Chapitre 14 : Les choses de la vie
Ecrit par Asaph
Chapitre 14: Les choses de la vie
***********Deus Tabi*********
Je passe ma journée à la maison. J'ai décidé d'avouer à ma femme sur mon infidélité envers elle. Celle-ci doit être au courant que ma secrétaire est enceinte de moi avant que le pire survienne. Quelque soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra. Je ne veux pas que le soleil apparaisse et que je sois couvert de l'ignominie. Ma femme me comprendra. Elle est totalement la plus compréhensive de toutes.
Le jugement qu'elle portera sur moi sera sévère mais je n'ai pas de choix. Je me suis déjà racolé.
Ma fille qui est dans sa chambre entrain de chanter avec sa douce voix ses chansons chrétiennes. Elle est chantre dans son église. [Sourire]. Et, pendant ce temps, je profite pour suivre mes informations à la télévision.
Je suis le journal sur la chaîne nationale, celle dont je suis le rédacteur en chef. Le journaliste interrompt l'émission pour annoncer une nouvelle affreuse qui vient de se dérouler à présent selon lui.
Journaliste.– Une page noire, nous sommes très attristés de vous annoncer la mort de notre journaliste, aussi secrétaire de rédaction répondant au nom de Natacha Nacimento. Une mort survenue aux environs de 7h du matin sur l'avenue des huileries. Nous y reviendrons...
Je suis figé devant la télévision. J'essaie de me contenir mais mes larmes coulent déjà. Natacha ? Oh non. Elle porte mon fils. Je prends mon téléphone pour appeler à la rédaction...
C'est confirmé,Natacha est morte. J'ai perdu non seulement elle mais mon fils également. Je sors précipitamment pour aller constater le fait.
[...]
J'arrive à l'endroit où le fait s'est déroulé après quelques heures... Il y a du sang qui dégouline. Je me rabaisse pour voir. C'est sa voiture.
Elle a été terrassée par un remord tandis qu'elle voulait dévier,selon les explications reçues sur place. Elle avait perdu contrôle. Son corps se trouve à présent à l'hôpital Général de Kinshasa (l'ex maman yemo). Elle n'a pas pu survivre. Oh c'est affreux et si morne.
Je pleure mon fils. Oh non mon fils. Je dois le pleurer en silence. Me voilà devant une situation dans laquelle je dois rester taciturne en dépit de la douleur que je ressens. Mais je me demande, à 7h du matin, elle cherchait quoi ici ? Tandis qu'elle reste à limeté. On m'a expliqué qu'elle sortait d'une avenue. Je dois aller jusqu'au bout de mes enquêtes sur sa mort mystérieuse. Incessamment peu la vérité finira par franchir.
Je retourne chez moi avec déception. Mon coeur a mal parce que je viens de perdre un être cher. Qui est mon enfant...
– Mon amour. Pourquoi cette attitude ? Me demande ma femme. En me voyant faire mon entrée.
– Je venais de recevoir un coup de fil. Une collègue est morte.elle était secrétaire à mes côtés. Répondis-je avec l'espoir d'un réconfort.
– Oh mon Dieu. Je partage cette douleur avec toi chéri. Répond-elle.
Le deuil est une souffrance, parce qu’il faut aimer, ou avoir aimé la personne qui est morte pour être endeuillé. On vit le deuil, on ne le fait pas. Un deuil ne se fabrique pas, il se ressent une seconde à la fois, car il est mouvant, il change de seconde en seconde, de minute en minute, d’heure en heure. Ce n’est pas parce qu’on ne pleure plus tous les jours que le deuil s’est volatilisé. Il reste présent et fera signe dans certaines circonstances.
L’important n’est pas d’accepter la mort de l’être cher, c’est plutôt d’accepter son état d’endeuillé et le travail qui l’accompagne, qu’on soit adulte, enfant ou adolescent. Pour cela, il faut vivre un instant à la fois, accepter les émotions qui se présentent. Poursuit-elle.
– Merci mon amour. Tu es un ange. Dis-je. Je fais le deuil en silence.
*******Esther Morgan*********
[...]
Je viens d'arriver à la maison. Nous étions à l'église avec ma sœur. Le pasteur Daniel nous a reçu à la fin du culte. Il était jovial envers nous et nous a donné des directives. Je lui ai demandé de prier à son Dieu de me ramener ma fille. Sa réponse était, que nous devons demander et accepter la volonté de Dieu. A chaque circonstance de la vie qui peut nous arriver, la volonté de Dieu est mieux. Je fais donc à présent la prière en demandant la volonté divine. Je n'ai jamais été si proche de Dieu. C'est grâce à ma soeur que je commence à changer d'opinion.
