Chapitre 13 : Ma future belle-sœur

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Septembre

***Neal***

C’est le jour du départ pour moi, je retourne en France après 3 bons mois passés avec ma famille, j’ai bien profité et il est l’heure pour moi d’aller me replonger dans les études.

Papa : Neal, tout l’argent que je dépense, c’est pour que tu apprennes dans les meilleures conditions. Jusqu’ici je n’ai jamais été déçu. Donc que cette année soit encore une réussite totale pour toi fils.

Moi : Merci le boss.

Maman : On a déjà donné tous les conseils possibles Neal, honore-nous et sois conscients de nos sacrifices.

Je les remercie et renouvelle mon engagement. Bien sûr que je compte honorer mes parents.

J’ai passé ma dernière journée avec ma famille à rigoler et profiter de l’ambiance familiale.

Le soir en allant à l’aéroport, je reçois un message d’un numéro inconnu.

Message : Je veux qu’on se redonne une chance bébé, prends tout le temps qu’il te faut mais après ça, on repart sur de nouvelles bases, je t’aime bébé, je t’aime et je regrette toutes mes fautes…

Je n’ai même pas lu la suite que j’ai supprimé le message, qu’elle se contente de ses hommes. Elle m’avait, elle m’a perdu et elle s’en mordra les doigts. Ce qu’elle fait là, ce n’est pas de l’amour mais l’envie de controler, et moi, on ne me contrôle pas. Je suis très doux, très gentil mais une fois que tu me montres que je suis le con de service, je te sors de ma vie et c’est sans retour en arrière. J’ai pardonné à cete fille une fois, mais elle a récidivé. Comment une fille normale peut te quitter parceque tu la respectes trop, tu cherches trop à la satisfaire ? Et concernant le sexe, donc elle aime les hommes qui lui déchirent l’anus, est-ce que cette fille est normale ? En tout cas, ce sera sans moi !

Elle appelle une fois, puis deux fois, puis trois fois.

C’est Nala qui décroche le téléphone car je conduis.

Nala : Oui c’est qui ?

Elle : Je peux parler à Neal ?

Nala : J’ai demandé c’est qui ?

Elle : Melv…

Nala (la coupant) : Vas te faire foutre ! Clic

Elle arrête mon téléphone et elle casse la puce.

Moi : Merci.

Nala : Emmerder les gens ! Une chienne comme ça ! Si elle me tente seulement à Dakar, je vais casser ses dents.

Moi : C’est toi qui vois. Mais tu as eu l’information que je cherche ?

Nala : Nope ! apparemment ta Tia n’a pas beaucoup de personnes proches, difficile de savoir où elle ira après son bac. Mais t’inquiète, Nala de la CIA va te donner des nouvelles bientôt.

Moi (content) : Toujours efficace.

On se gare à l’aéroport et on trouve les parents qui sont arrivés avant nous.

Je fais mon enregistrement et on prend un dernier repas au restaurant de l’aéroport.

Nala est collée à moi et elle pleure déjà.

Papa : Vous-mêmes vous avez voulu partir dans deux pays différents, maintenant vous voulez mourir à chaque séparation.

Nala : Snif, vous ne pouvez pas nous comprendre. Laissez-moi pleurer mon frère.

Maman : Mais vous vous verrez en décembre ma puce !

Nala : C’est quand-même 4 mois sans lui, snif.

Je me lève et je vais dans un coin avec ma sœur. Elle pleure et je la rassure.

C’est ainsi à chaque séparation, comme si on nous arrachait une partie de nous.

Moi : Tu fais attention à toi. Je t’aime ma sœur.

Elle : Moi aussi je t’aime ma moitié, fais attention à toi aussi. S’il t’arrive quelque chose, je vais en mourir.

Si je devais faire un classement dans mon cœur je dirais que ma mère et ma jumelle occupent la première place. Je les aime plus que ma propre vie.

Après tous ces moments tristes, Nala me regarde avec un gros sourire.

Elle : Je suis bien bête, j’ai une info pour toi Neal.

Moi : Vas-y !

Elle : J’ai réussi à avoir le numéro de ton beubeuh quand je me suis rendue à l’agence qui s’était occupée de la fête des parents.

Moi (surpris) : Et c’est à 2 minutes de mon vol que tu me dis ça. Mon DIEU Nala, tu avais la tête où ?

Elle (sortant son phone) : Appelle-la avec mon téléphone, vite vite.

Je lance l’appel et ça sonne.

***Tia***

Je suis entrain de gérer le bar quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche.

Je regarde et c’est un numéro inconnu, je ne réponds pas car je suis en plein boulot sauf que la personne insiste, je me déplace alors pour répondre.

