Chapitre 13 : Mauvaise Surprise( première partie)

Ecrit par Ladiva225

Le lendemain...

Abidjan, Zone 4 *****

Zhenia Vao *


7 heures et 35 minutes vient de sonner quand je sors de la salle de bain, comme je l'avais tantôt dit à Taraji j'allais passer la prendre pour la conduire chez le docteur. Cette fille est vraiment folle elle ne sait pas que la santé vaut de l'or je ne sais pourquoi elle repousse son rendez-vous chez ce dernier de toute façon aujourd'hui elle ne va pas échapper.


Pour la sortie j'opte pour un jeans  délavé et un haut évasé rose ficha plus un cardigan, pour les chaussures je me contente de ballerines de la même couleur que mon haut un pitsh de mon parfum préféré et le tour est joué je suis prête. Mon téléphone sonne .... ''Maman '' depuis l'annonce de ma grossesse l'on n'avait plus parler.


- allô maman comment vas-tu ?


- Zhenia je suis devant ta porte vient m'ouvrir. Sur ce elle raccroche.


Hein ??! Que faisait-elle ici? Oh non elle va certainement me retarder, j'envoie un message rapide à Taraji l'informant qu'il se pourrait que j'arrive avec un peu de retard puis je pars ouvrir le portail à ma très chère mère.


- Salut maman !


- bonjour Zhenia. Répondit-elle en entrant je referme le portail et la suivi jusqu'au salon ou elle prends place, je fis de même.


- ta maison me semble plus grande que d'habitude.


- c'est normal tu ne viens pratiquement jamais ici.


- elle est vide ! voilà ce à quoi je me réfère.


Un blanc s'installe.


- Zhenia mon bébé je sais qu'il est tôt mais il fallait que je vienne afin que l'on puisse avoir une discussion mère et fille tu vois ?


Zhenia mon bébé ??? Depuis quand maman est si tendre avec moi ? Moi la fille ratée, celle qui a presque 40 ans n'était pas parvenu à fonder un foyer, serait-ce un songe ? Maman et moi n'avions jamais vraiment été proche malgré mes efforts je n'en faisais jamais assez à son avis. Ce revirement de situation m'étonnait.


- maman tu aurais pu au moins m'appeler ou me laisser un message m'informant de ton arrivé là j'étais sur le point de sortir.


- moi Georgette t'informer avant de venir te rendre visite ? Ça se sont les choses des blancs pas pour moi.


- je le disais dans le cas où tu ne me trouvais pas à la maison.


- le plus important c'est que je t'ai trouvé ce matin. Dis moi quels sont tes projets ?


- soit plus explicite je ne te comprends pas.


- que comptes tu faire de cet enfant ?


- le garder et bien sûr m'en occuper comme tout bonne mère le ferait.


- toute seule ?


- pourquoi pas ! Maman je t'ai informé papa et toi que le père était déjà un homme marié qui m'avait caché son statut, il doit sûrement avoir une famille je ne souhaite déranger personne.


- ne sois pas stupide Zhenia ! Donc comme ça tu veux faire de mon premier petit-fils un bâtard.


- maman s'il te plaît arrête de dramatiser les choses.


- je ne dramatise rien du tout, arrête d'être égoïste pour une fois et pense au moins à ton enfant, pense à comment se serait pénible pour lui de ne pas connaître son géniteur ni de ne porter son nom il t'en voudra.


- et qu'est-ce que je suis sensé faire hein ? ce n'est pas ce que j'ai voulu, ce n'est point de ma faute si cet-homme m'a menti sur toute la ligne dès le départ. En grandissant il comprendra mes choix. Fis-je hors de moi.


- ça jamais ! Cet-homme reconnaîtra la grossesse je ne vais pas accepter que l'on décrive de ma fille comme une dévergondée.


- enfin de compte c'est tout ce qui t'importe ? Les apparences, et rien que ça maman c'est pour une question d'apparence que tu t'es ramené très tôt le matin chez moi ?


- arrête de vouloir détourner le sujet, Zhenia je suis ta mère plus que personne je sais ce qui est mieux pour toi je ne te demande pas de retourner avec cet-homme je te demande de faire le bon choix pour ton bébé.


