soir avec une bonne pétasse. Mon choix se porte sur la moins extravagante. Elle porte une robe extrêmement décotée. A peine lui couvre-t-elle les fesses. Mais contrairement aux autres meufs il n’y a que ses jambes qui sont à découvert. Nous nous isolons dans des toilettes que j’ai dénichées à l’étage. Je ne perds pas de temps en préliminaires, j’ai juste besoin de tremper ma queue. Je la pousse donc vers le lavabo et écarte ses jambes.
- Accroche-toi.
Heureusement que j’ai songé à prendre des capotes avec moi. Pressé d’en finir, je me positionne derrière elle et ouvre ma braguette.
- Retourne toi et rend la dure. Lui ordonné-je alors que ma bite refuse de se mettre au garde à vous.
Elle obéit comme la pute qu’elle est. Elle se met donc à genoux et me suce vigoureusement.
- Ok ça va. Relève-toi.
Je la retourne de sorte à ce qu’elle soit de nouveau face au miroir et je la baise comme une bête enragée. Putain, j’ai beau fait le vide dans ma tête mais je ne parviens pas à éjaculer. Vingt longues minutes que je suis là à enchainer les vas et viens, aussi violents les uns que les autres et même pas une ombre de jouissance à l’horizon.
- Merde ! Sifflé-je entre mes dents avant de la repousser.
- Eh doucement !
- Rhabille-toi et dégage ! lancé-je en colère.
- Connard ! Peste-t-elle avant de sortir.
Un connard, c’est bel et bien ce que je suis. J’aurais dû me mettre en colère et la rattraper pour ensuite lui infliger la correction qu’elle mérite. Mais je n’ai pas le cœur à ça. Pourquoi ma p’tite poupée occupe-t-elle toutes mes pensées putain.
Je n’aurais jamais dû revenir en Côte d’Ivoire.
Je passe de l’eau sur mon visage histoire de reprendre mes esprits. Appuyé sur le lavabo, fixant mon reflet dans la glace, je me demande ce que peut bien faire Lili en ce moment.
Bon sang Mike ! Reprend toi voyons.
Je secoue vivement la tête, décidé à redevenir moi. A présent que j’ai toute ma tête, du moins je veux bien le croire, je sors des toilettes avec la tête bien haute. Je suis à nouveau l’homme froid, arrogant et insensible que j’ai été obligé de devenir il y’a huit ans. Pas question de laisser une putain de gamine me déstabiliser.
- Ah, mon petit caméléon ! S’écrie une voix familière alors que je longeais le couloir qui conduit à la salle de fête. Où étais tu passé ?
- Dans les toilettes ! Répondis-je sèchement.
- Avec le belle Carmen je suppose ! Dit-il avec un clin d’œil.
- Je dois avouer qu’elle sait s’y prendre avec les hommes. Tu ne m’en diras pas le contraire. Ajoute-t-il.
- Peut-être. Excuse-moi Djédjé mais il faut que je m’en aille.
- Rassure moi, tu ne t’en vas pas à cause de Tiger.
- Qui c’est Tiger ? Demandai-je avec humour ! Ce qui fait sourire Djédjé.
- Très bien. Alors on se dit à samedi…Pour la réunion. Ajoute-t-il en voyant ma confusion.
- Ah oui la réunion ! Répété-je.
- Dis, tu vas bien ? Je ne sais pas pourquoi mais je te trouve différent.
- Tout va bien ! Aller, bonne fin de soirée.
- Tu es venu seul ?
- Oui.
- Qu’est-il arrivé à Kevin ?
- Pourquoi crois-tu qu’il lui est arrivé quelque chose ?
- Parce que tu l’emmènes partout avec toi.
- Tu me vexe Djédjé. A t’entendre parler j’ai l’impression d’être sans cœur. Et surtout que j’exploite mes collaborateurs.
- Tu es le plus insensible de la bande Caméléon. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tu es le plus efficace et donc le préféré du big boss.
- Ouais c’est ça ! Je me casse… En ce qui concerne Kevin, je lui ai donné sa soirée.