Si ma fille est là aujourd'hui, c'est moi qui en est l'auteur.[Triste]. La luxure, la vie d'une reine, vouloir dépasser les autres, me comparer aux autres... Tout ça m'ont poussé à envoyer ma fille vers un homme friqué. Je demande pardon à Dieu. J'ai décidé de donner ma voiture au pasteur Daniel. Je dois reprendre ma vie ancienne. A quoi me sert cette vie de luxure si ça me fait perdre ma fille ? Je fermerai aussi le magasin dans quelques jours. Je me suis décidée à donner ma vie au seigneur Jésus christ après avoir écouté la prédication du pasteur Daniel.
Le numéro de Katia ne passe toujours pas et de son mari non plus. J'ouvre la télévision pour me détendre un tout petit peu. Je tombe sur chaîne internationale. Le journaliste parle d'un meurtre d'une jeune fille congolaise en Hollande. Je deviens sérieuse et attentive car ma fille est dans ledit pays. Selon le journaliste, elle a été enlevée dans son domicile et tuée dans un banlieue. Les détails que donne ce journaliste me renvoient directement à ma fille. Les images sont balancées...
Oh non, c'est elle. C'est elle. Je crie très fort. Je tombe sur le divan. Ma fille est morte. Ils l'ont tuée. Kagame a tué mon unique fille. Katia, Katia... Je ferme la télévision. Je me sens folle, perdue et déboussolée. [Pleures]
Je sors de la parcelle en pleurant. Les voisins sont venus dans ma parcelle. Les femmes m'accompagnent avec les pleurs. Les hommes me demandent la circonstance de sa mort. Tout le monde est ébahi par cette nouvelle. Les cris de pleurs se font surgir de la parcelle. Je suis à terre. Je rampe sur la terre en mettant du sable sur mon corps. C'est moi qui devait mourir à sa place. Non, c'est moi. Les femmes viennent me consoler.
Je fais l'effort de marcher pour aller chez ma soeur. Je ne saurai pas l'appeler. Ma fille est tuée et sera enterrée par l'État hollandais.
Mon téléphone sonne, c'est le nom de ce démon qui est mentionné. Je réfléchis trois fois avant de décrocher.
– Merci Kagame d'avoir tué ma fille. Mon unique. Que Dieu te pardonne. Dis-je en raccrochant.
– Je suis désolé maman Esther. Ex-belle mère. C'est le prix à payer après tout. Dit-il en riant.
Je raccroche et me met à pleurer encore plus fortement...
[...]
J'arrive chez ma soeur en pleurant.
A quoi me sert maintenant la vie ? Une existence inutile sans joie.
******** Naomi Blessing*******
J'entends la voix de ma soeur de loin, elle pleure en citant le nom de Katia. Elle est morte. Ah mon Dieu.
Elle fait son entrée. Je la rejoins, nous pleurons à présent nous deux. Nos corps unis, nous pleurons notre enfant. Tabi sort de sa chambre en sautant, elle pleure amèrement sa grande soeur. On se sert dans les bras. Les mamans et notre fille. Deus également vient de sortir à l'extérieur. Il a les yeux rouges. Il se retient, j'imagine car son visage est attristé.
Chaque deuil est unique. Même des frères jumeaux qui vivent la mort de leur papa dans les mêmes circonstances vivent chacun un deuil unique. Donc je dois prêter une attention particulière à ma grande soeur qui est obcordée par la mort de sa fille,[Triste].
Le départ d’un être cher suscite en nous de nombreuses émotions et questionnements, et ce dans un très court laps de temps.
[...]
******* Trois mois plus tard*********
[...]
******* Irène Sevolo**********
– Vous devez passer aux examens généraux. Me dit le docteur.
– Pas mal. Fais-je.
– Veillez patienter mademoiselle Sevolo. Mais où est votre conjoint ? Demande-t-il.
– Il ne tardera pas à venir. Répondis-je.
Je suis à l'hôpital. frappée par les fièvres, je ne pouvais plus rester à la maison. Je m'occupe de tout ce qui me concerne. D'ailleurs je reste à présent chez moi. Je viens juste parfois à la maison familiale pour leur apporter de l'aide. Mon amie n'est plus assez proche de moi depuis la mort de sa grande soeur qui était en Europe. Tabi me cherche souvent mais je ne me fais pas voir. Ils sont toujours ensemble avec Ephraïm et ce dernier m'a informé que la dame lui cède à présent la chose par peur de le perdre. Elle avait retenu mon faux conseil[rire]. Elle croit que pour maintenir un homme il faut lui donner son corps. Chose qui n'est pas vraie. Les hommes sont toujours infidèles et volages, alors moi je n'aime plus avec mon coeur mais avec mon cerveau.