- et s'il ne voulait rien savoir du gosse, et s'il n'en avait rien à foutre de nous au juste que ferais-tu ?


- tant que je ne l'ai pas entendu sortir de telles bêtises de sa propre bouche je ne vais pas me prononcer. Ton père et moi avions décidé de le rencontrer.


- Quoi mais c'est de la folie ??!


- si c'est de la folie de demander à l'auteur de ta grossesse d'assumer ces responsabilités alors oui j'accepte d'être folle.


- maman je suis sûre que c'est toi qui est derrière cette histoire de rencontre, tu as convaincu papa mais il faut que tu saches que je ne suis plus une gamine, j'ai donc le droit de disposer de ma vie comme je l'entends pour une fois je suis navrée de devoir te désobéir mais non vous n'allez pas le rencontrer .


- écoute moi très bien petite sotte ! Ce n'est pas avec moi que tu vas sortir tes grands airs, si jamais tu ne fais pas ce que ton père et moi te demandons je te renie.


J'ouvre grand les yeux choquée par les propos de ma mère.


- cela fait des années que je ne dis rien mais cette fois-ci Zhenia je t'en fais la promesse tu n'auras plus de mère si cet homme ne reconnaît pas mon petit enfant. D'ailleurs ne me contacte plus ni ne vient me rendre visite tant que tu n'auras pas fais le bon choix, toi tu es qui et puis on ne voit pas l'auteur de ta grossesse c'est un fantôme ou bien tchrouuuuuu. Fit-elle en se levant pour s'en aller sans un regard.


Pourquoi a t-il fallut j'ai une mère aussi incompréhensible....


Taraji Benson L.*




Je n'étais pas parvenue à fermer l'œil de la nuit pesant le pour et le contre de cette histoire, aurais-je la force de voir Germain avec cette femme ? Était-ce une bonne idée de me rendre à cet hôtel ? Tellement perdue dans mes pensées je ne me rendis pas compte que Zhenia et moi étions arrivées et qu'elle s'était garé dans le parking de la clinique.


- Taraji tu es sûre que ça va ? Tu n'as rien dit tout le long du trajet tu sembles être ailleurs.


- oh t'inquiète Zhenia je pensais aux enfants sans compter mes soucis entre mon mari et moi.


- désolée pour ce que tu traverses ce ne doit pas être facile du tout. Je ne suis pas trop pratiquante mais je te conseillerais de te plonger dans la prière, rapproche toi de Dieu plus que tu ne l'es davantage et le supplie le d'intervenir au sein de ton couple.


- c'est un précieux conseil merci bien.... Parfois je me demande si ce mariage a été la volonté de Dieu à vrai dire je ne me suis pas posé cette question auparavant si Germain était réellement ma moitié ou pas je me suis fiée au sentiment et malgré les inquiétudes de ma mère j'ai foncé dans ce mariage à un très jeune âge. Aujourd'hui avec plus de recul je réalise que la précipitation peut parfois nous coûter beaucoup de choses.


- le plus important c'est d'apprendre de ces erreurs, ça va aller tout finira par s'arranger entre vous.


- j'aimerais vraiment te croire.


Je voulu tellement lui parler de ce message que j'avais reçu la veille, je mourrais d'envie de lui demander conseil concernant ce rendez-vous prévu pour ce soir mais je m'abstiens, Zhenia devait aussi faire face à ces problèmes j'ai à mon tour remarqué que depuis qu'elle était passée me chercher elle n'avait pas l'air dans son assiette.


- Assez parler de moi, Zhenia tu sembles triste qu'est-ce qui ne va pas ?


- absolument tout ! Depuis l'annonce de ma grossesse ma maman s'est mise dans la tête qu'elle devait tout contrôler dans ma vie. Figure toi que ce matin elle passée me dire que mon père et elle souhaitaient rencontrer Achille afin qu'il puisse reconnaître mon bébé mais tout ce que je veux c'est vivre dans la quiétude et offrir le meilleur à mon enfant car si jamais Achille est au courant de mon état sa femme finira par le savoir et moi je ne veux pas des problèmes.


