Chapitre 13 : La puissance de la prière

Ecrit par Asaph

Chapitre 13: La puissance de la prière



******Ephraïm Aaron Nzila*********


Je sors de la salle de bain. Je dois me débarrasser de ces tâches de sang qui sont sur mon lit. Celui-ci a assisté à un drame romantique.[Rire].  Les filles sont naïves. Elle a n'a pas pu résister à mon plus grand piège. Dans cette histoire, je ne suis pas le plus grand fautif  mais c'est son amie Irène. Cette dernière est très jalouse de son amie. Elle la déteste, et profite de la bonne personne de son amie pour la trahir.


Je voulais la sauver des mains de son amie, mais la diablesse m'aurait fait du chantage. Mon coeur me dit que c'est que je viens de faire est cruel mais mon cerveau m'encourage de continuer. Cette fille ne méritait pas d'être bernée à ce point. Elle est sincère et juste.[Triste].


Je fais l'effort d'oublier ces pensées...


Mon téléphone sonne...


–Oui Irène. Répondis-je en raccrochant d'un ton sec.

–Humm Ephrachou. C'est de cette manière que tu repondes à ta belle dame? Me demande-t-elle.  Je veindrai demain matin chez toi. Tu sais de quoi dont j'ai besoin. Poursuit-elle.


–D'accord Irène.

–Mais c'est comme si tu n'es pas joyeux mon chou. Je t'ai livré mon amie. Ma meilleure en plus. C'est de cette manière que tu me remercie ? M'interroge-t-elle et raccroche.


Cette diablesse est vraiment hétéroclite. Ce qu'elle veut est l'argent là je sais[Rage]. Et aussi le plaisir de lit. Elle mourra étonnement, bouche ouverte.


[...]


*******Natacha Nacimento********


Je me suis réveillée sans apercevoir Deus au lit. Je descends rapidement pour aller le chercher...


– Chéri tu m'as laissée dormir seule. Dis-je en le voyant assis sur le canapé avec un air étrange. On dirait qu'il a entendu une nouvelle qui le bouleverse.


– J'ai fait un cauchemar Natacha. Je ne voulais pas déranger ton sommeil. Dit-il en me snobant du regard. 


– Chéri, tu aurais dû me réveiller. Je suis ta conjointe voyons. Dis-je en m'approchant de lui.


Je m'assois sur le canapé en mettant ma tête sur sa poitrine. Son coeur bat plus fort. J'imagine le dégât. C'est sans doute sa sorcière qui est venue la nuit pour le tourmenter. Je garde mes soupçons mais ça me rend très forcenée. Je ronfle de rage. 


– Je dois rentrer maintenant Natacha. Dit-il après un long moment de mutisme.


– Déjà ? Demandais-je. Il est encore 4h du matin bébé. Dis-moi, qu'est-ce qui ne va pas ?


Il ne me dit rien et ouvre la porte. Je l'appelle en criant me ne dit toujours rien. Il est parti. [Triste].  Je commence en avoir marre de cette vie de deuxième bureau. Même si de fois il m'offre son temps mais c'est pour un laps de temps. Il pense toujours à sa première femme. 


Je ne le  flancherai pas parce que je porte son enfant dans mon ventre. C'est ma seule assurance pour le conserver.


Je dois aller voir encore un autre féticheur avant d'aller au travail.


*******Deus Tabi********


J'ai pas bien dormi cette nuit. Après les moments de régal avec Natacha. Je voyais ma femme, dans une maison inachevée et on voulait la faire du mal. J'étais très loin d'elle et ne pouvais rien faire face à cette tragédie.  Ma fille également était entrain d'être avalée par un monstre marin. 


Je n'avais aucune force pour les sauver. Natacha m'empêchait même d'appeler un secours. J'avais des chaînes dans mes mains et sur mes pieds. 


Je me suis ensuite brusquement réveillé de mon sommeil. Ce que je viens de voir me semble réel. Je suis allé peut être trop près de la frontière. Je ne protège plus ma femme autant plus ma fille. Je ne me comprends plus en réalité. Hier je sentais une forte envie d'être qu'avec Natacha mais pendant la nuit cette envie s'est évadée de mon coeur. Je ne ressens plus rien pour elle. 


Je suis dans ma bagnole et conduis à une vitesse dingue du fait qu'on est encore à l'aurore et que la voie est libre.


