Chapitre 13 

>>> Linus

> Deux jours plus tard

Dehan : Qu'elles sont les nouvelles ?

Moi : Toujours aucune nouvelle.

Dehan : Comment ça aucune nouvelle ? 

Moi : Nous ne savons pas où elle se trouve jusque là.

Dehan : Elle n'a pas pu aller loin bon sang !! Tu m'as bien dit qu'elle a des membres plâtrés donc dis moi où elle aurait pu aller.

Moi : …

Dehan : As-tu interrogé les gens de l'hôpital ?

Moi : Qui mais il n'y a rien de concert.

Dehan : Elle n'a pas pu aller très loin dans son état… D'ailleurs, elle n'a pas pu aller quelque sans l'aide de quelqu'un… Bouscule moi cet hôpital, il y'a forcément quelqu'un qui l'a aidé si je prends en compte l'état dans lequel elle est. Fais ce qu'il faut Linus et RETROUVE MA FEMME.

Il raccroche sans que je ne puisse dire un mot.

Je ne sais pas où elle est, je ne sais pas où elle a pu aller. Je ne peux faire plus que ce que je fais déjà sinon je risquerai de me faire griller au boulot et je ne peux risquer cela… Je ne peux aller à l'encontre de ce qui a été prévu.

J'ai déjà été à l'hôpital à deux reprises et je n'ai eu que les mêmes réponses, personne ne l'a vu se déplacer chose que je ne comprends d'ailleurs pas. 

Il a raison, l'état dans lequel que je l'ai laissé ne lui aurait jamais permis de se lever et de quitter l'hôpital d'elle-même.

Dehan est mon ami, je sais comment il est et il sait comment je suis. On a un peu les mêmes penchants, mêmes comportements quoique parfois on a des différents. Il a toujours été là pour moi, surtout quand j'avais des problèmes financiers donc je suis à mon tour là pour lui. Il faut aussi savoir qu'il peut facilement me faire perdre ce boulot  que je chéris tant.

Je ne dis pas que j'approuve son comportement dans son foyer mais je me dis qu'il a ses raisons et je ne m'en mêle pas.

Moi : Qu'est-ce que ça donne ?

Léo : Rien, toujours rien.

Moi : Je pense que je vais demander à ce que ai un avis de recherche.

Léo : Je pense toujours que ce n'est pas une bonne idée.

Moi : Bonne ou pas il le faut, et si quelque chose de mal lui était arrivé ? Et si son mari l'avait retrouvé ?

Léo : Avez-vous des nouvelles de ce côté d'ailleurs ?

Moi : Non, on n'arrive pas à savoir où il peut se trouver.

Léo : Demain on descend chez lui pour la fouille, vous n'avez pas oublié j'espère ?

Moi : Comment pourrais-je ?

Léo : Juste une question.

Cet homme je ne l'aime pas.

Cette affaire est mienne mais  la chef a décidé de faire appelle à une autre unité et depuis qu'il est là j'ai un peu de mal à gérer. Je fais ce que je peux mais je l'ai toujours derrière moi et ça l'empêche de faire certaines choses. S'il n'avait pas été là à l'hôpital je pense que j'aurais pu… Une minute… Elle n'a pas pu déplace seule …. Avec sa façon de se comporter quant à Kimberley je me demande s'il n'a pas pu être la personne qui l'a aidé à se déplacer… 

Et si c'est lui qui la cache ?

Moi : D'accord. J'ai une question.

Léo : J'écoute.

Moi : Elle a dit quelque chose susceptible de nous donner un indice quant à l'endroit où elle pourrait se trouver ?

Léo : Comment ça ?

Moi : Vous êtes celui qui a le plus parlé avec elle quand elle s'est réveillé.

Léo : Oh même pas… J'allais juste m'enquérir de son état. Vous êtes venu juste après puis, plus rien. 

Moi : Et si quelqu'un était passé derrière nous, juste après notre départ ?

Léo : Vous pensez ?

Moi : Je me dis juste que dans son état je ne pense pas qu'elle aurait pu se déplacer toute seule.

Léo : Je n'y avais pas pensé.

Moi ; On va se pencher dessus alors.

Léo : Elle a de la famille ici ?

Moi : Hormis ses sœurs je ne pense pas.

Léo : Jusque là on n'a aucune réclamation et aucune nouvelle de ses sœurs.