- je te comprends parfaitement mais tu ne penses pas que ton enfant a le droit de connaître son père ?


- bien sûre que oui et si cela avait été dans d'autres circonstances j'en aurais été ravie. Ma génitrice m'a menacé de me renier si je ne faisais pas ce qu'elle me demandait tu t'en rends compte ???


- oh non ! Pas jusqu'à ce point là.


- je suis épuisée moralement à dire vrai, je ressens une forte envie de voyager de m'éloigner de tout ce désordre.


Je lui caresse tendrement le bras histoire de la réconforter.


- soit forte et essai de te détendre un peu, tu n'es peut-être pas au courant mais durant la grossesse tout ce que l'on ressent on le transmet au bébé il ne faudrait pas trop stressé ça ne lui fera pas du bien. Achille n'a pas été honnête avec toi dès le départ c'est un fait mais lui cacher ta grossesse ne serait pas une meilleure idée c'est sûr sa femme va éclater et même essayer de te faire du sale mais tu devras résister à tout cela pour cet être qui vit en ton sein juste retiens que ce n'est absolument pas de ta faute et que si au préalable tu avais su le statut de cet homme tout ceci ne serait pas arrivé. Ta mère s'y prend mal pour te le faire comprendre mais au fond je crois qu'elle s'inquiète pour toi et ne veut que le meilleur pour sa fille.


- si tu le dis ! Merci beaucoup je vais essayer de me tranquilliser pour ne pas affecter mon bébé.


- sage décision. Lui souris-je.


- une chose est sûre je vais me faire ce voyage j'en ai besoin.


- belle idée ! Ou comptes tu aller ?


- à Bangolo *( une ville situé à l'ouest de la Côte d'Ivoire) chez ma grand-mère maternelle , j'ai besoin de me ressourcer ça fait un bon moment que je promet de passer lui rendre visite je lui ferais la surprise ce samedi .


- tu vas nous manquer mais il faut que tu te retrouve c'est ce qui compte le plus.


- merci ma jolie. Dit-elle en me serrant dans ces bras.


Nous finissons par descendre de la voiture pour pénétrer au sein de la clinique, je me sens tout de suite mal je ne suis pas une grande fan des hôpitaux j'y vais par obligation. Zhenia se renseigne à la réception tandis que moi je m'assois dans la salle d'attente lorsque je le vois entrer nos regards se croisent, il me sourit j'en fis de même un peu gênée. Il parle avec une patiente un peu âgée pendant quelques minutes puis se dirige vers moi.


- bonjour Taraji c'est bien ça?


- oui docteur.


- comment allez-vous ?


- très bien.


- que me vaut alors l'honneur de votre visite... Enfin si je peux appeler ça une visite.


- euh j'étais sensé venir vous voir pour une visite mais je n'ai pas pu l'honorer.


- hum je l'ai constater que puis je faire pour vous ?


-.... Si c'est possible de faire cette visite maintenant je suis partante.


- désolé mais pour faire une visite il vous faut prendre un rendez-vous à la réception.


Oh oh ça je ne l'ai pas vu arriver ! C'est moi ou j'ai l'impression qu'il m'en veut de ne pas être passé dernièrement. Taraji arrête de te faire des idées ce docteur ne sait même pas qui tu es comment pourrait-il t'en vouloir ??!


Zhenia finit par me rejoindre et le voit en ma compagnie.


- ah Docteur vous êtes déjà là. J'étais aller à la réception m'informer. Oups ou avais-je la tête bonjour d'abord.


Le docteur rigole un court instant.


- bonjour madame...


- non non c'est mademoiselle je m'appelle Zhenia.


- enchanté Zhenia c'est un plaisir de faire votre connaissance.


- moi de même mais s'il vous plaît arrêtez de nous vouvoyer.


- oh ok. Sinon je disais à ton amie que sa visite ne serait pas possible aujourd'hui mais qu'elle peut toujours repasser en prenant soin de fixer un rendez-vous qui bien évidemment sera honoré. Réplique t-il un ton de reproche dans la voix.