******Quelques heures après******


J'arrive enfin chez moi. Il est 5h30, heure de Kinshasa. Je toque à la porte et la sentinelle vient m'ouvrir la porte...


J'écoute la voix de ma femme de loin. Je reste dans la voiture en mettant ma tête sur le volant. De loin je  peux entendre ma femme prier avec une dévotion impressionnante. Elle fait parti de ces rares femmes qui restent dans la prière même lorsque son mari n'est pas dormi à la maison.


La porte s'ouvre et c'est ma fille qui ouvre la porte...


–Euh? Papa ! Bonjour. Dit-elle. Pourquoi si très tôt comme ça ?


– Bonjour ma fille. répondis-je. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas dans la vie.


– Tu nous a manqué papa. Maman n'a pas dormi. M'informe-t-elle. Elle a veillé toute la nuit et cela ne m'a pas permis de dormir aussi.


– Ah bon ? Demandais-je.

–Oui papa. Répond-elle en rentrant.


J'entre dans la maison. Je sens une paix certaine. Ma femme prie sérieusement. C'est une perle rare.[Sourire] !


Aujourd'hui, je ne sors pas. Je suis tellement fourbu.


********Naomi Tabi*******


Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie et j'habiterai dans la maison de L'Éternel jusqu'à la fin de mes jours. Clôturais-je ma prière par cette citation de la foi tirée de Psaumes de David. Ces paroles sont certaines. J'ai  passé une nuit de feu et de percée dans la présence de l'Éternel. J'ai touché tous les domaines de ma vie. Je n'ai pas oublié de mentionner Katia dans mes prières. A la fin, j'ai fait des paroles de déclarations remplies de la foi et assurance à la parole de Dieu. 


Je regarde ma montre, il est 6h du matin. Les sons de voitures commencent à se faire entendre. Les enfants de vernis commencent à cliqueter leurs bouteilles. Les femmes qui vendent de pain font également entendre leurs voix. La journée vient de commencer. [Rire].


Mon coeur est très heureux car Dieu a renouvelé ses bontés ce matin. Je sors de la chambre avec mon pyjama, d'une couleur grise, qui me donne une forme d'une nigériane en taille. 


Je ris en percevant mon mari assis sur le canapé, il a l'air d'être épuisé mais son sourire me redonne encore la joie. Il se met debout et  vient me serrer fort dans ses bras. La journée commence très bien pour moi. Oh, L'Éternel est bon. Il m'a ramenée mon mari saint et sauve.


– Chérie tu es la plus belle chance qui m'est arrivé dans la vie. Dit-il en gardant sa tête près de mes oreilles.


– Je suis une bénédiction pour toi et notre famille. Le plus grand cadeau que je peux te donner est mon amour le plus sincère. Dis-je.

Va prendre bain, je te prépare ton petit déjeuner.


Il ne dit rien et se dirige vers la chambre pour se changer. 


– Bonjour maman. Me salue ma fille.

– Oui bonjour mon bébé. Répondis-je avec sourire aux lèvres. 

– j'ai pas bien dormi maman. Fait-elle d'un air capricieux. Tu as beau prier maman.


– Si aujourd'hui tu ne comprends pas encore l'importance de la prière dans la vie d'un croyant tu le comprendras un jour ma fille. Dis-je en sortant de la porte pour me soulager. 


– Tes prières ont ramené papa très tôt le matin en transpirant. Dit-elle en riant fortement.


Je ne réponds pas mais au fond de moi je ris fortement. Euh? Mes prières ? C'est vrai ? Je suis une femme de prière même dans mon foyer je me donne la peine pour glorifier mon Dieu. Que son nom soit sanctifié.


[...]


Ma soeur ne tardera pas de m'appeler car nous devons aller voir le pasteur Daniel Luboya, à l'église cité Béthel mombelé 2, dans la commune de limeté. Il anime un marathon de prière pour les familles. Nous y profiterons pour lui parler de notre cas. Que Dieu intervienne par son entremise. 


******* Natacha Nacimento*******


[...]


Je suis en route pour le travail mais je passe chez un vieux marabout. Il s'appelle Mamadou. Une de mes amies m'a indiquée son adresse. Il est dans la zone de Kinshasa, à l'arrêt Cabinda près du boulangerie pain victoire, à quelques mètres du stade des martyrs. Un stade historique et mythique. Ce lieu  a assisté dans les 1960 à un révolte de congolais, qui se voyaient empêcher par les colons Belges au discours de Kasa Vubu . Résistant face à ce refus, des tirs de balles se sont ensuite suivies et il y a eu des morts. Qu'on appelle les martyrs d'indépendance.