Moi : Oui Allô

Voix d’homme : Ne raccroche pas Tia stp. Je veux juste que tu saches que maman m’a dit de te laisser ton espace, chose que je fais car je pars ce soir, je ne vais pas t’embêter ni rien mais je veux juste que tu saches que j’ai eu un véritable coup de foudre pour toi et je suis prêt à attendre le temps qu’il faut pour te prouver que je suis un homme qui te veut du bien. Prend soin de toi ma belle Tia. C’est Neal, Bisous.

Il raccroche et je reste bouche bée !

Je ne sais pas quoi penser de cela.

Il a eu mon numéro où ? Et qui lui a dit que j’avais juste besoin de temps ? Non je ne veux pas de lui, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais en fait !

Le numéro rappelle à nouveau, je décroche.

Moi (agressive) : Je ne veux pas…

Voix de femme (me coupant) : Détend toi, c’est Nala. Juste te dire qu’il est effectivement parti et il ne t’embêtera plus.

Moi : Je m’en fiche. Et où as-tu eu mon numéro ?

Elle : Je ne peux pas révéler ma source. Et aussi j’anticipe déjà les choses ma future BS (riant). Bonne soirée Tia. Clic

Moi (regardant le phone) : C’est normal qu’ils me persécutent autant ? Et ils me raccrochent au nez pfff.

Je retourne au bar faire ce que j’ai à faire et je rentre à la maison.

Sur le chemin, je croise Nadine qui rentre surement d’une balade avec son copain, je passe tranquillement ma route.

Lui : Ce n’est pas ta fille qui passe là ?

Elle : Ma fille s’appelle Yasmine et elle est chez son père. Je ne considère pas une pute comme ma fille.

Piquée dans mon estime, je me retourne vers elle.

Moi : Contrairement à toi, je rentre chez moi à cette heure parce que j’étais entrain de faire un boulot et pas entrain de me faire soulevée par un homme qui ne s’intéresse qu’à mes fesses. Nadine, tu es pathétique. Je te promets que tu vas revenir vers moi en rampant et en me suppliant car moi je vais réussir ma vie sans l’aide d’un homme et grâce à mon cerveau. Quant à toi, contente toi d’etre ce que tu as toujours été, une mère indigne et aux mœurs légères.

Je n’ai même pas cherché à écouter tout ce qu’elle a déblatéré derrière moi.

Car je savais que ça devait me toucher d’une manière ou d’une autre.

Décidément, elle ne cessera jamais de vouloir me blesser et me rabaisser.

 

***Octobre***

 

Sonnerie de téléphone

Moi (voix ensommeillée) : Allô

Dame : Allo, je suis bien avec Mlle OYE Tatiana Mérile ?

Moi : Oui

Elle : Je vous appelle de l’agence des bourses, alors pouvez-vous passer demain à la première heure à la porte A35 avec votre parent ou tuteur ?

Moi (me redressant) : Oui oui

Elle : Vous emmènerez votre passeport avec vous s’il vous plait. Merci et excellente journée.

Moi : À vous également.

Cette nouvelle me met dans la joie même si je ne sais pas encore le pourquoi, quand j’entends passeport, je vois directement mon rêve de l’étranger se dessiner.

Dieu merci, j’ai fait mon passeport en septembre dernier.

Le lendemain je me suis rendue à l’agence avec ma daronne et nous avons été reçues par une femme.

La dame (s’asseyant) : Alors, déjà félicitations Mlle pour votre baccalauréat avec mention, franchement Madame vous pouvez etre fière de votre enfant. Puis, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous avez une bourse pour le sénégal, précisément à Amadou Hampaté Ba en sciences de gestion.

Mon cœur danse la salsa, je suis tellement fière de moi que j’éclate en sanglots.

La dame : Ne pleurez pas Mlle, vous le méritez.

Moi : C’est juste que j’ai tellement souffert pour en arriver là snif, je suis émue.

Elle : Les grandes victoires ne s’obtiennent que par un combat acharné.

Moi : Effectivement !

Elle se met à m’expliquer la procédure, les avantages d’etre boursière. Toute ma scolarité est payée par l’Etat et je reçois 249.000 par trimestre (ce qui donne 83.000/mois). Je dois me rapprocher de l’ambassade car les boursiers ont aussi une assurance maladie, ouvrir un compte en banque afin de percevoir les virements.

Elle : Concernant votre départ, c’est à vous de nous donner la date. Hampaté Ba commence le 10 novembre mais je vous conseille d’y être au moins 10 jours à l’avance pour avoir le temps de faire les formalités car ça prend du temps pour s’installer.