On vient de me faire signe d'entrer à la salle de contrôle. On doit m'examiner.
Je me déshabille difficilement devant le docteur...
– Vous attentez un fils mademoiselle.
Me dit le docteur.
– Quoi ?
– Vous avez écouté. Souris-t-il.
Cette nouvelle sonne mal dans mes oreilles. Je suis enceinte ! Ah je réfléchis bien c'est de qui? Demandais-je. Il y a de cela un mois que je couche à nouveau avec le père de mon amie. Après les funérailles de l'enfant de sa belle soeur. Il venait me rendre visite chaque soir et ne voulait que baiser. Il avait l'air étrange. Il n'avait plus cette douceur du début. Cette grossesse est la tienne. Car avec Martinus on se protège toujours.
Je demande au docteur l'âge de ma grossesse. C'est inscrit dans mon document médical. Deux mois. Ah oui,c'est Deus qui en est le père.
Je n'avorterai plus cette fois-ci.[Rire].
Je lui fais un message sur le résultat de mes examens car c'est lui qui m'a envoyé à l'hosto... Mon téléphone sonne...
– Oui papa d'amour. Enjolivais-je.
– J'ai vu le message bébé. Je viens chez toi le soir. Dit-il et raccroche.
Il est peut-être bouleversé car je lui ai dit que je suis en retard de deux mois.
***** Le soir******
– Bonsoir Irène. Me salue Deus en faisant son entrée.
– Bonsoir. Répondis-je faiblement.
– Est-ce que c'est vrai ? Tu es enceinte ?
–Hum oui. Fais-je d'un geste de tête.
– la mienne ?
– Tu viens de le dire.
Il respire longuement avant de me parler.
– Tu sais ce que ça va créer au sein de mon foyer ?
– Pense aussi à moi. Je suis encore trop jeune pour mourir. Je ne veux pas avorter.
– C'est une honte Irène. J'aimerais que tu gardes secret sur le père de ton enfant. Ne dis rien à personne pour le moment. Tu ne mettras pas au monde ici. Je te ferai voyager après ton neuvième mois. Dit-il d'un air sérieux.
– Hum oui ! Promis ! Papa chéri. Dis-je en le serrant fort dans mes bras.
Les choses se déroulent bien dans ma vie, [Sourire enjôleur].
Il me fait une bise avant de sortir.
– tu ne vas pas me faire l'amour aujourd'hui ?
– Non Irène, pas pour aujourd'hui. Je suis très exténué. Répond-il en restant figé devant la porte.
– Fais-moi l'amour stp chéri. Insistais-je.
Il retourne son regard impuissant avant de me rejoindre à la chambre. Il exécute mon ordre avec violence. Je lui en supplie d'être doux mais il continue ses va et vient tout en étant hargneux.
[...]
********* Ephraïm Nzila*********
****** Un mois plus tard*********
– A plus mon amour. Je t'aime. Dit-elle en sortant de mon logis.
– Je t'aime également mon flacon magique d'amour. Répondis-je avec sourire.
Je viens de la faire pour la troisième fois l'amour. Dès le jour où j'ai trouvé son point faible c'est à ce moment que j'ai commencé à la manipuler. Son point faible c'est mon silence et mon absence. Tabi ne supporte pas que je reste silencieux. Ça lui rend malade. Parfois je fais la tête de ne pas répondre à ces appels.
Elle venait m'annoncer aujourd'hui en pleurant, son départ vers l'Europe dans un mois. Ses yeux étaient bombés. Je lui ai cajolé pour qu'elle arrête de pleurnicher. Elle m'a dit qu'elle est même prête de refuser son voyage juste pour moi. Je la comprends, [Rire]. Chaque fille, ne connaissant pas les choses penserait bien comme elle. Mais le jour où ses yeux seront ouverts ça sera vraiment le pire.
Elle va faire le journalisme, selon elle. Irène a disparu du rayon depuis deux mois. Tabi devait voyager depuis le mois passé mais ça n'a pas tenu. Elle m'a montré même son passeport. J'ai fait semblant de pleurer devant elle et le coup était super. Elle n'était plus elle. Je lui ai dit qu'elle va me laisser comme un délaisser. Que je resterai comme un sans espoir. Elle ne voulait plus que je parle et s'est elle-même mis sur moi. Elle pleurait au moment de l'acte.
