⚜️Chapitre 134⚜️

Imelda avait erré pendant des jours. Elle marchait pendant la journée et elle dormait à l’endroit où la nuit la trouvait. Elle n’avait plus le moindre sous sur elle donc elle mangeait des mangues et des oranges qui tombaient des arbres et qu’elle ramassait ici et là. 

Quand elle est arrivée à Mouila, elle s’est rendue dans un hôpital public où elle a dû mettre sa fierté de côté pour mendier et avoir de quoi payer la consultation. Elle a plus tard été ausculté par un médecin qui a vu l’état grave de son bras et a décidé de le couper. Imelda n’en revenait pas de devoir se faire amputer mais au point où elle en était actuellement, c’était la seule solution sinon c’est son corps entier qui finirait par pourrir. 

Quelques jours plus tard, elle allait désormais s’asseoir à un carrefour avec la main tendue. Ceux qui avaient pitié d’elle lui glissaient quelques petites pièces de monnaie, d’autres lui offraient des fruits, de l’eau ou même un sandwich déjà entamé. À ce stade, elle ne pouvait plus rien refuser. Elle savait que sa situation actuelle n’était pas une vie, mais une véritable survie. D’autres se moquaient d’elle, l’insultaient, car malgré le fait qu’on lui ait retiré le bras pourri, elle sentait toujours très mauvais.

Elle passait ses journées et ses nuits à pleurer, à supplier dans son cœur pour que ses souffrances soient abrégées. Si ça ne tenait qu’à elle, elle essayerait encore de se suicider mais elle savait que ce n’était pas nécessaire de dépenser les quelques pièces qu’elle obtenait au quotidien pour acheter un poison qui ne marcherait pas. À la nuit tombée, elle dormait soit dans des maisons inachevées, soit dans le marché etc…

D’ailleurs elle ne dormait pas vraiment, vu que les cauchemars de Michelle étaient présents tous les soirs.

Il lui arrivait de penser à ses proches, à son père qui était en prison, à ses frères et sa mère dont elle n’avait aucune nouvelle. Aujourd’hui elle aimerait tellement les voir, elle se sentait tellement seule et abandonnée. Elle se demandait si sa mère la cherchait même un peu, si ses frères pensaient à elle. Elle n'avait jamais été proche d’eux pendant toutes ces années. Elle n'avait créé aucun lien avec sa famille. 

Tout ce qui l’avait toujours intéressé c’était l’argent avec lequel elle allait mener la belle vie dehors, le reste lui importait peu. Que son frère se bousille la santé avec la drogue, ou alors que son père frappe fréquemment sa mère au point de lui casser les membres. Elle n’avait jamais essayé même de parler pour que tout ceci s’arrête, tout simplement parce qu’elle s’en foutait. 

Depuis le jour où Régis avait quitté le Gabon après son désaccord avec leur père, elle ne lui avait plus jamais parlé, même pas un appel ou un message. Aujourd’hui, elle regrettait tellement. Le seul membre de sa famille, qui avait toujours eu de l'attention, du respect et de l'amour venant d’elle, c’était son père. Vu qu’il était celui qui la comprenait, qui n'essayait pas de la juger, qui la soutenait et surtout celui qui mettait des millions et un luxe incommensurable à sa disposition. Aujourd’hui, elle aimerait voir tous les autres, mais c’était trop tard. 

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Angèle est de retour à Libreville avec sa sœur Livia, sa mère Alice, Joyce et Sophie. Elles s’étaient envolées vers l’Espagne pour les achats du mariage ; robes pour toutes, chaussures, cadeaux pour les invités, dragées etc. 

Entre-temps, Michel le père d’Angèle, Serge le mari de Livia et leur fille Marion, ainsi que des cousins, des tantes et des cousines sont arrivés de la Côte d’Ivoire. Lionel les a tous installés dans une grande villa. Il va les chercher tous les jours pour leur faire découvrir la ville, se divertir, déjeuner ou dîner. 

À l’occasion du retour des voyageuses, Justine prévoit un dîner afin de se retrouver tous ensemble, passer un bon moment et discuter de l'avancée des préparatifs du mariage. Justine, Joyce et Angèle sont en train de cuisiner pendant que Sophie dresse la table. Alexis avait passé tout l’après-midi en balade avec Farrell et Hope. Il vient donc les déposer et se rend dans la cuisine pour déposer le vin. 

Alexis : Bonsoir Mesdames. 