- C’est nouveau ça.
- La ferme Djédjé.
Il explose de rire et moi je prends congé. J’aurais dû prendre un taxi. Pensé-je alors que je roule à cent à l’heure. Je me rends compte que j’ai peut-être trop abusé de l’alcool. La route paraît double à mes yeux. Je n’ai pas conscience d’où je vais. Les rues sont désertées. Normal, il doit être deux heures du matin. Lorsque je gare la voiture, je réalise qu’inconsciemment je suis venu jusqu’à ma p’tite poupée. Elle doit dormir mais je m’en fiche. J’ai envie de la baiser. Je sors donc maladroitement de la voiture puis marche jusqu’à la porte de Lili en dandinant. J’appuie sur la sonnette comme un malade. La minute d’après les ampoules du salon s’allume.
- Qui c’est ?
La mélodieuse voix de ma p’tite poupée transperce délicieusement mon cœur.
- Mike. Répondis-je d’une voix mal assurée.
- Mike ? Répète-t-elle avant d’ouvrir la porte.
- Surprise ! Dis-je comme un con quand je me retrouve face à elle.
- Putain tu fiches quoi ici à cette heure ?
Elle n’est pas contente de me voir, il me semble. Tant pis pour elle. Je ne suis pas là pour faire la conversation. Je m’empare de ses magnifiques lèvres puis entre sans les relâcher. Je referme la porte d’un coup de pieds avant d’approfondir mon baiser. La surprise se sent dans le baiser qu’elle me rend. Il n’en reste pas moins délicieux. Elle m’arrête lorsque je tente de lui retirer sa robe de chambre.
- Non Mike. Va-t’en ! dit-elle en me repoussant.
- Pas question.
Je reviens à la charge sans lui laisser le temps de réagir. Je la soulève brusquement et l’allonge dans le canapé avant de lui retirer sa robe de chambre.
- Putain Lili, tu ne portes rien en dessous. Murmuré-je contre ses lèvres.
- Arrête Mike, Tom est dans sa chambre et il pourrait nous surprendre.
- T’inquiète pas je l’ai bien amoché, il aura besoin d’au moins une semaine pour se remettre sur pieds.
Apparemment mon commentaire n’a pas plu à ma p’tite poupée. Elle tente de me repousser mais je suis fort comme un roc.
- Tu trouves drôle qu’il soit dans cet état ? Tu n’as donc aucun regret Mike ?
- Non. Ce connard te bat.
- Je te rappelle que toi aussi Mike.
- Arrête Lili ce n’est pas comparable !
- Ah bon ? Elle est où la différence ? Explique-moi.
- Putain Lili. Ne m’énerve pas plus que je ne le suis déjà.
- Ouais c’est ça ! Tu es constamment énervé.
- On peut baiser en paix putain ! Hurlai-je !
- Chuuuuut !
Lili plaque sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier.
- Tu vas alerter tout le quartier Mike. Vient, on part dans ma chambre.
- Non on reste là.
- S’il te plait, je suis à poil et Tom pourrait débarquer.
- Si on part dans ta chambre, on pourra baiser en paix ? Sans que tu ne fasses de commentaires déplaisants ?
- Oui Mike. Partons s’il te plait.
- D’abord tu m’embrasses.
- Mike !
- Ça ou on reste là.
Lili m’attire contre elle et m’embrasse langoureusement. Putain que c’est bon.
- On y va maintenant ? S’il te plait.
- D’abord promets-moi que tu me suceras sans faire d’histoire !
- Je t’en prie Mike c’est…
- Promets-le.
- Je n’ai jamais fait ça…
- Et tu n’imagines pas à quel point j’en suis heureux. C’est facile, tu verras. Alors c’est oui ?
- D’accord ! Cède-t-elle après réflexion.
Une fois notre affaire conclue, je la porte jusque dans sa chambre. Délicatement, je la pose par terre puis je me débarrasse de mes vêtements. Je m’assieds ensuite sur le bord du lit avant de lui demander d’approcher. Elle obéit docilement comme promis.