Eh non cette fois-ci je ne me trompe pas, c'est vraiment un reproche.


- oui l'on me l'a confirmé à la réception je lui ai donc pris le rendez-vous.


Je les regarde du genre eh oh la personne dont vous parler est assise à vos côtés. Mais ils ne firent point attention à moi continuant leur conversation tranquillement puis vint le moment de se dire au revoir car il devait s'occuper de ces autres patients qui commencent à s'impatienter.


À la sortie de la clinique Zhenia me donna un coup de coude.


- aïe !! Qu'est ce qui t'arrive tu me fais mal.


- ne me dis pas que j'étais seule à avoir vu le regard que te lançait ce mignon docteur.


- mdr Zhenia tu es folle, comment il me regardait ?


- ah c'est dans ma bouche tu veux croquer ton piment.


- honnêtement je n'ai rien vu à part le fait qu'il m'en voulait de n'être pas passé c'est tout.


- justement c'est tout ça dont je parlais plus les petits regards à l'appuie Hum si tu n'étais pas mariée je t'aurai dis de foncer sur lui en multipliant les visites . Germain n'a qu'à continuer de s'amuser il ne sait pas qu'il risque de perdre la seule ivoiro-tanzanienne qui existe dans ce pays.


Je me mis à rire cette fille à vraiment perdu la boule.


- et qui te dit qu'il n'est lui aussi pas marié ?


- il ne l'est pas je n'ai vu aucune alliance Tara.


- hum ne te laisse pas amadouer par cet aspect... D'ailleurs pourquoi suis-je en train de continuer cette conversation ?


- peut-être parce que comme moi tu le trouves aussi mignon.


- je n'ai rien dis mademoiselle Vao.


- pas besoin ma chère. Continu t-elle de me vanner. Nous passons le reste de la journée dans sa plus grande boutique où je l'aide à recevoir sa clientèle à faire les comptes et autres tâches qu'il y a à faire rester avec Zhenia m'avait vraiment été d'une grande aide car je redoutais de penser à ce qui allait m'attendre ce soir.


Marlène Alla Kogbo *


19h avait sonné quand monsieur mon mari franchi le seuil du salon. Ce soir je m'étais faite toute belle pour l'accueillir, nous n'étions que deux à la maison... Enfin il n'y a que le gardien qui est présent dans sa cabine, les filles et le majordome sont rentrés puisque c'est le week-end chaque vendredi aux environs de 18 h ils peuvent s'en aller pour rentrer le lundi matin à 10 h.


- Salut bel-homme. Fis-je entre deux baisers.


- Salut la plus belle. Huumm tu es  resplendissante ce soir ! Me complimente t-il.


- seulement ce soir ? Fis-je la mine boudeuse.


- qu'est-ce que tu vas chercher ne t'ai-je pas dis à plusieurs reprises à quel point j'étais chanceux d'avoir une si belle épouse.


- non pas assez. Répondis-je l'air de rien.


Il me prends par la taille, m'embrasse langoureusement.


- je ne me lasserais jamais de dire à quel point tu es belle. Je suis l'homme le plus chanceux de t'avoir ma vie.


- awww mon bébé c'est tellement mignon je t'aime, je t'aime, je t'aime Jérémie Kogbo. Dis-je en l'embrassant à mon tour. Aller va prendre un bon bain pendant que je fais la table ce soir on dîne sur la terrasse qu'en dis tu ?


- que c'est une très bonne idée mon cœur, accorde moi vingt minutes et je suis à toi.


- c'est compris. Retrouve moi donc sur la terrasse.


- okay.


Pendant qu'il monte prendre son bain je sors mettre les couvert puis en profite pour servir le repas du gardien, nous en avions deux ils s'échangent les tours après deux semaines de service . J'avais concocté une sauce claire bien pimenté accompagnée de bon riz parfumée mon mari en raffolait.


- merci madame. Fit Moussa en me remerciant.


- je t'en prie, bonne appétit.


- merci à vous pareillement.


