Chapitre 13 : L'ultime vérité (1)

Ecrit par Verdo


Chapitre 13 : L'ultime vérité (1)

  - Bonjour Aliwa. Lui lançai-je froidement.

Elle laissa passer au moins une minute avant de me répondre.

  - Qu'est-ce que tu fais ici? Je t'avais dit de ne plus venir me voir.
  - Ça je le sais. J'ai quelques doutes que j'aimerais que tu me clarifies.
  - À ce que je sache, nous n'avons plus rien à nous dire ou bien tu as oublié ?
  - Je sais que tu caches quelque chose.
  - Ah bon? Désolée pour toi que tu ne veux pas passer à autre chose.

Elle se leva et voulait s'en aller lorsque je ...

  - Je sais que tu as une sœur jumelle.

Elle s'immobilisa, me faisant dos puis se retourna et reprit place.

  - Écoute Florent, tu me tapes sur les nerfs avec tes histoires. Que ça soit la dernière fois que tu mets tes deux pieds ici. Je ne veux plus de tes histoires.
  - Pourquoi as-tu aussitôt changé d'humeur ? Ça semble suspect dis-je en ricanant. Écoute Aliwa, je finirai inévitablement par savoir ce que tu me caches.

Elle se releva et s'en alla sans broncher quoi que ce soit. J'avais maintenant la certitude qu'elle avait un secret qu'elle ne voudrait pas dévoiler.

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J'engageai un majordome homme comme je l'avais précédemment dit pour veiller sur Junior. Depuis qu'il est là, les choses avaient littéralement changé à la maison. Cet petit garçon est formidable, ça je vous l'assure. Il est vrai que Justine avait merdé et tout le monde lui en voulait mais sur le plan éducation du petit, elle avait complètement assuré. D'abord il s'exprime très bien et ensuite il est très respectueux envers tout le monde ce qui lui permet de vite se familiariser avec n'importe qui. Pour ne pas qu'il perde le train scolaire et pour qu'il soit prêt au moment venu pour regagner les classes, je lui engageai un répétiteur en plein temps. Ce dernier se chargeait de lui dispenser des cours mais aussi en même temps l'aidait à apprendre sa langue locale qu'il ne maîtrisait pas.

Quelques jours plus tard, Pamela arriva à la maison avec ses valises. Elle me fit clairement savoir qu'elle avait l'intention d'y rester pour que nous élevions tous les deux notre fils. Après plusieurs discussions avec elle, je ne pus la convaincre de s'en aller. Je me résolus de la laisser y habiter le temps que je résolve le mystère d'Aliwa qui me tourmente  depuis des lustres au point où je commençais à passer des nuits blanches et à faire des cauchemars. Je ne sus plus où j'en étais dans ma vie. Moi qui croyais avoir tout eu, me voilà dans un désordre extrême dû à l'amour.

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Je reçus la visite de Julien et sa maman. Cette dernière n'avait pas l'air enchanté de me voir cette fois ci. Je me fis immédiatement à l'idée de ce qu'il pourrait s'agir.

Après les salutations...

  - Florent, tu es mon filleul que j'adore mais je ne suis pas du tout enchantée que tu gardes cet enfant ici. Je veux que tu contactes la police pour qu'elle recherche sa mère.
  - Maman! S'étonnai-je. Pourquoi contacter la police si nous savons tous que c'est l'enfant de Julien?
  - C'est inadmissible ! Cet enfant n'est pas de mon fils et même si c'est le cas, il ne sera pas la bienvenue dans notre famille après tout ce que sa mère et sa famille ont infligé à mon fils.
  - Maman, intervint Julien. Je t'ai dit de me laisser gérer cette histoire. Je ne suis plus un enfant pour que tu prennes encore le devant de mes problèmes.
  - Je n'en disconviens pas mon fils mais n'oublie pas que j'étais restée à l'hôpital pendant plus d'un an à prier et à pleurnicher comme un bébé au seigneur pour qu'il te guérisse. Tout ce qui concernera cette justine, me concernera aussi quoi que tu puisses dire.
  - Hum, maman, je te comprends. Mais écoute, j'aimerais que tu te mettes une seconde à la place de cet petit enfant adorable qui ressemble parfaitement à Julien,  côté comportement. Il n'a rien fait de mal dans cette histoire et si vous le reniez, cela empiétera  sur son avenir. Écoute maman, Dieu sait des fois avant de faire les choses. C'est votre petit fils. Il n' y a aucun doute.

Nous ne finîmes même pas encore de discuter lorsque le téléphone de Julien sonna. Il décrocha.

  - Allô! Oui... Quoi? J'arrive tout de suite.

Sa mère se retourna vers lui, l'air inquiète.

  - Qu'est ce qu'il y a ?
  - Écoutez, c'est la police qui vient de m'appeler.
  - La police? Pour quoi faire? L'interrogeai-je.
  - Elle a retrouvé mon contact dans le téléphone d'une femme qui vient d'être renversée par un camion. Elle me demande de venir identifier le corps à la morgue.
  - La morgue? Ça veut dire que la femme en question est morte? Marmonna sa mère.
  - Oui. Et j'ai peur. La seule personne avec qui j'entretiens des relations d'amitié à part Florent ici, c'est Emefa. L'infirmière de la clinique qui m'avait soignée. On s'est même appelé ce matin avant que nous ne venions ici.
  - Seigneur. C'est peut être elle s'écria sa mère. Pitié.
  - Écoute mon pote, nous allons t'accompagner identifier le corps.