Moi : Tout ça c'est étrange parce, c'est trop soudain. Essayons de récapituler les faits par rapport à ce que vous nous avez dit… Elle vous a appelé, vous êtes directement allé chez lui après nous avoir appelé et vous l'avez trouvé dans le salon  sans qu'elle ne puisse bouger ou parler. C'est bien cela ?

Léo : Exactement.

Moi : Je vous ai retrouvé à l'hôpital où on attendait qu'elle se réveille. Je vous ai retrouvé dans sa chambre puis nous sommes rentrés chez nous. C'est bien ce qui s'est passé, vous confirmez ?

Léo : Oui.

Moi : C'est moi qui ai constaté son absence vu que j'y suis retourné plus tard pour prendre de ses nouvelles et elle n'y était plus. En quelques heures, comment a-t-elle pu quitter sa chambre seule sans qu'on ne puisse la voir.

Léo : Telle est la question.

Moi : Quoiqu'il en soit, continuons nos recherches. On finira bien par trouver quelque chose quand même.

Léo : Soyez sûr ! Soit, c'est pas tout ça mais j'ai du boulot.

Il retourne dans son bureau.

Je surveille chacun de ses gestes depuis le mien qui est juste en face. 

Quand il a fini par se lever pour rentrer chez lui en fin d'après mise j'ai fait de même sauf que je ne rentre pas chez moi, je le suis.

Bien de minutes plus tard on arrive enfin devant une maison, je me gare bien loin par rapport à l'endroit où il a garé. Je le regarde rentrer chez lui et 30 minutes plus tard, je sonne à sa porte.

Léo : Linus ?

Moi : Veuillez m'excuser, j'ai à vous parler d'une chose importante.

Léo : Qui ne pouvait pas attendre la reprise de service demain ?

Moi : Je n'ai pas tellement confiance et il faut que je vous dise cela en privé.

Léo : Entrez donc.

Il s'éloigne de la porte et me laisse entrer puis m'installe dans le salon.

Léo : Vous souhaitez quelque chose à boire ?

Moi : Un verre d'eau s'il vous plaît.

Il se lève et disparaît derrière une porte 

Curieux, mes yeux se baladent un peu partout à la recherche de la moindre petite chose pouvant attirer mon attention.

Léo : Je suis là.

Il pose le plateau devant moi et prend place.

Léo :  Alors dites moi.

Je prends la peine de prendre une gorgée d'eau avant de me lancer.

Moi : Les murs ont des oreilles, c'est pour cela que je suis venu vers vous.

Léo : Je ne vous ai pas dit où je vis.

Moi : Le chef me l'a dit.

Léo : Ah oui, vous avez raison. Alors, je vous écoute.

Moi : Dans mes recherches j'ai l'impression que quelqu'un au sein de la police l'a aidé.

Léo : Vous avez l'impression qu'il y'a une taupe ?

Moi : Oui.

Léo : J'ai l'impression aussi .

Moi : Ah oui ?

Léo : Oui.

Moi : Et vous avez un visage, un nom ?

Léo : J'ai ma petite idée mais je dois encore approfondir mes recherches.

Moi : Donc je ferai de même et …

J'entends du bruit.

Moi : Je dérange ?

>>> Inspecteur Léo

Je n'ai jamais dit où je vis.

Moi ( le regardant ) : Euh non… C'est d'une chose importante dont nous discutons donc non, vous ne dérangez pas.

Linus : Ah mais vous me dites si vous êtes occupé, je peux repasser plus tard si vous …

Je n'ai pas fini ma phrase qu'une femme est sorti de derrière lui.

Elle : Bonsoir.

Moi : Bonsoir.

Elle : Je ne savais pas qu'on recevait quelqu'un chéri.

Moi : Linus, je vous présente ma compagne Daphné. Daphné, je te présente mon collègue et inspecteur Linus.

Elle : Enchantée.

Moi : C'est une visite surprise aussi, je ne pensais pas recevoir sinon je suis sûr que tu aurais concocté quelque chose pour notre invité.

Linus Je pense qu'on s'est tout dit Léo, je vais donc Vous laisser ( se levant ).

Moi ( me levant à mon tour ) : Merci pour votre visite. On fera comme on a dit alors.

Linus : Comptez sur moi… Daphné, bonne fin de journée à vous.

Il s'en va…

Daphné : Désolée, j'étais obligée de sortir camoufler le bruit que mon téléphone a fait. J'avais oublié de le mettre sous sonnerie. Que voulait-il ?

On retourne tous les deux dans la chambre retrouver Kimberley qui est assise dans le lit.