[...]
******* Naomi Tabi********
****** Un mois plus tard*******
Ma vie de couple est normal. Mon mari m'a avoué que sa secrétaire qui était morte dans un accident était enceinte de lui. Il s'était agenouillé pour me demander pardon. Je lui avait tout simplement dit qu'il est un homme et il peut toujours pécher. Je lui ai pardonné. Cette information venait de compléter mes doutes sur lui mais j'ai rendu merci à Dieu de tout ce qu'il a fait.
Le pasteur Daniel m'avait également dit que cette femme voulait ma tête et qu'elle est morte après avoir été chez un marabout. J'ai pleuré de joie en apprenant cela. Mais j'ai remercié mon Dieu car le combat est à lui et la victoire est à moi.
Je reste de plus en plus seule depuis que ma fille sort chaque jour pour ses démarches. Il suit aussi le cours d'anglais. Elle veut s'adapter au climat européen en connaissant l'anglais. Déjà elle a une parfaite maîtrise de la langue française. Son voyage c'est dans le mois prochain. Elle va rencontrer ses soeurs Josiane et allegria. Josaine, l'aînée fait de la criminologie et allegria la médecine, mais elle se contente à être une miss, en faisant le mannequinat, [Sourire].
Mon téléphone sonne...
– Allô !
– Oui allô. Êtes-vous la mère de Blessing Tabi?
– Oui c'est moi! Répondis-je avec la peur au ventre.
– Je suis le docteur Israël. Votre fille a été amené par un chauffeur.... Venez à l'hôpital La main de Dieu qui est [...].
Je prends le temps d'écrire le nom de l'hôpital. Je me précipite de prendre ma trousse et fais un message à son père que Tabi se trouve maintenant à l'hôpital et pourtant elle était partie au cours d'anglais.
[...]
********** Tabi Blessing*********
Je me sens étouffée au niveau de mon estomac. Je vomis à mainte reprise depuis mon arrivée ici. Le docteur qui m'a réussi, a la largesse au sens paradisiaque. Il m'a conduit rapidement à la salle de soin avant de m'examiner. Il ne m'a pas dit grand-chose avant de me demander le numéro de ma mère. Il m'a dit que ma tension n'est pas à sa place et que je dois être perfusée mais avant cela ma mère doit arriver. Il m'a fait une piqure pour calmer mes vomissements car après trois à quatres minutes je gerbe.
Ma mère est là. Je l'entends parler avec le docteur dans l'autre salle de l'examen.
– Ma fille qu'est-ce qui ne va pas ma fille. Me demande ma mère en entrant dans la salle où je me trouve.
– Maman je n'ai pas compris, j'avais le tournis et je gerbais comme pas possible.
– Le docteur m'a dit d'attendre le résultat. Mais on doit déjà te perfuser car j'ai tout payé.
Je ne dis rien. C'est une dame qui vient de s'occuper de moi. Ma mère est appelée par le docteur.
Je l'entends de loin crier, quoi? Non, ce n'est pas possible. Je ne comprends plus rien et me demande qu'est-ce qui se passe là bas ?
Ma mère revient avec des larmes aux yeux.
– Tabi. Pourquoi tu m'a fait ça ? Demande-t-elle.
– Je t'ai fait quoi maman ? Demandais-je également, la peur au ventre.
– Tu es enceinte d'un mois. Tous ces vomissements et l'étouffement. Ce ne sont que des signes...
Je n'ajoute pas un mot. Je sens la terre tournée autour de moi. Mais non, ce n'est pas possible... Je pleure.... Ma mère est assise sur le lit voisin, elle est perdue. Elle ne me parle pas. C'en est fini pour moi. Mon voyage, mes études, ma vie.[Confuse].
Je ne prête pas attention au garde qui vient balayer la salle. Je lui fixe les yeux, mais c'est le docteur Guga. Comment peut-il être un huissier ici? Il fuit mon regard et sort de la salle. Je ne comprends plus rien de ce qui se passe ici.
N'était-il pas un docteur ? Étais-je piégée par amour ?
[...]
Le médecin qui s'occupe de moi m'a affirmé que ce monsieur s'appelle Guga et travaille ici comme étant huissier depuis plus de 5ans. Il a été amené par le docteur Israël qui voulait l'aider car il mendiait...
Je tombe par terre. Ma mère ne comprend rien aussi. Elle me tient dans ses bras.[Pleures]
A suivre....