Une demie heure plus tard, nous arrivâmes à la police qui nous conduisit à la morgue. Nos regards changèrent brusquement dans la foulée. Moi principalement, mon cœur battait la chamade. Pourvu que ce ne soit pas l'infirmière, dis-je sans cesse intérieurement. Julien seul était autorisé à entrer. Nous l'attendîmes donc sur un bench dehors. Quelques instants plus tard, il revint, les yeux tout rouges couverts de larmes.

  - Qui c'était ? S'empressa sa mère de lui demander.
  - C'est Justine maman dit-il en éclatant en sanglots.
  - Justine? Mais comment se fait-il?
  - Elle a été renversée par un camion dans la rue. La police dit qu'elle l'a fait exprès. Elle s'est suicidée.
  - Mais ça ne va pas dans sa tête ou quoi ? Et son fils? Qui va s'en occuper? De toutes les façons elle ne mérite que ce qui lui arrive.
  - Marraine ! Comment peux-tu parler ainsi de la mort de quelqu'un? 
  - Quoi? Qu'ai-je dit de mal?
  - Maman, tu en fait trop. Arrête. Junior est mon fils et je m'occuperai dorénavant de lui.
  - Je crois que ce n'est pas le bon moment de parler de ces choses. Calmai-je la situation.

Une semaine plus tard...

L'attitude de Julien envers Junior changea après la mort de Justine. Il s'était personnellement chargé de ses funérailles vu que nous avions du mal à retrouver sa mère. Elle fut enterrée comme cela se devait. Après cela, il commença à rendre visite à Junior au moins trois fois dans la semaine. Souvent, ils jouaient ensemble mais il lui apprenait aussi quelques petits trucs. Il avait fait face à ses parents et avait imposé son autorité pour que ces derniers acceptent Junior comme son fils; ce qu'ils avaient finalement fait.

Mon fils de son côté grandissait  petit à petit. Les relations houleuses que j'entretenais avec sa mère ne m'empêchaient  pas de le couvrir d'amour. Concernant Pamela, elle était devenue gentille et  irréprochable. Je me fis à l'idée à chaque fois que je la vois qu'elle faisait tout ça pour encore m'embobiner. Cette fois ci, son plan est d'avance voué à l'échec.

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Quelques mois plus tard...

Julien était venu ce matin récupérer  Junior. Avec Emefa avec qui il entretenait dorénavant une relation amoureuse, ils avaient payé des billets pour quelques mois de vacances en Europe y compris Junior. C'était pour cette raison qu'ils étaient venus le chercher. Je les félicitai. Pour fêter cette occasion, il organisâ  une petite collation chez lui à laquelle je participai.

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Le guide m'avait conseillé un mois de jeûne pour me purifier; ce que nous avions commencé aujourd'hui après la messe. Nous étions  partis avec quelques amis fidèles à des kilomètres au nord de l'église. Ces derniers nous attendaient au bord de la route pendant que le guide et moi nous nous enfonçions  à grand pas dans la forêt. C'était un endroit calme, touffu de différents sortes d'herbes géantes et d'arbustes. Une petite rivière divisait la terre en deux littorals. C'était l'endroit qu'elle, explorant les lieux avait jugé idéal pour me purifier.

Après quelques temps d'intenses prières et d'étude de la bible, nous nous apprêtâmes à quitter les lieux et à rejoindre les amis fidèles lorsque nous attendîmes des cris de détresse d'une femme venant de derrière.

  - Est-ce que tu entends ces cris guide?
  - Oui. Ça vient de là. Allons y voir.
  - Je crois qu'il faut que nous réfléchissions deux minutes d'abord. Et si c'était des malfrats? Faisons appel aux autres comme ça à leur arrivée, on ira ensemble.
  - Non. Aie foi en Dieu. Il ne nous arrivera rien. Et s'il arrivait quelque chose à la femme qui crie avant que nos amis ne viennent?
  - Et si ce n'était pas un cri de détresse mais plutôt un piège ?
  - Mon intuition me dit que c'en est pas un. Crois-moi mon fils, allons-y.

Longeant lentement la forêt en direction de là où provenaient les cris, nous aperçûmes une petite maisonnette construite avec des claies. L'endroit était vide de monde. Les cris s'intensifièrent lorsque nous nous approchâmes. Nous entrâmes. Il y avait juste une petite chambre construite avec également des claies sans porte. Ce fut à l'intérieur que nous découvrîmes une femme dans la trentaine environnante toute essoufflée. Elle était ligotée comme un animal. Très sale, elle dégageait une odeur nauséabonde. Ça se voyait clairement que cela faisait des piges qu'elle avait pris sa douche. Je me ruai sur elle et m'empressai de la détacher. Ce ne fut lorsque je finis de la libérer qu'elle m'appela par mon nom, la voix tremblotante.

  - Florent? Chéri. C'est toi?
  - Oui. Comment me connais-tu?
  - C'est moi Aliwa, ta femme.

Je ne finis pas de lui répondre lorsque des hommes, armés surgirent.

  - Allez, ligotez-les aussi. Ordonna l'un d'entre eux.
  - Écoutez, moi je suis pasteure et voici mon fidèle. On était juste venu prier ici. Laissez-nous partir s'il vous plaît. Cria le guide
  - La ferme toi... Répondit l'un d'entre eux en la frappant à la tête avec son fusil...

NB : Que pensez-vous de ce chapitre ?

L'auteur ne demande autre chose de vous que vos commentaires et vos apports. Sachez que vous tuez l'inspiration lorsque vous ne réagissez pas et ce n'est pas cool car on se tut à la tâche chaque jour  pour vous faire plaisir.

À suivre.

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol; nouvelliste togolais.

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