Tous : Bonsoir .

Il leur fait un bisou à chacune. 

Alexis : Alors comment va la future mariée ? et les courses ?

Angèle : Ah ça va, on a pu trouver tout ce qu'on cherchait. Mais je suis tout de même un peu stressée plus le temps avance. 

Alexis :Mais non tout va bien se passer, pourquoi t’inquiéter ? 

Joyce : On t'a déjà dit d’arrêter de trop stresser. 

Justine (amusée) : La grossesse (surtout à cause des hormones) amplifie toutes les émotions donc vous parlez pour rien. 

Alexis (rire) : Vraiment. Mais Joyce tu fais quoi ici ? Il ne faut pas que nos invités aient une intoxication alimentaire. 

Joyce (le toisant) : Laisse moi tranquille hein ! 

Alexis (rire) : Humm.. En tout cas. Bon je venais déposer les petites et le vin, là je vais chercher tes parents à la villa. 

Angèle : D’accord..

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Lionel arrive 15 minutes après le départ d'Alexis, il trouve Angèle au téléphone sur la terrasse. Dès que cette dernière l'aperçoit son visage s'illumine, elle raccroche, efface l'espace qui les sépare et se jette dans ses bras. Ils se serrent très fort avant d’unir leurs lèvres dans un baiser sensuel qui illustre combien ils se sont manqués l’un à l'autre. Ils se détachent au bout d'un moment, Lionel glisse une main sous le dos d’Angèle et lui dépose des bisous le long du cou lui chuchotant à l'oreille. 

Lionel : Salut ma belle.

Angèle : Salut bébé, ça fait du bien de te voir 

Lionel :Et moi donc…

Angèle : Comment vas-tu ?

Lionel : Je vais bien et toi ? Et mes bébés ? 

Angèle : Tes bébés vont bien, ils me rendent lourde de jour en jour. Mais sinon moi aussi ça va. 

Lionel : Plus que quelques mois et tu seras libérée. Mais tu m’as l’air épuisée. Vous avez passé tout le temps à Madrid à courir de magasin en magasin ou quoi ?

Angèle : Oui on n'a pas vraiment eu le temps de se reposer, profiter et visiter. J’ai passé mon temps à stresser tout le monde là bas. En fait plus la date avance, plus je suis nerveuse. Je veux tout soit parfait. 

Lionel : Tu as refusé de prendre une wedding planner, ça t’aurait soulagé. Mais tu as tout de même plusieurs personnes autour de toi pour t’aider, te donner des idées, nos mamans, nos sœurs, etc. 

Angèle : Oui tout le monde met la main à la pâte. Demain j’ai rendez vous avez les mamans chez le traiteur pour composer le menu du buffet. En aprèm c’est le pâtissier qu’on doit voir. Taïssa, Joyce et Livia s’occupent de la déco, elles m’ont déjà parlé de comment elles voient la salle de la réception c’est juste impeccable. On a déjà tout acheté, il suffit de faire le montage. Al m’a dit qu’il se chargeait de la personne qui va s’occuper de la sono, le DJ. 

Lionel : C’est un fêtard, il sait où chercher. 

Angèle : Et toi côté paperasse ? 

Lionel : J’ai déposé les dossiers à la mairie, il feront la publication des bans d’ici peu. 

Angèle : Et finalement vous voyagez quand pour vos achats ? 

Lionel :On a tellement de boulot en ce moment à l'entreprise qu'on ne pourra pas voyager, on a déjà passé commande et on se fera livrer d’ici là. 

Angèle : Ok… Tu m’as manqué bébé.. 

Lionel : Toi aussi tu m’as manqué, je… 

Joyce( amusée, sortant de la maison) : Comme l’homme est arrivé tu as oublié les carottes que tu découpais, kie ! 

Angèle : Entre les carottes et mon chéri, le choix est vite fait ! 

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Nous sommes à la veille du mariage, les préparatifs sont déjà bouclés. Tout est fin prêt pour le jour j. 

Lionel n’est pas trop féru de boîte de nuit donc il décide de passer son enterrement de vie de jeune homme dans un casino. Il s’y rend accompagné de Jules, Alexis, Félix, Serge, Michel , Arsène le père de Brian et les deux cousins d’Angèle. Ils se retrouvent autour d’un bon dîner où ils trinquent au Champagne. 

Jules : Trinquons au futur marié, que ton futur foyer soit rempli de bonheur ! 

Tous : Au futur marié ! 