Moi : Comme je vous disais, il m'a suivi.

Je l'ai bien vu quand j'ai quitté le boulot.

Suivre les gens, c'est notre travail donc il est impossible qu'on me suive sans que je ne le remarque.

Je l'ai vu me suivre, je l'ai vu se garer… J'ai tout suivi donc quand je suis rentré je me suis dépêché de déplacer Kimberley et Daphné dans la chambre. Daphné c'est l'amie dont je parlais à Kimberley, elle est là pour m'aider à la faire parler.

Kimberley : Comment il est arrivé à soupçonner cela ? 

Moi : Il a été très curieux tout à l'heure donc quand j'ai remarqué qu'il me suivait j'ai de suite compris. Je pense qu'il a dû parler avec votre mari, il sait où il est… J'en suis sûr.

Kimberley : Vous pouvez le suivre aussi.

Moi : Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais comment je ferai. Par contre, à chaque fois que je serai hors de cette maison vous ne devez pas être hors de cette chambre parce que je suis sûr qu'il reviendra sans se faire voir cette fois-ci. Daphné que tu es sensée être ma campagne tu dois rester ici juste quelques jours le temps que ses soupçons s'amoindrissent. Plus tard, je vous délogerai ( regardant Kimberley ).

Il me soupçonné de cacher Kimberley ?

Je sais qu'il est complice de Dehan sauf que je n'ai pas encore de preuve pour le mettre au pied du mur.

Une fois que ce sera fait, je pense que je ferai une pierre deux coups.

Moi : Comment vous vous sentez aujourd'hui ?

Kimberley : Comme une personne qui a fait une chute dans un escalier.

Moi : Je suis sûr que vous irez bientôt mieux, prenez correctement ce qui Vous été prescrit comme médicament.

Kimberley : Je peux avoir votre téléphone ?

Moi : Vous appellerez demain, je prendrai une autre ligne avant d'aller au bureau pour plus de précaution.

Kimberley : Je ne peux donc pas appeler ce soir ?

Moi : Malheureusement, non.

Daphné : Elle peut appeler de mon téléphone.

Moi : D'accord. 

Elle lui donne son téléphone puis nous sortons de la chambre.

Moi : Comment ça se passe avec elle ?

Daphné : Je te l'ai dit, ce ne sera pas chose facile. Elle se retient de me dire les choses telles qu'elles ont été et c'est normal quand on a vécu toute cette peine. C'est déjà bien que tu ai marqué un point, je suis sûre qu'elle parlera s'il y'a autre chose à dire mais pour l'instant elle est plus préoccupée par son état et celui de ses sœurs. Elle ne m'a rien dit de plus qu'elle ne t'a dit, elle a par contre beaucoup pleuré de soulagement  j'ai envie et elle s'en veut aussi.

Moi : Pourquoi donc ?

Daphné : Elle s'en veut de n'avoir pas tenté de s'en aller plus tôt, de l'avoir laissé lui faire tout ce qu'elle a subi.

Moi : J'ai encore l'impression qu'il manque des mots à ce qu'elle dit, je ne sais pas pourquoi.

Daphné : Tu m'as appelé pour que je t'aide, je le ferai autant que je le pourrai.

Moi : Je compte sur toi.

Daphné : Comment vas-tu faire avec ton collègue ? Le dénoncer ? 

Moi : Je ne peux pas le dénoncer sans preuves mais ne t'inquiète pas pour cela.

>>> Dehan

Moi : Où est-elle Linus ?

Linus : Je n'en sais rien Dehan, crois moi que je fais de mon mieux pour…

Moi : Ton mieux n'est pas suffisant on dirait.

Linus : Je t'ai dit qu'elle n'y était pas. J'y suis allé, je l'ai suivi et elle n'y est pas.

Moi : Alors il l'a forcément mise quelque part… Tu es policier quand même, fais ce qu'il faut et ramène moi ma femme. C'est ma femme Linus, ma femme tu comprends ? Si elle ouvre sa bouche tu n'as pas idée de ce qui pourrait retomber sur moi et sur toi aussi d'ailleurs. Kimberley a toute ma vie entre ses mains Linus et si c'est réellement cet inspecteur qui l'a et si seulement il réussit à la faire parler je suis dans le plus grand des pétrins.

Linus :  …

Moi : Est-ce que tu sais pourquoi tout a aussi vite tourné ? Parce qu'en rentrant chez moi je l'ai vu qui tentait d'aller vers la police donc crois moi que s'il lui propose de la protéger elle n'hésitera pas à tout lui dire.

