Chapitre 13
Ecrit par Nifêmi
.La fête se déroule normalement comme cela se doit. Les pr ésentation entre Banjoiko et moi ont été faites il y a quelques minutes. On s’est salué comme de parfaits inconnus. J’avais la fièvre et les mains gelées quand je lui ai tendu ma main. Malgré le chauffage de l’intérieur, j’avais froid. Les enfants s’amusaient bien sans remarquer la surprise et le gêne qui s’est peint sur les visages de Banji et moi. Il me regardait intensément et je narrivais pas à soutenir son regard. C’était comme si il avait quelque chose à me reprocher. Pendant ce temps, j’avais le cœur prêt à exploser. Je risque de suffoquer. Je me lève pour eclipséer calmement sans me faire remarquer.
Je ne sais pas dans quelle pièce aller. J’ouvre la première porte, je m’introduis et je referme derrière moi. Je cherche rapidement l’interrupteur. J’allume, et je me vois dans l’amoire des outils de ménages. Je m’assieds au sol et je laisse couler mes larmes en silence. C’est quel genre de surprise ! je ne m’attendais pas à le voir de cette façon. J’ai tellemnt le cœur lourd, je pleure en silence pour ne pas attirer l’attention vers le placard.
Seigneur ! pourquoi as-tu permis cette séparation ? pourquoi m’as-tu infligé cette douleur ? tu savais que je l’aimais mais tu l’as fait disparaître de ma vie ? c’est en me posant toutes ces questions que j’entends des cognements sur la porte. Je ne réponds. Je nettoie rapidement les larmes coulées sur mes joues. Apparement la personne insite :
Folakè ? c’est Banji, dit-il
…
S’il te plait ouvre ! on a à parler.
…
S’il te plait…, avec une voix presque suppliante
…
Je ne réponds pas. j’étais loin de m’imaginer un tel scénario pour la st sylvestre. Je reste cloitrer encore quelques minutes espérant qu’il se serait parti. Alors j’ouvre la porte pour sortir. Il est toujours là :
Folakè !! je n’en reviens pas ! dit-il avec son accent europeen
…
Tu ne dis rien ? j’ai droit à des explications n’est-ce-pas ?
Te dire quoi ? questionnai-je presque en colère.
Folakè nos enfants…
Yoan nous surprend en pleine conversation. J’espère seulemnt qu’il n’a rien entendu. Il vient vers nous :
Vous faites plus amples connaissances ! dit-il poliment
…, je ne réponds pas
Yoan, ta belle-mère me parle des nouvelles de notre cher pays qui me manque si tant, dit Banji
C’est l’occasion de prendre des semaines congés.
C’est une bonne idéé.
Bon papa, je vous laisse. Maman, vulez-vous quelque chose à boire ?
Café si c’est possible, répondis-je. Je vais rejoindre les autres au salon.
Ok !
Je suis partie sans regarder Banji. J’ai pour mission de l’ignorer totalement, mais je sais d’avance que c’est une mission impossible.
Quelques minutes après, je me fais livrer mon café par Banji. J’ai les yeux tout rond de surprise. Il me tend la tasse et prends place à côté de moi. Je deviens toute raide. Il me sourit en disant :
Je ferai un scandale si tu m’explique rien
…
Folakè !
Pourquoi tu m’harcèles alors que c’est toi qui a disparu sans nouvelle ? tu as quel problème ?
Parle moins fort ! dit-il en souriant et en balayant le salon du regard
Ah oui ? je pensais que u voulais faire un scandale ?
Il faudrait qu’on puisse se voir pour discuter folakè.
…
Il y a quelques jours j’ai recu un appel ! c’était toi…
Oui, et c’était une erreur !
Je me lève pour rejoindre ma fille, la benjamine. On discute de tout de rien. Elle me parle de son stage dans une entreprise de communication et de publicité. Pour le moment elle ne fréquentait personne. On a discuté de ses passions et projets. C’est une fille bien optimiste. Je me demande à qui peut-elle bien ressembler, ma mère ou mon père ? je n’en sais rien. Mais Man’mi serait heureuse et fière de mes filles.
Après les douze coups de minuit, on s’est souhaité des vœux de bonheur et de joie. Tout le monde s’est embrassé. J’ai fait tout mon possible pour éviter Banjoko et je me suis eclipsée dans la chambre d’amis pour aller noyer mes chagrins. Je ne comprends plus la raison pour laquelle je suis entrain d’éviter Banji, pour pleurer quand je me retrouve seule. Je suis déboussolée. Je l’en veux car il m’a abandonné dans cette souffrance avec Afoaka. C’est dans cette melancolie que j’ai dormi jusqu’au lendemain matin.
Au réveil, c’était tout comme un rêve mais hélas. Je remets mes vetements de la veille et j’appelle un taxi. je sors de la chambre. Les bruits à la cuisine m’attirent. La fille ainée était entrain de presser des jus pour moi :
Bonjour maman, dit’elle avec un sourire chalereux. Tu es matinale, comme au pays.
Bonjour ma fille, les habitudes ma chère fille. Et toi donc tu es matinale ?
Oui je ne dormais pas…
Non ! non ! tu dois dormir et te reposer vue ton état.
Je sais maman, je le ferai dans quelques minutes.
Ok ! j’aurais voulu attendre plus pour veiller sur toi mais je dois rentrer me changer.
Ici c’est chez toi et tu as tes habits de l’année dernière, que j’ai rangé…
J’ai appelé un taxi déjà !
Ah ok pas de problème je ne vais pas insister. Mais sache que Papa Banji est dans l’appartement de Ayomide. Je pense qu’il est resté pour la nuit. Peut-être qu’il partira avant que tu n’arrives là-bas.
J’ai été informée par SMS et je comprends, c’est bien normal…ah ! j’entends un klaxon !
Surement ton taxi !
J’embrasse ma fille en lui réitérant les vœux de la veille. Je ne pars pas sans boire le jus de pommes et citrons qu’elle m’a fait. Je monte dans le taxi, dans l’espoir de rencontrer banjoko afin qu’on est une discussion et éclaircir les zones d’ombres. Ma fille et son fiancé ne seront pas là car ils sont allés faire du sport selon le message que j’ai reçu au reveil. J’espère seulement que j’arriverai plus vite à l’appartement et avoir aussi une trentaine de minutes pour discuter avec Banjoko. Je veux libérer mon cœur.