J'arrive après quelques instants à l'adresse indiquée. Je descends, c'est une parcelle clôturée. Je toque et c'est un nain qui vient m'ouvrir la porte. Il a une voix enfantine dans un corps de vieux. Son visage me fait peur.[Rire].


La parcelle n'est pas du tout propre. Une femme sort de la maison, elle a la pagne sur la poitrine. Elle me salue et je réponds sèchement. Le nain me montre la porte de Mamadou. J'avance à petit pas. Une odeur nauséabonde se fait surgir de la parcelle. Ils ne sont pas propres. 


– Toc ! Toc ! Toc!

– Oui, entrez jeune fille. Répond-il avec un français titubant et déformé. C'est un étranger j'imagine. 

– Bienvenue chez Mamadou. Dit-il en me voyant faire mon entrée. Même vos problèmes les plus cuisants auront des solutions. Poursuit-il pour me rassurer.


– Je suis dans un pétrin Mamadou. Ma rivale me combat tous les jours. Elle me vole mon mari. Je ne veux plus la voir en vie. Dis-je en étant déterminée.


–Tu veux tuer ta rivale? Me demande-t-il.

–Oui. Fais-je par la tête.

– C'est un rituel qui demande 300$. Sans débat.

– Je vous donne 200 en liquide et je vous ferai un dépôt électronique dès que la situation sera réglée.

– D'accord. Mais il me faut sa photo.

– J'en ai dans mon téléphone.


Il fait sortir un petit bassin qu'il remplit de l'eau. Il dessine un pentacle que j'arrive pas à disserner le sens. Il me demande le téléphone montrant la photo de cette femme, chose faite.  Il me demande également l'argent. Je les mets au milieu du cercle qu'il a dessiné. Il se met dans la position de moine chinois en faisant ses incantations. Je prie dans mon coeur que ça réussisse. Il me dit de m'approcher près du basin et d'appeler trois fois le nom de Naomi. Je crie la première, deuxième et troisième fois. Un tonnerre se fait entendre dehors ça me donne la peur. Cette femme est protégée par des forces supérieures.


Mamadou poursuit le rituel pendant un bout de temps et crie très fort le nom de Indou Sankara. Il me dit que ce démon est capable d'apporter l'esprit de cette femme. Et que celle-ci est protégée par des forces surnaturelles. Mais il me rassure qu'il finira par la tuer.  Après plusieurs insistances, je vois la figure de Naomi sur le bassin d'eau mais elle nous tourne la face. Le marabout crie encore son nom. Elle regarde à présent. 


Je prends le couteau et au moment où je veux poignarder. Un grand feu se fait surgir du bassin. Je ne vois plus rien et j'entends de loin un grand foudre venir. Oh non, nous sommes foudroyés. Je perds conscience.


[...]


–Madame ? Madame? Crie-t-il. Vous êtes en vie ?

–Oui. Répondis-je avec douleur et faiblesse.

– Vous devrez partir me dit le nain. Mamadou est K.O. fuyez avant que le pire arrive. 


Je me lève faiblement. Je viens de perdre une bataille. Je ne sais pas combien de temps j'ai fait pendant ce sommeil mystique. Mais je prends courage de sortir. Je constate les débris des outils de Mamadou. Il est toujours par terre le pauvre. C'est ce nain qui vient me sauver la vie.


[...]


Je remonte dans la voiture. Je ne vois pas bien la route. Ma tête me fait très mal. Je n'arrive pas à expliquer ce qui vient de se passer chez le marabout. Cette flamme si débordante. Ce foudre, ce tonnerre. Mais quel mystère m'est caché sur cette femme? Est-elle l'enfant d'un chef coutumier ?  Je me parle dans la voiture comme une folle. Le tournis survient à présent dans mes yeux. Je n'ai plus le contrôle de ma voiture. Celle-ci va si vite. Oh je crie à l'aide mais personne ne me répond.


Le klaxon du remord me vient de loin mais... Boummmmmm ! J'entends les cris, les bruits. Oh il l'a terrassé. Il est mort, il est mort.


Le noir se fait sur moi. Je ne peux pas expliquer la douleur que j'éprouve... Je perds de l'air et mon esprit sort de mon corps. Je me sens consciente que je suis morte.


A suivre...


Identité