- Agenouille toi ma belle… Bien ! A présent saisi la délicatement et prend la comme s’il s’agissait d’un bonbon…Enfin d’une sucette… hummm ! oui c’est ça poupée…Continue comme ça….Putain Lili, c’est trop bon… Enfonce la un peu plus loin si tu peux…. Oh oui… hummm.
Je grogne comme un malade. Elle s’y prend tellement bien qu’on dirait qu’elle a fait ça toute sa vie. Elle fait tournoyer sa langue autour de ma bite comme une pro… Putain je risque d’exploser dans sa bouche.
- Attends ma belle ! Je vais jouir.
Je tente de la repousser mais elle me maintient fermement dans sa bouche.
- Putain Lili ! Arrête… (arghhh)…Je ne veux pas jouir dans ta….Merde Lili.
Je me vide dans sa bouche. N’ayant plus le choix, je saisis fermement sa tête et m’enfonce encore plus loin pour la punir. Putain que c’est bon de jouir comme ça.
- Que vais-je faire de toi p’tite poupée ? Vas-y avale !
Elle fait non de la tête avant de courir jusqu’à la salle de bain. Elle revient vingt minutes plus tard.
- T’en a mis du temps ! Fais-je remarquer.
- J’ai pris une douche !
- Sans moi ? t’aurais pu m’inviter ! Dis-je avant de me mettre debout.
J’enroule un bras sur sa hanche pour l’attirer vers moi. Collée contre mon torse je peux sentir la chaleur de sa peau nue. Qu’est-ce qu’elle est belle. Elle essaie de me repousser lorsque j’approche ma bouche de la sienne.
- Je déteste que tu fasses ça Lili. Aurais-tu oublié que tu m’appartiens ?
Elle ne dit rien. Je tente à nouveau de l’embrasser et encore une fois elle me repousse.
- Vas prendre une douche Mike ! Tu pues l’alcool !
- Accompagne-moi ! Je ne tiens presque plus debout.
- Tu aurais dû réfléchir à deux fois avant de boire comme un dromadaire.
- Tu sais poupée je ne suis pas amoché au point de ne pas te coller une fessée alors mesure tes propos et accompagne moi dans cette putain de salle de bain.
Voilà c’est mieux quand elle m’obéit. Ensemble nous prenons une douche. Lili me savonne le dos, le torse, les mains et même ma queue. Son audace me surprend mais ça me ravit. A mon tour je la lave délicatement sans négliger une seule partie de son corps. Je suis de nouveau en état de la faire mienne. J’en suis moi-même surpris. C’est la première fois que mon bijou reprend des forces peu de temps après une « éruption volcanique ». Pressé de prendre ma p’tite poupée, je la soulève et la cale contre le mur. Les jambes autour de mes hanches, elle se laisse faire. Je la pénètre donc d’un coup puis la pilonne jusqu’à épuisement. Elle qui me suppliait de faire moins de bruit ne s’est pas retenue. Elle gémissait comme une dingue et moi j’y allais encore plus fort parce que sa voix m’encourageait. Epuisé, je m’endors aussitôt que ma tête touche l’oreiller.
Lili
Mike dors à poing fermé. Il a l’air d’un ange. Comment ne pas céder face à un tel homme. Je n’ai même pas protesté lorsqu’il a voulu me faire l’amour. J’en avais aussi envie et ce depuis mon retour à la maison. Maintes fois j’ai été tenté de lui téléphoner pour lui demander de venir me chercher mais je me suis abstenue. Comment expliquer une telle folie ? S’enticher d’un malade comme Mike qui en plus semble tremper dans de sales histoires. Que cache-t-il ? Que fait-il ? Étendue sur le côté, mon coude servant d’appui à ma main qui maintient ma tête dans une position confortable, je l’observe tandis qu’il dort comme un bébé. Que vais-je faire à présent ? Il s’obstine à vouloir m’avoir. Ça aurait été différent s’il n’y avait pas toute cette obscurité autour de lui. Le pire c’est que je suis amoureuse. La tristesse que j’ai ressentie lorsque je suis partie de chez lui est indescriptible. C’est insensé je le sais. Après que j’aie exigé et même supplié qu’il me laisse partir me voilà à regretter son absence. C’est étrange qu’il soit le seul à combler le vide qu’a laissé ma mère dans mon cœur. Etre avec lui me procure tant de joie que je me demande si m’éloigner de lui ne serait pas une erreur.
