Chapitre 13 : baptême de ma filleule
Ecrit par Nifêmi
Chapitre 13 : baptême de ma filleule
Je sautais de joie, je chantais les louanges de Dieu. Je tournais sur moi-même. Enfin ! Les deux riaient seulement. Quand j'eus fini mon ballet, je leur demandai c'est dans quoi et quel société je dois travailler et quand.
Abdel: ce n’est pas tout à fait ce à quoi tu penses, en fait j'ai un cousin qui doit rejoindre sa femme et ses enfants au Canada dans 3 mois, il a voulu me vendre son fonds de commerce mais j'ai trouvé que ton père pourrait être intéressé. Et tu pourrais gérer la boîte.
Shalewa : en fait il s'agit d'une société qui importe les véhicules d'occasions et neufs et qui marchent bien. C'est un secteur d'activité qui est plus tôt fructueuse.
Moi: si c'est fructueux pourquoi veut-il vendre sa société ?
Abdel: tu sais comment on vit seul loin de l'être qu'on aime.
Moi: je comprends et c'est normal. Vous en avez parlé à Rokan déjà ?
Les 2 en cœur : non non non, on voulait t'en parler d'abord.
Shalewa : il y a Abdel qui compte parler de ça à tes parents.
Moi : non, je peux moi-même m’en occuper et les informer après.
Shalewa : tu as suffisamment d’argent pour prendre cette boite ? C’est des millions Woumi
Moi : combien ? Si je ne peux pas tout payer je peux faire une avance et si c’est fructueux comme vous le dites je pourrais solder après six mois.
Shalewa : femme d’affaire, et depuis quand.
Moi : ma mère et ma tante m’ont formé. Laisse seulement. Moi-même j’en parlerai à mes parents.
Shalewa : que diras-tu à ta mère ? Voilà que tu gères à merveille son business là-bas.
Moi : ne t’inquiète pas pour ça, ma tante va s’en occuper comme d’habitude.
J’étais dans la joie, les parents viendront deux jours avant le baptême. Rokan m’accompagna pour réserver une suite à l’hôtel Sheraton pour mes parents. Ensuite on a passé la journée ensemble, la soirée au restaurant et la nuit chez lui. C’était mon emploi du temps jusqu’au jour où mes parents sont arrivées à Cotonou s’installer à l’hôtel. La veille du baptême, on a dîné chez les nouveaux parents, sans Rokan bien sûr. Mais tous ce qui a été servi ce soir venaient du restau de Rokan. Je comptais le présenter à mes parents avant leur départ.
Le baptême de ma filleule, s’était bien déroulé. Il y avait les familles des deux couples et quelques amis. Mes parents étaient reçus en majestés, les ‘’alphas’’ qui dirigeaient le baptême ne faisaient qu’appeler leurs nom et à chaque fois mes parents donnaient des billets de dollars. C’était tout à fait normal, Shalewa est considérée comme leur fille. C’était une belle fête, car une fille qui naît comme aînée dans une famille est une bénédiction pour ses parents, surtout pour sa mère parce qu’elle devient d’emblée la petite sœur de sa mère et une mère potentielle pour ses frères et sœurs à venir. Les parents du couple et les miens s’étaient liés d’amitié et ont promis se fréquenter aussi souvent.
Ma mère a eu à remarquer ma proximité avec Rokan. Lui et moi on faisait des tours pour satisfaire les invités, on riait de façon complice. Par moment elle donnait des coups de coude à son mari de regarder sa fille. J’étais un intimidée par leur présence, mais la présence de Rokan me faisait du bien, et j’oubliais le reste du monde. Ma mère, curieuse, me fit signe de venir. Je m’exécutai rapidement.
Moi : bonne assise maman
Maman : merci chérie, c’est qui c’était avec qui tu fais les ‘’ va-et-vient ‘’ depuis le début ?
Moi : un ami
Maman : un ami ?tu te moques de moi, ça saute aux yeux que vous deux il y a une histoire d’amour. Ou soit il te plait ou soit tu lui plais. C’est qui ? C’est un parent du couple ?
Moi : maman …
Maman : tu n’as pas honte ? 24 ans toujours célibataire, regarde ta copine déjà mariée et un enfant. Tu attends ma mort avant de te marier et de me faire les petits enfants ?