Je me contente de lui sourire puis retourne dans la cuisine sortir nos plats que je pose sur la table à manger, il ne manque plus que le vin blanc et tout est prêt ! Jérémie ne tarda pas à me rejoindre tout frais.


Si j'avais voulu l'atmosphère câline, c'était pour pouvoir aussi m'entretenir d'un sujet fâcheux avec mon mari c'est-à-dire : le boulot!


Eh oui l'appel de Roland m'avait fait cogiter toute la nuit d'hier et il a raison je ne dois pas laisser ce talent mourir juste pour faire plaisir à Jérémie, il devait comprendre que mon épanouissement dépendait aussi de ma carrière, ces dernières années je n'avais osé ramener le sujet sur le tapis mais ce soir j'y tenais particulièrement peut-être que cela va réveiller de vieux démons mais qui ne tente rien n'a rien.


- hum comme sa sent bon dis donc ! Marlène je sens que je vais me couper les doigts.


- j'en serais ravie.


- tu devrais cuisiner plus souvent, tu ne sais pas à quel point cela me ferait plaisir de goûter à la nourriture de ma femme chaque soir.


- je le sais bébé mais tu n'ignore pas que la cuisine n'est pas trop faite pour moi.


- et ça se fait appeler femme. Ricane ce dernier.


- être une femme ne se résume pas à finir en cuisine ne raisonne pas comme un homme des cavernes.


- mdr hommes des cavernes ??? je le prends comme un compliment ma chérie.


- alors raconte moi tout comment s'est passé ta journée ? Fis-je en lui prenant pour son assiette pour le servir.


- comme d'hab ! Au fait j'aimerais m'entretenir d'un truc non plutôt de deux choses avec toi.


- je suis toute ouïe. Je répond en lui déposant une assiette bien garnie sous le nez.


- merci ma charmante épouse ! la première concerne l'une de nos maisons, je souhaiterais la vendre plus précisément celle qui est situé non loin de l'université de Cocody.


- pourquoi donc ? Après le départ des locataires tu m'as dis vouloir faire quelques travaux avant de la remettre en louage n'est-ce pas ?


- oui je sais bébé, cependant l'un de mes anciens amis d'enfance rentre s'installer définitivement en Côte d'Ivoire et souhaite s'acheter une maison pour sa petite famille et lui. Il propose une belle somme d'argent je trouve qu'avec cet argent on pourra se permettre d'acheter de nouvelles parcelles de terre pour débuter ce projet de construction de maisons.


- je t'ai bien écouter je trouve par la même occasion que c'est une bonne idée mais tu sembles avoir pris ta décision sans m'avoir consulter Jérémie et c'est ça que je ne comprends pas. On s'était bien mis d'accord l'un propose et à deux on y pense puis nous prenons une décision.


- tout ça je le sais et je ne l'ai pas oublié, vois-tu c'est un service que je veux rendre à mon pote.


- on a débourser une forte somme pour avoir ce terrain sans compter tout l'argent qui y est passé pour la construction.... Mais bon comme c'est pour un ami je ne peux m'y opposer.


- merci mon ange.


- de rien. Comment s'appelle t-il ?


- qui ?


- bah ton ami !


- ah oui... Ou avais-je la tête Olivier.


- tu diras à Olivier que je serai ravie de l'avoir à notre table pour un déjeuner ou un dîner accompagné de sa femme bien évidemment. Combien d'enfants ont-ils ?


- deux.


- quel chance !


Voyant la lueur de tristesse qui s'installait dans mon regard il changea rapidement de sujet.


- le deuxième sujet dont je voulais te parler c'est une très belle offre venant d'Antoine Aweli.


- l'ex ministre originaire de ta région ?


- oui ! Il compte se présenter aux élections et si je le soutiens s'il est élu j'occuperai le poste de chef d'état major au sein de son gouvernement.


- Jérémie tu sais ce que je pense de la politique surtout celle de ce pays, c'est trop risqué. As tu pensé que tu pourrais perdre ton poste en prenant partie si jamais il ne gagne pas les élections ?


- je ne suis pas idiot Marlène c'est l'homme fort du pays, sa popularité a sacrément doublé il a plus de chance de gagner le pouvoir que le président sortant.