Linus : Que veux-tu que je fasse que je ne suis pas déjà en train de faire Dehan ? Ne me pousse pas à faire des choses qui nous exposeraient plus vite que Kimberley ne parlera. Je sais qu'elle peut très bien gâcher ma vie si elle ouvre sa bouche et c'est pour cela que je suis en train de risquer…

Moi : Tu ne risque rien de gros comme moi.

Linus : Il fallait peut-être y penser en t'affirmant réellement en tant qu'homme.

Moi : Répète ça ( me plaçant devant lui ).

Linus ( sans sourciller ) : Tu as très bien entendu... Il ne suffit pas de la battre ou de lui montrer tes prouesses dans un lit, ce n'est rien quand tu es incapable de l'empêcher de courir vers la police. C'est ma femme Linus, c'est ma femme… mais bien sûr que c'est ta femme et tu es sensé la connaître tout comme tu étais sensé la garder en laisse. Résultat ? Elle est peut-être avec un homme que je déteste en train de sortir ce qu'elle sait de nos activités. Je trempe tout comme toi donc ne me dis pas que tu risque plus que moi dans tout ça.

Moi : …

Linus : Cet inspecteur, je vais le suivre durant quelques jours et voir jusqu'où il peut me mener.

Moi : Où vit-il ?

Linus : Pourquoi cette question ?

Moi : Je vais moi-même allé la chercher.

Linus : Cesse d'être stupide… Si tu veux aller en prison tu le dis simplement et je t'enferme au moins ce serait moi qui te mettrait en prison.

Il s'en va et me laisse seul.

Toute cette histoire parce que cette imbécile de femme qui se dit être ma mère a pointé son nez dans ma vie. Je ne vais pas rester assis là à attendre que tout ce que j'ai construit se détruise, je vais moi-même aller la chercher.

Moi : Kafu ?

Kafu : Monsieur ? 

Moi : Je veux que tu me trouve l'adresse de cet inspecteur.

Kafu : Vous pensez vraiment que c'est…

Moi : Fais ce que je te dis s'il te plaît..

Kafu : D'accord monsieur.

>>> Reine

> Le lendemain

Dimitri : On ne va pas en reparler, si ?

Julie : Je veux juste que tu essaies de te comporter correctement avec les filles.

Dimitri : C'est bien ce que je fais pourtant.

Julie : Non, tu es un peu distant.

Dimitri : …

Julie : Chéri je sais que que je ne t'ai rien demandé avant de prendre cette décision mais essaies de comprendre un peu ce que je dis. Oui, tout ce qu'elle a dit sur son mari laisse penser qu'il est cruel.… Oui, ça a l'air effrayant mais …

Dimitri : Est-ce que tu comprends seulement ce que je tente de te faire comprendre Julie ? Je comprends que ce soit ta famille mais es-ce que tu as aussi pensé à ta sécurité ? Tu m'as bien dit qu'elles sont là sans qu'ils ne sache et s'il l'apprend où elles sont ? C'est peut-être injuste pour moi de penser ainsi mais je pense à toi Julie. Je suis sensé te protéger, n'emmène pas le danger dans cette maison sinon je ne Saurai quoi faire.

Julie : Je me dois de protéger ces filles.

Dimitri : Mais pourquoi es-tu aussi têtue ? Je ne t'ai pas demandé de rejeter tes sœurs mais plutôt de…

Je m'éloigne de leur porte et retourne dans la chambre que je partage avec Léa.

On pensait réellement que ce serait bien pour nous d'être ici et avec elle, on n'aurait pas imaginé que Dimitri devait le prendre ainsi même si au fond il n'a pas tort de penser cela.

C'est la seule qu'il fait depuis qu'il est de retour, lui faire des reproches parce qu'elle a accepté de nous recevoir chef eux.

Moi : Léa ?

Léa : Oui.

Moi : Ça te dirait qu'on aille acheter des glaces ?

Léa ( se levant ) : Oui !! Julie vient avec nous ?

Moi : Non mais on lui prendra et on prendra aussi pour Dimitri, d'accord ?

Léa : Je mets ma babouche de minnie.

Je la regarde s'agiter avec son magnifique sourire.

Être enfant c'est bien, tu ne te soucies de rien et tu ne t'inquiète de rien… tout vient te trouver sans le moindre effort.

Parfois j'ai juste envie de retourner dans les bras de mes patents.