Qu’est-ce que tu racontes Lili ! Tu es en train de courir tout droit à ta perte avec de telles pensées… Ressaisis toi voyons !
Poussée par je ne sais quel esprit, je récupère un feutre dans le tiroir de la commode et laisse un message sur l’abdomen de Mike. J’espère seulement qu’il ne se mettra pas en colère lorsqu’il le verra. Sentant à présent la fatigue, je m’allonge très près de Mike. Ma tête posée sur sa poitrine, une jambe emmêlée aux siennes, je m’endors paisiblement. Cette nuit sera, j’en suis sûre la meilleure nuit que j’aurais passé depuis la mort de Maman.
Le matin, je me réveille en pensant au corps fort et musclé à mes côtés. Heureuse de revoir à nouveau son beau et doux visage au réveil, je tâtonne le lit à la recherche de mon beau et ténébreux étalon. Le froid du lit vide que je sens me fait ouvrir brusquement les yeux.
- Mike ? l’appelai-je en sautant rapidement de lit.
Aucune réponse. Je me rends dans la salle de bain, hélas il n’y est pas. Je pars ensuite dans la cuisine en espérant le trouver en train de nous préparer le petit déjeuner. Pas de Mike là non plus. Je suis bête de croire qu’il pourrait être ce genre d’hommes : Ceux qui apportent le petit déjeuner à leur partenaire au lit. Pourquoi ai-je soudainement envie de pleurer ? Et pourquoi donc, je me sens plus seule que d’habitude ? En sortant de la cuisine, je me retrouve nez à nez avec Tom.
- Bonjour Tom.
- Bonjour !
- Tu ne dois pas faire trop d’effort, le médecin te l’a clairement signifié. Retourne dans ta chambre, je t’apporte ton petit déjeuner.
- Mike est encore là ?
Sa question me prend au dépourvu. Le rouge me monte aussitôt aux joues. Il nous a sûrement entendus. Putain, la honte !
- Euh… non. Viens je te raccompagne dans ta chambre.
Je passe mon bras sous le sien pour éviter qu’il fasse trop d’efforts ! Le connard de Mike, il a failli tuer mon frère ! Pensai-je en observant Tom marcher avec difficultés.
- Vous êtes donc ensemble ?
- Ce n’est pas le moment Tom. Répondis-je sèchement.
- Ça ne me dérangerait pas si c’est ce qui t’inquiète.
- Même après qu’il t’ait tabassé tu tiens à ce que je sois avec lui ? Tu es aussi intéressé que ça Tom ?
- Tu n’as pas idée de tout le pognon qu’il a Lili sans compter son pouvoir. Tu sais quoi ? A l’hôpital, un policier est venu après que mon médecin ait appelé pour dénoncer un cas d’agression. Et tu sais ce qui s’est passé ?
- Non.
- Kevin a dit au policier que j’ai eu une petite dispute avec M. IBARA et tu sais ce qu’a répondu le policier ?
- Non.
- Qu’il n’y avait donc aucun souci à se faire. Et avant de partir il a dit : « Bien le bonjour à M. IBARA ». Tu te rends compte ? Même la police est à ses pieds !
- Et alors ?
- Tu dois faire tout ton possible pour qu’il t’épouse Lili. Mike est dingue de toi, de ça j’en suis convaincu.
J’éclate de rire en entendant les paroles de Tom. Moi me marier avec Mike ? S’il savait le genre de relation que nous entretenions, il retirerait tout de suite ses paroles.
- Qu’est-ce que te fait marrer ?
- Je ne vais pas épouser Mike juste parce que tu le souhaites Tom.
- Lili ! Si jamais tu n’obéis pas….