- j'ai peur ! Je ne veux pas que nos vies soient constamment en danger au point de toujours être escorté par une garde rapproché, ce n'est pas de ce genre de vie que je rêve. La vie que nous menons est parfaite.


- il ne faut pas toujours se contenter de peu ma chérie. J'aspire à une meilleure place.


- selon moi tu n'en a pas besoin. Mais bon si tu penses que c'est une bonne décision je suis à tes côtés.


- que ferais-je sans toi ?


- moi de même qu'est-ce que je ferais si tu n'étais pas là.


- absolument rien ma belle.


Nous nous sourions, puis je décide de me lancer.


- euh en parlant d'élection, j'ai.... Reçu un appel de Roland.


Le sourire qu'il avait disparut.


- et que voulait-il ? Demanda mon mari sèchement.


- il m'a proposé de retourner à la télévision, il y a une émission qui sera bientôt sur les ondes le président sortant et les candidats auront l'opportunité débattre sur différents sujets... Et je crois que se serait un honneur pour moi d'être celle  qui va animer l'émission.


Sa fourchette retomba dans son assiette, alors que je porte le verre d'eau à mes lèvres.


- si je comprends bien tu veux reprendre le travail ?


- oui Jérémie, je sais que tu es totalement contre cette idée mais il faut que tu puisse me comprendre ce n'est pas l'aspect financier qui m'intéresse, j'ai l'impression de sombrer dans cette vie de femme de foyer ce n'est pas fait pour moi. J'ai besoin d'un épanouissement contrairement à toi je ne voyage pratiquement jamais alors rien ne va changer le matin nous serions tout deux au boulot et le soir je rentrerais presqu'à la même heure que toi bon il va arriver que j'arrive un peu plus rarement mais si tu le souhaites je vais m'arranger avec Roland pour rentrer tôt.


- il est hors de question que tu reprennes le boulot Marlène je ne veux pas en entendre parler. On l'a décidé et ça restera ainsi.


Le Jérémie gaie de tout à l'heure avait disparu, sa se voyait qu'il se contenait pour ne pas exploser.


- tu l'as plutôt décidé ! Et je n'ai jamais compris pourquoi je devais moi mettre fin à ma carrière tandis que toi tu continuais la tienne c'est injuste.


- oh je vois il a fallut que ce gringalet te fasse un lavage de cerveau pour que tu réalises au bout de trois ans que ton travail te manquait.


- laisse Roland en dehors de cette histoire et ne l'insulte pas. Lui au moins pense à mon épanouissement.


- parce que tu n'es pas épanouie ? N'est-ce pas toi qui disait tout à l'heure que l'on avait une vie parfaite.


- pas dans ce contexte Jérémie tu m'entends. Je meurs à l'intérieur parce que je ne peux pas  faire ce que j'aime le plus Kogbo est-ce que tu comprends ça me tue de l'intérieur.


- arrête de sortir des sottises Alla.


Je ris nerveusement.


- vouloir exercer mon métier c'est des sottises pour toi ?


- arrête de mélanger les pinceaux, pas question de repartir dans ce milieu remplis d'hommes je ne vais pas l'accepter.


- donc parce que je suis amenée à côtoyer beaucoup d'hommes je ne peux pas bosser mais est-ce que tu t'entends parler ????! Je suis ta femme pas une petite copine du quartier. Si tu es arrivé à faire de moi ton épouse parmi toutes ces femmes c'est aussi parce que tu sais que je ne vais pas finir dans le lit de tout le monde.


- assez Marlène !!!! Il a vraiment fallut que tu nous gâche cette belle Soirée avec cette stupide envie de reprendre le boulot. J'ai perdu l'appétit je vais me coucher. Lance t-il en jetant son torchon de table.


- maintenant tout est claire dans ma tête, en fait tout ce qui me tient à cœur t'importe peu voilà pourquoi tu réagis ainsi sinon je ne suis pas la seule femme mariée qui désire avoir une carrière professionnelle. Ma décision est prise que tu le veuilles ou non j'accepterais cette opportunité.