Alexis(amusé) : Bon Lionel, les gens normaux enterrent généralement leurs vies de célibataire en boîte et même avec des stripteaseuses, pour toi c’est le casino. Tes choses sont toujours un genre ! 

Tous éclatent de rire.. . 

Lionel (rire) : Carrément stripteaseuse ! Et tu sais que je n’aime pas trop les boîtes et en plus on allait pas traîner les papas là bas ? 

Michel : Ah mais il ne fallait te gêner pour nous hein mon fils, c’est quand même ta soirée après tout. Si tu voulais aller en boîte… 

Lionel : Non pas du tout. Je ne suis pas très fan de ce genre de lieu et il le sait d’ailleurs, il veut juste me charrier. 

Félix(moqueur) :L’enterrement de vie de célibataire est sensée être une soirée que tu vis un peu pour la dernière fois. Où tu t’autorises toutes les dernières folies. Mais le casino, ce n’est pas vraiment une folie vu que même marié tu pourras y revenir. 

Alexis(riant) : Merci là bas ! 

Lionel(sourire) : Bon on va faire simple, Alexis et Félix vous pouvez nous laisser ici et vous allez en boîte prendre un verre avec des stripteaseuses. Vous trinquez à mon mariage, je peux même vous financer la soirée. 

Alexis(pouffant) : Je n’ai jamais dit que je voulais personnellement aller en boîte hein, je ne faisais que souligner un fait. Sinon moi je suis très content d’être là, j'ai l’intention de me remplir les poches et toi Félix ? 

Félix : Moi je n’ai fait que te soutenir, mais en vrai je n’ai pas envie d’aller en boîte. 

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Après le dîner agrémenté de grandes discussions, ils se rendent tous dans la salle de jeu, ils vont des machines à sou en passant par la table à poker jusqu’au jeu de la roulette. Ils prennent du bon temps, s’amusent, dépensent et gagnent de l’argent par la même occasion. 

Aux alentours de vingt-trois heures, Lionel décide de raccompagner Michel, Serge et les cousins d’Angèle. Dès qu’ils arrivent à la villa, Serge et les cousins disent au revoir à Lionel et lui souhaitent une bonne nuit. Le papa d’Angèle décide de rester un peu dans le véhicule pour discuter avec lui.

Lionel : Papa tu as passé une bonne soirée j’espère ?

Michel Akan : Oui Lionel ça faisait très longtemps que je n’avais pas mis les pieds dans un casino. Mon boulot est tellement prenant que lorsque j’ai du temps libre je préfère aller au village pour me reposer, aller à la pêche et tout ça, donc ça m’a fait du bien de faire quelque chose de différent ce soir.  

Lionel : Je suis ravi que ça t'ait plu. 

Michel Akan : Je vois. Tu es prêt pour demain ?

Lionel : Plus que prêt papa, j’ai même hâte ! Angèle est la femme que je veux pour ma vie donc oui je suis prêt à lui dire oui demain. On a notre bébé qui est en route et on pourra enfin créer notre petite famille. Je te promets de faire tout mon possible pour la rendre heureuse.

Michel Akan : Je sais qu’elle sera heureuse, je n’en ai pas le moindre doute. Tu as vraiment fait tes preuves. Quand Angèle se mariait à Daniel, j’étais content parce que c’était le fils de mon ami. C’était un garçon que j’avais vu grandir, qui était d’apparence poli, attentionné. Je pensais qu’il serait idéal pour ma fille. Mais dès les premiers jours de mariage, je ne voyais plus Angèle, elle passait tout son temps avec sa belle famille. 

Ils nous ont fait croire que c’était à cause de toutes ses responsabilités de femme de pasteur qu'elle n’avait plus le temps de personne. Nous nous sommes donc dit que c’était son foyer et qu’on ne devrait pas l’asphyxier, qu’elle viendrait nous voir quand elle le souhaiterait. Ça a été notre erreur, si on s’était plus préoccupés, peut être qu’on aurait compris, qu’on aurait vu ce qu’elle vivait. 

Lionel : Il s’agissait d’une famille amie à la vôtre depuis très longtemps. Tu faisais confiance à ton ami, sa femme et leur fils. Vous n’auriez pas pu imaginer ce qu’elle vivait là-bas. C’est eux qui ont trahi la confiance et la considération que vous aviez pour eux. Mais Dieu merci tout ceci est derrière. Elle a surmonté ce traumatisme. 