Moi : maman, ne t’inquiète pas. Cet homme que tu vois, je viendrai te le présentai demain avant votre départ. Donc il faut informer papa.
Maman : tu me vois ça ? Tu me fais des cachoteries, dis-moi tout maintenant avant qu’on décide si on doit le rencontrer ou pas. C’est maintenant il faut battre le fer.
Eh seigneur !! Cette dame est terrible. J’avais commencé à réfléchir, devrais-je tout dire ou faire économie de vérité. Je riais intérieurement. Mais je décidai à parler. Je lui avais raconté toute l’histoire, de notre rencontre. La visite de Rokan chez nous et à Abuja. En tout cas je n’omis aucun détail, sauf nos parties de jambe en l’air et l’avortement. Au fur et à mesure que je racontais ma mère ouvrait grandement les yeux, elle était très surprise.
Maman : tu as fini ?
Moi : oui maman
Maman : Omowoumi !! Pourquoi m’as-tu caché tout ceci ? Tu m’intrigues, je ne reconnais pas ma fille
Moi : avec l’histoire de kola, je ne savais pas comment te parler de Rokan, en plus qu’il n’est pas Nigérian comme nous, mais il est yoruba.
Maman : c’est des détails ça !! Il est yoruba et musulman ça me convient, il a l’air d’un garçon bien élevé, c’est un bel homme de surcroit. Je vous ai observé, apparemment il doit t’aimer, il te mangeait des yeux.
Moi : aaaaaaaaaah maman !! Tu fais comment pour savoir tout ça ?!
Maman : c’est à un vieux singe tu veux apprendre à faire des grimaces ?? Allez vas le rejoindre, je le vois un peu trop calme sans toi. Rassure toi que ton père sera informé pour la visite.
C’est en riant je suis allée rejoindre mon tendre, qui retrouvait sa bonne humeur. Il fût informé immédiatement du probable rencontre avec mes parents. Il était heureux de pourvoir enfin les rencontrer.
Le baptême tendait à sa fin, on raccompagnait les invités. Mes parents étaient rentrés à l’hôtel plus tôt pour se reposer. Après le départ de tous les invités, j’ai suivi Rokan, comme d’habitude, au restau ensuite chez pour sceller davantage notre lien.
Le lendemain à l’hôtel avec mes parents, dans le hall.
Après les salutations d’usage mon père fût le premier à s’adresser à nous.
Papa : mon fils, quelles sont tes réelles intentions envers ma fille ?
Rokan : papa, votre fille est une femme bien qui a tout ce qu’un homme désire, je l’aime et je veux faire d’elle la compagne de ma vie si vous l’acceptez bien sûr
Papa : seul Dieu et toi connaissez ton intention. Moi je ne parle pas trop, si ma fille est comblée je ne vais pas, m’immiscer dans votre relation. Et je n’ai aucun problème avec ton origine
Rokan : merci papa
Papa : remercie moi en te comportant bien et respectueusement envers mon unique fille, ma princesse. Quant à toi ma fille (s’adressant à moi), ta mère m’a tout dit et je peux te dire que je suis plus que fière de te voir heureuse. Et j’espère bientôt te voir marier.
Moi : merci papa, je t’aime énormément mon papa adoré
Maman : et c’est moi on n’aime pas !
Moi : ooooh maman, ne sois pas jalouse, toi-même tu sais que tu es irremplaçable. En fait, vous allez devoir reporter votre départ pour demain, car je vous invite dans l’un des meilleurs restaurants de la capitale. Vous avez bien apprécié le diner chez Shale, alors ça vient de ce restaurant gérer par Rokan. Avec lui, on avait sélectionné les meilleurs plats du restaurant
Maman : monsieur mon mari, moi je ne dirai pas non, la salade aux fruits de mer était exquis et puis cette sauce crémeuse aux fruits de mer, j’en ai encore envie.
Papa : ma chérie, fais-toi plaisir. Et je t’accompagnerai ce soir pour déguster et découvrir d’autres plats.
On en rit tous, c’était si réconfortant de savoir mes parents toujours amoureux.