CHAPITRE 13
Ecrit par kony ariane
Chapitre 13
Sophie
Quenum
J'ai été surprise de voir débarquer chez moi cet homme.
Il me fait froid dans le dos.
-bonsoir Monsieur
- laisse-moi passer
Je m'efface afin de lui céder le passage.
-bel intérieur. Tu as du goût
-merci
- que puis-je pour vous ?
-quand je tu pourras quelque chose pour moi je te le
ferai savoir. Alors dis-moi qui tu es ?
-comment ça qui je suis ?
-j’ai horreur de ce genre de questions stupides. Pose
tes fesses immédiatement. J'ai ici une enveloppe et elle contient des
informations sur toi. Je te le redemande qui est tu et que veux tu ?
Il me donne froid dans le dos.
-ne me fais pas perdre patience
-j'ai 26 ans je suis l’aînée d’une fratrie de 3
enfants. Mes parents ne sont pas décédés…j'ai été chassée de la maison et je
n’ai eu d'autres choix que d’apprendre à me débrouiller. J’ai fait des erreurs
mais j'ai changé grâce à l’amour. J'aime sincèrement Evra.
-tant mieux alors, donc vous avez ma bénédiction
-c’est vrai ? Vous ne lui direz rien ?
-C’est à toi de voir. Tout dépendra de ton choix.
-ça veut dire quoi ? Qu’attendez-vous de
moi ? Plusieurs choses. Là toute suite, je veux que tu me montres comment
tu t’occupes de lui.
-pardon ?
-Ne joue pas le rôle de la vierge effarouchée avec moi.
Nous savons tous les deux de quoi tu es capable
-non s'il vous plaît, je l'aime lui
-à toi de voir.
Il prend son téléphone et lance un appel en mode libre.
Lorsque j’entends la voix d'Evra mon cœur semble vouloir s’arrêter. Je secoue
la tête et le supplie du regard.
-fils dis moi tu es où ?
-Au boulot papa. Je suis rentré de Ouaga il y a deux heures. Je dois envoyer un rapport au
client alors je serai au boulot encore pendant deux heures au moins. Je ne
pourrai pas passer à la maison.
-ok j'aurais besoin de te parler là tu as deux minutes
à m’accorder ?
- Bien sûr vas-y papa
Je me précipite vers lui et entreprend de me dévêtir,
tout en douceur. Mes larmes coulent. Pour la première fois je suis dégoûtée
d’être avec un autre homme que mon homme du moment et le pire c'est le père de
celui-ci un gros porc vicieux, mesquin et si machiavélique.
-fils je préfère en parler avec toi de vive voix. Les
affaires m’appellent. Ne rentre pas trop tard. Les femmes d'aujourd’hui détestent
quand le lit est froid.
J’entends Evra rire
-compris papa. Merci et à demain. Embrasse nos femmes.
Quand il raccroche il lance
-tu as entendu ça, je vais commencer par toi.
Il défait la ceinture de son pantalon et fait tomber ce
dernier à ses pieds. Son sexe est tendu.
- Retourne-toi, m’ordonna-t-il.
J’avais jamais eu de rapport sexuel de ce côté. Il me
déchirait littéralement. J’avais la nausée. Il me claquait les fesses et m'ordonnait
de lui dire que j’aimais.
Jamais je n’ai eu si honte de moi. Jamais coucher avec
quelqu'un n'a autant été un supplice.
Mes larmes coulent car à cet instant, mes pensées s'envolent
vers Sarah. C'est sans doute le karma qui est venu prendre son dû. Jamais je
n'aurais dû voler son identité, sa vie.
Je m’en veux terriblement.
Pour une fois que je suis amoureuse. Je n'ai d'autre
choix que de supporter. L'amour n'a pas de prix, le mien me coûte l'enfer.
Quand il finit enfin,
-va te préparer avant que mon fils ne rentre. Tiens toi
prête à tout instant. Je pourrais avoir besoin de toi.
Il passe devant moi et entre dans les toilettes
visiteurs. Lorsqu’il en ressort, je me tiens toujours dans la même position.
-au fait prends ça, après tout c'est de ça que tu vis
Il avait jeté sur moi des billets.
Après son départ, j'ai essayé du mieux que je peux
d'effacer toute trace de sa présence. J'ai pris un long bain et me suis glissée
sous mes couvertures.
Evra mérite t'il cet amour que je lui porte ? M’aime-t-il
moi, ou Flamme?
Evra
Bello
J'ai essayé de joindre Sophie mais, elle ne décroche
pas. Je me rends directement à son appartement. Elle m’a manqué durant mon
absence.
Lorsque j’arrive chez elle, la porte de son appartement
est entrebâillée. Comment est ce possible ? Il est plus de 22h.
J'entre avec fracas, pris de panique et imaginant le
pire.
-Sophie ? Sophie…
Je la trouve allongé dans son lit, recouverte d'une
couverture jusqu’à la tête.
-Sophie ? Bébé ?
Je m’approche d'elle et retire la couverture de sa
tête. Elle est en larme. Jamais je n'ai vu pareil désarroi.
Que lui arrive-t-il ?
Je m’allonge près d’elle et la prends dans les bras.
-ma puce…
-je t’aime Evra plus que tout
-je t'aime aussi ma flamme
-je m'appelle Sophie, Sophie tu m’entends ? Je
n'en peux plus que tu m'appelles ainsi.
-heu mon amour calme toi.
Il me serre davantage. J’aurais dû laisser ce monstre
lui dévoiler la vérité au moins j’aurais connu ses réelles sentiments, mais au
lieu de ça j'ai laissé son père abuser de moi parce que je suis une traînée.
J'aime Evra certes mais je serais allée où ? Je
n'ai pas encore pu réunir assez de sous pour un appartement à moi et encore
moins pour une activité.