Je réfléchis un peu avec ma daronne et on donne la date du 30 octobre.

La dame : D’accord, donc votre billet sera disponible d’ici là et vous irez à l’ambassade pour le visa. Mais vous connaissez quelqu’un au Sénégal ? Car pour le Visa, vous allez devoir donner l’adresse d’une personne !

Euh, je n’avais pas prévu ça. Je connais qui là-bas ? Personne.

Moi (réfléchissant) : Je vais voir madame, merci !

On sort de son bureau et on rentre à la maison.

Je cogite je cogite et je ne trouve pas.

Je vais aller voir qui ? Mes tantes ? Lol, je suis rayée de leurs vies depuis et elles sont rayées de la mienne aussi.

Nadine ? Même pas en rêve.

Je passe tout l’après-midi à cogiter quand une conversation du chapitre 6 me revient.

Quand j’étais sortie de la boite avec les deux cousines de Cinthya, y’a eu qui a dit que Nala est une ambianceuse et grande danseuse au Sénégal.

C’est bien la seule personne dont j’ai eu vent qu’elle est au Sénégal, mais en même temps je ne la connais pas plus que ça et nos relations sont tendues, et elle m’énerve parfois (pouffant). DIEU me met dans quelle situation comme ça pfffffff.

Toute la nuit j’ai cogité sur ça, j’en ai même parlé à ma daronne et elle m’a conseillé d’appeler car je n’ai rien à perdre. J’ai vraiment besoin d’une adresse donc je suis obligée d’enlever l’orgueil et lancer l’appel.

Elle (décrochant) : Mon frère te manque déjà ?

Moi : Tu es toujours aussi chiante Nala ?

Elle (riant) : Tu n’imagines même pas.  Oui je t’écoute ma future BS

Elle m’énerve trop quand elle dit ça, si je pouvais la gifler quoi !

Moi : J’ai besoin de te voir stp, mais c’est assez urgent.

Elle (surprise) : Euh d’accord. Si c’est trop urgent, viens me trouver en ville, je suis à mon lieu de stage. Tu demandes au taximan de te déposer à MAYE & CO juste derrière Pélisson.

Moi : Ok, merci ! Je t’appelle quand je suis là.

Bon, je retire ce que j’ai dit, je ne veux plus la gifler, elle peut être sérieuse des fois.

Je mets une tenue qui fait assez sérieuse, une paire de talon car je vais quand-même en ville et je me rends à MAYE & CO.

Je l’appelle et elle vient me trouver en bas de l’entreprise. Elle est très classe en tout cas.

Elle (sourire en coin) : Bonjour Tia. Je suis en pause donc allons discuter en mangeant.

Moi : Comme tu veux.

On marche jusqu’au restaurant du coin de la rue et on s’installe.

 

***Nala***

Je suis assez surprise de son appel mais ça ne me dérange pas du tout.

Il faut dire que mon regard a vraiment changé sur elle quand maman a parlé à Neal de ce qui s’est passé le jour de la fête (Quand Tia a complètement craqué). Neal m’a raconté ça et j’ai arrêté de la voir comme une personne qui veut simplement agresser mon frère par plaisir.

Elle a fait bonne impression à maman et j’avoue qu’elle m’a l’air d’une fille bien mais qui a juste un tempérament de feu. Un peu comme moi, sauf qu’elle, elle a surement forgé ce tempérament et cette agressivité à cause de certains évènements dans sa vie.

Et en plus je vous confie un petit secret mais vous ne lui dites pas hein ?

Neal m’a dit d’apprendre à la connaitre et rester près d’elle. Il a vraiment eu un truc spécial pour elle en fait, il est très piqué (rire) donc moi je suis en mode prise de contact avec ma future BS.

La serveuse : Bonjour, bonjour Mlle MAYE, on vous sert quoi ?

Moi (à la serveuse) : Je vais prendre une entrecôte et des frites, et tu m’emmènes de l’eau s’il te plait.

Tia : Ça ira pour moi !

Moi : Lol, tu vas me laisser manger seule ?

Elle : Je n’ai pas très faim.

Moi (à la serveuse) : Emmène lui-même un panini stp, je ne vais pas manger seule.

La serveuse : C’est noté (s’en allant).

 

Moi : Alors, je t’avoue que je suis assez surprise de ton appel, et j’ai beaucoup cogité mais bon surement tu t’es rendue compte que tu nous aimais bien mon frère et moi et on te manquait (rire).

Elle : Loin de là ! Et aussi, tu me fatigues avec ton frère Nala.