Michel Akan : Oui, c’est derrière. J’ai vu l’évolution de ma fille depuis qu’elle est avec toi. Comment tu lui as redonné le sourire, comment tu as traversé les moments difficiles avec elle et votre couple a tenu. J’ai vraiment la conviction que tu es l’homme qui lui correspond. Ta famille et toi prenez tellement bien soin d’elle que je peux rentrer chez moi tranquille. Ce sera un plaisir de vous voir vous unir demain. Je n’ai eu que deux filles, mon premier beau fils est comme mon fils aujourd’hui, toi aussi je te considère désormais comme étant mon enfant.

Lionel : Merci beaucoup papa, je ne te décevrai pas.

Ils se disent au revoir, Michel descend du véhicule et entre dans la villa. Lionel se rend à la maison pour se reposer. Demain ce sera l’un des plus beaux jours de sa vie, il se doit d’être prêt et totalement reposé. 

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Le lendemain…

Justine, Livia, Alice, Taïssa, Joyce et Sophie se lèvent à 6h du matin pour prendre le petit déjeuner. 1h plus tard Joyce et Livia vont réveiller Angèle avec un plateau chargé de choses délicieuses. 

Joyce(sur un ton enjoué) : Allez on se réveille ! C’est le jour tant attendu !

Angèle(gigotant) : Hmmm , pourquoi tu cries ?

Livia : Angie il faut te lever puis tu prends ton petit déjeuner. Les coiffeuses, les maquilleuses et l’esthéticienne sont déjà arrivées. Certaines ont déjà commencé à s’occuper de maman, de Ma Justine et des petites. 

Angèle : On a dormi tard, je suis encore tellement fatiguée.

Joyce : C’est vrai que notre soirée a duré jusqu’à très tard et puis tu es enceinte, c’est normal que tu sois fatiguée. Allez debout, on t’a mis du lait, du jus d’orange, une omelette, du pain de mie, du yaourt et du thé. Mange avant qu’on ne vienne s’occuper de toi. Aujourd’hui c’est ton jour, on doit te rendre magnifique.

Angèle : Je suis à la fois stressée et pressée d’être devant l’homme de ma vie aujourd’hui, à tel point que j’ai l’estomac noué. Je ne peux rien avaler actuellement.

Livia : Bon pour le moment prend au moins une bonne tasse de thé, puis tu commences tes soins et ton estomac va certainement se creuser un peu plus tard.

Angèle : D’accord. Mais laissez moi d’abord appeler mon chéri pour savoir comment il a dormi et surtout comment il se sent actuellement. Est-ce qu’il n’a pas changé d’avis , lol ! 

Joyce(pouffant) : Les choses de l’amour hein ! Ok, on te laisse un moment et on revient avec celle qui va s’occuper de ton gommage et de la pédicure-manucure.

Angèle : Ça marche ! Merci mes chéries. 

Dès que Livia et Joyce sortent de la chambre, Angèle se lève et ferme la porte à clé. Elle récupère sa bible sur le chevet et pose les genoux au sol. Elle enchaîne une adoration et louange avant de se mettre à prier. Un moment de prière pendant lequel elle remercie le seigneur pour tous ses bienfaits, elle remet sa cérémonie de mariage entre les mains de Dieu, son futur foyer, leurs futurs enfants.

Elle termine sa prière et s’assoit sur le lit en sirotant son thé quand son téléphone sonne.

Angèle : Allô bébé. 

Lionel : Bonjour Madame Mebale Nziengui !

Angèle(sourire) : Déjà !?

Lionel : Ce n’est qu’une question d’heure ma puce et je pourrais désormais t’appeler ainsi.

Angèle : Ce sera une fierté pour moi, de porter ton nom, je t’aime tellement.

Lionel : Moi aussi je t’aime ma chérie, alors comment vas-tu ce matin ? Et ma progéniture ?

Angèle : Je vais bien, un peu stressée mais ça va. Et tes enfants passent leurs temps à gigoter, il vont bien. (taquine) : Alors, tu n’as pas changé d’avis ? Tu veux toujours te marier ? 

Lionel : Changer d’avis par où ? Il n’y a rien ni personne qui pourra empêcher ce mariage et j’ai hâte d’y être d’ailleurs. Et sinon votre soirée d’hier, c’était bien ? 