- ne me tente pas Alla ! Tu n'iras pas bosser.


- eh bien c'est ce qu'on verra. Réplique-je en m'en allant, je cours m'enfermer dans l'une des chambres d'amis ou je laissai libre cours à mes pleures la vie que je mène me fait suffoquer tant elle est d'une ennuie totale ! Je regrette d 'avoir abdiquer à la première occasion j'aurais dû lui tenir tête dès le départ et refuser catégoriquement de tout stopper, il l'aurait accepté avec le temps .




Taraji Benson Lenoir *


Garée de l'autre côté de la rue j'hésitais toujours à me rendre dans cet hôtel alors que l'heure du rendez vous avait expiré, il était à présent 19h 58  plus que deux minutes pour atteindre à 20 h. Je cogite toujours sur mon siège est-ce une bonne idée ??


De loin j'avais vu la voiture de mon époux se garer, et l'y voir entrer m'avait transpercé le cœur. Voir son mari entrer dans un hôtel pour aller copuler avec une autre femme est la chose la plus terrible qui puisse arriver à une épouse.


Pourrais-je supporter de le prendre en flagrant délit ?


Mon tel vibre un nouveau message !


'' oh madame ou es-tu ton mari est arrivé depuis une trentaine de minutes, il veut passer à l'acte mais c'est toi que j'attends ou bien tu veux nous surprendre en pleine baise ?? Ah c'est comme tu veux hein ! Surtout n'oublie pas ton mouchoir je sens que tu vas nous arroser de larmes enfin si tu as les couilles de nous retrouver ahah oups j'oubliais que tu n'en avais pas  ''


Encore une autre pique ! Si jamais mes yeux  voient ce qu'ils redoutaient cela signerait la fin de ce mariage que l'on me voient comme femme ratée ou pas m'importait peu à cause de lui n'importe qui osait me manquer du respect, toutes ces amantes pouvaient se payer le luxe d'avoir mon numéro pour me narguer juste parce que monsieur Lenoir m'a rabaisser à leur niveau, je n'étais que celle à qui il avait mit une bague au doigt, celle à qui on avait fait des enfants et qu'on a déposé à la maison rien d'autre qu'un pot de fleur.


Décidée je descend de ma voiture puis sur le haut de mes talons me dirige vers l'hôtel, je souffle un grand coup avant d'entrer à l'intérieur d'un pas sûr je m'approche de la réception, une très belle femme au teint d'ébène m'accueilla avec un grand sourire.


- bonsoir madame que puis je pour vous ?


- bonsoir, j'ai un rendez-vous ce soir avec '' une amie '' elle m'avait dit qu'il suffit que je donne le numéro de la chambre afin que je puisse y accéder.


- très bien donner moi donc le numéro de chambre pour que je puisse vérifier.


- c'est la chambre 59.


Cette dernière me demande gentiment de patienter puis demande à avoir ne serait-ce qu'un document qu'elle photocopie puis me le remet.


- effectivement un mot nous a été laissez, vous pouvez monter merci d'avoir patientez et surtout passez une agréable soirée ! Me sourit-elle en me donnant le pass.


Je le saisi en me dirigeant vers l'ascenseur, arrivé à l'étage indiqué je me mets à chercher la chambre avec moins d'entrain qu'au départ mon cœur avait redoublé de battements sur le coup j'ai juste envie de rebrousser chemin pour m'éviter cette souffrance qui me pend au nez.


Mais une voix en moi me demande d'avancer, je me fis à cette voix interne et continu mon chemin le plus lentement possible. Quand je vis le nombre 59 apparaître une forte envie de gerber s'empara de moi je mets le pass sur la porte, un signale vert apparaît m'indiquant qu'elle était déverrouillé, je l'ouvre avec précaution histoire de ne pas déranger ceux qui l'occupe. A peine ouverte j'entends des gémissements étouffé je sentis la terre se dérober sous mes pieds je ne savais même plus d'où je puisais cette force pour avancer lorsque mes yeux tombent sur cette scène d'une telle horreur que  je perdis tout envie de vivre....



























Quand tout va mal...