- Quoi ? Touche-moi et je le dis à Mike ! Aurais-tu oublié ce qu’il t’a fait ?
- Conasse !
- Conard toi-même. Répliqué-je en l’aidant à s’installer dans son lit.
Une quarantaine de minute plus tard, je suis prête pour l’école. Tom a fini de petit-déjeuner. J’ai fait la vaisselle et préparé son repas de midi. Il est huit heures et demie lorsque je sors de la maison. J’ai trente minutes de retard ce qui n’était jamais arrivé auparavant. Et la faute à qui ? Cet imbécile de Mike.
- Ricky ? M’exclamai-je en le voyant au bas de ma porte. Tu n’es pas en cours ? Tu sais l’heure qu’il fait ?
- Je t’attendais !
- T’aurais pu toquer !
- Et risquer de tomber sur ce salaud de Tom ? Non merci.
- Je vois. Allons-y alors !
Sur le trajet du lycée, Ricky garde le silence. Une tension s’installe donc entre nous. Jamais ça ne nous était arrivé. Que se passe-t-il ?
- Où étais tu hier Lili ?
- A la maison ! Mentis-je !
J’ai honte de lui dire que j’étais chez Mike et qu’il m’a dépucelé, et que nous avons baisé, et encore baisé. Ricky n’a pas l’air de me croire.
- Dans ce cas, pourquoi n’es-tu pas venue à l’école ?
- J’ai eu un accident !
Je décide de lui raconter une partie de la vérité afin d’être plus crédible. Il semble marcher. Affolé, il m’attrape par les épaules ?
- Un accident ? Que s’est-il passé ? Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Où ça s’est passé ?
- Ricky, Ricky… C’est bon. Calme-toi ! Je vais bien à présent.
- Raconte-moi ce qu’il t’est arrivé ! Me presse-t-il.
- Je faisais le ménage lorsque j’ai glissé. En tombant, je me suis cognée la tête contre l’accoudoir d’un fauteuil et j’ai perdu connaissance !
- Seigneur ! T’aurais pu mourir ! Je suppose que ton frère t’a conduit à l’hôpital lorsqu’il t’a retrouvée inconsciente.
- En fait, c’est Mike qui m’a emmenée à l’hôpital !
- Mike ! Répète-t-il surpris. Comment a-t-il su ?
- Je lui ai téléphoné !
- Attends je ne te suis pas Lili. Comment ça tu lui as téléphoné ? N’étais tu pas inconsciente ?
- Nous sommes déjà en retard Ricky ! Allons-y je t’expliquerai tout à la pause du déjeuner.
- Non ! Dis-moi tout maintenant !
- Arrête Ricky, j’ai dit plus tard !
- Tu me mens n’est-ce pas ? Tu n’as eu aucun accident !
- Quoi ! m’offusqué-je.
Comment peut-il penser que je puisse inventer un accident ?
- Tu me crois capable de mentir sur un sujet aussi délicat ?
- Tu sais quoi ? Oui ! Depuis le retour de ce Mike, tu es différente.
En colère, je lui montre le pansement sur la nuque ! Et là il en reste bouche bée. Honteux, il me balbutie des excuses.
- Je n’en ai pas besoin ! Je suis seulement déçue. Je crois qu’il vaut mieux que je parte de mon côté et toi du tiens.
- Lili… Je suis désolé…
Je le laisse planté là et m’éloigne pendant qu’il me crie de lui pardonner. Que Ricky pense ça de moi me blesse profondément. Et ce qui me blesse encore plus c’est que Mike soit parti sans rien me dire ! Pas même un petit mot ! Rien du tout ! Je ne veux pas d’une telle relation.
- Lili !
Ricky me rattrape. Nous sommes à l’entrée du lycée. Je ne peux pas l’écouter maintenant car je suis très en retard.
- Lili s’il te plait !
Je marche sans m’arrêter. Ricky insiste !
- Lili je te parle.
Il m’oblige à m’arrêter en saisissant mon bras.
- Lâche-moi ! Je suis en retard.
-
Je t’aime Lili !
Fin du treizième chapitre Bizbi.