Angèle : On s’est fait une sorte de soirée pyjama, on a installé des matelas au salon, on a enchainé les films, les jeux, la musique, on a grignoté… Maman et Maman Justine ont jeté les armes vers minuit. Taïssa, Joyce, Edna, Livia, Sophie et moi, ont est resté debout jusqu’à 2h avant de nous endormir. Mais c’était trop cool, chaleureux, convivial. Bon bébé il faut que je te laisse, mes soins doivent commencer d’un moment à l’autre. Je t’aime … 

Lionel : Moi aussi je t’aime ma chérie. 

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Quelques heures plus tard…

Alice: Alors comment te sens tu? 

Angèle : Je suis un peu stressée mais je suis très heureuse maman.

Alice : Ça se voit que tu es heureuse mon bébé. Et je ne peux que remercier le Seigneur de t'avoir donné une nouvelle opportunité de bonheur après le chaos de la Famille Ebang. Je voudrais tellement que cette chouette de Simone soit là pour voir que malgré tout ce que tu as subi dans leurs mains, tu es à nouveau joyeuse. Avec un homme bon qui t'aime et des jumeaux en route. 

Angèle : Vraiment,je...

Justine entre dans la chambre d’Angèle, elle est submergée d’une grande émotion en voyant cette dernière en robe de mariée. Elle a tellement rêvé de voir le jour du mariage d’un de ses enfants et enfin ce jour est arrivé.

Angèle(souriante) : Maman tu es toute belle ! 

Justine : J’ai tellement attendu ce moment que je ne peux pas me négliger maintenant qu’il est enfin là. Tu es magnifique mon bébé, ça fait très longtemps que je sais que tu es celle qu'il faut pour mon fils. Tu es une bonne femme. Une qui rassemble, qui soutient, qui bâtit. Je n’aurai pas pu rêver mieux comme belle fille. Je vous souhaite tout le bonheur du monde, que votre foyer soit toujours dans la joie et la paix. Que votre maison soit remplie de cris d’enfants, qu’il ne manque jamais à manger sur votre table. Peu importe les épreuves il faut se soutenir et faire des compromis pour que ça marche. Et ne laisse surtout pas la prière, au contraire il faut t’y mettre davantage et pousser Lionel à t’y suivre. Les épreuves vous en aurez toujours, c’est la vie, mais il faut savoir se relever à chaque fois. Merci pour le bonheur que tu apportes dans la vie de mon fils et dans celle de toute la famille.

Angèle a les yeux embués de larmes après le discours de sa belle mère.

Angèle : Merci maman, merci d’être celle que tu es, une deuxième maman. Tu es une véritable source d’amour et de conseils. Tu trouves toujours les mots justes pour consoler. Dans mon couple avec Lionel tu as su rester juste. Malgré le fait que ce soit lui ton fils, tu as pris mon parti devant lui, tu l’as grondé pour moi et quand je me comporte mal tu ne rechignes pas à me le dire clairement. Tu m’as montré que « belle-mère » ne signifie pas forcément « Simone Ebang », qu’il y a des belles mères qui se comportent comme de véritables mamans. Merci pour tout, du fond du cœur.

Justine : Ne pleure pas mon bébé, tu vas faire couler ton maquillage. Tu ne vas quand même pas arriver à la cérémonie les yeux rouges. Ton mari va dire que je t’ai fait pleurer. Sois joyeuse, c’est ton jour.

Justine serre Angèle très fort dans ses bras et se tourne vers Alice.

Justine : Je te promet qu’on prendra bien soin de ton bébé.

Alice : Je n’en n’ai pas le moindre doute, je sais qu’elle sera bien ici à vos côtés comme toujours d’ailleurs.

Joyce (entrant) : Maman la voiture du marié vient d’arriver.

Justine : Ok j’y vais. On se dit à tout à l’heure ! 

Elle fait un autre câlin à Angèle avant de quitter la pièce. Elle monte dans le véhicule dans lequel Lionel l’attend déjà tout souriant. 

Lionel : Bonjour maman..

Justine : Bonjour mon fiston ! 

Lionel : Comment te portes-tu ? 

Justine (souriante) : Comme une mère qui va assister à l’un des plus beaux jours de la vie de son fils. Je suis tellement contente Lionel ! 

Lionel : Oui j’imagine à quel point tu es heureuse maman. Moi-même la joie et l’excitation qui m’habitent actuellement sont tellement grandes ! 

Justine(souriant) : Ah donc pas besoin de te demander si tu es prêt à sauter le pas. 

Lionel : Je suis plus que prêt ! ! ! 

Bonne lecture !