Moi : Tu es toujours aussi susceptible Tia ?

Elle : Tu n’imagines même pas. 

On éclate de rire car je lui aie sorti presque la même réponse tout à l’heure.

Moi : Bah voilà, on se détend ! Lol, je t’écoute.

Elle (gênée) : Bon, en fait j’ai un petit souci et tu es la seule personne à qui je peux demander de l’aide.

Moi (un sourcil levé) : Tu es amoureuse de Neal ?

Elle (agacée) : Tu es vraiment nulle Nala, je te le dis !

Moi (riant) : OK ok, vas-y !

Elle m’explique sa situation concernant l’obtention de son visa.

Elle (se touchant les doigts) : J’ai besoin d’une adresse à mettre sur le document.  Je ne connais personne là-bas, et je ne sais pas comment faire. Si tu te demandes comment j’ai su que tu résides au Sénégal c’est en écoutant les deux filles avec lesquelles tu m’avais vu dehors le jour de la boite de nuit.

Moi : Je vois. Et tu n’as aucun membre de ta famille non plus ?

Elle (regard triste) : Je t’avoue que je ne sais même pas de quelle famille tu me parles. Bref, n’allons pas sur ce terrain, je t’en prie. Voici la raison pour laquelle je t’ai contacté, et je comprendrai si tu refuses de m’aider. Après tout, tu ne me connais pas tellement.

Moi (après deux minutes): Je sens beaucoup de sincérité dans ton regard Tia, et je sais que tu n’es pas une mauvaise fille. Les mauvaises personnes je les détecte à 10.000km. Laisse-moi juste en discuter avec maman ce soir et je te donne une réponse. Mais ne t’inquiète pas, je vais t’aider.

Elle (touchée) : Merci !

Je profite des quelques minutes qui me restent pour faire connaissance avec elle, elle est assez renfermée mais je réussis à avoir son nom entier, son âge, ce qu’elle part faire au Sénégal.

Je découvre une personne avec qui je sens que ça va coller. Nous avons à peu près le même caractère et j’aime ça !

Moi : Bon tu rentres bien ma…

Elle (me coupant) : Ne termine même pas ta phrase Nala

J’éclate de rire.

Moi : En tout cas, je te fais signe.

Elle : Ok, bye.

Je remonte au boulot très joyeuse et j’ai hâte de raconter ça à Neal.

 

Le soir quand je rentre, j’appelle directement Neal pour tout lui dire. Il est content de tout ce qui se passe.

Moi : Elle t’a fait quoi ?

Lui : Moi-même je ne sais pas mais y’a des choses qu’on ne contrôle pas.

Moi : Ouais, et là j’en ai la preuve. Bon je te laisse d’abord, à plus.

Je prends une douche rapide et je vais dans ma seconde chambre de cette maison (rire).

Moi (toquant) : Je peux entrer ?

Maman : Oui oui.

Moi : Bonsoir Mamoune, ça va ?

Elle : Oui mon bébé et toi ?

Je vais tranquillement me glisser dans ses draps et la coller.

Moi : Oui oui. Je profite comme papa n’est pas encore là à venir te coller.

Elle (riant) : Un gros bébé tu es Mlle.

Moi : Oui oh, bébé de ma mère. Je voulais te parler d’un truc.

Je me mets à lui raconter ma journée et ma rencontre avec Tia et sans aucune hésitation

Maman : Aide là. Si elle t’a appelé, c’est qu’elle est vraiment en détresse. Mais à part ça, je t’ai déjà dit d’arrêter de l’embêter avec Neal.

Moi (riant) : Mais je te jure qu’ils vont finir amoureux, j’ai la vision.

Elle : Moi-même je t’ai dit qu’elle m’a fait bonne impression mais juste, je veux que tu ne l’embêtes pas d’abord avec ça.

Moi : Ok patron ! Mon vol est pour quand ?

Elle : Le 30 ! Tu termines ton stage le 28 et le 30 tu es dans l’avion.

Moi : Ok cool.

Normalement je devais partir depuis deux semaines mais ma rentrée a été repoussée. J’apprends à AFI-UE et cette année, vu que je suis en licence, je suis en cours du soir.

Le lendemain, j’ai contacté ma future BS pour lui donner toutes les informations.

Elle : Merci beaucoup Nala, tu me sauves la vie, merci mille fois snif.

Moi : Je t’en prie et ne pleure pas. Je t’aide de bon cœur.

 

Dans la vie il faut savoir aider les autres quand ils en ont véritablement besoin.

C’est très important.


 Note de Laya: On se voit jeudi mes amours, merci bisous!

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