Chapitre 14

Ecrit par Ellie chou

Ornela avait trouvé en David un amour sincère, mais accepter pleinement cette relation restait un défi. Comment croire qu’elle méritait vraiment ce bonheur?

Malgré les paroles rassurantes de David, une part d’elle continuait de lutter avec la peur du rejet. Serait-elle réellement acceptée comme la femme d’un homme respecté dans l’église ?

Un soir, après une réunion de prière, elle confia ses craintes à Sœur Béatrice, une femme plus âgée qu’elle respectait beaucoup.

"J’ai peur, ma sœur. Peur de ne jamais être acceptée par sa famille.

Béatrice lui sourit avec bienveillance.

"Ornela, Dieu t’a acceptée bien avant que quiconque ne le fasse. Et Il t’a rendue digne. Pourquoi refuserais-tu ce qu’Il veut t’offrir ?"

Toute sa vie, elle avait cherché à être acceptée des autres, a se faire aimer car sa propre mère ne lui avait jamais donné l'amour maternelle.

Quelques semaines plus tard, David lui annonça qu’il voulait la présenter officiellement à ses parents.

"Ils doivent apprendre à te connaître, Ornela. Je veux qu’ils voient la femme que je vois en toi."

Elle accepta, mais non sans une immense appréhension.

Le jour du dîner, elle arriva vêtue d’une robe sobre et élégante. Elle voulait faire bonne impression, mais surtout, elle voulait être elle-même.

Lorsque la mère de David, Madame Kouadio, la regarda pour la première fois, Ornela sentit immédiatement une certaine réserve.

Le repas fut cordial, mais l’atmosphère pesante.

Après le dîner, la mère de David demanda à lui parler en privé.

"Ornela, mon fils est un homme bon. Il a toujours suivi les voies de Dieu. Mais toi… et l'éducation que je lui ai inculqué fait de lui un homme exceptionnel. 

Ornela sourit, c'est vrai ce que vous dites maman , mais je ne penses pas que je mérites, cet homme qui est votre fils.

Maman de David : pourquoi dis-tu cela ma fille ?

Ornéla se mit à raconter sa vie ,à sa future belle mère. 

Celle-ci avait presque les larmes aux yeux.

Après avoir finir son récit, la mère de David l'a prise dans ses bras en disant : ma fille tu as du prix aux yeux de notre Seigneur ,donc ne crains rien ,tu es une bonne femme et tu seras ,une bonne épouse pour mon fils. 

Ornela baissa la tête.

Madame Kouadio l’observa un long moment, puis soupira.

"Je ne te connais pas encore. Mais soit fière de celle que tu es aujourd'hui " car beaucoup n'ont la force de quitter ce monde vicieux ,et toi tu l'as fais.

Ces mots furent un soulagement pour Ornela. 

Mais il restait une dernière personne à convaincre : elle-même.

Une nuit, alors qu’elle priait, elle s’adressa à Dieu avec sincérité :

"Seigneur, apprends-moi à voir ce que Tu vois en moi." 

Elle ouvrit sa Bible et tomba sur ce passage :

"Tu as du prix à mes yeux, tu es honorée et je t’aime." (Ésaïe 43:4)

Ces mêmes mots la mère de David lui avait répéter, elle comprit que Dieu parle d'une manière ou d'une autre.

Ce soir-là, elle comprit qu’elle n’avait plus rien à prouver à personne. Elle était digne d’être aimée, non par son passé, mais par la grâce qui l’avait transformée.

Quand elle revit David, elle lui dit avec un sourire confiant :

"Je suis prête. 

David la regarda avec fierté.

"Alors nous allons avancer ensemble, Ornela. Peu importe ce que disent les autres, l’essentiel est que nous marchions avec Dieu."

Ce jour-là, Ornela fit un pas décisif vers une nouvelle vie, où elle n’était plus définie par son passé, mais par l’amour et la grâce qui l’avaient restaurée.

La géreuse de Bizi