
Chapitre 13 : La Quête de Soi
Ecrit par Ellie chou
Après leur dernière conversation à Paris, Mariana et Jean-Philippe comprirent qu'ils avaient besoin temps pour eux-mêmes. Chacun était porté par une ambition forte, mais ils devaient d'abord se recentrer avant de pouvoir envisager un avenir commun.
Jean-Philippe accepta un programme de recherche en architecture durable à Tokyo.
Cette expérience lui permit de repenser sa vision du monde et de l'impact de son métier. Entre les gratte-ciel écologiques et les techniques ancestrales japonaises, il redécouvrit une passion qui allait bien au-delà de la simple construction.
Il passa des mois à étudier les matériaux renouvelables, à visiter des temples où l'histoire se mariait avec l'innovation.
Il explora aussi la culture japonaise, apprenant à apprécier le rituel du thé et la beauté de la nature sous un regard nouveau.
Lors de ses promenades dans les ruelles de Kyoto, il se perdit dans la sérénité des jardins zen, réalisant à quel point son existence avait été dictée par l'urgence et la pression.
Mais au fond de lui, une ombre persistait : Mariana lui manquait.
Il se surprenait parfois à griffonner son nom dans la marge de ses carnets, ou à chercher inconsciemment des touches de bleu cobalt, sa couleur préférée, dans les tissus des marchés artisanaux.
De son côté, Mariana retourna à Lisbonne, plongeant dans son héritage culturel.
Elle se perdit dans les ruelles historiques, observa les azulejos ornant les murs et écouta les chants mélancoliques du fado.
Son art en fut transformé. Elle créa une série de toiles inspirées des racines portugaises, trouvant dans ses origines une force insoupçonnée.
Elle commença aussi à travailler avec des artistes locaux, collaborant à des fresques murales, à des performances où l'art se mêlait à la musique et au mouvement.
Un jour, elle se retrouva dans la maison familiale, feuilletant de vieux albums de photos.
Elle y vit une image de son père, jeune, les bras croisant le ciel, comme s'il voulait capturer la lumière du soleil. Une vague d'émotion la submergea. Toute son enfance lui revint en mémoire, ce père qui l'avait encouragée à peindre, à rêver.
C'est en cette instant qu'elle comprit que son art était sa manière de communiquer avec lui, de continuer à faire vivre sa mémoire.
malgré la distance et leurs occupations, ils ne pouvaient pas s'empêcher de penser l'un à l'autre. Les appels étaient rares, mais chaque message portait une intensité qu'ils n'osaient pas nommer.
L'amour était-il vraiment fait pour attendre ?
A bientôt.